(Chœur d'enfants) Un choeur d’enfants est un choeur où les parties de Soprano ainsi, souvent, que celles d’alto sont chantées par des enfants et/ou des adolescentes.
Il en existe trois grandes catégories :
- les choeurs de garçons (souvent associées à des voix d'hommes) ;
- les choeurs mixtes mêlant enfants des deux sexes ainsi généralement que des adolescentes (éventuellement associés à des voix d'hommes) ;
- les choeurs de filles (enfants et adolescentes).
Les choeurs de garçons ont longtemps été les plus répandus, en raison de leur rôle liturgique et de l'interdiction autrefois faite aux femmes de chanter dans les églises. En fonction des traditions nationales ou régionales, les parties d’alto sont chantées ou bien par des garçons ou bien par des falsettistes. Les choeurs de filles étaient quant à eux rattachés aux couvents.
Les termes plus spécifiques de manécanterie et maîtrise désignent à l’origine, en France, des choeurs de garçons, liés historiquement aux liturgies de l’Église catholique. En plus d’offrir des formations musicale et religieuse poussées, les maîtrises étaient de véritables écoles d’éducation générale, rattachées à de grandes paroisses ou à des cours royales.
Aujourd’hui existent des choeurs de garçons autonomes et laïques. Par ailleurs, la généralisation de la mixité dans l’éducation et des activités péri-éducatives s’est traduit par l’apparition et le développement de choeurs d’enfants mixtes.
L'un des choeur d'enfants les plus célébres de France, se trouvant à Paris ; la Maîtrise de Radio France.
Histoire des choeurs d'enfants
Étymologiquement, le terme de manécanterie signifie « chanteurs du matin » : à la Renaissance, des formations de choeurs d'enfants rattachés à la paroisse d'une cathédrale chantaient lors des offices religieux. Les maîtrises étaient des écoles qui offraient aux enfants membres une formation musicale de haut niveau mais aussi une solide formation générale ainsi que religieuse. Elles étaient donc particulièrement prisées par les familles ayant les moyens d'y inscrire leurs enfants. L'immense majorité des musiciens de l'époque sont formés dans ces écoles. Plusieurs grands noms de l'histoire de la musique y ont fait leurs premières gammes, comme Jean-Sébastien Bach, Wolfgang Amadeus Mozart,
Schubert...
Du <span class
"romain" title="Nombre 4 écrit en chiffres romains" style="text-transform:uppercase">IV
e siècle au
VIIIe siècle=== En
313, l'édit de Milan promulgué par l'empereur romain Constantin reconnait aux chrétiens le droit de pratiquer leur religion et fait du
Christianisme une religion d'État. Dès lors, les chrétiens commencent à organiser leur liturgie afin de s'implanter dans la société romaine. Ils comprennent vite l'importance de la musique lors des liturgies et commencent donc à s'intéresser au chant choral et à la formation des choristes. À partir de ce moment, les papes romains ont entretenu leurs choeurs de chantres spécialement formés.
On ne sait pas avec exactitude quand les premières écoles musicales, ou maîtrises, furent créées, mais on dispose de documents décrivant la pureté des voix d'enfants dès le milieu du VIe siècle. Sous le pontificat du pape Saint Grégoire, à la fin du même siècle, se développent les premières schola structurées de Rome, sortes de conservatoires du chant liturgique romain.
À la fin du VIIIe siècle, Charlemagne rêve de reconstruire le Saint Empire Romain d'Occident démantelé lors des invasions barbares, afin de contrer l'influence grandissante de l'empire Byzantin. Il souhaite entre autres une renaissance culturelle de l'Occident et s'appuie à cette fin sur l'Église, seule structure pérenne de l'ancien empire et seule force capable de diffuser la culture par le moyen de l'éducation et de l'évangélisation. Il crée ainsi des écoles liées aux paroisses, monastères et évêchés, dont les maîtrises d'enseignement du chant font partie intégrante. C'est dans ces écoles que naissent les premières messes polyphoniques ainsi que l'art du contrepoint, jetant ainsi les fondations de ce qui deviendra la musique occidentale.
La Renaissance
À la Renaissance, l'excellence de la formation musicale est disputée entre quatre grandes chapelles : celle du Pape à Rome, celle du Roi de France, celle du Roi d'Angleterre et celle des Ducs de Bourgogne et Comtes de Flandres. À cette époque sortent de ces écoles certains grands noms de la musique d'alors :
Josquin des Prés,
Clément Janequin ou
Roland de Lassus.
