Dans la Musique occidentale, et plus précisément, la Musique classique, un contreténor (ou contre-ténor) est le type de voix masculine utilisant généralement la technique de la voix de Fausset ou de tête (passant en voix de poitrine dans la tessiture grave à l'inverse de la haute contre française), et dont la Tessiture correspond à peu de chose près à celle de l'alto ou particulièrement en musique française à celle de la Haute-contre (ténor aigu qui chante en voix mixte), ou encore, à celle du Contralto féminin.
Le contreténor a connu ses heures de gloire au cours de la Renaissance et pendant la période baroque. Ils font suite aux castrats. L'emploi de ce type de Tessiture est en partie due à l'interdiction des chanteuses femmes par certains papes (Clément IX et Innocent X en particuliers). À partir de la période classique, cette technique vocale n'a pratiquement plus été utilisée. Ce n'est qu'au milieu du XXe siècle que les contreténors ont été remis à l'honneur, à l'occasion de la redécouverte du répertoire de la « musique ancienne » (c'est-à-dire, la musique antérieure à la période classique). Il existe, par ailleurs, un répertoire plus contemporain, notamment dans les Songes d'une nuit d'été de Benjamin Britten ou Le Grand macabre de György Ligeti.
Charles Brett, Alfred Deller, James Bowman, Dominique Visse, Paul Esswood, René Jacobs, Gérard Lesne, Andreas Scholl, David Daniels ainsi que Philippe Jaroussky sont des exemples de contreténors.
L'acceptation du terme de contreténor pour désigner une voix très aiguë provient plutôt de l'anglais. À la Renaissance, en France, la partie de contre-ténor désignait une ligne de chant qui sonnait contre celle de la ligne de ténor. Elle avait alors une tessiture assez comparable à la ligne de ténor. Peu à peu la ligne de contre-ténor s'est scindée en deux lignes de tessitures distinctes : la ligne de contre-ténor haute et la ligne de contre-ténor basse, qui ont donné les lignes de contre-alto et de basse.
En français, la voix de contre-ténor peut être aussi appelée alto masculin ou falsettiste alto.
Origine du terme
Dans la
Polyphonie médiévale (et notamment dans le
Motet), on appelait contreteneur (lat.
contratenor) la ou les voix disposées
contre la
teneur (
tenor). Lorsque l'
Ambitus de ces voix rajoutées cessa de se confondre avec celui du
Ténor, on les distingua par les termes de :
- contratenor bassus (« contre la teneur, en bas »), vite abrégé en bassus (mais donnant aussi basse-contre),
- et de contratenor altus (« contre la teneur, en haut »), abrégé ou traduit en contratenor, contra, altus (it. alto), Contralto et Haute-contre.
La plupart de ces termes ont pris depuis des sens spécifiques.
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