Thanvillé est une
commune française, située dans le département du
Bas-Rhin et la
région Alsace.
Géographie
Thanvillé se situe à proximité de plusieurs villages : Saint-Maurice,
Saint-Pierre-Bois,
Villé,
Neubois et
Triembach-au-Val. Le village est proche de la A 35 qui permet de relier
Strasbourg,
Sélestat,
Colmar,
Mulhouse et
Belfort.Elle est la première localité traversée par la route de Sélestat (à 11 kilomètres de Sélestat et à 5 kilomètres de Villé). Thanvillé se situe sur la rive gauche du
Giessen sur une surface de 191 ha seulement. A l'image de Saint-Maurice, le ban communal s'est installé sur un interfluve limité:
- au sud-ouest par la vallée alluviale du Giessen, rétrécie dans ce secteur par le pointement ganitique du Petit Hollé.
- au nord-ouest, par le vallon du Dumpfenbach qui marque la limite avec Saint-Maurice.
- au sud-oest et au nord-est par le vallon de Saint-Pierre-Bois peu pentue qui atteint 300 m d'altitude à la " Oberheid".
Le village est installé à l'intersection de l'ancienne Route du Sel et du vallon de Saint-Pierre-Bois, peu avant le confluent du ruisseau du Giessen. La commune de Thanvillé compte quelques maisons situées dans l'agglomération de Saint-Maurice et une partie de l'agglomération de Saint-Pierre-Bois (rive droite du ruisseau) dont l'église qui se trouve ainsi singulièrement excentrée. Les habitants de Thanvillé s'appellent les Thanviléens.
Blason
D'azur au cerf passant d'argent au pied droit accorni d'or et à la cuisse gauche couronnée de même. Le
blason est celui adopté par Jean Friedrich de Wormbs, baron de Wurmbser ou de Wormbs, colonel d'un régiment de lansquenets au service du roi de France, seigneur de Thanvillé. Il fit faire des travaux sur le château après que celui-ci eut été vandalisé en
1571 pendant la guerre des religions.
Histoire
La vallée est habitée dès l'époque la plus reculée
La présence des vestiges qui furent découvertes prouve que la vallée fut habitée dès la plus haute
Antiquité. Les Romains s'y étaient fixés sur l'emplacement même où se trouve aujourd'hui Thanvillé. Il y avait vraisemblablement quelques pauvres habitations placées au bord de la
Chaussée, et occupées par les gens chargés de son entretien. Elees étaient certainement peu importantes, et la dénomination du lieu devait être différent de la dénomination actuelle. Ces constructions durent être ruinées au
Ve siècle, en même temps que tous les établissements romains en
Alsace. Les invasions successives des
Vandales, des
Bourguignons, des
Alamans, des
Huns firent de la plaine du
Rhin un monceau de ruines, des
Vosges un
Désert. Aussi ces montagnes devinrent-elles le refuge des hommes pieux qui désiraient se retirer du monde. A partir du
VIIe siècle plusieurs
solitaires vinrent s'établir dans cette
Thébaïde; la réputation de leurs vertus ne tarda pas à leur attirer des
disciples, et bientôt des
monastères s'élevèrent de tous côtés dans cette région naguère si désolée.
Parmi ces religieux on trouvait Saint Hydulphe, évêque de Trèves. Il quitta sa région pour se retirer auprès de son ami, Saint Déodat, fondateur du monastère de Jointures (Saint-Dié) au Val de Galilée. Saint Hydulphe s'établit ensuite près de Raon-l'Étape et y construisit un monastère placé entre les moutiers de Senones et Etival. C'est à cette situation qu'il dut le nom de Moyenmoutier. A cette époque l'Alsace ne faisait plus partie du royaume d'Austrasie, mais formait un Duché. Le plus célèbre de ces ducs fut Etichon nommé simplement Atticus. Ce personnage que la légende prétend fils d'un Maire du palais, est la souche de plusieurs maisons royales: entre autres, les Habsbourg, la maison de Lorraine, la maison de Bade, les comtes de Flandres. Etichon était fort puissant, il possédait de vastes domaines parmi lesquelles le Val de Villé, et une partie du Val de Lièpvre. Sa résidence habituelle se trouvait non loin de là, soit à sa villa d'Obernai, soit à son Château d'Hohenbourg. Etichon favorisa, entre autres le Monastère de Moyenmoutier qui reçut des terres autour de Thanvillé . Saint Hildulphe envoya des religieux dans ses nouvelles possessions, et y fit bâtir un monastère dédié à Saint-Pierre. Selon toute probabilité ce monastère devait se trouver sur l'emplacement de l'église actuelle de Saint-Pierre-Bois. Peu après, à la même époque, c'est-à-dire vers 667, d'autres biens, également situés près de Thanvillé, furent donnés à l'abbaye d'Ebersmunster. Ces biens se composaient de près, champs et bois . Les biens qu'Etichon octroya à Ebersmunster furent considérables, ils s'étendaient de Stotzheim à Kintzheim et Scherwiller. Dans le Val de Villé, ils devaient comprendre à peu près les territoires actuels de Hohwarth, Saint-Pierre-Bois, Saint-Maurice, les Hütten, Thanvillé et Hundswiller .
