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Claude Jade, née Claude Marcelle Jorré, le 8 octobre 1948 à Dijon et décédée le 1er décembre 2006 à l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt, est une actrice française.
Truffaut à qui elle doit le surnom de « petite fiancée du cinéma français » songe à l'épouser et demande très cérémonieusement sa main à ses parents, mais revient sur sa décision au dernier moment ; elle sut pardonner, et ils devinrent d'indéfectibles amis.
Truffaut écrivait en 1971 à son co-scénariste Jean-Loup Dabadie d'engager Claude Jade pour jouer Camille Bliss dans Une belle fille comme moi, mais étant trop jeune pour ce rôle, c'est finalement Bernadette Lafont, de dix ans son aînée qui le jouera; par la suite il ne fit pas de grands efforts pour la faire tourner dans des films sortant du « cycle Doinel ». Claude Jade dira, non sans humour « Je crois qu'au fond il n'avait pas envie de me sortir du tiroir Doinel…»
Claude Jade était toute proche de représenter la pureté absolue, la grâce, le naturel et la simplicité : « Les critiques reconnurent mon travail, ils écrivirent que j'avais de l'élégance, que j'étais pure et belle… ».
Dans les premières scènes du film elle jouait une jeune femme sereine et insouciante, (O, I love the cubans, they are so wild), par la suite son rôle évolue dramatiquement vers la peur : dans une scène Michèle (Jade) monte l'escalier chez l'espion Jarré; la porte palière de l'appartement est restée entrouverte, de la fenêtre, Michèle voit un cadavre tombé sur le toit d'une voiture garée dans la cour… Frissons… Elle reconnaîtra la chance extraordinaire d'avoir pu tourner avec Alfred Hitchcock, mais dira n'avoir pas pu profiter de cette rencontre professionnelle comme elle l'aurait fait si elle avait eu davantage de métier et d'expérience et qu'avec dix ans de plus elle en aurait retiré davantage. Truffaut disait d'elle : « Claude Jade pourrait être la fille clandestine de Grace Kelly ».
C'était une correspondance aimable d'après le tournage, entre autres les aveux pour Claude en Australie : Cher Claude…Avez-vous sauté dans la poche d'un kangourou pour faire le tour de ville? Si c'est le cas, vous avez dû avoir une promenade très cahotante. Affectueusement, Hitch ou au temps de mariage en 1972 Chère Claude, mes plus chaleureuses félicitations à l'occasion de votre mariage dont le faire-part vient de me parvenir. Efforcez-vous d'être fidèle que possible à votre mari. Cordialement, Hitch.
Avec son départ elle jouait les "jeunes femmes sages", mais quelquefois la garce. Dans Le Bateau sur l'herbe (1970) elle est Éléonore, une jeune fille "odieuse" entre deux amis (Jean-Pierre Cassel et John McEnery). Le personnage incarné par Claude Jade n'est pas foncièrement antipathique : sans doute entre-t-il dans son jeu un peu de coquetterie, un peu de perfidie, la tentation instinctive d'une jeune fille qui est jolie de vouloir être désirée par tous les hommes, l'un d'eux fut-il l'ami le plus cher de son amant. Dans Le Malin Plaisir (1974) la ravissante Julie, une jolie femme sans scrupule, qui séduit dans son "nid de serpent" un écrivain (Jacques Weber). Dans Les feux de la Chandeleur (1972) elle joue le rôle de Laura, fille de notaire (Jean Rochefort) et étudiante en Médecine face à une mère Suffragette hystérique (Annie Girardot). Laura est la fiancée de Marc (Bernard Fresson). Les portraits cinématographiques sont suivis en 1978 par les rôles charmants comme sa douce Dominique dans Le Pion joué par Henri Guybet écrivain à ses heures, mais écrivain de talent.
