La Corée du Sud ou Corée-du-Sud (rare), officiellement la République de Corée ou Pays du matin calme, est un pays d'Asie qui couvre la moitié sud de la péninsule coréenne. Sa Capitale est Séoul. La Langue officielle est le Coréen dont l'écriture est le hangul ou hangeul et la monnaie le won.
Son unique Frontière terrestre d'une longueur de 238 km avec la République populaire démocratique de Corée, est constituée au nord par la zone démilitarisée (DMZ), qui est en fait, la plus militarisée au monde.
Le nom que les Sud-Coréens donnent à leur pays est Hanguk, qui signifie littéralement Pays des Hans (en Hangeul : 한국 ; en Hanja : 韓國), du nom d'une tribu préhistorique qui habitait le sud de la péninsule coréenne (à ne pas confondre avec les Han chinois).
Les médias nord-coréens utilisent Nam Chosŏn, littéralement Corée du Sud (남조선 ; 南朝鮮).
Daehan Minguk est également utilisé, qui signifie République de Corée ou littéralement Grande république Han (대한민국 ; 大韓民國).
Histoire
Article détaillé : .La première fondation d'un État en Corée remonte au IIIe millénaire av. J.-C. Depuis lors, ce pays a survécu tant bien que mal entre la Chine et le Japon sans toutefois perdre son identité. La Corée garde encore une culture riche qui a son caractère propre.
La division contemporaine de la Corée remonte aux suites de l’occupation japonaise commencée à partir de 1910. À la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, la Corée a été divisée en deux zones par les puissances mondiales, les États-Unis et l'URSS. En 1948, le Sud et le Nord se constituaient chacun en un État indépendant, un Nord communiste, et un Sud sous influence étatsunienne. En juin 1950, la Guerre de Corée commença. Le Sud était soutenu par les États-Unis, le Nord par la Chine. L'accord de Cessez-le-feu de Panmunjeom (signé en 1953), a mis fin aux combats. Mais à ce jour, la guerre n'est toujours pas officiellement terminée. Depuis, la péninsule est divisée par une zone démilitarisée (DMZ) aux alentours du 38e parallèle, qui est paradoxalement, la plus militarisée du monde.
Après la guerre, la République de Corée, régime autoritaire sous le gouvernement autocratique de Syngman Rhee puis sous la dictature de Park Chung-hee, a connu une croissance économique rapide. C’est dans les Années 1980 que les manifestations ont mis fin à la dictature pour installer un pouvoir démocratique. Kim Dae-jung est le premier président bénéficiant d'une véritable légitimité démocratique.
La possibilité d'une réunification reste un sujet important de la vie politique péninsulaire : aucun traité de paix n'a été signé avec le Nord, mais le gouvernement sud-coréen a annoncé début 2006 son intention de signer un tel traité. La Corée du Sud maintient des efforts en vue d'améliorer la situation, malgré les menaces autour du programme nucléaire du Nord.
Voir l'article détaillé réunification de la Corée.
Politique
Institutions
Article détaillé : .Le chef d'État de la République de Corée est le président, qui est élu par scrutin direct pour une période de 5 ans. Premier représentant de la République et chef des armées, le président dispose en outre d'un pouvoir exécutif important ; il nomme le Premier ministre avec l'approbation du Parlement. Il préside et nomme également le Conseil d'État.
Le parlement coréen est appelé Assemblée nationale ou le Kukhoe ; ses membres sont élus pour un mandat de quatre ans. Il compte actuellement 273 sièges, dont 227 sont pourvus au suffrage direct et le reste distribué proportionnellement parmi les partis ayant cinq sièges ou plus. L’instance judiciaire la plus élevée est la Cour suprême, dont les juges sont nommés par le président avec le consentement du Parlement.
La déclaration commune Nord-Sud, signée le 15 juin 2000 entre le président Kim Dae-jung et son homologue nord-coréen Kim Jong-il, marque le début d'un dialogue entre les deux Corée (voir l'article détaillé sur les relations inter-Corées).
Le président actuel Roh Moo-hyun a été élu Président de la République de Corée en Décembre 2003, lors de la seizième élection présidentielle avec 48,9 % des voix face à son adversaire Lee Hoi-chang (GPN). Il a pris ses fonctions le 25 février 2003.