Origine du nom
Thanvillé doit son nom à l'allemand
Tannweiler et au nom alsacien de
Danwiller. Le nom vient du mot allemand
Tanne (sapin) et du mot
willer, terminaison de nom de lieu très commune en Lorraine, qui dérive de villa et signifie métairie, ferme . Le village est mentionné dès le Xe siècle sous la dénomination de Dannwiller composé de
Dann (forêt de sapins) et de
willer (hameau). Dans un diplôme de 1022 le nom est écrit
Tanwilre. Par la suite l'orthographe change à plusieurs reprises. On trouve ainsi au
XIIe siècle Dannwilre,
Tanwilare (1138). L'
Orthographe Tanviller a subsisté jusqu'au siècle dernier. Dans le contrat de vente de Lort-Dartein (
1786), on écrit Tanvillé; en
1810, Charles-Hermine signe Dartein de Thanviller. La graphie actuelle n'apparaît qu'à partir du
XVIIe siècle; sur la carte dressée par
Cassini au
XVIIIe siècle le village apparaît sous la dénomination de
Tanvillé.De
1871 à
1918 et de
1940 à
1944, sous l'occupation allemande, les documents administratifs portent à nouveau le nom de
Tannweiler.
Un village construit sur l'ancienne Route du Sel
Le village se trouve sur une ancienne route du sel, voie de communication importante qui reliait jadis les salines de Lorraine (
Marsal..,) aux pays germaniques. À l'époque où les
Romains occupèrent l'
Alsace, ils construisirent une route qui partait d'
Ebersmunster, passait pa
Scherwiller, traversait le val de Villé et conduisait en
Lorraine par
Saales, le ban de Sapt et
Raon-l'Etape. Cette voie romaine, dont on voyait encore des traces en Lorraine , suivait le tracé de la vieille route de Scherwiller à Thanvillé et celui de la route actuelle de
Villé à
Saales, par
Steige. Elle portait le nom de Chaussée de Sarmates, c'est du moins ainsi qu'elle est désignée dans les diplômes datés de
661 et
949 . Plus tard, la route s'appela "
Route des Saulniers", parce qu'elle était surtout fréquentée par les gens qui venaient d'Alsace chercher du
Sel en Lorraine. Non loin de cette route, ainsi que sur le territoire de Thanvillé, on a découvert à plusieurs reprises des monnaies, des débris de tuiles et de poteries romaines. La découverte de tous ces vestiges prouve en tout cas que la vallée fut habitée dès l'époque la plus reculée. Les noms en willer passent pour anciens; les premières localités se terminant par ce suffixe remontent aux VII et
VIIIe siècle. On peut donc raisonnablement supposer que des gens se sont installés le long de cette route, dès le Haut
Moyen Âge. Mais à ce jour, ni les documents écrits connus, ni les traces sur le terrain, ne permettent de préciser la date de cette implantation.
La région est une possession des ducs d'Alsace
Le Val de Villé ayant été donné par le duc d'Alsace Etichon à
Saint Hydulphe, fondateur de l'abbaye de Moyenmoutier au
Diocèse de
Toul, en reconnaissance de ce qu'il avait rendu la vue à
Sainte Odile, fille du duc, un prieuré du couvent fut établi à
Hohwarth, à une petite distance de Thanvillé, qui n'était alors qu'un hameau (villula) . Mais par la suite, le duc de Lorraine s'étant fait adjuger par le roi Lothaire l'advocatie de l'
Abbaye, s'appropria les biens qu'elle possédait dans le Val de Villé. L'empereur
Henri II dépouilla plus tard les princes lorrains des domaines usurpés et en détacha Thanvillé qu'il donna au monastère d'
Ebersheim.