Les maîtrises étaient très élitistes : le recrutement s'effectuait par des concours de haut niveau. Les enfants lauréats recevaient une éducation stricte et complète, apprenant la discipline, le catéchisme, la grammaire, le latin et bien sûr la musique vocale et instrumentale. L'Église fournissait les locaux aux écoles et en assurait l'entretien. Les choristes étaient bien sûr tenus d'assurer les différents offices liturgiques tout au long de l'année. À la sortie de l'école après la mue, les jeunes gens fréquentaient l'université puis faisaient carrière soit dans l'Église soit à la cour du roi.
Ainsi les maîtrises étaient-elles très convoitées des familles bourgeoises du fait qu'elles assuraient un avenir brillant aux enfants sélectionnés.
Au XVIIe siècle, l'importance des maîtrises diminua progressivement dans les liturgies, remplacées par de l'instrumentation. De plus, le maintien de ces écoles coûtait cher et peu de paroisses en avaient les moyens en ces temps difficiles pour l'Église.
La Révolution Française
En France, la Révolution voulut se débarrasser des symboles religieux : les maîtrises furent supprimées par la loi de
1791, puis remplacées par le Conservatoire de Paris, structure centralisée destinée à mieux contrôler l'éducation musicale. Si quelques maîtrises furent timidement reconstituées après la Révolution, il fallut attendre le
Concordat et surtout la Restauration pour que l'Église retrouve les moyens financiers de gérer ces écoles.
Le <span class
"romain" title="Nombre 19 écrit en chiffres romains" style="text-transform:uppercase">XIX
e siècle=== La première moitié du
XIXe siècle fut difficile pour les maîtrises, tantôt encouragées par des subventions d'État, tantôt livrées à elles-mêmes ou même attaquées en fonction du régime politique en place, l'Église n'ayant plus les moyens d'en gérer autant qu'au
Moyen Âge. Les plus petites structures disparurent définitivement. Les plus grandes survécurent au prix d'une réorganisation sociale : ne pouvant plus assurer l'ensemble de l'éducation de ses enfants membres, elles se cantonnèrent à leur formation musicale, en complément de l'éducation assurée au sein d'autres structures.
La seconde moitié du XIXe siècle connut une certaine renaissance des maîtrises sous des formes plus modernes : de nouvelles formations virent le jour. Elles restaient toutefois très élitistes et ne recrutaient que sur concours.
Le <span class
"romain" title="Nombre 20 écrit en chiffres romains" style="text-transform:uppercase">XX
e siècle===
En 1906, deux étudiants fondèrent les Petits Chanteurs à la Croix de Bois indépendamment de toute paroisse ou cathédrale, rompant ainsi avec la tradition millénaire. Il était conçu comme une formation itinérante, allant d'église en église, partout en France, dans le but de faire connaître la musique sacrée ainsi que le caractère particulier des voix d'enfants. À partir de 1931, sous la direction de l'abbé Fernand Maillet, le choeur commença à effectuer des tournées dans le monde entier.
Le succès sans précédent des Petits Chanteurs à la Croix de Bois donna une nouvelle impulsion au chant choral d'enfants : de nombreux choeurs commencèrent à voir le jour un peu partout en Europe après la fin de la Seconde Guerre mondiale, auxquels on donna le nom de manécanteries, empruntant un ancien terme utilisé pour les offices religieux. L'organisation de ces choeurs prend de nouvelles formes : d'abord exclusivement composés de garçons - la mixité n'apparaîtra que vers les années 1970 - elles occupent les enfants en dehors du temps scolaire, pendant les week-ends, les jeudis (alors fériés pour les enfants) et les vacances. La gestion du choeur et l'organisation des concerts et des tournées sont en grande partie assurées par des bénévoles proches de la structure (choristes adultes des pupitres d'homme, parents des enfants, anciens choristes, amis, etc.). Beaucoup d'anciennes maîtrises traditionnelles ont fini par adopter ce type de fonctionnement.
Cet essor se concrétisa dans les années 1950 dans le mouvement des Pueri Cantores, organisé en une fédération du même nom, qui existe encore aujourd'hui. La plupart des manécanteries (mais pas toutes) restent confessionelles, plus ou moins rattachées à une structure religieuse comme une paroisse ou un collège, et continuent d'assurer des liturgies. Elles sont caractérisées par une valorisation du bénévolat ainsi qu'une certaine idéologie : fraternité au sein du choeur, importance du travail, beauté du chant, construction d'un monde meilleur, etc.