Outre Hitchcock, Truffaut et Molinaro, elle tourne également avec d'autres grands réalisateurs comme André Hunebelle Sous le signe de Monte-Cristo, (1968) c'est une version contemporaine très librement adaptée de l'oeuvre d'Alexandre Dumas, et de l'aveu même de Claude Jade, ce n'est pas un chef-d’oeuvre, mais quelle distribution : Pierre Brasseur, Raymond Pellegrin, Michel Auclair, et la jeune Anny Duperey entre autres ; chez Denys de La Patellière elle joue la pure Françoise en partenaire de Robert Hossein dans Prêtres interdits (1973), avec Serguei Youtkhevitch elle incarne Inès Armand dans Lénine à Paris (1980), avec Pierre Schoendoerffer la jeune avocate Valouin, qui sauve avec la veuve Nicole Garcia L'Honneur d'un capitaine (1982) et enfin avec Jean-Pierre Mocky, la lesbienne Caroline, dont Michel Serrault sauve l'héritage, dans Bonsoir (1992).
Claude Jade tourne beaucoup pour la Télévision. Avec les Années 1960 et par rapport aux générations précédentes, la télévision devient un moyen pour beaucoup de jeunes comédiens de débuter, de progresser dans le métier qu'ils ont choisi, et d'accéder ainsi au cinéma, voire au théâtre. Claude Jade fait partie de ceux-là. Dès décembre 1966, alors qu'elle n'est élève chez Jean-Laurent Cochet que depuis deux mois, elle jouera à la télévision en professionnelle, avant de jouer au théâtre, qui, à cette époque là, est sa priorité absolue. Elle est engagée pour de petits rôles dans des téléfilms ou des séries télévisées : Rosette dans Prunelle (1966/67); ou Liliane dans Allo Police (1967) où, comme elle le dit, elle fait surtout partie du décor, même si elle a un peu de texte. Mais elle-même est surprise par ce départ si rapide: « je me suis donné trois ans pour faire quelque chose, pas trois mois » Ses débuts sont suivi par un rôle plus marquant dans le feuilleton Les Oiseaux rares (1967) de Jean Dewever, dans lequel elle joue Sylvie Massonneau, une des cinq filles d'Anna Gaylor et Guy Saint-Jean.
Après son passage à la Compagnie Pitoëff puis sa rencontre avec Truffaut, les rôles et les engagements deviendront plus nombreux et surtout plus intéressants. Elle tournera une série télévisée, Mauregard (1968) produite par Claude de Givray, co-scénariste de Baisers volés, et qui connaîtra de sérieux retard, suite aux évènement de mai. Là elle joue l'orpheline Françoise marié à Maxence (Richard Leduc), et Truffaut lui dit en plaisantant : « Avec tes grands yeux bleus, tu pourrais jouer les deux orphelines à toi toute seule ». Puis les rôles se succèdent, à la télévision comme au cinéma « les engagements s'enchaînaient d'eux mêmes, et je n'en étais pas vraiment surprise ». En 1969, Jean-Christophe Averty (« C'est un fou de télévision qui a du génie ») lui confie pour les fêtes de Noël le rôle d'Héléna dans le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare qu'il a lui-même traduit. Fin 1971, elle tourne une féerie prévue pour le 31 décembre Shéhérazade (dont elle joue le rôle), de Jules Supervielle réalisée par Pierre Badel. Puis ce fut Le Château perdu (1972), que réalise François Chatel, où elle joue le rôle de Louise de La Vallière, la jeune favorite de Louis XIV. Elle enchaîna la même année avec le téléfilm que réalisait Philippe Arnal La Mandragore d'après la pièce de Machiavelli (où elle joue le rôle de la belle Lucrèce, et est magnifique de beauté coiffée de la résille créée spécialement pour Liz Taylor dans la "Mégère Apprivoisée"). Puis ce furent entre autres le rôle d'Hélène, jeune femme sans scrupules, dans Malaventure (1974); le rôle de Penny Vanderwood dans Les Robots pensants (1975); l'infirmière Blanche aux côté de Michel Bouquet dans Les Anneaux de Bicêtre (1976); le rôle de Lucile Desmoulins dans la série Les amours sous la révolution (1977), etc.
