Ébroïn (mort en
681)
Maire du palais de
Neustrie de
658 à
673 et de
675 à sa mort. Pendant sa carrière il fut violent et despotique, et a voulu imposer l'autorité de sa province sur la
Bourgogne et l'
Austrasie.
Maire du palais sous Clotaire III, il fut élu en 659 et se rendit odieux par sa cruauté. Après la mort de Clotaire III en 670, il mit sur le trône Thierry III. Mais la haine qu'on lui vouait rejaillit sur le roi, qui abandonna sa couronne à Childéric II. Il fut enfermé dans le monastère de Luxeuil.
Il s'échappa de sa prison à la mort de Childéric II en 675. Il forma un parti et fit assassiner le fils d'Erchinoald, Leudesius, que Thierry III, remonté sur le trône, avait nommé maire du palais. Selon Evariste Bavoux, il se fit passer pour un fils de Clotaire III, sous le nom de Clovis III (Clotaire III n'a pas d'enfants connus). Il saccagea les provinces qui refusaient de reconnaître ce fantôme de roi et força Thierry III à lui rendre la charge de maire du palais.
L'Aquitaine se détacha dès lors du royaume franc et l'Austrasie, refusant de le reconnaître, se dota de deux maires du palais. En 680, il remporta une victoire sur Pépin de Herstal à Latofao (aujourd'hui Laffaux, entre Soissons et Laon). L'année suivante, il fut tué par Ermenfroi, seigneur qu'il avait dépouillé de ses biens.
Ébroin eut pour antagoniste et ennemi Saint Léger. S'étant rendu maître de sa personne, il lui fit crever les yeux, puis décapiter à Sarcinium ( aujourd'hui Sus-Saint-Léger) en Artois vers 678.
Sources
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- La Vie de Saint Léger, poème de 240 vers, écrit à Autun vers 980 : dans ce poème, l'un des premiers textes littéraires en langue romane, Ébroïn apparaît sous le nom d'« Ewruïns ».