--Genevièvestl (d) 14 avril 2008 à 17:11 (CEST)GenPour les articles homonymes, voir Benny Goodman (homonymie).
Benjamin David "Benny" Goodman ( né le 30 mai 1909 à Chicago, mort le 13 juin 1986 à New York ) est un Clarinettiste, et Chef d'orchestre de Jazz américain. On le connaît également comme étant le Roi du Swing.
Biographie
Benny Goodman était le neuvième de douze enfants de David Gutman et Dora Grisinsky. Il est né le 30 mai 1909 à Chicago en Illinois. Ses parents étaient des immigrants juifs et peu fortunés. C'est à l'âge de 10 ans qu'il prend pour la première fois une clarinette et ce au cours de musique donné au
Kehelah Jacob Synagogue. Il intègre cet orchestre à l'âge de 11 ans. Avec toute la détermination qu'il possède, il devient professionnel à l'âge de 14 ans. Grâce au salaire qu'il faisait, il était capable d'aider sa famille financièrement. Mais c'est à l'âge de 16 ans qu'on lui demande de se joindre à un groupe de musique basé en
Californie. Ce groupe était dirigé par Ben Pollack. Il a fait partie de ce groupe pendant 4 ans. C'est avec cet homme qu'il a fait ses premiers enregistrements.
C'est en 1929, à l'âge de 20 ans, après son séjour en Californie qu'il s'établit à New York. Il se produit dans de nombreuses formations et a dirigé plusieurs orchestres. C'est à cet âge qu'il devient également musicien collaborateur indépendant et a été capable de se créer un très bon nom pour lui-même.
En 1934, il crée un Big band, et celui-ci deviendra un des orchestres les plus populaires de l'ère du Swing. Dans cette même année, lui et son orchestre passe une audition pour faire partie d'une émission radiophonique de la NBC (National Biscuit Company) intitulé "Let's Dance". Il a eu le poste et pendant cette émission, il faisait une rotation avec dex autres orchestres, qui avaient tous un style de musique différente. L'émission a été diffusée sur les ondes de la NBC de décembre 1934 au 25 mai 1935.
Parmi les musiciens qui vont participer, au fil des années, à son orchestre, on peut citer, entres autres, les arrangeurs Fletcher Henderson, Edgar Sampson, Benny Carter et Eddie Sauter, les trompettistes Bunny Berigan, Harry James, Ziggy Elman, les saxophonistes Vido Musso, Bud Freeman et Georgie Auld, le guitariste Charlie Christian, le pianiste Jess Stacy et les batteurs Gene Krupa et Dave Tough.
C'est en juillet 1935 que le Benny Goodman Trio est né, et ce grâce à l'ajout de Teddy Wilson. Et par la suite, ce trio est devenu le Benny Goodman Quartet puisque Lionel Hampton s'est joint à eux en août 1936.
En formant ces petits groupes, Benny fut un des premiers musiciens blancs à embaucher, à une époque où sévit une ségrégation raciale, des musiciens noirs. Le premier est le pianiste Teddy Wilson en 1935 et par la suite, suivent le vibraphoniste Lionel Hampton, le guitariste Charlie Christian et le trompettiste Cootie Williams (ces deux derniers musiciens font également partie du Big band).
Le 16 janvier 1938, est la date la plus importante de sa carrière musicale, le Carnegie Hall de New York lui ouvre ses portes.
Sa carrière est dirigée par son beau-frère John H. Hammond. C'est grâce à ce dernier qu'en 1938, Benny Goodman est le premier musicien de Jazz à se produire au Carnegie Hall de New York. C'est à partir de ce moment qu'il est baptisé The King of Swing (le Roi du Swing). Ce surnom lui a été donné par Gene Krupa, et encore aujourd'hui, on le connaît sous ce nom.
Le morceau Taking a Chance on Love est numéro 1 aux États-Unis en juin 1943 trois semaines consécutives.
Pendant toutes les années qu'il a performé, Benny Goodman a eu la chance de jouer avec plusieurs artistes renommés tels que: Bix Beiderbecke, Louis Armstrong, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Count Basie, Mildred Bailey, Bessie Smith, et plusieurs autres.
En 1947, Benny Goodman dissout son Big band. Il se produit à partir de cette date essentiellement comme leader de petites formations. Même s'il n'occupe plus le devant de la scène du jazz, il reste tout de même très actif. Il participe à de nombreux films dont "A song is born" (Howard Hawks, 1948) et "The Benny Goodman story" (Valentine Davies, 1955).