Claude Jade obtient une grande popularité avec le feuilleton L'Île aux trente cercueils (1979) réalisé par Marcel Cravenne d'après la très belle adaptation du roman de Maurice Leblanc: C’est Claude Jade qui interprète le personnage central de l’histoire, Véronique d'Hergemont, lequel apparaît de façon presque continue dans l’intégralité des six épisodes (« En fait, sur les cinq mois qu'a duré le tournage, il n'y a qu'une seule journée où mon nom ne figurait pas au plan de travail »). À elle la dure tâche de soutenir l’histoire sur ses épaules, surtout au milieu de l’intrigue où elle se retrouve souvent seule à l’image. L'histoire se déroule en 1917 pendant la Première Guerre mondiale. Ses recherches vont la conduire en Bretagne sur la piste de son père et de son fils qui, alors que tout le monde les croyait morts, s'étaient réfugiés sur l'île de Sarek, plus connue dans la région comme l'Île aux Trente Cercueils. Dès son arrivée, le cauchemar commence. Des messages énigmatiques, une prophétie effrayante, la terreur superstitieuse des habitants de l'île, des morts brutales… Véronique se retrouve bientôt seule sur l'île, sans moyen de s'enfuir. Jusqu'à ce qu'elle découvre la vérité…
À Moscou puis, plus tard à Nicosie, ainsi qu'à son retour en France, elle continuera de tourner séries, feuilletons et téléfilms.
Le 4 décembre 1972, Claude Jade se marie ; elle épouse un jeune attaché culturel d'Ambassade connu auparavant lors d'un déplacement à Rio (Brésil). En 1976, ils auront un fils, Pierre. Elle tournera moins régulièrement ensuite.
En 1969, juste après L’Étau d'Hitchcock, elle tourne en Belgique dans le rôle de l'héroïne, Cécile une jeune enseignante dans Le Témoin de la réalisatrice Anne Walter; en 1972 dans Home sweet Home (La fête à Jules) du réalisateur Benoit Lamy, elle joue Claire, une infirmière autoritaire, qui s'humanise au contact d'un jeune assistant social, joué par Jacques Perrin. En 1975 elle joue le double rôle d'Anne et de Juliette dans Le Choix du réalisateur Jacques Faber. Claude Jade apprécie avec ces trois films le Cinéma belge. Elle tourne aussi trois films en Italie; une jeune détective dans Number one de Gianni Buffardi (1973); le rôle de Tiffany, une jeune photographe et détective amateur aux côtés et dans les bras de Frederick Stafford (son père de L'étau) dans Meurtres à Rome de German Lorente (1974); puis, Maria Térésa, jeune femme mal mariée à un homme impuissant, dans Une spirale de brume de Eriprando Visconti (1977); ainsi qu'un film au Japon avec le réalisateur japonais Kei Kumai Le Cap du nord (1975), où elle joue en japonais, la religieuse soeur Marie-Thérèse, une missionnaire suisse; un film en Allemagne (Evelyne, l'héroïne fragile dans Rendezvous in Paris); et dans deux films soviétiques en URSS: Lénine à Paris et Téhéran 43.
Le grand réalisateur russe Sergueï Youtkevitch, ayant appris qu'elle vivait à Moscou, lui propose (« Il savait que j'avais tourné avec Hitchcock, et Truffaut ») de jouer le rôle d'Inès Armand, la maîtresse de Lénine, dans son film Lénine à Paris ; ce sera son second film soviétique. (Nota: Il n'était pas possible pour le personnage officiel de Lénine d'aimer Inès Armand au cinéma. Le scénario contenait initialement une scène d'amour avec "Inessa" qui sera supprimée. Le régime soviétique appliquant la censure, a interdit cette scène. Dans le film le jeune bolchevik Trofimov, tombe amoureux d'Inès Armand). Le film fut tourné à Moscou et à Paris. Claude Jade dit : « j'ai tourné mon rôle en français et en russe ». Serguei Youtkevitch lui dédicacera sa biographie qu'il vient de recevoir, par ces mots en français : « À une très grande actrice, Claude Jade avec l'admiration, très amicalement. S.Y. Paris-Moscou 1980 ».
