Charlus est un
Chanteur français, de son vrai nom
Louis-Napoléon Defer, né le
6 septembre 1860 à
Aumale, mort le
21 février 1951 à
Verberie.
Biographie
Attiré très tôt par la chanson, Charlus monte à
Paris âgé de 17 ans. Le service militaire le rattrappe, il est incorporé de
1881 à
1885. Il débute vers
1886 au
Café-concert L'Epoque en imitant le célèbre
Paulus. En
1889, il est à l'affiche du
Concert Parisien aux côtés d'
Yvette Guilbert.
Sans grand triomphe, il parvient à se produire partout en France et dans quelques villes d'Europe.
En 1896, Emile Pathé, de la société Pathé Frères lui permet d'enregistrer pour la firme. Selon Charlus, il aurait enregistré pas moins de 80.000 chansons pendant sa carrière ce qui lui vaut le surnom de "forçat du gramophone". A l'époque où il débute, il est vrai que les appareils ne peuvent enregistrer plus de trois cylindres en même temps...
Puis, Charlus devient chef de l'enregistrement du café-concert pour la firme Pathé, gravant ainsi, pour l'histoire de la chanson, les voix d'Yvette Guilbert, Anna Thibaud, Dranem, Fragson, Polin...etc
Charlus enregistre ses derniers titres vers 1930 avant de se retirer dans l'Oise puis de rédiger succintement des mémoires publiés dans les années 50.
Charlus écrit dans ses mémoires "J'ai Chanté": " Je gagnais des haricots, comme nous disons dans notre argot d'artistes. Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Quand il fallait fabriquer de la façon que je viens de dire les cylindres destinés à la vente, et que le prix unitaire de ceux-ci était de 1fr.25 et de 2 francs, , un chanteur ne pouvait raisonnablement demander plus de cinquante centimes par audition. Mais au moins, je chantais ! " Ou encore : "J'étais au boulot dès huit heures du matin. Je me débarrassais de mes vêtements… superflus, retirais col et cravate, et je chantais. . Vous auriez ri de la posture que nous étions obligés de prendre pour chanter nos duos. Nous ne pouvions rester dans l'axe du pavillon, qui n'avait guère que 25 cm de diamètre, qu'en nous serrant l'un contre l'autre. Elle me tenait par le cou, moi je la tenais par la taille. Il ne fallait pas bouger… "
Bibliographie
- Charlus J'ai chanté, mémoires recueillis par J.M. Gilbert, Compiègne, 1950
Site internet
Sources