Au Xe siècle Thanvillé appartient au duc de Lorraine
D'après un document de la chronique d'
Ebersmunster établit au
XIIe siècle qui se trouve être la source la plus ancienne, sous le règne de Otton Ier le premier
Empereur du Saint Empire Romain Germanique en ], le domaine de Thanvillé appartenait à un noble lorrain. Par le fait de sa dépendance avec Moyenmoutier, Thanvillé dépendit de la Lorraine. En
864, le duc de Lorraine,voué de Moyenmoutier,s'étant fait adjuger par le roi Lothaire l'advocatie de l'abbaye, s'appropria les biens qu'elle possédait dans le Val de Villé qui confisqua 1511 familles de
serfs qui faisaient la fortune de cette
Abbaye; il s'empara en même temps de tous les prieurés et domaines qui en dépendaient . Thanvillé fut probablement confisqué avec les autres
prieurés. Tous les religieux se réfugièrent à la maison-mère. Privés de la plus grande partie de leurs revenus, ils y végétèrent misérablement jusque vers
896. A cette époque
Zwentibold, fils naturel de l'empereur Arnould, ayant voulu leur imposer des
abbés laïcs, les religieux quittèrent la
Lorraine et allèrent s'établir à
Bergheim en
Alsace. Ce ne fut qu'en
959 que le duc de Lorraine, Frédéric, les rétablit à Moyenmoutier et leur rendit une partie des biens aliénés. Plus heureuse, l'abbaye Ebersmunster conserva les biens qu'elle possédait à Thanvillé. Vers
994 elle obtint de Widerolphe, évêque de
Strasbourg, la confirmation de possession des terres que le duc Etichon lui avait autrefois données à Danewilre . le diplôme de Wilderolphe est important, c'est le titre le plus ancien où il soit question de Thanvillé, dont jusqu'alors on ne trouve mention que dans les chroniques. Des nouvelles confirmations furent accordées la même année par l'empereur Othon III et en
1022 par l'empereur Henri II. Ce dernier reconnut à l'abbaye d'Ebersmunster la possession de "la chapelle dédiée à
Saint Maurice, située près de Thanvillé, avec les rentes et dépendances de cet
Alleu". En
1042, une nouvelle confirmation fut accordée par l'évêque de Strasbourg,
Wilhelm . Pendant ce temps l'abbaye de Moyenmoutier était toujours dans une situation assez précaire. Ce ne fut qu'en
1039 que l'abbé Lambert , par une sage administration, rendit au monastère une partie de son ancienne prospérité.Il parvint à lui faire restituer une grande partie des biens qui lui avaient été enlevés, notamment ceux qu'il possédaient en Alsace. Tous ces changements de propriétaires n'avaient pas été favorables à la prospérité de Thanvillé. Dans l'acte de
1022, cité plus haut, cette localité est qualifiée villula, c'est-à-dire petite exploitation rurale . A cette époque l'abbaye d'Ebersmunster possède encore la moitié du territoire avec la
Chapelle de Saint-Maurice. L'autre moitié, qui correspond à l'actuelle Thanvillé,
Saint-Pierre-Bois et
Hohwarth était donnée à l'Abbaye de Moyenmoutier. Cependant aucune allusion n'est faite quant au village de Thanvillé. Les autres documents du XIIe siècle ne parlent que du "
domaine" ou de "
château".
Le village change souvent de propriétaire
A partir du XVe siècle le village change souvent de propriétaire; c'est à partir du
XVe siècle que l'on trouve une allusion au nom du village: en
1419, à la mort de Hans Schwarber, "
das dorff Danwilre" passe comme fief lorrain aux
Rathsamhausen de
Kintzheim. En
1481 le village passe aux mains des Bechtold Schönmans ... qui le vend quelques années plus tard à Caspard Von Mörsberg (= de
Morimont) noble sundgauvien et Landvogt, c'est-à-dire
Bailli provincial des
Habsbourg en
Alsace. En
1492, c'est au tour des Hattstatt d'acquérir "
Tanviller"; ils le revendent en
1540 au duc Antoine de Lorraine, celui qui a participé au massacre des
paysans d'Alsace en
1525 à
Scherwiller, qui le cède en fief à Jean de
Widranges.
Les conflits
Les habitants vont souffrir du passage obligé des
soldats au moment des conflits. C'est ainsi qu'en
1571 ils sont victimes du différend qui éclate entre Olry, fils et héritier de Jean de
Widranges, et son voisin Nicolas de Bollwiller de la
Seigneurie de
Villé; ils assistent impuissants, à l'
Incendie de leur village. En
1633 ils subissent les exactions des
Suédois au moment de la
Guerre de Trente Ans. Il ne reste que quatre foyers en
1648. Le village se repeuple lentement
La période révolutionnaire
Au cours de la
Révolution les biens de la famille des Dartein, propriétaires depuis peu du château de Thanvillé, sont vendus aux enchères. La famille est dépossédée de ses droits féodaux, notamment celui de rendre la
Justice. Sur la colline derrière le château, à proximité du village de Saint-Maurice, se dressait le
gibet de la juridiction lorraine du bailliage de Saint-Dié. La seigneurie de Thanvillé demeure une
Enclave Lorraine jusqu'en
1766, année où la Lorraine est rattachée à la France. Cette potence est mentionnée sur la carte Cassini du milieu du XVIIIe siècle par le terme "justice" . Le
Vicomte Théodore de Castex fait ériger en
1895, une statue de la
Vierge à l'emplacement du sinistre gibet. Désormais la justice est rendue par le village qui fait également élire le
Conseil municipal et le
Maire. Joseph Schillinger est le premier maire à accéder à cette charge. Le maire s'établit à côté de l'
église et partage avec l'école, un bâtiment du
XVIIIe siècle.
La première école du village
Thanvillé possède, depuis
1706, une des premières écoles de la
Vallée. C'est le châtelain qui rétribue lui-même l'
Instituteur. En
1878, une nouvelle école est construite au centre du village qui abrite également la mairie. L'ancienne école était trop éloignée du centre du village. Le nouveau bâtiment est coiffé d'un clocheton dont la petite
Cloche est dénommée, dans le langage populaire "
Schulglöcklein". Elle est dédiée aux douze
apôtres dont les
statuettes sont coulées dans la masse. Elle remplace souvent celle de l'église trop éloignée et annonce les évènements
civils et religieux.
Le village bénéficie parfois aux 19e siècle, de certaines aides à de la Famille de Dartein-Castex, mais la localité connaît, comme le reste de la vallée, la Surpopulation (448 habitants en 1836) et son cortège de misères: sous-nutrition entraînant les maladies et l'Exode.
