Pour les articles homonymes, voir Alexandre III (pape) (homonymie).
{{Pape de L'Église catholique
Élu pape sous le nom d'Alexandre III en 1159, « Ex ansere custode » dans la prophétie de Saint Malachie, Orlando Bandinelli est né vers 1105 à Sienne et décédé le 30 août 1181 à Civita Castellana.
Après des études de Droit canonique à l'université de Bologne, il enseigne cette matière d'abord à Bologne, puis à Pise. Il compose la Stroma ou Summa Magistri Rolandi, l'un des premiers commentaires du Décret de Gratien.
En octobre 1150, le pape Eugène III le nomme cardinal, diacre de saints Côme et Damien ; ensuite il devient cardinal-prêtre de Saint Marc. C'est probablement à cette période qu'il compose ses Sentences, basées sur lIntroductio ad theologiam de Pierre Abélard. En 1153, il devient chancelier de l'Église, et est le meneur des cardinaux opposés à l'empereur Frédéric Barberousse, élu Roi des Romains en 1152, qui veut étendre son pouvoir sur l'Italie.
Le 7 septembre 1159, il est élu comme successeur du pape Adrien IV ; cependant, une minorité de cardinaux pro-germaniques, élit le cardinal prêtre Octavien, qui prend le nom de Victor IV. Ce dernier, comme ses successeurs Pascal III (1164-1168) et Calixte III (1168-1178), reçoit le soutien de l'empereur. Celui-ci réunit alors un concile à Pavie, qui reconnait Victor IV comme seul pape légitime, mais les grands États catholiques (France, Angleterre, Sicile, et royaumes ibériques) reconnaissent, eux, Alexandre III . En 1160, il excommunie Barberousse.
C'est la guerre. Alexandre III doit se réfugier à Sens en France de 1162 jusqu'au 23 novembre 1165. À cette date, il retourne à Rome, mais il doit à nouveau fuir sous la pression de l'empereur venu en 1166 à Rome se faire couronner par l'antipape Pascal III. Il se réfugie à partir de 1167, à Gaète, Bénévent, Anagni et Venise et trouve des appuis dans le nord de l'Italie. Les cités lombardes s’unissent et forment la Ligue lombarde, qui inflige à Barberousse une sévère défaite à Legnano. L'empereur céde et reconnait Alexandre III comme pape au traité de Venise en 1177. Le 12 mars 1178 Alexandre III rentre à nouveau à Rome, chassant l'antipape Calixte III, qui abdique quelques mois plus tard.
En mars 1179, il réunit le IIIe concile du Latran, reconnu par l'Église romaine comme le onzième concile oecuménique ; il réussit à faire adopter plusieurs de ses propositions pour améliorer l'état de l'Église, dont la règle, encore en vigueur, de la majorité des deux tiers pour l'élection d'un nouveau pape.
Ce synode marque l'apogée du pouvoir d'Alexandre III. En plus d'avoir fait céder Barberousse, il a humilié Henri II d'Angleterre dans sa confrontation avec Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry, il a confirmé le droit d'Alphonse Ier du Portugal à la couronne, et, fugitif, il a joui de la faveur et de la protection de Louis VII de France. Néanmoins peu de temps après la fin du synode, la république romaine le force à quitter la ville où il ne reviendra jamais. Le 29 septembre 1179, quelques nobles mettent en place l'antipape Innocent III. Utilisant judicieusement le pouvoir de la finance, Alexandre III revient au pouvoir. En 1181, il excommunie Guillaume Ier d'Écosse et jette l'interdit sur le Royaume d'Écosse.
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