Pendant cet « exil » moscovite, elle n'en continue pas moins de revenir en France et de tourner des téléfilms : Nous ne l'avons pas assez aimée (elle incarne Gisèle, une femme schizophrène); La Grotte aux loups (dans le rôle de Solange, institutrice et détective amateur) ; Treize (Claire, la femme de Michel Creton); le double rôle de Lise et Laura, où elle est, à deux époques différentes, l'épouse de Michel Auclair etc. En 1981, c'est une Comédie du réalisateur Michel Nerval Le bahut va craquer où elle jouera une prof de philo un peu pimbêche, avec, entre autres, Michel Galabru et Darry Cowl. En 1982, une réalisatrice allemande, Gabi Kubach, lui confie le rôle d'Evelyn, une jeune femme fragile et fantasque, qui s'éprend d'un Américain dans Rendezvous in Paris. Le film a été tourné en Tchécoslovaquie, dans les Sudètes et à Prague.
Claude Jade va faire une jolie balade dans ses souvenirs au temps de l'Union soviétique. Parmi eux, le séjour en Arménie avec un groupe de Français, dont l’écrivain Georges Conchon et l’ancien ministre Georges Gorse reste un souvenir mémorable « tant la vodka coulait à flots et les toasts en l’honneur de l’amitié franco-arménienne s’enchaînaient… »
C'est à Nicosie le 22 octobre 1984 qu'elle apprendra le décès de François Truffaut: « La mort de François fut la première d'une longue liste d'êtres chers à mon coeur, et curieusement ma vie n'a plus été la même ». Invitée par Jeanne Moreau, Claude Jade fit le voyage de Nicosie à Cannes pour l'hommage que le cinéma rendait à François Truffaut en 1985. Une grande partie des interprètes de ses films se retrouva sur la scène du Palais des Festivals pour la projection du film de Claude de Givray Vivement Truffaut et pour une grande photo de famille. Outre Jeanne Moreau et Claude Jade, se trouvaient là : Delphine Seyrig, Brigitte Fossey, Bernadette Lafont, Fanny Ardant, Marie Dubois, Jacqueline Bisset, Catherine Deneuve, Jean-Pierre Léaud, Gérard Depardieu, Charles Denner, Charles Aznavour, Henri Garcin, Jean-Claude Brialy, Jean-Pierre Aumont… Bref, un casting de rêve pour tout réalisateur.
Pendant l'été 1987, Claude Jade s'envole pour la Guadeloupe; elle va tourner avec le réalisateur d'origine iranienne Iradj Azimi Le radeau de la Méduse où elle jouera le rôle de Reine Schmaltz, la femme du futur gouverneur du Sénégal, une mondaine charmante, totalement inconsciente de la tragédie qui se joue. Le titre du film est le nom d'un célèbre tableau du peintre Géricault. La base de ce film a pour origine une histoire vraie; le naufrage de la frégate La Méduse en 1816, au large des côtes du Sénégal et les événements dramatiques qui suivirent. Dans ce film elle est entourée par une kyrielle d'acteurs talentueux dont Jean Yanne, Daniel Mesguich, Philippe Laudenbach, Laurent Terzieff, Rufus, Jean Desailly etc. Remarque: ce film a eu presque autant de malheurs que son sujet; retards liés aux réglages des prises de vues, intempéries multiples, (dont le célèbre cyclone Hugo) qui obligeront à refaire les décors, puis problèmes de financement, ainsi que des problèmes de distribution viendront retarder sa sortie qui n'arrivera qu'en 1998. Une version longue pour la télévision (3x90mn) aurait été prévue, mais reste à ce jour inédite.