L'édification de la première paroisse
En
1719, la châtelaine, Madame de Coqfontaine, obtient l'autorisation d'ériger Thanvillé en
Paroisse. F.M. Sprentz en devient le premier
Curé. La même année, la chapelle dédiée à
Saint-Jacques est agrandie. Un
Presbytère est construit en
1724. A la fin du siècle (1784) est édifiée l'église actuelle sur le même emplacement que l'ancienne
Chapelle devenue trop petite pour une population qui ne cesse d'augmenter. Ces travaux sont réalisés à la fin du ministère du curé Gonand, avec le soutien financier du châtelain, Charles de Lort de Saint Victor.
Les périodes de guerre
Le combat de Thanvillé en 1870
Le 17 août
1870, 230
dragons badois viennent en reconnaissance dans le Val de Villé et bivouaquent dans les prés entre le
Giessen et le château de Thanvillé. Le
Vicomte Théodore de Castex en informe le commandement de la ville fortifiée de
Sélestat. Un groupe de 45 mobiles originaires du Val de Villé mené par le capitaine Stouvenot se dirige alors sur Thanvillé et attaque, par surprise, le campement ennemi avant de se retirer à Sélestat. Les cavaliers badois, se croyant attaqués par des francs tireurs, se vengent en pillant le château, en emprisonnant de nombreux habitants et surtout, en sabrant sur leur passage 14 personnes innocentes. Le 30 octobre
1932, le Souvenir Français fait ériger un monument entre Neuve-Église et
Villé, en mémoire des victimes. Les Nazis le démolissent en 1940. Une grande peinture à l'huile représentant ce combat a été offerte par M. de Castex à la commune de Thanvillé en 1982, qui fut ensuite restaurée par François Kern. Cette peinture est exposée à la
Mairie.
La grande guerre 1914-1918
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! En août
1914, les soldats bavarois ont menacé d'incendier, à l'exemple de Saint-Maurice, le village de Thanvillé.
La deuxième guerre mondiale
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !Administration
Liste des maires successifs |
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|
mars 2001 | - | Francis Adrian | - | - |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Démographie
Évolution démographique1801 | 1836 | 1866 | 1900 | 1926 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|
212 | 448 | 437 | 358 | 302 | 269 | 284 | 310 | 332 | 344 | 407 | 442 | 449 |
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
- population provisoire pour 2006 : 544
Lieux et monuments
Eglise Saint-Jacques
L'
église se trouve curieusement un peu à l'écart du village et proche de l'
Agglomération de Saint-Pierre-Bois. A l'angle droit, côté est, une pierre du chaînage porte la date de
1719. Cette année-là l'ancienne
Chapelle est agrandie; en
1784, sur le même emplacement, est construite l'église actuelle. Dans le mur gauche du choeur, on relève un
Oculus rectangulaire, grâce auquel se réalisait "
la communion de tous les fidèles, des vivants et des morts, dans la prière et la foi". Un second oculus a été dégagé en
1976.
La première messe est célébrée en 1784 dans la nouvelle église dont l'aménagement intérieur a été refait. Le bâtiment est caractéristique du style de l'époque: une Tour-Clocher, avec des chaînages d'angle pour rompre la monotonie, de forme carrée (environ 4 m X 4) et qui s'élève sur trois étages, dont le dernier reçoit les cloches, bénies le 20 juillet 1884. Celles-ci sortent des fonderies Causard de Colmar. La grande clocle est dédiée à Saint Jacques, patron de la Paroisse. Réquisitionnée en 1917 par l'occupant, elle a été refondue en 1925.Une inscription rappelle (traduction) que "cette cloche doit sonner pour les vivants et les morts". La seconde cloche est dédiée à Saint Joseph.
Chapelle Notre Dame
Cette chapelle construite avec le soutien financier des époux Xavier Flecksteiner et sa femme Marie Verdun a été édifiée au
XIXe siècle. Elle se trouve un peu à l'écart du village en allant vers le nouveau lotissement.
Ce panneau se trouve à l'intérieur de l'
église Saint-Jacques et représente une crucifixion sur fond gaufré, dont la partie supérieure est décorée de moulures
gothiques. Autour du crucifié se trouve
Marie et
Saint Jean. Cette oeuvre fait partie de l'art propre à la région rhénane. Elle provient probablement de la chapelle du
Château et semble avoir appartenu à un
Retable, dont il manque les panneaux latéraux mobiles.
Statue du Sacré Coeur
En quittant le village de Thanvillé, et avant de pénétrer à
Saint-Pierre-Bois on peut observer sur le bord de la route un monument dédié au Sacré Coeur. Il a été édifié et financé par les
habitants de Thanvillé en signe de reconnaissance au Sacré Coeur pour avoir préservé le village de la destruction. Selon l'épitaphe qui se trouve au bas de la
Statue, l'ordre avait été donné par le chef
Bavarois dans la nuit du 18 au 19 août
1914 de mettre le
Feu au village, y compris au
Château. Cet ordre n'avait pas été exécuté et la population, le
Maire et le
Curé de Thanvillé ont estimé qu'il s'agissait d'un geste de la divine providence. C'est donc à la suite de ce fait considéré comme miraculeux que la population de Thanvillé a demandé qu'on élève une statue du Sacré Coeur en signe de reconnaissance pour avoir épargné le village. L'épitaphe est signé par le maire et le curé de l'époque, Eugène Werlé et Alphonse Burtz.