En France, à partir des années 1980 l'État a commencé à favoriser le chant choral en permettant certaines organisations et adaptations du temps scolaire pour les enfants souhaitant travailler dans un choeur. Malgré cela, la fréquentation des manécanteries se faisait de plus en plus rare à la fin des années 90. Des scandales d'abus sexuel révélés au sein de quelques choeurs d'enfants ainsi que dans l'Église catholique ont beaucoup contribué à la désertion de ces structures, à une époque où la Pédophilie devenait un problème de société brûlant.
En 2004, le succès sans précédent du film Les Choristes a entraîné une multiplication soudaine et importante des demandes d'inscription auprès des choeurs d'enfants. On ne sait pas encore en 2006 s'il s'agit d'un simple épiphénomène ou bien d'un véritable renouveau, solide et durable.
Les choeurs d'enfants aujourd'hui
Depuis quelques années le chant choral d'enfants connaît un certain renouveau, particulièrement en
France depuis le succès du film
Les Choristes en
2004.
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Les voix d'enfants
À écrire : spécificité par rapport aux voix d'adultes, données physiques et anatomiques, différences (supposées ou réelles) entre les voix de filles et de garçons, etc.
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Quelques choeurs célèbres
La Maîtrise de l'ENMD de Chartres
Créée en 1992 et dirigée par le
Chef de choeur Philippe Frémont qui est également
Maître de chapelle de la cathédrale de Chartres, la Maîtrise a remportée en 2005 le 1
er prix du Festival International de Chant Choral de Vérone et son chef de choeur s'est vu attribué un prix spécial du jury. La Maîtrise s'est également produite en Allemagne, au Portugal, au Japon, en Italie,... Elle est constituée d'un choeur d'enfants mais aussi depuis 2 ans d'un choeur d'adultes et d'adolescents (d'anciens(nes) maîtrisiens(nes)) ce qui permet d'élargir le répertoire. Ce dernier est très varié; Bach, Haydn, Mozart, Mendelssohn, Britten, Messiaen etc. La Maîtrise a également enregistré de nombreux disques.
Thomanerchor de Liepzig (choeur de l'église Saint-Thomas de Leipzig)
Le Tölzer Knabenchor (Petits chanteurs de Tölz)
Choeur
allemand basé aujourd'hui à
Munich en
Bavière. Il a été créé à Bad Tölz en
1956 par Gerhard Schmidt-Gaden, qui en est toujours le
Chef de choeur. Le sérieux et la qualité musicale de ses interprétations en font l'un des choeurs d'enfants les plus célèbres au monde.
Son répertoire est essentiellement baroque et classique, allemand et autrichien (Bach, Schütz, Haydn, Mozart etc.) mais inclut également d'autres répertoires (Renaissance, romantique et contemporain), ainsi que celui des chants traditionnels allemands. Le choeur est exclusivement composé de garçons (soprano et alto) et de jeunes hommes (ténor et basse).
Tant au disque qu'au concert, le Tölzer Knabenchor a été dirigé par nombre de chefs d'orchestre célèbres, comme John Eliot Gardiner, Nikolaus Harnoncourt, Herbert von Karajan, Gustav Leonhardt, Bruno Weil, Michael Gielen, Sylvain Cambreling, Claudio Abbado. Il fait régulièrement de grandes tournées à travers le monde.
Les Wiener Sängerknaben (Petits chanteurs de Vienne)
Les Wiener Sängerknaben, basé à
Vienne, est un des plus anciens et prestigieux choeurs d'enfants puisqu'il a été fondé en
1498 par l'empereur Maximilien, qui souhaitait entendre des voix d'enfants parmi les musiciens officiels de la cour.
Le choeur a formé plusieurs musiciens ou chefs d'orchestre célèbres comme Michael Haydn, Franz Schubert ou Hans Richter. Il a également travaillé avec de grandes figures de l'histoire de la musique : Heinrich Ignaz Franz Biber, Mozart, Salieri, Anton Bruckner, Wilhelm Furtwängler et d'autres encore.
Aujourd'hui, le choeur est composé d'une centaine de choristes, tous garçons entre dix et quatorze ans, divisés en quatre formations. Il effectue de nombreuses tournées à travers le monde, en plus des messes traditionnelles chantées chaque dimanche à la Chapelle Impériale de Vienne.