C'est pendant les années 1960, que Benny Goodman a eu la chance de s'élever à son titre d'ambassadeur du Jazz en faisant des tournées en dehors des États-Unis pour "L'US State Cultural Departement Exchange Program". Il a visité l'Asie en 1956, a fait une tournée en Amérique du Sud en 1961, en URSS en 1962 ainsi qu'au Japon en 1964. Il est donc le premier musicien de Jazz américain à se produire en Union Soviétique.
En 1978, plus particulièrement le 17 janvier, on célèbre le 40ième anniversaire de son premier concert au Carnegie Hall. Il avait mis sur pied un orchestre Big band pour cette occasion, mais il faut préciser qu'il n'a pas essayé de recréer le programme original.
Il meurt d'un arrêt cardiaque le 13 juin 1986 à New York à l'âge de 77 ans.
Les Hammond
Benny Goodman a eu comme agent et meilleur ami un dénommé John H. Hammond. Les liens d'amitié entre eux, ont eu des hauts et des bas à partir des années 1930.
Ce dernier est né le 15 décembre 1910 à New York. Il était le fils de James Henry Hammond et d'Émily Vanderbilt Sloane.
C'est grâce à John H. Hammond, qui était producteur de disques à l'époque chez Columbia Records, que Benny Goodman fait un transfert de RCA Records à Columbia Records en 1939.
Il rencontre la soeur de celui-ci et c'est en mars 1942, après trois mois de fréquentations qu'il épouse Alice Hammond. Ils ont eu deux filles: Rachel et Benjie. Toutes les deux ont étudié en musique, mais ni une ni l'autre n'a fait carrière dans ce domaine.
C'est en 1978, que son épouse Alice Hammond Goodman est décédée.
Le virtuose de la clarinette
S'appuyant sur des arrangements étudiés pour l'ensemble de l'orchestre, il était le maître des solos d'improvisation basés sur une dextérité technique remarquable et fluide, à l'intonation précise et au vibrato assorti. Son jeu était parsemé de glissandos du grave à l'aigu et vice-versa. La prise directe d'une note dans le haut de l'octave supérieure, exercice particulièrement délicat, en faisait partie.
Pendant l'été de 1935, Benny Goodman et son trio, ont enregistré quatre pièces classiques du répertoire de Jazz. Dans la pièce "After You've Gone" on entend Benny Goodman comme soliste. Cette pièce est un très bon exemple au point de vue de la maturité qu'il a acquise au cours des années. Sa façon de jouer cette pièce, son doigté et sa facilité d'exécution, nous permet d'entendre presque tout le registre de la Clarinette.
Musicien accompli, Benny Goodman a aussi pratiqué la musique classique, enregistrant, entre autres, le concerto pour clarinette de Mozart. Sa notoriété lui a permis de commander des pièces à des compositeurs comme Béla Bartók (Contrastes pour clarinette, violon et piano, 1940), Aaron Copland (Concerto pour clarinette, 1948) ou Leonard Bernstein (Prélude, fugue et riffs). Il a joué également George Gershwin, Darius Milhaud et Brahms, dont, peu de temps avant sa mort, il s'exerçait à jouer une Sonate.
Carnegie Hall
La carrière de
Benny Goodman a sérieusement débuté en
1938, plus spécifiquement le 16 janvier. C'est un peu grâce à Wynn Nathanson et de son "coup de publicité" que l'orchestre de
Benny Goodman a eu la chance de jouer au
Carnegie Hall (la salle pouvait accueillir 2760 personnes). En un rien de temps, la vente des billets s'est épuisée et ce, plusieurs semaines avant même que le concert prenne place. Pour assister à cette prestation, les gens devaient débourser 2,75$ US pour un billet d'entrée. Il faut tenir compte que le prix à cette époque était relativement élevé. Pendant ce concert, on a pu entendre
Harry James,
Ziggy Elman, Jess Stacy,
Lionel Hampton,
Gene Krupa ainsi que
Teddy Wilson, des musiciens de son quotidien. De plus, il y avait des invités solistes tels que:
Duke Ellington et
Count Basie. Depuis plusieurs générations,
Carnegie Hall est un endroit très prestigieux pour jouer. Les musiciens considéraient cet endroit comme un temple. Cet endroit est situé en plein coeur de
New York et est également la maison de la philharmonique de
New York. De plus, c'est la scène de plusieurs grands artistes qui débutent leur carrière. Ce concert, indique non seulement le début de son importante carrière, mais également un vrai début pour le
Jazz.
