Le mouvement politique
anticapitaliste naît dans les
Années 1840. Porté par une
Classe ouvrière démographiquement croissante et pauvre, il se développera plus tard au sein de l'AIT, dont il est l'un des principaux courants. Au lendemain de la défaite de la Commune de Paris en
1871, c'est la scission entre
marxistes et
anarchistes autour de la question de la méthode pour éliminer la
Propriété privée des moyens de production, caractéristique du
Capitalisme : les marxistes estiment nécessaire une période de transition avec
Collectivisation des propriétés, sous le contrôle d'État «
socialiste » devant dépérir progressivement ; alors que les anarchistes prônent une abolition directe de la propriété, et l'organisation économique fédérée des moyens de production et de consommation. Jusqu'en
1917, les marxistes étaient désignés de « collectivistes » et les anarchistes de « communistes », du fait que le premier courant utilisait l'État comme outil de
Révolution, au contraire du second courant qui utilisait des moyens autonomes en adéquation au but recherché.
Marxisme
Karl Marx consacre plusieurs décennies à étudier et expliquer le fonctionnement, l'histoire et le développement du
Capitalisme. Son plus célèbre ouvrage sur ce sujet est
Le Capital. Marx arrive à la conclusion que le capitalisme est un système profondément et par nature inégalitaire, qui contraint les êtres humains à l'aliénation et la lutte fratricide, qui doit donc être aboli.
Les marxistes participent à la fondation et au développement des partis socialistes qu'ils regroupent en 1889 au sein de la IIe Internationale. Cette dernière explose à l'éclatement de la Première Guerre mondiale en 1914. Seule une minorité s'oppose à la guerre et maintient des liens internationaux au cours des conférences de Kiental et Zimmerwald en Suisse. C'est notamment sur la question de la guerre qu'éclate la Révolution russe en 1917, qui aboutit, après un processus de révolution permanente long de huit mois, à la prise du pouvoir par les Soviets (conseils) d'ouvriers et de soldats en octobre, majoritairement représentés par les bolcheviks.
Anarchisme
Les anarchistes, après l'insurrection de la Commune de Paris de 1871 où ils furent nombreux à lutter, s'investissent pour une partie dans l'Anarcho-syndicalisme, et une autre dans l'Anarcho-communisme. Ils sont au premier plan de la création de la CGT en France et de celle des Industrial Workers of the World dans les années 1910 et 1920 aux États-Unis. Ils jouent un rôle de premier plan avec la CNT en Catalogne aux côtés du POUM (communistes antistaliniens) et du Parti communiste espagnol (sous la tutelle de Staline) lors de la révolution espagnole de 1936. Ils furent aussi actifs pendant la Révolution russe de 1917.
Par la suite, l'Anarchisme en tant que mouvement organisé a perdu une grande partie de son influence mais parvient à la fin du XXe siècle à subsister.
Chrétiens
Si les mouvements
chrétiens sont généralement réfractaires à l'idée de « paradis sur terre » et de révolution, et si la lutte contre les idéologies leur a paru plus urgente au cours des derniers siècles, il n'en reste pas moins que certaines traditions chrétiennes n'apprécient pas le capitalisme.
Avec l'effondrement du Communisme, les plus hautes autorités se sont exprimées à ce sujet, et des chrétiens ont repris la forme d'action qui leur paraît plus efficace.
Cela ne concerne toutefois pas tous les chrétiens car de nombreux pays où ils sont influents voire prédominants, par exemple les États-Unis d’Amérique, fonctionnent selon le modèle capitaliste.
Il s'est développé en Amérique latine un courant de chrétiens communistes ayant élaboré ce qui est appelé théologie de la libération. Ce courant a été condamné par le Vatican sous Jean-Paul II considérant qu'elle est incompatible avec le dogme de l'Église catholique romaine.
Campagnes anticapitalistes
Le discours anticapitaliste n'étant pas ou peu celui des décideurs, il lui semble utile d'user de
slogans attirant l'attention sur ses analyses. Certains de ces slogans sont jugés insultants par les défenseurs du capitalisme. Ils en donnent comme exemple l'expression
Capitalisme sauvage, voire capitalisme total. Par ailleurs la visibilité des anticapitalistes est réduite et se cantonne essentiellement aux
médias alternatifs.
En France, la Ligue communiste révolutionnaire lance un processus de création d'un « nouveau parti anticapitaliste ».
Notes et références
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Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Benoît Frachon, Le grand capitalisme provocateur de crise, de désordre et de misère, Paris, Édition de la C.G.T.U, 1935 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1130190 lire en ligne
- Collectif, Le Livre noir du capitalisme, Pantin, Le Temps des Cerises, 2002 (ISBN 2841093255)
- Ludwig von Mises, La mentalité anti-capitaliste, http://herve.dequengo.free.fr/Mises/MAC/MAC.htm lire en ligne
- Michel Vakaloulis, Jean-Marie Vincent et Pierre Zarka, Vers un nouvel anticapitalisme. Pour une politique d'émancipation, Éditions du Félin, coll. « Questions d'époque », 2003, 192 p.
- Morjane Baba, Guérilla kit : Nouvelles ruses et techniques de la lutte anticapitaliste, La Découverte, 2003, 270 p.
- Paul Fabra, L'Anticapitalisme. Essai de réhabilitation de l'économie politique, Arthaud, 1992, 431 p.