Le Parlement sud-coréen a adopté, le 12 mars 2004, une motion sans précédent qui suspendait de ses fonctions le président Roh Moo-hyun. La Cour constitutionnelle a infirmé cette destitution le 14 mai 2004. Le président avait apporté en Février 2004 son soutien au Parti Uri (pour les élections d'avril), ce qui est une infraction au code électoral. Voir l’affaire de la destitution de février 2004
Fin Octobre 2004, la Cour constitutionnelle déclarait que la localisation de la capitale nationale à Séoul était implicitement du domaine constitutionnel. Par conséquent, la loi de délocalisation de la capitale Séoul vers la province de Chungcheong Sud (au centre du pays) votée en Décembre 2003 par le Parti Uri du président Roh et l'opposition du GNP de Park Geun-hye était invalidée. Il faudrait pour que la délocalisation soit effective que l'amendement de délocalisation soit voté comme une modification constitutionnelle sanctionnée d'une part par un vote à la majorité des 2/3 à l'Assemblée, d'autre part par un Référendum national. Cela relève de la gageure en l'état actuel car le GNP a changé de position sur la question et la majorité des deux-tiers semble impossible à atteindre et, de plus, l'approbation de cette mesure par la population est loin d'être acquise.
Ce revers est ressenti d'autant plus durement à la Maison bleue, siège de la Présidence, que le Président avait fait de cette promesse l'une des mesures phares de sa campagne.
Dans un contexte de forte impopularité du chef de l'État, les élections locales (municipales et provinciales) du 31 mai 2006 se sont traduites par un fort recul de la majorité gouvernementale, au profit de l'opposition conservatrice du Grand parti national, alors que l'abstention a été très élevée (près de 49 %).
Défense
Puissance militaire
L’armée sud-coréenne est actuellement l’une des plus puissantes de l’Extrême-Orient, avec les
armées chinoise,
japonaise et
nord-coréenne. Ses effectifs sont de 672,000 hommes en armée d’active, et de 4,500,000 hommes en réserve, après avoir été d’un très modeste effectif à sa création.
Selon l’Institut de recherches international pour la paix de Stockholm, les dépenses militaires de la Corée du Sud ont atteint 21,9 millliards de dollars US en 2006, la classant au onzième rang mondial. En 2003, la Corée du Sud avait consacré 14,5 milliards de dollars à son budget de défense, soit environ 15 % du budget global de l’État (en comparaison, la France dépensait, à la même époque 45,2 milliards de dollars US pour sa défense, soit 11.35 % du budget de l’État).
L’industrie de l’armement de ce pays s’est développée et diversifié depuis les années 1970 et pourvoit à une large part des besoins nationaux.
L’Agence spatiale coréenne ou KARI (Korea Aerospace Research Institute) développe une famille de lanceurs KSLV (Korea Space Launch Vehicle), en collaboration avec la Russie. Le vol inaugural du lanceur de base, le KSLV-1, initialement prévu en 2007, est désormais annoncé pour 2008.
Une souveraineté nationale limitée
Plus de 30,000 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud depuis la fin de la
Guerre de Corée. Le nombre de soldats américains en Corée devrait diminuer à 25,000 d’ici 2008 dans le cadre d’un redéploiement des forces. En cas de guerre, les États-Unis exerceraient le commandement militaire en Corée du Sud. Cette subordination militaire aux
États-Unis, qui limite la souveraineté nationale de la Corée du Sud, découle de l’accord de défense entre les deux pays.
Le président sud-coréen Roh Moo-hyun a toutefois récemment "réaffirmé (…) son espoir d’achever les négociations avec les États-Unis sur la récupération du commandement militaire opérationnel en temps de guerre auprès des troupes américaines en Corée d’ici fin 2006". Dans son discours de début d’année 2007, Roh Moo-hyun a réaffirmé son souhait de réduire "la dépendance" de Séoul envers Washington en permettant à la Corée du Sud de recouvrir le contrôle de ses formes armées en cas de guerre. Ces déclarations font écho aux contestations, par une partie de l’opinion sud-coréenne, de la présence américaine en Corée du Sud. Des manifestations contre la présence américaine ont eu lieu en mai 2006.
