Allan Kardec ou Alan Kardec, de son vrai nom Hippolyte Léon Denizard Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon et est mort le 31 mars 1869 à Paris.
Il est considéré comme le père de la doctrine du « mouvement spirite » ou Spiritisme en France. On l'appelle parfois le « Codificateur ». Il en a défini les principes :
« L'homme n'est pas seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps physique qu'il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l'intermédiaire de médiums de manière visible ou invisible (Livre des Esprits) »
Biographie
Jeunesse
Léon Rivail est né à Lyon en 1804 dans une famille de juristes. Il va à l'école primaire locale jusqu'à ses 10 ans. Mais, sa riche famille bourgeoise l'envoie à l'abri des troubles de la fin de l'époque napoléoniene terminer ses études à l'étranger.
Il devient interne au chateau d'Yverdon, sur le lac de Neuchâtel, chez le célèbre pédagogue Johann Heinrich Pestalozzi qui met alors en pratique les principes de l'"Emile" de Rousseau. Dans cette "école mutuelle", il apprend avec d'autres jeunes gens de la bonne société européenne. Il parle de nombreuses langues vivantes, comme l'anglais ou l'allemand ou le néerlandais.
Les influences de Pestalozzi furent très fortes sur le futur Kardec, et des principes de la pédagogie se retrouveront dans la doctrine spirite : le cosmopolitisme ou l'ouverture aux femmes.
Le pédagogue
Il est au début de sa vie un pédagogue disciple de Johann Heinrich Pestalozzi. Il importe en France ses idées et son type d'école. En 1820, il s'installe à Paris et ouvre en 1824, au 35 de la rue de Sèvres un cours privé fondé sur les méthodes de Pestalozzi. Il publie de nombreux ouvrages de pédagogie, dont un "Plan proposé pour l'amélioration de l'éducation publique" (soutenu par Ampère, un compatriote lyonnais) et qui reçut un prix de l'Académie Royale d'Arras en 1828.
En 1832, il épouse Amélie Boudet, une institutrice qui travaille avec lui dans son école et dans la poursuite de son oeuvre pédagogique. Lorsque pour des raisons financières, l'école doit fermer, Léon Rivail traduit des textes allemands et publie des manuels pour gagner sa vie. Il continue à donner des cours, gratuitement, de chimie, physique, anatomie, astronomie.
En 1850, il tient la comptabilité de la "Baraque Lacaze", un théâtre apparteant au prestidigitateur Lacaze.
Il est un grand positiviste, pas du tout tourné vers le surnaturel. C'est en cette capacité de pédagogue positiviste qu'il est sollicité pour superviser des séances de spiritisme et de tables tournantes. On lui demande aussi de mettre de l'ordre dans les communications des esprits reçues lors de séances. Cela donnera le « Livre des Esprits ».
Le spirite
Il découvre les tables tournantes en
1855, pratique venue des
États-Unis. C'est à cette époque qu'il prend son surnom d'Allan Kardec, nom de son ancienne incarnation alors qu'il était
Druide. Il converse de nombreuses fois avec plusieurs sortes d'esprits qui lui dictent les grands principes de la vie humaine. L'essentiel est écrit dans le
Livre des esprits (1857), le
Livre des médiums et ses autres ouvrages.
Le Livre des Esprits est formé d'une série de 1019 questions avec les réponses des Esprits supérieurs contactés. Kardec les cite au début de l'ouvrage : Saint-Jean l'Evangéliste, Saint-Augustin, Fénelon et d'autres.
Il meurt d'un anévrisme en 1869. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, à Paris. Sur sa tombe, sa devise : « Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la Loi ». C'est Camille Flammarion qui prononce son éloge funèbre et affirme comme Kardec que « le spiritisme est une science et pas une religion ».
Le Spiritisme à travers le Monde
Allan Kardec est l'un des auteurs sociologiques français le plus lu au Brésil avec 30 millions d'ouvrages vendus. Le cercle Allan Kardec Brésilien regroupe des milliers de fidèles en 27 branches disséminées à travers le Brésil. Toutes les loges Spirites sont symboliquement rattachées au Cercle Spirite dit "Originel" basé à Paris. Il existe un lien implicite entre les pratiques de Spiritisme pratiquées par les Cercles Spirit (obédiance "Père Lachaise Traditionalia" à Paris, et les arcanes du condom blé Bresilien (Magie Noire Bahianaise}. Des oeuvres artistiques reflètent cette tendance Paris/Rio : oeuvres "
Dylan Thomas : Esprits Bahianais jusqu'à Paris"" dans la correspondance de
Dylan Thomas ou la carte numéro XXVII de l'oeuvre d'Art contemporain numérique "Tarot du Decathlon Métaphysique et Artistique par
Allen Katona" (2002/2006) par
Allen Katona. Ce mouvement d'influence trouve aussi des relais sur les thématiques abordées par la Société Théosophique des Indes du sud à
Chennai et
Pondicherry.
Postérité
De nombreuses personnalités furent séduites par le spiritisme, tels
Victor Hugo,
Théophile Gautier,
Victorien Sardou,
Camille Flammarion ou
Conan Doyle. Ils étaient convaincus que le spiritisme pouvait apporter la preuve scientifique de la vie après la mort.
À sa mort, son oeuvre fut poursuivie par Léon Denis (1846-1926) ou encore Gabriel Delanne (1857-1926).
OEuvres
OEeuvres pédagogiques
- Cours pratique et théorique d'arithmétique (1824)
- Plan proposé pour l'amélioration de l'éducation publique (1828) couronné par l'Académie Royale d'Arras
- Catéchisme grammatical de la langue française (1848)
OEuvres spirites
Voir aussi
Liens externes
Conseil spirite international
http://www.spiritist.org/francais/francais.htmlNotes et références
..