La république autonome géorgienne d’
Adjarie fait partie de la République de
Géorgie. D’une superficie de quelque 3 000 km², elle compte environ 400 000 habitants. Située dans le sud-ouest de la Géorgie, elle a une frontière commune avec la
Turquie et possède une façade maritime sur la
Mer Noire. Sa capitale est
Batoumi (aussi appelée Batoum). Les Adjars font partie du même groupe ethnico-linguistique que les Géorgiens. Ils parlent le dialecte guruli. Dans l’Antiquité, l’Adjarie faisait partie de la région que les Grecs nommaient
Colchide. Au
XVIIe siècle, la principauté géorgienne de Gourie a été conquise par les
Ottomans, et son nom transformé en Adjarie. Elle a été conquise par la Russie au cours du
XIXe siècle. À l’époque du régime soviétique, elle formait une RSSA (république autonome) de la Géorgie. Les Adjars se distinguaient des autres Géorgiens par leur religion : ils étaient majoritairement musulmans jusqu’à la fin de l’URSS, date à laquelle l’intégration dans la Géorgie entraîna une rechristianisation.
La région a fait sécession de la Géorgie en 2004 sous la direction d’Aslan Abachidzé et a été l’objet d’un bras de fer avec le pouvoir géorgien. On note la présence de bases militaires russes. Nommé gouverneur en 1991 pour réduire l’autonomie de la province, Aslan Abachidzé va l’étendre à son profit. Autocratique, il avait littéralement coupé les ponts avec Tbilissi, ordonnant la destruction des ponts reliant l’Adjarie à la Géorgie. Il a démissionné le 6 mai 2004 après des manifestations de masse organisées à Batoumi contre sa politique. L’Adjarie est depuis revenue dans le giron de l’État central.