En outre, alors que des soldats américains ont été à plusieurs reprises impliqués dans des affaires de viol ou de mort de Coréens (tués accidentellement par les conducteurs de véhicules), ils bénéficient d’un privilège d’Extraterritorialité : les affaires judiciaires impliquant des soldats américains en Corée du Sud pour des actes commis en Corée sont jugés par des tribunaux américains, et non par des tribunaux coréens.
Diplomatie
Les relations intercoréennes
La politique extérieure de la Corée du Sud reste dominée par la question des relations intercoréennes et de la réunification de la Corée. La déclaration commune Nord-Sud, signée le 15 juin 2000 entre le président
Kim Dae-jung et son homologue nord-coréen
Kim Jong-il, a marqué l'approfondissement du dialogue entre les deux Corée.
Un second sommet intercoréen, entre le dirigeant du Nord Kim Jong-il et le président sud-coréen Roh Moo-hyun, initialement prévu à Pyongyang du 28 au 30 août 2007,, a été reporté du 2 au 4 octobre après que les plus graves inondations en Corée du Nord depuis quarante ans ont entraîné 600 morts et disparus et touché un million de personnes. L'accord intercoréen signé le 4 octobre 2007 a souligné l'engagement commun des deux États pour promouvoir la paix et la prospérité économique dans la péninsule.
L’alliance avec les États-Unis
Par ailleurs, la Corée du Sud est un allié des
États-Unis dont plus de 30,000 soldats stationnent sur son territoire. La Corée du Sud a apporté l’un des plus importants contingents étrangers, après celui des États-Unis, lors de la
guerre du Vietnam.
Elle a également envoyé des troupes en Irak ; le 28 novembre 2006, le gouvernement sud-coréen a toutefois annoncé son intention de diminuer de moitié (de 2 300 à 1 200 hommes) la taille du contingent présent en Irak. Une partie des députés de la majorité souhaite cependant un retrait de toutes les troupes sud-coréennes stationnées en Irak après la défaite des républicains aux élections de novembre 2006.
Les relations entre la Corée du Sud et le Japon
Après la fin de l’occupation japonaise en 1945, la Corée du Sud et le
Japon, où réside toujours une
minorité coréenne de 600 000 personnes, n’ont établi de relations diplomatiques qu’en 1965. L’accord du 18 décembre 1965, signé sous l’impulsion du président
Park Chung-hee avec les encouragement des États-Unis, malgré d’importantes manifestations d’opposition en Corée du Sud, a entraîné le versement d’une aide économique pendant dix ans (1965-1975) du Japon à la Corée du Sud, dont la majeure partie sous forme de dons.
Toutefois, l’ensemble des contentieux historiques liés à l’occupation japonaise restent présents dans les relations entre Coréens et Japonais, ces tensions ayant des conséquences sur les relations diplomatiques. Ainsi, des initiatives ont été prises pour que le gouvernement japonais reconnaisse l’esclavage sexuel des Femmes de réconfort pendant la Seconde Guerre mondiale. Le révisionnisme au Japon, s’agissant notamment de la présentation de l’occupation japonaise dans les manuels d’histoire japonais, est très fortement ressenti par l’opinion sud-coréenne. Enfin, les visites du Premier ministre japonais Junichiro Koizumi au sanctuaire de Yasukuni, sur les tombes des généraux japonais de la Seconde Guerre mondiale, a fait peser des risques d’annulation des sommets bilatéraux entre les deux États, à l’automne 2005.
La souveraineté des Dokdo (Rochers de Liancourt/Takeshima) en mer de l'est(mer du Japon) est un sujet de contentieux entre les deux pays.
Le rôle de la Corée du Sud aux Nations unies
La désignation de l’ancien ministre des affaires étrangères
Ban Ki-moon au poste de secrétaire général des Nations-Unies, depuis le
1er janvier 2007 , a constitué un succès pour la
Diplomatie sud-coréenne. La Corée du Sud participe aussi activement aux missions de maintien de la paix de l’ONU : le 28 novembre 2006, le gouvernement sud-coréen a annoncé que 400 soldats seraient déployés au
Liban sous mandat de l’ONU.
L'essor des échanges sino-coréens et nippo-coréens
La Chine et la République de Corée ont établi des relations diplomatiques en 1992.
