La
bataille de la Neva eut lieu le
15 juillet 1240, sur les abords sud de la rivière homonyme. Là, Alexandre Iaroslavitch, grand-prince de la principauté de
Novgorod, repoussa une expédition en provenance de Suède. Cette victoire lui valut le surnom de « Nevski », soit « de la
Neva ».
Déroulement et importance militaire
Cette bataille n'a qu'une maigre source contemporaine russe, et n'a laissé aucune trace du coté suédois, la Suède étant quasiment en
Guerre civile à l'époque. De plus, la source ne donne aucune indication sur le déroulement de la bataille, et ne mentionne qu'un nombre de victimes très faible : coté vainqueurs trois habitants de Novgorod et une vingtaine de locaux, et "deux pleins bateaux de cadavres" du coté des vaincus. Ce manque de données laisse place à de nombreuses interprétations.
Conséquences politiques et légende
Cette bataille, même avec une dimension magnifiée par la légende, marque effectivement le développement de l'autonomie de ce qui deviendra la Russie, par rapport à ses voisins, et en l'occurrence la Suède. Avec cette autonomie croissante, le lien politique traditionnel entre les Scandinaves et les Russes se distend : au siècle précédent, de nombreux princes et princesses de
Novgorod et de
Kiev avaient conclu des mariages avec des membres des familles royales de
Suède, de
Norvège et du
Danemark.
Contexte