Ancienne école du XVIIIe siècle
L'ancienne école du village est située un peu à l'écart de l'agglomération à proximité des maisons de la rive droite du Giessen. Elle possède de nombreuses et grandes fenêtres.
Vanne hydraulique
A la hauteur de Thanvillé, le
Vallon du
Giessen permettait au
Moyen Âge d'irriguer les vastes prairies. Le châtelain y avait fait installer avant le
XVIIIe siècle, un réseau servant à la fois à capter l'
EAU et à alimenter en eau les
douves du château. Cette ancienne
Vanne du XVIII -XIXe siècle est toujours visible avant l'entrée du
Village.
La croix Dontenville-Henrich
Croix érigée en 1843 qui est située au bord de la D 253 à 100 mètres du croisement avec la Route du Sel.
La Croix Joseph Reibel
Cette croix date probablement du début du XIXe siècle et est située à l'entrée du lotissement. Elle a plusieurs fois été accidentée.
Croix du curé Sprentz
Située au fond du cimetière, dont le Christ est taillé de façon originale. Sur le fût, au-dessous d'un décor baroque s'inscrit la date
1735.
Tombe de Bertrand Pierre de Castex
Cette
sépulture qui se trouve dans le
Cimetière derrière l'
église renferme la
Tombe de Bertrand Pierre de Castex (
1771-
1842)
Général d'
Empire originaire de
Pavie, dans le
Gers. Il devient châtelain du village en épousant la dernière descendante de la famille de Dartein, également établie en ce lieu. La colonne du monument présente le
blason des Castex surmonté de la
Couronne de
Vicomte. Le cimetière de Thanvillé comporte également une série de huit tombes appartenant aux familles de Dartein et de
Castex, les seigneurs du château de Thanvillé, dont les armoiries figurent sur les deux premiers tombeaux. La cinquième tombe est celle de Bertrand Pierre de Castex, général d'Empire qui a épousé la dernière descendante de la famille de Dartein. Sur la colonne du monument on retrouve le blason des Castex surmonté de la couronne du vicomte.
Cimetière militaire allemand
Dans ce
Cimetière qui se trouve sur les hauteurs de l'agglomération, reposent 645
soldats allemands. Bon nombre de soldats inhumés en cet endroit ont été victimes des combats dans la région du 18 août
1914 et de ceux d'avant la libération de la vallée en
1918.
Château de Thanvillé
Histoire
Situé à proximité de la D 424, voie de passage obligé dans le Val de Villé, le
Château de Thanvillé ne passe pas inaperçu aux yeux des automobilistes; ils découvrent, dans une vallée vosgienne, un château de plaine jadis entouré d'eau (
Wasserburg).Cette demeure seigneuriale est un
Castel du
XVIe siècle reconstruit au
XVIIe siècle. A l'origine une forteresse bâtie au
XIe siècle s'élevait à cet emplacement et surveillait l'entrée de la vallée et l'antique
Route du Sel. L'histoire de cet édifice est difficile à cerner - comme d'ailleurs celle du village - et il reste à ce jour de nombreuses zones d'ombre. Une certitude cependant: en
1089, un château est en chantier à Thanvillé. Qui le construit ? le comte Hugo d'Eguisheim-
Dabo qui à cette époque, est l'avoué des biens de
Moyenmoutier dans le Val de Villé; or Thanvillé, Saint-Pierre-Bois et Hohwarth font, à ce moment-là, partie de ces possessions. Que devient ce bâtiment ? On en sait rien: la lecture des archives n'apporte aucun éclaircissement pendant plusieurs siècles, ce qui paraît étonnant.