Alors que la Chine est devenue un des principaux partenaires commerciaux de la Corée du Sud, la rencontre du président Roh Moo-hyun avec son homologue chinois Hu Jintao, en septembre 2005, a témoigné d'une communauté de vues dans le domaine diplomatique. Le président sud-coréen a alors salué les démarches accomplies par la Chine pour promouvoir le dialogue intercoréen .
Le 14 janvier 2007, à Cebu (Philippines), en marge du forum de l'ASEAN, s'est tenue la septième rencontre trilatérale entre les chefs d'État et de gouvernement chinois, japonais et sud-coréen. Ces échanges doivent approfondir la coopération entre les trois États sur des questions d'intérêt commun, notamment dans les domaines économique, culturel et de protection de l'environnement .
La diversification des relations extérieures
Les relations franco-sud-coréennes
Les premières relations diplomatiques entre la France et la Corée ont été établies en
1886. Des cérémonies ont été organisées en
2006 en
France et en Corée du Sud pour célébrer le 120
e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.
Voir l'article détaillé Relations entre la France et la Corée du Sud.
Les relations africano-sud-coréennes
Souhaitant diversifier ses relations extérieures, la Corée du Sud s'est engagée, en septembre 2006, à tripler son aide à l'Afrique . En particulier, la Corée du Sud doit financer en 2007 un projet de lutte contre la méningite en
Côte d'Ivoire qui concerne un million de personnes.
Géographie
Articles détaillés : . Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !Provinces
Article détaillé : .La Corée du Sud est divisée en neuf provinces (do, 도, 道), six villes métropolitaines (gwangyeogsi, 광역시, 廣域市), et une ville spéciale, la capitale Séoul, (teukbyeolsi, 특별시, 特別市). Administrativement, les villes ont le même statut que les provinces. Elles sont marquées par une étoile dans la liste suivante :
Principales villes
Article détaillé : .Sur les 49 millions de Coréens, plus de 22 millions vivent dans la mégapole de Séoul dont 10,3 dans la capitale même. Son métro la relie à des villes comme Suwon au Sud ou Gimpo (aéroport intérieur) et surtout Incheon à l’Ouest (la liaison avec l’Aéroport international sera bouclée en 2006).
Si le pays a une densité très élevée, les principales villes se trouvent sur un axe Nord-Ouest / Sud-Est, entre Séoul-Incheon et Busan en passant par Daejeon et Daegu. Le quart Nord-Est du pays ne compte que Chuncheon comme grande ville, sans que celle-ci rayonne vraiment sur la région.
Daejeon s’impose comme un noeud de circulation vital, et ce n’est pas un hasard si les deux premières lignes du TGV coréen (le Korea Train Express) inauguré en 2004 passent par cette ville :
Villes à plus de 750,000 habitants en 2005 (intra-muros, en milliers d’habitants) :
Projet d’une nouvelle capitale
Afin d’enrayer l’hypertrophie de
Séoul, susceptible de déséquilibrer le pays tout entier, le gouvernement coréen s’était engagé à changer de capitale, allant jusqu’à désigner en
2004 la ville de
Yeongi, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de
Cheongju et à une trentaine au nord de
Daejeon. Mais le projet a été jugé anticonstitutionnel. C’est pourquoi, fin septembre 2005, le gouvernement a de nouveau annoncé sa décision de construire, cette fois-ci de toute pièce, une nouvelle capitale, à 160 kilomètres au sud de
Séoul. Le site de la nouvelle ville, dont le nom n’a pas encore été choisi, couvre une superficie de quelque
71 km2. Il est situé dans la province de
Chungcheong du Sud, près des villes de
Daejeon et
Gongju. Sa construction débuterait en
2007. L’installation des ministères — Défense, Finances, Éducation, Affaires étrangères, Relations avec la Corée du Nord… — et autres agences gouvernementales est envisagée pour
2012.
Transports
Chemin de fer
Le réseau ferroviaire sud-coréen comptait en 2002,
3,127 km de voies ferrées (dont
675 km de voies électrifiées). Le
31 mars 2004 a été inauguré la LGV (ligne à grande vitesse) entre
Séoul et
Daegu de
235 km pour le
KTX (utilisant la même technologie que le
TGV) avec une amélioration de la ligne classique jusqu’à
Pusan (Busan sur la carte) soit un total de
412 km. Cette LGV comporte 83 tunnels — dont deux de 17 et
20 km — et 148 viaducs.