Mais la formation n'est pas seulement un choeur : elle possède sa propre école mixte où deux cent cinquante enfants reçoivent une éducation complète en plus de l'éducation musicale, depuis la maternelle jusqu'à la fin du collège, dans un palais baroque de Vienne, le Augartenpalais. Seuls les plus talentueux des garçons de l'école rejoignent le choeur à l'âge de dix ans.
La maîtrise de Radio-France
Choeur
français basé à
Paris et créé en
1946. C'est un choeur mixte composé d'une centaine de choristes, dont le répertoire est très étendu : depuis les polyphonies du
XVe siècle à la musique contemporaine.
Fondée en 1946 par Henry Barraud et Maurice David la Maîtrise de Radio France est, avec l'Orchestre national de France, l'Orchestre philharmonique de Radio France et le Choeur de Radio France, l'une des quatre formations permanentes de Radio France.
Outre une formation musicale de très haut niveau destinée à des enfants de neuf ans et plus, la Maîtrise de Radio France offre la possibilité de participer à des manifestations musicales prestigieuses sous la direction des plus grands chefs.
Elle fut à l'origine des premières expériences du système dit de mi-temps pédagogique appliqué aux enseignements artistiques.
Choeur d'enfants et d'adolescents, la Maîtrise a pour mission d'illustrer et de défendre le répertoire choral français et de favoriser la création, notamment en interprétant des oeuvres commandées à son intention par Radio France à des compositeurs tels que Jorge Antunes, Iannis Xenakis ou Patrick Burgan.
Son répertoire éclectique va des polyphonies du XVe siècle à la musique contemporaine et à la comédie musicale, des oeuvres a cappella aux partitions à grand effectif. Il illustre bien sa capacité à s'adapter aux styles les plus variés et aux expressions chorales les plus larges.
La Maîtrise s'est produite en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Elle a acquis une reconnaissance internationale. En 1995, elle a reçu le premier Orphée d'or de la musique lyrique attribué à un choeur d'enfants, pour la création de l'oratorio de N'Guyen-Tien Dao, les Enfants d'Izieu. La Maîtrise était présente au festival Sympaatti en Finlande.
Article détaillé : .
Les petits chanteurs à la croix de bois
Choeur
français créé en
1906 et composé uniquement de garçons, cette formation est également une école générale pour ses chanteurs, depuis le primaire jusqu'à la fin du collège. Après avoir passé plus de 20 ans dans un chateau à Glaignes, ils ont déménagé à Paris en
2006, en étant logés et en partie financés par la municipalité.
Le répertoire du choeur était à l'origine exclusivement composé de musique polyphonique des XVe et XVIe siècles : Jean Mouton, Josquin des Prés, Palestrina, Victoria ou Roland de Lassus. Ont été ajoutées depuis beaucoup de pièces d'auteurs contemporains, parfois composées spécialement pour la Manécanterie : Darius Milhaud, Francis Poulenc ou Arthur Honegger ; ainsi qu'un répertoire profane de chansons populaires françaises ou étrangères.
Le choeur des petits chanteurs à la croix de bois est l'un des plus célèbres au monde, tout particulièrement apprécié en Asie. Il effectue très régulièrement des tournées à travers la France et le monde. Son succès et son fonctionnement alors très original ont provoqué un véritable essor des choeurs d'enfants en Europe à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui s'est notamment concrétisé dans la création de la fédération des Pueri Cantores à laquelle l'abbé Maillet, chef du choeur, a considérablement contribué.
Article détaillé : .
Le Knabenchor Hannover
Ce choeur
allemand, aujourd'hui dirigé par Jörg Breding, fondé à
Hanovre en
1950 par Heinz Hennig (1927-2002), s'est notamment illustré par sa participation à l'enregistrement de l'intégrale des cantates de Jean-Sébastien Bach sous la direction de
Gustav Leonhardt.
Les petits chanteurs de Saint-Marc
Choeur
français, rendu particulièrement célèbre par le film
Les Choristes en
2004.
Article détaillé : .
Choeur d'Enfants Sotto Voce
Dirigé par le chef de choeur américain Scott Alan Prouty, ce choeur d'enfants est composé de 60 choristes âgés de 9 à 17 ans. Considéré comme « l’un des choeurs d’enfants les plus dynamiques et inventifs en France aujourd’hui », le Choeur d'Enfants Sotto Voce est en résidence au Théâtre du Châtelet à Paris. En 11 ans d’existence, ce choeur s’est acquis un large répertoire et a séduit des publics variés à l’occasion de plus de 300 concerts tant en région parisienne qu’en France et à l’étranger. La plupart des enfants jouent d’un instrument et étudient le solfège dans un conservatoire de musique. Le choeur répète deux fois par semaine et travaille régulièrement le chant, la technique vocale, l’expression corporelle, la danse et le théâtre et obtient dès 2001 le parrainage de la Fondation Orange et le soutien des Ministères de la Culture et de l'Éducation Nationale et en 2005 le soutien de la DRAC et du Fonds d'Action de la SACEM.