La première construction du château de Thanvillé
Gérard d'Alsace, premier duc héréditaire de la
Maison de Lorraine était mort depuis
1070. Son fils Thierry se vit disputer sa succession par un de ses parents, Thierry, fils de Louis de Montion ou Mousson et
Sophie de Bar. Thierry réunit des partisans dans la noblesse de
Lorraine qui avait eu des démêlés avec Gérard d'Alsace qui se solda par une guerre civile qui se termina à l'avantage de Thierry de Lorraine. Ce fut à la suite de cette bataille, vers
1084 que les partisans de
Thierry de Bar construisirent une
forteresse à Thanvillé sur les terres appartenant alors à l'abbaye de Moyenmoutier . Les partisans de Thierry de Bar étaient le comte Hugo et ses parents, Fulchion et Vidric Vernula. Hugo était comte de
Nordgau (Basse Alsace) et de Dagsbourg, il appartenait à la famille des comtes d'
Eguisheim . Cette famille descendait de la famille des Etichons et possédait des biens dans le Val de Villé autour de
Dambach et du château du Bernstein. Hugo fit élever une forteresse assez importante qualifiée de
castrum par un ancien chroniqueur . En sa qualité de descendant d'Etichon, le comte Hugo se trouvait parent du
Duc de Lorraine, mais par son mariage avec Mathilde, fille de
Sophie de Bar et de Louis de Mousson, il était aussi le beau-frère de Thierry de Bar. Il se décida à prendre le parti de ce dernier contre Thierry de Lorraine.Mais la construction du château avait un autre but. L'
Alsace et l'
Allemagne connaissaient quelques soubresauts dus à la fameuse querelle des investitures, occasionnés par la lutte de l'empereur Henri IV contre le
Pape. Il existait alors deux
empereurs, un pape et un
anti-pape.Dans certains
diocèses il existait souvent aussi deux évêques qui ralliait à leur cause un partie de la noblesse. Bref on assista à une guerre civile. Le duc
Thierry de Lorraine et l'évêque de
Strasbourg, Othon de Hohenstaufen prirent le parti de Henri IV. Le comte Hugo de Dagsbourg, secondé parr son cousin, le duc Berthold de Zaehringen, resta fidèle au pape, et par son zèle mérita le surnom de "défenseur infatigable du Saint-Siège" . Malgré tous ces efforts il ne put empêcher le duc Frédéric de Hohestaufen de s'emparer de l'Alsace en 1086, et ce ne fut que deux années plus tard qu'il put tenter de reconquérir son comté de la Basse Alsace. L'évêque de Strasbourg, Othon, pressait alors vivement le siège d'un château nommé vulgairement "
Cakibudi", et espérait s'en emparer avant la fin de l'année. Mais un matin le comte Hugo tomba à l'improviste sur les assiégeants, en fit un grand carnage et emmena prisonniers tous ceux qui ne s'étaient pas enfuis à la première
Alarme.
L'évêque lui-même dut se sauver à peine vêtu, et s'en remis difficilement de cette mésaventure. Il décida de se venger en concevant un plan machiavélique. En septembre 1089, il invita le comte Hugo dans le château d'Halleim près de Strasbourg. Il s'y rendit sans méfiance. Après le repas, le prélat et le comte passèrent une partie de la Nuit à discuter, puis ils couchèrent dans le même lit. Pendant son Sommeil, Hugo fut assassiné par les serviteurs de l'évêque, et les quatre chevaliers qui l'accompagnaient eurent le même sort . Le comte Hugo ne laissant pas d'enfants, le château de Thanvillé fut pris et gardé par la famille noble alsacienne des Hattstatt, partisans de l'évêque Othon et de l'empereur Henri IV. Vers la fin de ces jours, le monarque voulut récompenser le dévouement des Hattstatt qui lui avaient toujours été fidèles, et leur accorda une Charte pour leur Seigneurie de Thanvillé. Le Diplôme est daté de l'an 1104 qui fut donné à Strasbourg. Dans ce titre, l'empereur Henri IV révoque tous les privilèges antérieurs contraires à ceux qu'il accorde, en réservant toutefois un droit au duc de Lorraine dans le Val de Villé y compris celui d'établir et de lever les tailles. Il énumère ensuite tous les privilèges dont il gratifie tant les Hattstatt que leurs descendants ou successeurs. Parmi les privilèges évoqués, les plus significatifs furent les suivants: "défense est faite au duc de Lorraine d'exiger, sans permission de l'empereur,la gabelle, la Taille aux habitants de Thanvillé". En cas de contestation, à l'intérieur de Thanvillé ou à l'extérieur, les seigneurs de Hattstatt ont obligation d'en informer les officiers impériaux et lorrains qui devront rendre dans les plus brefs délais la Justice. Les seigneurs sont autorisés à se réfugier en temps de guerre dans les bourgs et forteresses de l'empire, défense est faite de les molester. La charte se termine en prononçant contre ceux qui désobéiraient à ces ordres, soit le bannissement et la confiscation des biens, soit une amende de 10 marcs d'or, dont la moitié pour le seigneur et l'autre moitié pour le fisc impérial. Elle ajoute que ces privilèges ont pour objectif que Thanvillé se multiplie et se remplisse de peuple.
Moyenmoutier espère encore récupérer Thanvillé
L'abbaye de Moyenmoutier avait perdu tous ces droits à Thanvillé et sur la seigneurie. L'abbaye de Moyenmotier avait été assez maltraité par le comte Hugo malgré sa piété, sans doute parce qu'elle s'était placée sous la protection de son ennemi, le duc de Lorraine . Avec l'arrivée des Hattstatt la situation n'a fait que s'empirer. Ayant été excommunié par le
Pape ils ne ménagèrent guère l'abbaye et agrandirent la seigneurie aux dépens des possessions ayant appartenu naguère à Moyenmoutier. Dès que le calme fut rétabli, l'abbé Bertrice s'adressa à l'empereur Henri V pour obtenir justice. Bertrice était fils du duc de Lorraine, Gérard d'Alsace et avait beaucoup d'influence. Aussi, en
1114, l'empereur Henri V lui accorda un privilège daté de Strasbourg , par lequel ce
prince confirmait tous les droits et prétentions de l'abbaye de Moyenmoutier. Entre autres, il confirmait les droits sur les villages de
Niedernai,
Rorschwihr et
Bergheim. Il ordonnait en outre qu'elle fut laissée en libre possession du
franc-alleu de Thanvillé qui autrefois lui avait été donné par un homme de libre condition . L'ordre était formel, Thanvillé devait être restitué. Mais entre ces faits, Henri V fut
excommunié. Il cessa dès lors de s'occuper des communautés religieuses et n'exigea probablement pas l'exécution des ordres donnés en 1114. De guerre lasse, Moyenmoutier semble alors renoncé à protester contre l'usurpation qui lui avait enlevée Thanvillé.