Plusieurs musiciens ont fait leur début sur cette scène mais personne, autre que Benny Goodman n'a eu un impact aussi important sur la scène musicale que l'orchestre de Benny Goodman. Quelques années plus tard, Benny revient au Carnegie Hall afin de débuter sa carrière comme soliste.
Pour fêter le 40ième anniversaire de son premier concert au Carnegie Hall le 17 janvier 1978, Benny Goodman met sur pied un Big band, toutefois, il n'a pas recréé le programme original de ce concert.
Le Swing
Des années 1920 aux années 1940, on a vu l'apparition d'un nouveau courant musical appelé l'époque du
Swing, la période du jazz du milieu ou même l'ère des
Big band. Ce qui met en valeur cette période sont les grands orchestres, les
Big band et le
Swing. Cette période a donné naissance à plusieurs orchestres tels que celui de
Duke Ellington (au
Cotton Club) ainsi que l'orchestre de
Count Basie.
Il y a également la danse Jitter Bug qui est associé à ce style de musique, et plus la musique évoluait, plus la danse évoluait elle aussi. Ce style de musique naquit dans la communauté noire américaine, et cette danse est devenue un phénomène dès l'année 1935. Dans cette même année, la popularisation des Big band blancs est devenue très importante, surtout avec Benny Goodman.
Lorsqu'il est question des tous premiers développements dans la musique Jazz, ils ont été influencés par la ségrégation raciale, un phénomène fort important à cette époque aux États-Unis. La dissolution de cette Ségrégation a commencé au milieu des années 1930 quand Goodman a engagé Teddy Wilson (pianiste), Lionel Hampton (vibraphoniste) et Charlie Christian (guitariste) pour qu'ils se joignent à son Big band. C'est au milieu des années 1930 que le Swing atteint son point culminant avec des musiciens tels que: Benny Goodman, Glenn Miller et même Duke Ellington.
Sa vie sur le grand écran
Comme on peut le voir dans la filmographie ci-dessous, l'orchestre de
Benny Goodman a fait plusieurs apparitions dans des films pour des pièces musicales. Le seul dans lequel il a joué un rôle, était
Sweet and Low Down en 1944.
En 1955, un film à propos de la vie de Benny Goodman fait son apparition. Le film qui porte le nom de "The Benny Goodman Story" a une durée de 116 minutes et est dirigé par Valentine Davies. Les acteurs que l'on retrouve dans cette production sont Steve Allen et Donna Reed. Le film raconte l'histoire de Benny Goodman, des disputes avec ses parents face à son choix de carrière ainsi que de ses frustrations envers sa musique. Ce film nous présente des faits importants qu'il a vécu dans le monde musical. De plus, dans ce film on peut apercevoir Gene Krupa, Lionel Hampton, Teddy Wilson, Harry James, Martha Tilton, Ziggy Elman et Ben Pollack.
Son engagement avec la salle de bal Palomar
Pendant plus de six mois, la série "
Let's Dance", diffusée sur la chaîne "National Biscuit Company (
NBC)", l'orchestre de
Benny Goodman était finalement prête à entreprendre une tournée à travers le pays. Malheureusement, cette tournée n'a pas été un succès. Tout cela a changé lorsqu'ils sont arrivés à
Los Angeles au 'Palomar Ballroom' en août de 1935. La raison principale pour laquelle leur prestation à
Los Angeles n'a pas été désastreuse, c'est que la musique de l'orchestre de
Benny Goodman était écoutée par un autre auditoire. Ce sont les jeunes de cette ville qui se sont déplacés par milliers pour entendre le groupe de
Goodman. Cette prestation a fait la "une" des nouvelles nationales et a été diffusée à travers le pays.
Benny Goodman et son orchestre ont joué dans cette même salle pendant plus de 2 mois et à cause de cela, ils sont devenus célèbres. On dit même que cette date fut le début officiel de l'ère du
Swing. Durant cette même année, lui et son orchestre ont joué au Palais des Congrès de
Chicago, et ont commencé une importante série de concerts
Jazz aux
États-Unis.
