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André Bellessort
André Bellessort ( 19 mars 1866 à Laval - 22 janvier 1942 à Paris) est un poète et romancier français. BiographieNé en 1866, petit-fils d'instituteur, fils d'un professeur de collège devenu principal, il étudie au Lycée Henri-IV où il se fait remarquer par son esprit d'indépendance. Après avoir échoué à deux reprises au concours d'entrée à l'École normale supérieure ( 1885 et 1886), il passe l'agrégation des lettres à laquelle il est reçu 12 e en 1889. Jeune professeur de 23 ans, il débute au lycée de Nice. Sa carrière est fulgurante : lycée de Nice (1889), lycée de Bordeaux ( 1892), lycée de Poitiers ( 1893), lycée du Mans ( 1895) puis Lycée du Parc à Lyon ( 1896), où il côtoie Édouard Herriot. En 1899, il est au lycée Janson-de-Sailly, avant d'être nommé en 1906 au lycée Louis-le-Grand où il succède à Émile Mâle en hypokhâgne, classe où il enseigne durant près de vingt années, jusqu'en juillet 1926. Sa vocation d'écrivain s'affirme en classe de Rhétorique supérieure au lycée Henri-IV. Il entame alors une carrière de journaliste. Il publie aussi des romans et des poèmes de forme classique, refusant le Vers libre. Il est ensuite correspondant pour Le Temps au Chili, puis en Bolivie. Il débute sa collaboration dans La Revue des deux mondes. En mai 1895, il est envoyé au Japon. De retour de Suède, il décide de traduire Selma Lagerlöf. Il alterne entre écriture de poèmes, essais littéraires, et récits de voyages et d'exploration. Il fut un grand voyageur, journaliste-ethnologue, professeur, critique littéraire, notamment à Je suis partout de 1932 à sa mort en 1942. Politiquement, il est assez proche de l'Action française : il donne fréquemment des conférences à son Institut et figure aux banquets du Cercle Fustel-de-Coulanges, aux côtés de Léon Bérard, du général Weygand et d'Abel Bonnard. Il est assez longuement évoqué dans Notre avant-guerre de Robert Brasillach, dont il fut le professeur à Louis-le-Grand dans les Années 1920 : - « Nous arrivions pour la plupart, persuadés qu'Edmond Rostand était un grand poète et Henry Bataille un grand dramaturge. Nous étions des provinciaux attardés. On se tromperait beaucoup en croyant que 1925 était exclusivement adonné au culte des grands hommes de la NRF, et il est sûr en tout cas que la province les ignorait. D'un geste, André Bellessort balayait ces poussières Sans jamais en avoir l'air, il nous a appris beaucoup de choses. »
En 1935, il est élu à l'Académie française au fauteuil de l'abbé Bremond. OEuvres- Mythes et poèmes, 1894
- Chanson du Sud, 1896
- Reine Coeur, 1896
- La Jeune Amérique, 1897
- En Escale (de Ceylan aux Philippines), 1900. Perrin, 1927
- La Société japonaise, Perrin, 1912
- La Roumanie contemporaine
- Balzac et son oeuvre, Perrin, 1924
- Le Nouveau Japon, Perrin, 1926
- Sainte-Beuve et le dix-neuvième siècle, Perrin, 1927
- Les Journées et les nuits japonaises
- Sur les grands chemins de la Poésie classique
- Victor Hugo : essai sur son oeuvre, Perrin, 1930
- L'Apôtre des Indes et du Japon. Saint François Xavier, Perrin, 1931
- Les Intellectuels et l'avènement de la Troisième République, Grasset, 1931
- La Société française sous Napoléon III, Perrin, 1932
- Athènes et son théâtre, 1934, 1954
- Essai sur Voltaire, Cours professé à la société des conférences, Perrin, 1938
- Sainte Bathilde Reine de France, Albin Michel, 1941
- XVIIIe siècle et Romantisme, Fayard, 1941
- Parmi les âmes étrangères, Perrin, 1942
- Virgile, son oeuvre et son temps, Perrin, 1943
NotesLiens externesBibliographie - Jean-François Sirinelli, Génération intellectuelle. Khâgneux et normaliens dans l'entre-deux-guerres, Fayard, 1988, p. 74-78. (ISBN 2-213-02040-X)
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