Dans une bulle datée de 1140, le pape Innocent II constate que Moyenmoutier ne possède plus à Thanvillé "qu'un Prieuré et la Dîme de ce franc-alleu" . Entre 1114 et 1140, la seigneurie de Thanvillé est définitivement constituée et est reconnue au dépend de Moyenmoutier. Un château féodal remplacera dès lors la maison religieuse. Moyenmoutier ne conservera plus qu'un petit prieuré sous l'advocatie des seigneurs de Thanvillé. A la suite d'usurpation les biens de Moyenmoutier se réduiront en peau de chagrin. L'Abbaye cessera d'y entretenir des religieux et se contentera de louer ses terres aux seigneurs de Thanvillé. En 1186, on retrouvera encore une mention des biens qu'Ebersmunster possédait au village de Saint-Maurice .
A partir du XIIe siècle le Val de Villé connaîtra une certaine prospérité due notamment aux couvents qui s'élevaient dans ce coin des Vosges. Sans compter le prieuré de Thanvillé, occupé par les Bénédictins de Moyenmoutier , il y avait entre Thanvillé et Andlau un important couvent nommé Baumgarten. Construit en 1125 par Cunon, évêque de Strasbourg, il fut donné en 1153 à des moines de l'ordre de Citeaux et relevait de l'abbaye de Beaupré en Lorraine. A l'entrée de la vallée se trouvait le Prieuré de Lièpvre fondé par Fulrad, chapelain de Charlemagne qui était une dépendance de la célèbre abbaye royale de Saint-Denis, près de Paris. Enfin, près de Villé s'élevait l'importante Abbaye de Honcourt fondée dès l'an 1000 par le comte Werner d'Ortenberg.
Mais à côté de ces monastères, asiles de paix et de concorde, s'étaient élevées des forteresses qui sont souvent, attirèrent les calamités de la Guerre dans la contrée. Plus ancien que le château de Thanvillé, le château d'Ortenberg avait été construit en l'an 1000, par ce même comte d'Ortenberg qui avait fondé Honcourt . Ce comte possédait une bonne partie de la vallée et son château fut au Moyen Âge le Chef-lieu de la seigneurie de Villé.
Le château tombe en ruine
Vers la fin du
XVe siècle Jean de
Hattstatt qui appartenait à la branche des
Kaysersberg s'appropria le château de Thanvillé sans le consentement du duc de
Lorraine. Le château était tombé en ruine à la suite des
guerres précédentes et ne pouvait plus soutenir un
Siège. Jean de Hattstatt y fit faire des réparations et fit valoir ses droits de sa famille sur la
Seigneurie de Thanvillé. Ces
droits, disait-il provenaient de l'
Empereur Henri IV. Il demanda à l'empereur de lui délivrer une copie de la
Charte accordée à ses ancêtres. Le duc de Lorraine semble avoir reconnu la justesse de ses prétentions et au lieu d'employer la force, s'arrangea avec lui. Jean de Hattstatt vendit "la place et la seigneurie de Thanvillé" au duc de Lorraine pour 25
florins d'or à prendre sur la recette de Raon, rente rachetable pour 500 Florins de même valeur. Mais Jean de Hattstatt eut des remords, et regretta d'avoir vendu Thanvillé et entreprit des démarches auprès du duc de Lorraine pour remettre la main sur le village et le château. Il commença par demander des lettres de recommandations au
Roi des
Romains et à deux
comtes palatins. Muni de ces lettres, il se rendit devant le duc René et lui adressa une
Requête pressante pour obtenir de lui, en
Fief, les
Maison et villages de Thanvillé, avec tous les biens moyennant quoi il lui rendrait
Hommage et le considérerait comme son "homme
féodal".
Le château est détruit par un incendie
En
1571, un violent
Incendie détruisit "fortuitement" le
Château de Thanvillé et tout ce qu'il contenait fut brûlé en peu de temps ainsi que les archives de la famille de
Widranges. Il ne resta plus que les quatre murs. Dans le même temps l'incendie détruisit aussi une partie du village. Cet incendie n'a donc rien de fortuit comme semblerait l'indiquer les archives . L'époque est propice à ce genre d'incident. On est alors au plus fort des guerres de religion . Le duc d'Aumale surveille les
Vosges pour barrer la route aux renforts que les princes allemands envoyaient aux
huguenots de France. Il y eut plusieurs engagements non loin du Val de Villé , il est donc probable que c'est à la suite de l'un d'eux que Thanvillé fut brûlé. Après ce triste évènement, Olry de Widranges ne voulant ou ne pouvant pas rebâtir le château se vit contraint de vendre les ruines, avec le reste de la seigneurie à Jean Friedrich de Wormbs, et il se retira à
Nancy où il mourut le 17 octobre
1589. On ne possède pas de détails précis sur les antécédents de Jean Friedrich de Wormbs; il ne lisait et ne comprenait que l'allemand et ne pouvait par conséquent n'être que d'origine allemande ou alsacienne. Il semble avoir fait partie, en ces temps troublés, d'un des chefs de bande qui vendait ses services au plus offrant. Anobli, le 22 mai
1571 par le
cardinal Charles Ier de Lorraine, évêque de
Metz, il avait épousé une Lorraine, Claude de Grammont, ce qui explique la raison pour laquelle il est venu se fixer à
Rambervillers. Son véritable nom était Jean Friedrich, il y ajoutait tantôt celui de Wormbs, tantôt celui de Thanvillé.
