Le
castor canadien (
Castor canadensis) est un grand
rongeur qui vit près des cours d'eau, des lacs et des étangs de l'
Amérique du Nord, jusqu'au nord du
Mexique. C'est l'une des deux espèces vivantes du genre
Castor.
Description
La fourrure du castor canadien est généralement brun foncé, quoique cette couleur puisse varier. Le castor canadien est le deuxième des plus grands rongeurs du monde, après le
Capybara, que l'on trouve en
Amérique du Sud.
Le castor, animal plutôt nocturne, est un excellent nageur. Il peut rester sous l'eau une quinzaine de minutes. Le castor produit une sécrétion huileuse qui rend son pelage imperméable. Ses yeux sont protégés par une membrane qui lui offre la possibilité de voir sous l'eau. Une fine couche de graisse sous sa Fourrure le protège contre le froid. Sa queue sert de réserve de graisse et lui permet de signaler un danger : il tape sur l'eau pour prévenir les autres familles.
Le castor est connu pour construire des barrages naturels sur les cours d'eau au moyen de branches et de troncs de peupliers, de saules et de trembles qu'il coupe avec ses incisives. Il se nourrit de bois et de feuilles. Pendant l'été, il se nourrit d'herbes et de plantes aquatiques.
Les petits du castor restent avec leurs parents jusqu'à l'âge de deux ans.
Répartition
Canada,
États-Unis et
Mexique. Quelques individus ont été introduits en Finlande. Le castor canadien n'est normalement pas présent en
France, une petite population issue d'individus échappés d'un parc de vision s'était pourtant installée fin 1975 dans l'
Yonne sur le réservoir du Bourdon. Vu la proximité de la
Loire et les projets de réintroduction de
Castors européens, ces castors canadiens ont tous été capturés.
Menaces
Le castor est parfois considéré comme un animal nuisible à cause des barrages qu'il construit et qui peuvent provoquer des inondations. Lorsque ces derniers sont endommagés, il les répare efficacement. Le castor est également chassé pour sa fourrure depuis des siècles. L'animal a failli disparaître au
XIXe siècle à cause de la
Traite des fourrures pratiquée en
Amérique du Nord. Sa fourrure était utilisée pour confectionner des vêtements et des
toques. Les
Amérindiens en consommaient la chair, de même que les premiers explorateurs et les
coureurs des bois.
Aujourd'hui, on estime la population des castors à 10 ou 15 millions en Amérique du Nord.
Parmi les prédateurs du castor, on trouve d'autres mammifères tels que le Coyote, le loup gris, le lynx et le Renard roux.
Le castor canadien a été introduit sur la Terre de Feu en Argentine, ce qui a engendré d'importants déséquilibres dans l'écosystème local.
Symbole du Canada
Un symbole associé à l'histoire du développement du pays
Le castor a une valeur symbolique très importante au Canada parce qu'il est associé à l'histoire du développement du pays, en particulier au commerce des fourrures à l'époque coloniale. Cet animal figure d'ailleurs sur plusieurs timbres et pièces de monnaie. Le castor est reconnu comme étant un animal patient et travailleur. Le castor a été élevé au rang d'emblème officiel du Canada le 24 mars 1975, lorsqu'une « loi portant reconnaissance du castor (castor canadensis) comme symbole de la souveraineté du Canada» reçut la sanction royale. Aujourd'hui, grâce aux techniques de préservation de la faune, le castor, le plus gros rongeur du Canada, survit et prospère dans tout le pays. Voir
[#].
Représentation sur les monnaies et les timbres
Le castor en tant que symbole national du Canada figure sur les pièces de monnaie et les timbres.
Mascotte officielle des Jeux Olympiques
Le castor a été choisi comme
mascotte officielle des
Jeux Olympiques de
Montréal en 1976. Baptisée « Amik », qui signifie « castor » en langue algonquine, la mascotte est ceinturée d'une bande rouge arborant l'emblème officiel et symbolisant le ruban auquel est attachée la médaille remise aux vainqueurs. Voir
[#].
Autres apparitions comme symbole
Le castor est aussi l'emblème des États américains de l'
Oregon et de
New York, du California Institute of Technology et du Massachusetts Institute of Technology.
Images
[image] [image] [image] Notes et références
..
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Gallant, D., C.H. Bérubé, E. Tremblay, & L. Vasseur, « An extensive study of the foraging ecology of beavers (Castor canadensis) in relation to habitat quality », 2004, in Canadian Journal of Zoology, http://www.colby.edu/academics cs/courses/BI312/upload/ForagingBeaversHabitatQuality.pdf lire en ligne.
- (en) Long, Kim (2000). Beavers: A Wildlife Handbook. Boulder: Johnson Books, 37. ISBN 1-55566-251-X.
Références taxinomiques
Liens et documents externes