Les dernières années
Après avoir gagné plusieurs prix de toutes sortes,
Benny Goodman est reconnu sur le
Down Beat Jazz Hall of Fame en 1957. À la suite de cette reconnaissance,
Benny continue à jouer de la musique, soit avec des petits groupes ou en solo, il poursuit ses pratiques de pièces classiques à la clarinette. De plus, il continue à faire des enregistrements. De temps en temps, il créait un nouvel orchestre afin de jouer dans des festivals
Jazz ou même faire une tournée internationale. Malgré ses problèmes de santé, il n'a jamais cessé de jouer de la
Clarinette, et ce, jusqu'à sa mort. Il est décédé à
New York, en 1986 à l'âge de 77 ans d'un arrêt cardiaque.
Il a habité longtemps à Pound Ridge, New York, et lorsqu'il est décédé, on l'a enterré au cimetière Long Ridge à Stamford au Connecticut. Cette même année, il a été honoré avec le Grammy Lifetime Achievement Award. Toutes les partitions que Benny Goodman a écrites ont été données à l'Université de Yale après sa mort.
Discographie
La discographie est en ordre chronologique.- A Jazz Holiday (1928, Decca)
- Benny Goodman and the Giants of Swing (1929, Prestige)
- BG and Big Tea in NYC (1929, GRP)
- Swinging '34 Vols. 1 & 2 (1934, Melodean)
- Sing, Sing, Sing (1935, Bluebird)
- The Birth of Swing (1935, Bluebird)
- Original Benny Goodman Trio and Quartet Sessions, Vol. 1: After You've Gone (1935, Bluebird)
- Stomping at the Savoy (1935, Bluebird)
- Air Play (1936, Doctor Jazz)
- Roll'Em, Vol. 1 (1937, Columbia)
- Roll'Em, Vol. 2 (1937, CBS)
- From Spirituals to Swing (1938, Vanguard)
- Carnegie Hall Jazz Concert (1938, Columbia)
- Carnegie Hall Concert Vols. 1, 2 & 3 (Live) (1938, Columbia)
- Mozart Clarinet Quintet (with Budapest String Quartet) (1938, Victor)
- Ciribiribin (Live) (1939, Giants of Jazz)
- Swingin 'Down the Lane (Live) (1939, Giants of Jazz)
- Featuring Charlie Christian (1939, Columbia)
- Eddie Sauter Arrangements (1940, Columbia)
- Swing Into Spring (1941, Columbia)
- Undercurrent Blues (1947, Blue Note)
- Swedish Pastry (1948, Dragon)
- Sextet (1950, Columbia)
- BG in Hi-fi (1954, Capitol)
- Mozart Clarinet concerto (with Boston symphony) (1956)
- Peggy Lee Sings with Benny Goodman (1957, Harmony)
- Benny in Brussels Vols. 1 & 2 (1958, Columbia)
- In Stockholm 1959 (1959, Phontastic)
- The Benny Goodman Treasure Chest (1959, MGM)
- "Benny Goodman And His Orchestra" (1977)
- The King Swings Star Line
- Pure Gold (1992)
- 1935-1938 (1998)
- Portrait of Benny Goodman (Portrait Series) (1998)
- Carnegie Hall Jazz Concert '38 (1998)
- Bill Dodge All-Star Recording (1999)
- 1941-1955 His Orchestra and His (1999)
- Live at Carnegie Hall (1999)
Filmographie
- The Big Broadcast of 1937
- Hollywood Hotel (1938)
- Syncopation (1942)
- Stage Door Canteen (24 juin 1943) en tant que lui-même
- The Gang's All Here (24 décembre 1943) en tant que lui-même
- Sweet and Low-Down (5 septembre 1944) en tant que lui-même
- Make Mine Music (20 avril 1946) en tant que lui-même
- A Song is Born (19 octobre 1948)
Bibliographie
- Stanley Buron. "Benny, King of swing : a pictorical biography", Da capo press, 1987.
- James Lincoln Collier. "Benny Goodman and the swing era", Oxford university press, 1984.
- James Lincoln Collier. "Benny Goodman and the Swing Era", Oxford University Press, 1989.
- Donald Russell Connor. "B.G. on record", Arlington House, 1969.
- Donald Russell Connor. "Benny Goodman : listen to his legacy", Scarcrow press, 1988.
- Roy Firestone. "Swing, swing, swing : the life and times of Benny Goodman", Norton, 1993.
- Bruce Crowther. "Benny Goodman", Jazz Masters Series, 1988.
Liens externes
Notes et références