Cette même année, elle tourne dans un feuilleton télévisé Le grand secret du réalisateur Jacques Trébouta, d'après un roman de René Barjavel et un scénario d'André Cayatte. Elle y incarne Suzan Frend, l'épouse mystérieuse de Claude Rich. Puis un film Qui sont mes juges? d’André Thierry (ce film, où elle joue la femme d'un truck-driver, joué par le rugbyman Jean-Pierre Rives, ne sera pas distribué et demeure inédit). Au printemps 1988, elle joue dans un très long feuilleton de 30 épisodes La Tête en l'air réalisé par Marlène Bertin et diffusé en 1993. Elle y joue le rôle de Sylvie, une ancienne danseuse, mère d’une fille (Valérie Karsenti) passionnée d'aviation. À la rentrée suivante, on la retrouve dans une pièce de théâtre, écrite par Catherine Decours, pour le bicentenaire de la Révolution française Régulus 93 ou la véritable histoire du Citoyen Haudaudine; mise en scène de Jean-Luc Tardieu qui dirige l'espace 44 à Nantes. Elle y est, dans le rôle de la marquise de Bonchamps, entourée de comédiens comme Bruno Pradal, Geneviève Fontanel, Liliane Sorval, Michel Leroyer, Michel Fortin …
Le réalisateur Jean-Daniel Verhaeghe lui propose en 1993 de jouer dans l'excellent téléfilm qu'il prépare, Eugènie Grandet, adapté d'un roman de Balzac, le rôle de Lucienne des Grassins, mère empressée d'un des prétendants d'Eugénie. Les comédiens qui l'entourent sont des comédiens de talent comme Jean Carmet, Dominique Labourier, Bernard Haller, Pierre Vernier, Alexandra London… Ce téléfilm a été tourné dans la vieille ville du Mans et aux alentours de Saumur. En 1994 elle est engagée par le réalisateur Jacques Richard pour jouer dans Porté disparu le rôle d'Hélène femme de Jacques (Georges Claisse) disparu depuis 20 ans, et remariée à Eric (Jean Barney). Après quelques séries; Navarro, Julie Lescaut… Elle joue en 1995 dans un téléfilm écrit d'après le dernier scénario de François Truffaut Belle Epoque du réalisateur Gavin Millar. À noter que l'on retrouve dans ce téléfilm beaucoup d'acteurs ayant joué dans des films de Truffaut: André Dussollier, Sabine Haudepin, Helen Scott (amie d'Hitchcock et de Truffaut, Claude Jade l'a connue en 1968) et Jeanne Moreau en récitante…
Depuis le début des années 1990, Claude Jade joue moins, non par choix mais parce que les propositions et les engagements se font moins nombreux : « Quand j'ai débuté, j'ai eu tant de facilité, que je ne pensais pas qu'il pût y avoir des lendemains incertains. Ils existent bel et bien » Dans les années qui suivent, elle connaît des périodes d'inactivité forcée, tant dans le cinéma qu'à la télévision ou au théâtre, où les propositions ne se bousculent pas: « La majorité des actrices ont presque toutes connu dans leur carrière des hauts et des bas, moins flagrants chez leurs camarades masculins » Ce sont des moments difficiles à vivre d'autant plus que son métier c’est sa vocation. Elle n'en analyse pas moins lucidement son métier de comédienne : « Pour une femme particulièrement, c'est un métier difficile, car, avec l'âge l'emploi change, et les beaux rôles se raréfient (…) Il faut pouvoir et savoir attendre qu'un metteur en scène fasse appel à vous (…) L'âge peut être un handicap… »
Mais si elle souffre beaucoup de cet état de chose, si la télévision, le cinéma, le théâtre, ne lui offrent rien d'intéressant et la boudent momentanément, c'est pendant ces années où, se trouvant au creux de la vague, elle enregistre des dramatiques radiophoniques et des contes pour enfants (elle s'y était déjà essayée en 1976), notamment à France Culture, et même faire des lectures publiques, à Paris comme en Corse, (elle conservera cette habitude jusqu'à la fin). En 1997, elle joue la veuve de la victime, Mme Marquis, dans un téléfilm Un enfant au soleil de Gilles Béhat, faisant partie de la série Inspecteur Moretti ; en 1998, dans Mémoire perdue, un épisode de la série policière Une femme d'honneur, elle joue Madeleine Trobert, la mère d'une fille kidnappée.
