Hestia
Pour les articles homonymes, voir Hestia (homonymie). Dans la Mythologie grecque, Hestia (en Grec ancien Ἑστία / Hestía) est la divinité du feu sacré et du foyer. Elle est la fille aînée de Cronos et de Rhéa, soeur de Zeus, Poséidon, Hadès, Héra et Déméter. Hestia appartient à la génération des douze grandes divinités de l'Olympe (quoique sa présence dans le canon olympien soit variable). Dans la Mythologie romaine, elle correspond à Vesta. MytheHestia n'est pas mentionnée par Homère. Hésiode fait d'elle la première-née de Cronos. L’ Hymne homérique à Aphrodite indique que Cronos l'engendre « la première — et aussi la dernière », sans doute parce qu'elle est la dernière à être recrachée par son père. Apollon et Poséidon la poursuivent de leurs assiduités, mais Hestia refuse leurs propositions à tous deux et jure sur le Styx, en touchant la tête de Zeus, de rester vierge à jamais – tout comme Artémis et Athéna. En compensation, elle obtient de Zeus le privilège d'être honorée dans chaque demeure humaine et dans tous les temples. Presque aucun mythe ne se rattache à cette déesse : seul Ovide mentionne une tentative de Priape d'attenter à son honneur. On la voit, sur les vases, participer à la procession des dieux lors des noces de Pélée et Thétis ; un kylix la représente également sur l'Olympe avec les autres dieux. Elle ne prend part à aucun conflit, ce qui en fait un cas unique parmi les Olympiens. Zeus lui réserve la graisse des sacrifices. CulteHestia incarne le foyer domestique, la flamme sacrée qui brûle sans cesse dans les demeures et dans les temples, et qui les purifie. Elle est vénérée comme la protectrice des familles, des villes et des colonies. En effet, quand les Grecs voulaient fonder une colonie, ils emportaient de la métropole le feu d'Hestia destiné à allumer le foyer de la nouvelle patrie. Ainsi, Hestia, symbolise aussi la pérennité de la civilisation et de la religion. Chaque repas commençait et finissait par une offrande à Hestia. Lieux principaux de culte et sanctuaires- Athènes, chef-lieu d'Attique (sud de la Grèce) ;
- Oropos, cité d'Attique ;
- Hermione, cité d'Argolide (sud de la Grèce) ;
- Sparte, chef-lieu de Laconie (sud de la Grèce) ;
- Olympie, Sanctuaire d'Élis (Élide, sud de la Grèce) ;
- Larissa, chef-lieu des Lapithes (Thessalie, nord de la Grèce) ;
- l'île de Ténédos, (Mer Égée).
IconographieHestia est rarement représentée dans l'art grec. Quand c'est le cas, elle n'a que rarement des attributs caractéristiques. En général les Anciens la représentaient debout, sévèrement vêtue, avec un voile sur la tête. Attributs- Ses attributs : le feu, le foyer
Sources- Apollodore,Bibliothèque http://ugo.bratelli.free.fr/Apollodore/DetailsLivres.htm lire en ligne (I, 4-7).
- Aristophane, Les Guêpes (v. 846).
- Bacchylide (fr. 14B ).
- Cicéron,De la nature des Dieux http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/Ciceron/index.htm (II, 27).
- Diodore de Sicile,Bibliothèque historique http://remacle.org/bloodwolf/historiens/diodore/index.htm lire en ligne (I, 4 ; V, 68, 1 ; V, 70, 1).
- Hésiode,Théogonie http://philoctetes.free.fr/theogonie.htm lire en ligne (v. 453-454).
- Hygin,Fables (Préface).
- Hymnes homériqueshttp://www.mediterranees.net/mythes/hymnes/index.html lire en ligne (V à Aphrodite, v. 18 ; XVIII et XXIV à Hestia).
- Hymnes orphiques http://www.mythorama.com/ mythes/indexfr.php?liste=cho lire en ligne (LXXXIV à Hestia).
- Ovide,Fastes http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fast/f0.html lire en ligne (VI, 285 ; VI, 319).
- Pausanias,Description de la Grèce http://remacle.org/bloodwolf/erudits/pausanias/table.htm lire en ligne (I, 18, 3 ; I, 34, 3 ; II, 35, 1 ; III, 11, 11 ; Y, 11,8 ; V, 14, 4 ; V, 26, 2-3).
- Pindare,Odes http://remacle.org/bloodwolf/poetes/falc/pindare/notice.htm lire en ligne (Néméennes, XI, 1-2).
- Platon,Phèdrehttp://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/platon phedre/lecture/default.htm lire en ligne (v. 246).
NotesBibliographie- (en) Timothy Gantz, Early Greek Myth, Johns Hopkins University Press, 1993 [détail édition], p. 73-74.
- (en) Mika Kajava , « Hestia Hearth, Goddess, and Cult », Harvard Studies in Classical Philology, vol. 102 (2004), p. 1-20.
- H. Sarian, « Hestia », LIMC 5 (1990)
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