Les
Eques (en Latin.
Aequi) sont un peuple antique du nord-est du
Latium, en
Italie, dont le nom revient constamment dans la première décade de
Tite-Live comme ennemis de la
Rome antique durant les trois premiers siècles d’existence de cette ville.
Ils occupaient la partie supérieure de la vallée de l'Anio (Aniene), du Tolenus (Turano) et de l'Himella (torrent de l'Aia, dans la province de Rieti) ; ces derniers étant des torrents de montagne qui s’écoulent vers le nord et se jettent dans le Nar (Nera) (du sabin "Soufre"), fleuve d’Italie, naissant dans le Fiscellus, qui sépare la Sabine de l’Ombrie et se jette dans le Tibre vers Ocriculum. Il est célèbre pour ses eaux soufrées et ses courants profonds). Leur principal centre aurait été pris par les Romains vers 484 av. J.-C. (Diodore de Sicile XI 40) et de nouveau environ 90 ans plus tard (id. XIV 106), mais ils ne sont définitivement soumis qu’à la fin de la deuxième guerre samnite (Tite-Live IX. 45, Diodore XX 101), avec semble-t-il une forme limitée de liberté (Cicéron de Off. I. n, 35).
Tout ce que nous savons de leur situation politique qui suivit est que après la Guerre sociale les populations de Cliternia et de Nersae (aujourd’hui la commune de Pescorocchiano) se seraient unies dans une res publica Aequiculorum, qui fut un Municipe (CIL ix. p. 388). Les colonies latines de Alba Fucens (fondée en 304 av. J.-C.) et Carsioli (fondée en 298 av. J.-C.) ont du diffuser l’usage du Latin dans tout ce district ; traversé par la via Valeria, route principale (et pendant un certain temps la seule) qui rejoignait Luceria et le sud de l’Italie.
Nous n’avons pas de trace de la langue parlée par les Eques avant la conquête romaine, mais puisque les Marses, contigus des Eques à l’est, parlaient au IIIe siècle av. J.-C. un dialecte très semblable au Latin et puisque les Herniques, leurs voisins au sud-ouest, étaient dans le cas, nous n’avons aucun élément pour isoler une de ces tribus du groupe des Latins.
À la fin de la période républicaine les Eques subsistent sous la dénomination de Aequiculi ou de Aequicoli, organisés en municipium, sur un territoire qui semble comprendre la partie supérieure de la vallée du Salto, également connu sous le nom de Cicolano. Il est probable qu’ils ont continué à vivre dans leurs villages comme auparavant. Parmi ceux-ci Nersae près de Nesce était le plus important. Les murs polygonaux qui existent encore en grande quantité dans leur secteur sont un témoignage de leur culture.
Voir aussi
Peuples voisins
Source
- Encyclopædia Britannica, édition de 1911 tombée dans le domaine public
- Stéphane Bourdin, Les ligues ethniques en Italie : l’exemple des Èques et des Volsques (Ve-IVe siècles av. J.-C.), dans E. Caire, S. Pittia (éd.), Guerre et diplomatie romaines (IVe-IIIe siècles av. J.-C.). Pour un réexamen des sources, Aix-en-Provence, 2006, p. 259-275.