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Benoît.
Benoît XIV (en Latin Benedictus XIV, en Italien Benedetto XIV) fut Pape de 1740 à 1758. Né Prospero Lambertini à Bologne, le 31 mars 1675. Fils de Marcello Lambertini et de Lucrezia Bulgarini.
Il devint évêque d'Ancône, puis Archevêque de sa ville natale avant son élection, en succession de Clément XII, après six mois de Conclave et 254 scrutins, le 17 août 1740. Législateur de l'Église moderne, il a marqué le XVIIIe siècle par son long pontificat et par son ouverture d'esprit au siècle des Lumières. Il tâcha de calmer les querelles religieuses, de ramener l'Église grecque dans le giron de l'Église, et tout en confirmant la bulle Unigenitus, adoucit les rigueurs que l'on exerçait à l'occasion de cette bulle.
On ignore souvent que le Pape Benoît XIV participa à la révolution copernicienne en autorisant les oeuvres sur les nouvelles représentations du monde (Héliocentrisme à cette époque), et ceci en deux temps :
- En 1757, les ouvrages favorables à l'Héliocentrisme furent à nouveau autorisés, par un décret de la Congrégation de l'Index, qui retira ces ouvrages du catalogue des livres interdits.
Benoît XIV avait le théologien Francisco Suárez en grande estime.
Pontife, il écrivit de nombreux ouvrages de Droit canonique et développa l'enseignement des sciences à Rome. L’Encyclique Vix pervenit, adressée le 1er novembre 1745 par Benoît XIV aux évêques d’Italie est la dernière prise de position doctrinale du Magistère catholique au sujet du prêt à intérêt : une condamnation sans appel, qui n'a jamais été révoquée. À partir de 1746, il continua la réforme des comptes pontificaux lancée par son prédécesseur. Au début de son règne, il ne se montra pas opposé aux Lumières et entretint des relations avec Frédéric II de Prusse par l'intermédiaire du savant Maupertuis. Voltaire lui dédia en 1745 sa tragédie Mahomet, qu'il accepta sur le conseil de son entourage. Dans la seconde moitié de son règne, il se montra plus « conservateur », en renouvelant les réserves pontificales à l'égard de la Franc-maçonnerie, qu'il condamne en 1751 dans sa bulle Providas romanorum, et en encourageant la prédication de saint Léonard de Port-Maurice. Nous avons un exemple de sa prudence avec le cas de l'enfant Anderl von Rinn, assassiné par les juifs, prétendait-on, au cours d'un meurtre rituel : il autorisa que l'on continuât son culte mais refusa de le canoniser.
Il réforma les Jésuites du Portugal. Ce pape protégea les arts et l'industrie, ainsi que les lettres qu'il cultiva lui-même. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages qui ont été publiées à Bassano en 1788, 15 volumes in-folio. Les principaux sont les traités de la Béatification, du Sacrifice de la Messe, des Synodes.
Il mourut le 3 mai 1758, et Clément XIII lui succéda.
Ne pas confondre avec les deux antipapes Benoît XIV, qui régnèrent de 1425 à au moins 1430.
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