Auguste Paul Charles Albert Noguès (
Monléon-Magnoac, 13 août
1876 -
Paris, 20 avril
1971) est un général
français de la Seconde Guerre mondiale, commandant en chef des forces françaises d’Afrique du Nord de 1939 à 1943. Fils d'un agriculteur des
Hautes-Pyrénées, il est admis à l'École Polytechnique en 1897. Officier d'artillerie, il accomplit la plus grande partie de sa carrière en Afrique du Nord, où, dès
1912, il est appelé au cabinet d'
Hubert Lyautey. Après la Première Guerre mondiale, qu'il termine à la tête d'un régiment d'artillerie, il occupe différents postes dans le cabinet
Millerand, puis retourne en Afrique en
1924, prend part à la campagne du
Rif et devient directeur des affaires indigènes à Rabat en
1927.
Il est promu général de brigade le 2.06.1927, puis général de division le 29.10.1930, et enfin élevé au rang et à l'appellation de général de corps d'armée le 1.05.1933.
Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le 25.09.1925.
En 1933, il devient commandant du 19ecorps à Alger, puis en 1936 prend le poste de résident général au Maroc. Le rang et l'appellation de général d'armée lui sont conférés le 17.03.1936. Il assume en 1939, les fonctions de commandant en chef du théâtre d'opération d'Afrique du Nord.
En juin 1940, il suit les ordres du maréchal Pétain et de Weygand. Il interdit donc toute dissidence au Maroc et, en 1942, applique les consignes de résistance au débarquement allié du 8 novembre, jusqu'à la conclusion trois jours plus tard du cessez-le-feu.
Rallié à Darlan et à Giraud, qui le maintiennent en fonction à Rabat, il doit quitter son poste lors de l'arrivée de De Gaulle à Alger.
En juin 1943, il démissionne et se retire au Portugal.
Condamné par Contumace à 20 ans de travaux forcés en 1947, Charles Noguès rentre en France en juin 1954 et se constitue prisonnier. Mis aussitôt en liberté provisoire, il retourne au Portugal. En 1955, le gouvernement Edgar Faure profitant de sa présence, recours à son influence pour régler le problème du retour au Maroc du sultan Mohammed V.
Jugé à Paris et condamné à l'indignité nationale, il est aussitôt relevé de cette peine.