Abbaye aux Hommes
.. / 49.1818, -0.3731]L'abbaye aux Hommes est une des deux grandes abbayes, avec l'Abbaye aux Dames, fondées par Guillaume le Conquérant à Caen. Histoire Guillaume le Conquérant épouse sa cousine Mathilde de Flandre, mais leur mariage est prohibé par Léon IX pour cause de trop grande Consanguinité. En contrepartie du pardon accordé par le Pape Nicolas II, ils fondent à Caen en 1059 deux abbayes bénédictines : l'abbaye aux Hommes dédiée à saint Étienne, et l' Abbaye aux Dames dédiée à la Trinité. L'église abbatiale Saint-ÉtienneL'église a été construite entre 1065 et 1077. La conquête de l'Angleterre, en 1066, en apportant des moyens supplémentaires, mais aussi la présence de carrières de pierre à ciel ouvert à proximité, expliquent la rapidité de cette construction. Elle fut dédicacée le 13 septembre 1077. Le chroniqueur Guillaume de Poitiers décrit la fondation de l'abbaye par Guillaume le Conquérant : - « Pour l'établir abbé du monastère de Caen, il lui fallut user, pour ainsi dire, d'une pieuse contrainte ; car Lanfranc s'y refusait moins par amour pour l'humilité, que par crainte d'un rang trop élevé. Ensuite, il (Guillaume le Conquérant) enrichit ce monastère de domaines, d'argent, d'or et de divers ornements ; il le fit construire à petits frais, d'une grandeur et d'une beauté abordable, et peu digne du bienheureux martyr Étienne, par les reliques duquel il devait être honoré et auquel il devait être consacré. »
En 1562 et 1563, pendant les guerres de religion, l'église est pillée puis abandonnée : la tour-lanterne s'écroule en 1566, détruisant les voûtes du choeur. Le choeur, en ruines, a failli être rasé sur décision du Parlement de Rouen. Un moine de l'abbaye, Jean de Baillehache, obtint l'annulation de cette décision et entreprit la reconstruction du choeur et la restauration de l'abbatiale. L'église est de nouveau consacrée en 1626. Extérieur- Chevet construit au XIIIe siècle par un certain maître Guillaume dont la pierre tombale se trouve sous le mur goutterot. Il sera reconstruit au XVIIe siècle après l'effondrement, en 1566 de la flèche de la tour lanterne. Les quatre clochetons lui donneraient cet aspect original que l'on retrouve à l'Île Maurice et Bayeux.
- Tours symétriques ; plus on monte, plus les arcatures sont richement décorées. Les tours ont été surmontées de flèches gothiques au XIIIe siècle (hauteur 80 et 82 mètres).
<gallery perrow="3" widths="150" heights="200"> Image:CaenStEtienne.jpg|Façade de l'église Saint-Étienne Image:Chevet abbHommes.JPG|Vue générale du chevet de l’église St-Étienne Image:Saint-etienne-tourlanternedepuislecloitre.jpg|La tour-lanterne depuis le cloître de l'abbaye </gallery>Intérieur - Nef romane. Longue de 56 mètres, elle constitue un parfait exemple du style roman normand. Chacune des travées comprend 3 niveaux : celui des grandes arcades du rez-de-chaussée, celui des tribunes au 1er étage, celui des fenêtres hautes (la claire voie) au second étage. L'étage des tribunes a pour but, par sa voûte en demi-berceau, de soutenir les murs de la nef. Au niveau des fenêtres, une galerie, la « coursière » permet de faire tout le tour de l'abbatiale. À l'origine couverte d'une charpente en bois (plafond plat ou voûte en berceau comme dans la nef du Mt St Michel ?), la nef a reçu, à partir de 1115, des voûtes sexpartites, sur croisée d'ogives en plein cintre. Ces voûtes seraient, après celles de Durham (Angleterre) et Lessay (Manche) édifiées autour de 1100, les plus anciennes voûtes sur croisées d'ogives de France.
- Le choeur de l'église abbatiale Saint-Étienne de Caen est le premier édifice construit après l'annexion de la Normandie au domaine royal (1204) quoique certains historiens pensent qu'il pourrait avoir été commencé en 1195 mais cette thèse est discutée. Il témoigne de l'introduction timide du style gothique dans la région et des résistances du style normand. Il y a 13 chapelles rayonnantes.
- Le tombeau de Guillaume le Conquérant (mort le 9 septembre 1087) était placé au milieu du choeur (peut-être sous la tour lanterne). Il s'agissait d'un magnifique mausolée en marbre, surmonté d'un gisant, et qui fut édifié à la demande de son fils Guillaume le Roux, roi d'Angleterre. Ce tombeau en Marbre fut profané en 1562 par les protestants. Les restes furent confiés à un moine de l'abbaye. Mais en 1563, une nouvelle intrusion des protestants provoqua la fuite des moines et les ossements furent perdus à l'exception d'un seul os qui put être sauvé et replacé dans le tombeau, en 1642, après la restauration du choeur. En 1742, les moines ont obtenu du roi Louis XV l'autorisation non seulement de déplacer le tombeau dans le sanctuaire mais aussi de le réduire à un simple caveau recouvert d'une pierre tombale. Celle-ci, ayant été brisée par les révolutionnaires, fut remplacée en 1802. Elle porte, en latin, l'inscription suivante :
HIC SEPULTUS EST INVICTISSIMUS GUILLELMUS CONQUESTOR NORMANNIÆ DUX ET ANGLIÆ REX HUJUSCE DOMUS CONDITOR QUI OBIIT ANNO MLXXXVII<gallery perrow="4" widths="150" heights="200"> Image:StEtienne tour lanterne.jpg|Intérieur de la tour lanterne Image:StEtienne choeur.JPG|Choeur de l'église Saint-Étienne Image:StEtienne Tombo GuillaumeLeC.JPG|Tombe de Guillaume le Conquérant dans le choeur Image:Saint-etienne-nef1.jpg|Nef de l'église Saint-Étienne </gallery>LocalisationCentre-ville : localisation sur WikimapiaNotes et référencesLiens extérieurs
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