De 1998 à 2000, elle joue dans un très long feuilleton télévisé Cap des Pins créé par Nicolas Cohen, dont elle est l'héroïne centrale, Anna Chantreuil, mariée à Gérard (Paul Barge); en 1999, elle tournera dans un court-métrage La rampe scénario sur la drogue de Santiago Otheguy: elle est très touchante, dans le rôle d’une femme d’une cinquantaine d’année, souffrant de dépendances à l’alcool et montant avec difficultés les escaliers pour rentrer chez elle en se cachant de ses voisins.
Jean Daniel Verhaeghe lui propose en 2000 de tourner en République tchèque (qu'elle a connue lors de son « exil moscovite » : c'était alors la Tchécoslovaquie) dans Sans Famille d'après Hector Malot, qu'il réalise pour les fêtes de Noël. En septembre 2001, elle remonte sur les planches à Paris, au Nouveau Théâtre Mouffetard, pour jouer le rôle de Marie Sodérini, la mère de Lorenzaccio, mise en scène adaptée d'Alfred de Musset par Henri Lazarini, Lorenzaccio, une conspiration en 1537. En 2003, elle tourne un court-métrage A San Remo de Julien Donada; puis des séries : en 2004 La Crim (Armande de Montcourtet dans Le secret), puis en 2005 Groupe flag (Emma Nazarov dans Vrai ou faux).
Après cinq ans d'absence, elle revient au théâtre en février 2006, dans une belle pièce de Jacques Rampal, mise en scène de l'auteur, Célimène et le Cardinal quelle interprète avec Patrick Préjean, et qui met en scène les deux personnages principaux du Misanthrope de Molière : Célimène devenue une belle femme de 40 ans faisant face à Alceste, devenu cardinal, joué au théâtre du Lucernaire à Paris. Claude Jade devait reprendre cette pièce en 2007.
Le Figaro du 8 mars 2006 écrit : Claude Jade, qu’on est heureux de retrouver, est très bien en épouse provocatrice tout en finesse bouscule Patrick Préjean en serviteur de Dieu. Et Marianne du 5 avril 2006 : L’interprétation des excellents comédiens, Patrick Préjan et Claude Jade, donne à cette pièce résolument moderne, le cachet d’un grand classique. La pièce est adaptée pour la télé et est disponible en DVD chez L'Harmattan ([#])
En 1998 elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur.
En 2002 Claude Jade obtient le Prix Réconnaissance des Cinéphiles à Puget-Théniers.
Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture a salué la femme qui était « l’incarnation de l’élégance, de la simplicité et du charme à la française. » Selon ses propos, elle « reste en cela un exemple pour des générations de comédiens qui gardent l’envie de croire en ce fichu métier comme elle aimait l’appeler. »
Véronique Cayla, la directrice générale du Centre national de la cinématographie: « C'est avec une grande tristesse que j'ai appris la disparition de Claude Jade. Grande et belle comédienne, elle a représenté, plus particulièrement dans les films de François Truffaut, qui l'avait découverte, la grâce discrète de la jeune femme française. Aujourd'hui je rend hommage à une comédienne à la douce luminosité, à une femme, qui a toujours gardé intacte sa lucidité sur son métier et je présente mes plus sincères condoléances à sa famille et ses proches. »
Jacques Rampal dit : Elle a fini sa vie sur scène… elle a fini en beauté, donnant une représentation remarquable, c'était le 8 août, c'était hier. Claude Jade n'était pas très à l'aise dans un milieu où il faut parfois jouer des coudes, a-t-il poursuivi, et elle n'était ni jalouse, ni amère.
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