Les petits chanteurs du Mont-Royal
Fondée à
Montréal en
1956 par le père Léandre Brault, la maîtrise des petits chanteurs du Mont-Royal compte aujourd'hui 170 jeunes garçons âgés de 9 à 17 ans. À son activité première, soit la participation aux services religieux de l'Oratoire Saint-Joseph, se sont ajoutés au fil des ans de nombreux concerts, enregistrements et tournées internationales. Son répertoire très diversifié s'étend du
Chant grégorien aux oeuvres contemporaines. Membre de la Fédération Internationale des
Pueri Cantores, elle constitue aujourd'hui l'une des meilleures chorales d'enfants en Amérique. La direction musicale de la maîtrise est assurée depuis 1978 par Gilbert Patenaude.
Article détaillé : .
Choeur de garçons de Bâle
Article détaillé : .L'Escolania de Montserrat
L'abbaye bénédictine de Montserrat est située en
Catalogne, à une trentaine de kilomètres de
Barcelone. Un choeur d'enfants y est apparu au moins à la fin du XII
e siècle. Cette tradition, qui ne s'est jamais interrompue, a été reprise et portée à un degré de grande perfection par le père Ireneu Segarra, directeur de l'Escolania de 1953 à 1997.
Le choeur, actuellement dirigé par Joaquim Piqué, est composé d'une cinquantaine de garçons de neuf à quatorze ans, vivant dans le bâtiment de l'abbaye, appelé justement Escolania. Ils sont internes, et passent une grande partie de l'année au monastère. Ils ont chaque jour une heure de chant. Tous étudient le piano, plus un autre instrument à cordes ou à vent.
Le répertoire va du Plain-chant grégorien et du Llibre Vermell aux oeuvres les plus récentes. Des enregistrements prestigieux ont fait connaître l'Escolania dans le monde entier. Mais celle-ci reste fidèle à sa vocation première : accompagner la prière des moines et chanter, chaque jour, le salve à la Vierge Noire de Montserrat.
Le Kreuzchor de Dresde
Le Dresdner Kreuzchor est situé à
Dresde en Saxe à l'est de l'Allemagne. C'est l'un des choeurs d'enfants les plus anciens d'Europe. Il se produit régulièrement à la Kreuzkirche à Dresde et lors de tournées en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada, en Israel ou au Japon. Le choeur est composé de 140 choristes âgés de 9 à 19 ans. Il est dirigé par Roderich Kreile.
Le King's College Choir de Cambridge
Choeur fondé par le roi Henry VI au XVème siècle, il est composé de 16 choristes qui chantent quotidiennement dans la chapelle du
King's College de
Cambridge. Le choeur se produit aussi lors de tournées au Royaume-Uni et à l'étranger. Il est dirigé par Stephen Cleobury.
Quelques enfants solistes célèbres
Depuis la fin du
XXe siècle des
solistes de choeurs d'enfants sont parfois remarqués par le public et suivent une carrière musicale indépendante avant leur mue. Voici quelques uns parmi les plus célèbres :
- Sebastian Hennig, soliste Soprano du Knabenchor Hannover dans les années 1980. Il a notamment interprété une version du Stabat Mater de Pergolèse avec René Jacobs, disque qui fut l'une des plus grosses ventes de musique classique des vingt dernières années en France.
- Aled Jones, soprano gallois durant les années 1980
- Panajotis Iconomou, alto du Tölzer Knabenchor (soliste dans la Messe en si mineur sous la direction d'Andrew Parrott ainsi que dans plusieurs cantates et la Passion selon Saint Jean de Jean-Sébastien Bach sous la direction de Nikolaus Harnoncourt)
- Christian Fliegner, soprano du Tölzer Knabenchor (de la fin des années 1980 à 1991)
- Liam O'Kane, soliste du choeur anglais Libera
- Jean-Baptiste Maunier, soliste Soprano des Petits Chanteurs de Saint-Marc, choisi pour interpréter le personnage de Pierre Morhange dans le film Les Choristes en 2004 : la célébrité du film fera celle du chanteur.
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