Le 23 février 1572, Jean Friedrich prenait possession des villages, terres et seigneurie de Thanvillé abandonné par le duc de Lorraine . Au moment de prendre possession du château de Thanvillé, celui-ci était en piteux état. Non seulement le château et le village étaient détruits, mais il régnait une grande Famine qui se prolongea durant six années; le Blé avait pourri sur pied, le Vin était à peine buvable et la population en était réduit à manger du pain fabriqué à partir de glands et de Son . Dans de telles conditions Thanvillé ne tarda pas à tomber dans la Misère la plus totale. Bientôt il ne resta plus que huit Bourgeois, fort misérables, qui vivaient au jour le jour du travail de leurs mains. En outre les archives ayant brûlées, il n'existait plus aucune preuve des anciens privilèges. Le premier soin de Jean Friedrich fut de s'adresser à Henry Melchior, secrétaire du duc de Lorraine, pour obtenir par son intermédiaire, copie de la Charte de 1104. Dans cette lettre qu'il adressa au duc de Lorraine, il prétendait vouloir reconstruire le château dans l'état dans lequel il se trouvait avant l'incendie. Pour arriver à ce but, il demanda à être rétabli dans tous les privilèges accordés autrefois aux Widranges . Cependant les habitants furent totalement ignorés de l'exemption des aides.
Il est rebâti
Jean Friedrich rebâtit complètement le château. Il était assez riche, pour se permettre en plus de la reconstruction du château de prêter 1300 écus d'or à l'abbé de Moyenmoutiier. Il agrandit son domaine en échangeant avec l'évêque de
Strasbourg la forêt du Latrein contre trois douzaines de fauconneaux. Il avait probablement ramené cette
Artillerie de ses guerres, elle servit à armer
Saverne.Jean Friedrich ne put résider beaucoup à Thanvillé car il devait être au service du roi de France
Henri III et était à la tête d'un régiment de deux mille
lansquenets. Sa solde était de 233 écus par mois . En
1586, il fournit au duc de Lorraine le dénombrement de la seigneurie de Thanvillé .
Incendié par les Suédois
Personnalités liées à la commune
- Bertrand-Pierre de Castex (1771-1842
- Théodore de Castex (1828-1898)
- Bertrand Maurice de Castex (1853-1931)
- Jean Friedrich de Wormbs
- Olry de Widranges
- Jean de Widranges
- François-Guillaume Friedrich de Tanviller
- François-Anne de Bazin de Chanlas
- Marie-Agnès de Coqfontaine
- Frédéric de Lort de Saint-Victor
- Charles-Frédéric de Lort de Saint-Victor
- Jean-Félix de Dartein
- Charles de Dartein
- Pierre-Marie-Théodore de Castex
- Gérard de Castex
- Maurice de Castex
- Francis Adrian
Sources
Le présent article est issue en grande partie de l'ouvrage : la Val de Villé, un pays, des hommes, une histoire édité avec le concours de la Société d'histoire du Val de Villé et de la Communauté des Communes du Val de Villé. Une autre partie des sources provient également de l'ouvrage de Maurice de Castex: Tanviller-en-Alsace publié en 1886 et de l'annuaire de Société d'Histoire du Val de Villé, année 2004, consacré entièrement au château de Thanvillé. Les textes ont pu être modifiés depuis.
Notes et références
Bibliographie
- Belhomme (Dom Humbert): Historia Mediani in monte Vosago Monasterii, Argentorati, Ordinis sancti Benedicti, ex Congregation sanctorum Vitoni et Hidulfi (auctore H. Belhomme), Argentorati (= Strasbourg), sumptibus J.R. Dusseckeri, 1724, 469 pages
- Calmet (dom): Histoire ecclesiastique et civile de Lorraine, Ièr édition, Nancy, 1728 - 3 volumes
- Laguille, Louis (R.P): Histoire de la province d'Alsace depuis Jules César jusqu'au mariage de Louis XV Roy de France et de Navarre, Strasbourg, 1727, Jean Renaud Doussecker
- Maurice de Castex: Histoire de la seigneurie lorraine de Tanviller-en-Alsace,1886
- Maurice de Castex: Notes pour servir à l'histoire du château de Thanvillé(1856-1982) Annuiaire de la Socité d'Histoire du Val de Villé, 1986, pp.85-87
- Messmer, P. Histoire de la paroisse de Thanvillé, 1976
- Nartz,Th. (Abbé): Le Val de Villé - Recherches historiques, 1887
- Sitzmann, Edouard: Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace, 1909, Notices sur Castex et Dartein.
Voir aussi
Liens externes