Auguste Chabaud (3 octobre 1882 à Nîmes - 23 mai 1955 à Graveson) est un peintre et sculpteur français.
Entré aux Beaux-Arts d'Avignon à 14 ans, il a pour maître Pierre Grivolas. Puis en 1899, il part à Paris poursuivre ses études à l'Académie Julian et à École des Beaux-Arts et rencontre Matisse et Derain. La propriété viticole de ses parents subit une crise en 1900, obligeant Auguste à redescendre dans le midi.
En 1901, Chabaud doit quitter Paris pour gagner sa vie, il s'embarque comme pilotin (ou pilotier) sur un navire et découvre la Côte Occidentale Africaine. La même année son père décède et son frère et lui héritent de la propriété viticole et des terres que seul son frère va gérer. A cette période Auguste travaille beaucoup sur papiers de Boucherie.
De 1903 à 1906 il fait son service militaire en Tunisie d'où il va revenir avec des carnets de croquis remplis d'images locales, on retiendra les nombreux dessins de militaires, d'indigènes et de scènes de bar peuplés de filles et de marins.
De retour à Paris, Chabaud débute en 1907 au Salon des indépendants exposant parmi les fauves. Il va découvrir une nouvelle vie ; celle de la nuit parisienne et des cabarets. Les collectionneurs commencent à s'intéresser à son travail.
En 1911, il entame sa période cubiste, travaille de grands formats et sculpte.
S'ensuivent de nombreuses expositions dont celle de New York en 1913 où il expose aux côtés de Matisse, Derain, Vlaminck et Picasso, puis Chicago, Boston. Ses toiles de la période fauve décrivent parfaitement la vie nocturne parisienne : cabarets, cafés théâtre, prostituées, aux teintes de couleurs vives (jaune, rouge) contrastant avec les couleurs de la nuit (bleu marine, noir).
A son retour de la guerre, en 1919, Chabaud s'installe définitivement à Graveson, dans les Alpilles. C'est à partir de 1920 qu'il entame sa période bleue (il emploie le Bleu de Prusse à l'état pur) dans laquelle la Provence, ses personnages et ses coutumes sont mis en avant.
Il y restera jusqu'à la fin de sa vie, vivant reclus dans sa maison avec sa femme et ses sept enfants. Il meurt en 1955.
Comme l'avait fait Cézanne avec la Sainte Victoire, Chabaud immortalisera « la montagnette », peignant des scènes de campagne, des paysans arpentant les collines et sentiers des Alpilles. On peut voir certaines de ses oeuvres au Musée Cantini de Marseille, au musée d'Art Moderne de Paris, au musée du Petit Palais à Genève.
En 1992, le conseil régional PACA ouvre un musée en son honneur à Graveson. Des peintres lui rendent régulièrement hommage, comme Claude Viallat en 2003.
Auguste Chabaud a écrit des poèmes et des livres tel que : L'Estocade de vérité, Le Tambour Gautier, Je me suis pris pour Démosthène.
Liens externes
Modification proposée : Graveson ne se situe pas dans les Alpilles, mais entre Alpilles et la Montagnette (Près de l'Abbaye St Michel de Frigolet, au Sud d'Avignon) : cela est important pour comprendre les paysages, la lumière,dans la peinture de Chabaud et les références de Francis Ponge (né à Nîmes lui aussi), en particulier dans "La Mounine" "Il y a du rose sous ce bleu Toutes choses égales d'ailleurs Parfaitement Monsieur Chabaud L'a vu mieux que Monsieur Cézanne"
(La dimension tragique du paysage provençal, les ciels noirs ...)