Les sources littéraires ont créé autour du dernier attalide, fils d'Attale II et neveu d'Eumène II, une atmosphère de roman noir: il fait éliminer tous les ministres et conseillers de ses prédécesseurs. Les mobiles qui inspirèrent le seul acte notable de son règne restent mystérieux : son testament révéla que le royaume de Pergame était légué au Peuple Romain, à l’exception de Pergame et de son territoire civique. Selon E. Will (Histoire politique du monde hellénistique, Nancy, 2003, pp. 417-419), trois hypothèses convergentes peuvent aider à la compréhension de ce geste :

-la crainte de voir le royaume tomber dans les mains d’un successeur indigne, ce qui se vérifia peu de temps après, avec l’usurpation d’Eumène III Aristonikos ;

-la nécessité de mettre fin à une situation sociale très tendue ; et enfin

-la conscience qu’aurait eu Attale III de la relation de vassalité où il se trouvait déjà par rapport à Rome et la conviction que le plus raisonnable était de la faire passer dans le droit.

Le Sénat romain n’est sans doute pour rien dans le testament d’Attale, qu’il hésita vraisemblablement à accepter, aussi bien pour des raisons politiques que, peut-être, juridiques : en effet, on ne savait si le Sénat et le Peuple romain étaient habilités à hériter.

La tradition en a fait un passionné d'agriculture, de jardinage et de plantes vénéneuses.