Abbé
Charles Bossut, géomètre français, membre de l'Académie des sciences (élu en
1768), membre correspondant des l'Académie de Berlin et de Bologne, membre honoraire de l'Académie de Saint Pétersbourg (1778), né en
1730, à
Tartaras près de
Rive-de-Gier, mort le
14 janvier 1814L'académicien
Après des études au collège des
Jésuites de
Lyon, il se consacra à la recherche scientifique et collabora à l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Il obtint de bonne heure par ses travaux la protection de Alexis Claude Clairaut, de Jean le Rond d'Alembert et de Charles Etienne Louis Camus, fut, par l'influence de ce dernier, nommé professeur à l'École royale du génie de Mézières, puis examinateur des élèves du Génie (
1786), ce qui le fixa à
Paris; perdit cette place à la Révolution française, mais fut replacé sous l'
Empire à l'initiative de
Gaspard Monge, son ancien élève à Mézières.
Un hydraulicien
Son nom est notamment attaché aux expériences qu'il mena, dans les bassins de l'École Militaire, avec
Nicolas de Condorcet et Jean le Rond d'Alembert, pour déterminer la résistance que l'eau oppose au mouvement des navires (1775-1777).
La commission des canaux
Avec
Condorcet et l'Abbé Alexis Rochon, il forma une commission chargée d'examiner les projets de canaux alors à l'étude, voire en cours d'exécution. C'est ainsi que, par exemple, les trois hommes proposèrent, en 1786, de faire de la petite rigole de flottage du Bazois un véritable canal de jonction de la
Loire à la
Seine (par l'
Yonne), le futur
Canal du Nivernais, ouvert en 1841. Curieusement, il ne travailla pas sur le canal qui se construisait alors au pied de son village natal, le canal de Givors, ouvert en 1780.
Ses ouvrages
Outre un grand nombre de mémoires qui furent couronnés par l'Académie des sciences, on lui doit :
- une édition de Blaise Pascal ;
- un Traité élémentaire d'hydrodynamique (1771), remanié ultérieurement en Traité théorique et expérimental d'hydrodynamique en 2 volumes (1786-87), Paris ;
- un traité élémentaire de méchanique statique (1772), ouvrage indispensable pour la préparation aux concours d'entrée aux écoles militaires d'Ancien Régime, qui ne fut détrôné dans l'édition universitaire que par les Élémens de statique de Louis Poinsot (1803).
- un Cours de mathématiques, rédigé d'une manière simple et populaire qui eut beaucoup de vogue (1781) ;
- une Histoire générale des mathématiques, 1810, 2 volumes in-8, qui est son principal titre.
Sources
- Antoine Picon L'invention de l'ingénieur moderne (1992), Pr. de l'École des Ponts & Chaussées, ISBN 2-85978-178-1
- André Guillerme Bâtir la ville (1995), Ed. Champ Vallon, ISBN 2-87673-203-3
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