Cailhau est une
commune française, située dans le département de l'
Aude et la
région Languedoc-Roussillon.
Ses habitants sont appelés les Cailhautois.
Géographie
Situé dans le
Bas Razès. Le nom de Cailhau vient de l'
Occitan cailha qui veut dire caillou, pierre. Cailhau signifie donc
la pierre du haut, car le
Village est construit sur une
Colline. Plus bas, un autre village porte le nom de
Cailhavel,
pierre du bas.
Histoire
Origines
Cailhau a été construit en
Circulade, maison après maison durant plus d'un millénaire. La plus ancienne mention de ce lieu, figure dans les actes de l'
Archevêché de
Narbonne en l'an 779. Dans un de ces actes, il est fait mention d'un jugement dépossédant le Comte Milon de
Narbonne d'une villa sise à Cailhau prés de la
Malepère, au profit de l'Archevêque Daniel de Narbonne. Un héritage spirituel et matériel qu'il étendit à tout le Razès et ses habitants, entièrement soumis à l'église de Narbonne.
Moyen age
C'est donc au moyen âge que les premières habitations virent le jour à Cailhau, probablement autour de l'habitat seigneurial primitif. Là même où se trouvent les ruines d'un moulin à vent (
La motte) au point le plus haut du village. Ce moulin est bâti sur une colline de grés dans laquelle ont été taillés des silos à grains, certain muré, d'autres visibles. À l'emplacement de l'Église une forteresse située à l'extrême Nord-ouest, reliée au moulin par quelques maisons perchées. Cet édifice et habitats étaient protégés à leur pied, par des fossés remplis d'eau.
En deçà de ce que l'on peut appeler la calotte de la cité, le chemin du tour des fossés, avec la porta Aquaria (le porche) et le chemin de la Terrasse où des constructions apparurent et de nouveaux fossés dissuasifs installés. Plus bas encore, le chemin de la Fontaine, qui ceinture le village au niveau le plus étendu, des puits et jardins.
La fin du premier millénaire voit la Cure de Cailhau s'unir à l'Abbaye de Montolieu, comme la plupart des communes du Haut Moyen âge (Brézilhac, Gramazie...). Vers 1191, les chevaliers de Cailhau (dont Guilhem et Raimon) se rendent à Sauzens, pour jurer fidélité à Trencavel, Comte de Carcassonne.
Au XIIIe et jusqu'au XVIIIe, Cailhau eu de nombreux Seigneurs et Chevaliers : vers 1220, Robert de Cailhau, Dame Na Cavaers co-seigneuresse de Fanjeaux et qui avait des sympathies pour l'hérésie cathare, François de Malhaurens (XVe)...
Protestantisme
Durant et après 1560 les guerres de religion, les
protestants se rassemblent dans cette région, Cailhau,
Alet,
Brugairolles, sont occupés. Laviston, gouverneur de Carcassonne chasse les protestants de
Carcassonne, du
Cabardès et du
Lauragais. Il accorda son aide au Consul de
Limoux et contribua à délivrer Cailhau, Alet et quelques autres places en 1575. En 158O, la guerre recommence, et la région demeure dans la tourmente. En 1586, le Vicomte de
Mirepoix s'installe à Cailhau.
Henri IV abjure le
Protestantisme en 1593.
Époque moderne
Au début
XXe, l'école publique était mixte : une classe pour les grands et une pour les petits. L'école communale ferma ses portes en 1991. Se succédèrent comme enseignants : le couple Sire, Mme Fabre...
Il existait également une école privée, située Grande rue, maison appartenant aujourd’hui à Marthe Guy (Pawlak). Cette école fut fermée vers 1958 par décision de Mgr Puech, évêque de Carcassonne. Se succédèrent comme enseignantes : Melle Julie, Melle Gazel, Mme Dousse.
Administration
Liste des maires successifs |
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|
1793 | 1800 | François Pagès | - | - |
1800 | 1803 | Guillaume Pelouze | - | - |
1804 | 1815 | François Pagès | - | - |
1815 | 1825 | Jérôme Commez | - | - |
1826 | 1830 | François Dormières | - | - |
1830 | 1844 | Auguste Pagès | - | - |
1844 | 1848 | Bernard Fournié | - | - |
1848 | 1849 | Taymond Lajugnie | - | - |
1849 | 1860 | Amédée Labeaute | - | - |
1860 | 1865 | Emile Fournié | - | - |
1865 | 1888 | Maxime Vidal | - | - |
1888 | 1896 | Isidore Dormières | - | - |
1896 | 1908 | Eliacin Gabelle | - | - |
1908 | 1909 | Prosper Gabelle | - | - |
1909 | 1944 | Jean Caratge | - | - |
1944 | 1945 | Baptiste Fort | - | - |
1945 | 1959 | Laurent Riquier | - | - |
1959 | 1993 | Jean Daunis | - | - |
mars 2001 | 2007 | Pierre Caratge | - | - |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Démographie
Évolution démographique(Source : INSEE)1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|
265 | 282 | 261 | 251 | 219 | 231 |
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes |
Lieux et monuments
- Notre Dame des Prés
- Église Saint-Christophe XIIIe et XIVe, fortifiée, remaniée au XIXe : clocher vert insolite dominant le village; Guette carrée au sud-ouest de l'édifice. L'église actuelle a été intégrée dans la forteresse. L'évêque Dalmace consacra l'autel de la paroisse en l'an 1088. Le Clocher faisant partie de la forteresse, date du XIIIe. La guérite (égauchette) a été construite en briques rouges au XVIIIe, dans l'esprit de l'ancien château fort. L'église a été maintes fois endommagée, réparée, intérieur, extérieur et clocher rafistolé... Au XIXe l'intérieur a été transformé en gothique, et crées les chapelles latérales. La porte a été reconstituée à partir d'éléments déplacés, en vrai gothique, du XIVe. La flèche verte du clocher date de 1925. Quant aux cloches, il en est une qui date du XVIe et qui est classée au titre des monuments historiques. Signalons que le clocher, a été restauré en 2002 à l'initiative du conseil municipal et du maire.
- Sur le parvis de l'église se trouve une croix en pierre datée de 1645.
- Croix 1643 devant l'église
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes