Erreur avec l'appel de {{coord}}.Abousir est un site archéologique situé à vingt-cinq kilomètres au Sud-Ouest du Caire, connu par les pyramides de plusieurs pharaons de la . Des quatorze monuments fouillés et partiellement restaurés, dont au moins sept pyramides, seules cinq sont encore visitables, celles de Sahourê, de Niouserrê, Néférirkarê et de Néferefrê, ainsi que la pyramide de Khentkaous II. Les autres font encore l'objet de travaux de dégagement et d'identification.
Au vu de l'intérêt particulier que la a eu pour ce site accessible depuis une retenue d'eau du fleuve qui formait un véritable lac, il est probable que le palais royal se situait à proximité du site.
Un peu au nord du champ des pyramides une nécropole remontant à la a été récemment identifiée et révèle qu'Abousir était déjà un centre urbain développé. En effet les plus anciens Mastaba datent du règne de Snéfrou et le site fut utilisé jusqu'à la démontrant la longévité d'un établissement pour les vivants situé à proximité. Ces découvertes tenteraient donc à prouver que Memphis se situait également dans les environs immédiats d'Abousir ou en tous les cas s'étendait jusque là.
Une cité royale et de pyramide devait donc exister et fut fondée à partir du règne de Sahourê et le site devait alors former le "faubourg" septentrional de la capitale de l'époque, Memphis. Quartiers populaires, ateliers d'artisans, port et magasins royaux tout comme la résidence royale seraient alors à rechercher sous les cultures actuelles et les palmeraies qui se sont installées sur l'ancien lit du fleuve et ses environs immédiats.
On doit encore une fois à la la plupart des édifices monumentaux des environs et avec le site d'Abou Ghorab, ce sont au moins deux temples solaires et au moins six pyramides, certes, de dimensions réduites par rapport à celles de Gizeh mais qui s'élevaient à l'horizon occidental avec leurs temples de culte et les quartiers des prêtres. En dehors de ces lieux de cultes dont les archives sur papyri retrouvées exceptionnellement sur le site démontrent qu'ils restèrent en activité jusqu'à la fin de l'Ancien Empire, le site comprend une série de mastaba destinés à la cour et famille royale, dont un celui de Ptahchepsès est sans doute l'un des plus grands édifices du genre.
Enfin au sud du site deux tombes à fosses datant de la Basse Époque ont été dégagées là où les anciens relevés des premiers égyptologues voyaient les vestiges d'antiques pyramides inachevées. Construites sur un modèle déjà connu à Saqqarah pour la même période, c'est davantage l'identité d'un des propriétaire qui étonna lors de la découverte : Oudjahorresné, prêtre de Neith, médecin personnel du roi, grand chambellan, celui-là même qui composa la titulature de Cambyse II à la suite de la première invasion Perse, et dont le musée du Vatican à Rome conserve une statue dite autobiographique, car le texte qu'elle porte relate les exploits de l'homme et notamment le lien étroit qui le rattachait au Roi des Rois.
L'autre tombe fut découverte intacte avec son mobilier funéraire et son sarcophage scellé et appartenait à Iufâa, personnage portant des fonctions analogues mais quelque peu antérieur à Oudjahorresné.
L'ensemble de ces monuments et découvertes qui ont été réalisées par une mission archéologique tchèque depuis les années 70 jusqu'à nos jours démontrent la richesse du site et promettent de nouvelles découvertes pour les prochaines campagnes de fouilles.
Le site fait aussi l'objet d'aménagement en vue de son ouverture au public.