Routier
La Corée du Sud possède un réseau de
88,775 km de routes, dont
1,889 km d’
autoroutes, sur lesquelles circulent plus de 14 millions de véhicules immatriculées.
Environnement
Des mouvements de défense de l'environnement se sont développés en Corée du Sud depuis les années 1980.
Articles détaillés : .
Faune et flore
Le tigre, qui aurait disparu du sud de la Corée en 1922, a été réintroduit en Corée du Sud en 1986. Par ailleurs, l'
Hibiscus syriacus est un des emblèmes de la Corée du Sud, cette fleur étant originaire de la Corée.
Catastrophes écologiques
Le 7 décembre 2007, la collision d'une barge appartenant à Samsung Heavy Industries avec un pétrolier hongkongais au mouillage, le
Hebei Spirit, a causé la plus grave
Marée noire qu'ait connue la Corée du Sud.
Économie
Article détaillé : .L’un des quatre dragons asiatiques (à ne pas confondre avec les 5 Tigres asiatiques), la Corée du Sud a connu une phase spectaculaire de croissance et d’intégration dans l’économie mondiale moderne. Dans les années 1970, le PIB par habitant était comparable à celui des pays les plus pauvres de l’Afrique et de l’Asie. Aujourd’hui, son PIB par habitant est approximativement 20 fois celui de Corée du Nord et rivalise avec certaines économies de l’Union européenne. La Corée du Sud est la 11e puissance économique mondiale. Le nombre de brevets déposés ( 150,000 par an) la place au quatrième rang mondial.
Ce succès, à la fin des années 1980, a été obtenu grâce un régime de liens étroits entre le gouvernement et le monde des affaires, prévoyant notamment un système de crédit dirigé, des restrictions sur les importations, le financement de certaines industries ; il s’explique aussi par une très importante quantité de travail. Le gouvernement a favorisé l’importation de matières premières et de technologie aux dépens des biens de consommation et a encouragé l’épargne et l’investissement au détriment de la consommation. La crise économique asiatique de 1997 a exposé des faiblesses anciennes du modèle de développement de la Corée du Sud, y compris des ratios dettes/capitaux propres élevés, la dépendance vis-à-vis de prêts étrangers massifs, le manque de rigueur du secteur financier.
La croissance a chuté de 6.6 % en 1998, puis a fortement récupéré : 10.8 % en 1999 et 9.2 % en 2000. La croissance est tombée de nouveau à 3.3 % en 2001 en raison du ralentissement global de l’économie, qui entraîne des baisses d’exportation, et de la perception que les réformes tant nécessaires ont stagné. Menée par l’industrie et la construction, la croissance en 2002 a retrouvé un taux dynamique de 5.8 % en dépit de la croissance globale anémique.
Ayant fait le choix d’un modèle d’économie tournée vers les exportations, la Corée du Sud a diversifié ses partenariats commerciaux. Elle a ainsi annoncé qu’elle était devenue, en 2005, le deuxième fournisseur de la Chine : ses exportations à destination de la Chine ont atteint 76,8 milliards d’euros (en hausse de 23.5 %), dépassant pour la première fois celles de Taïwan (74,6 milliards d’euros) et de l’Union européenne (73,6 milliards d’euros), derrière le Japon (100,5 milliards d’euros). En 2004, la Chine était devenue la première destination des exportations sud-coréennes, devançant les États-Unis.
La Corée du Sud fait partie de la Coopération Économique Asie Pacifique (APEC).
Voir aussi : Liste des entreprises sud-coréennes
La population sud-coréenne
Démographie
Article détaillé : .La population coréenne est l'une des plus homogène dans le monde, ethniquement et linguistiquement, avec comme seule minorité une petite communauté chinoise. Les Coréens ont vécu dans la Mandchourie pendant de nombreux siècles, et sont maintenant une minorité en Chine. Joseph Staline a envoyé des milliers de Coréens, contre leur volonté, en Asie centrale (ancienne Union Soviétique) depuis Vladivostok et Khabarovsk. La majorité de la population coréenne au Japon s'y trouve depuis la période coloniale.
L'instabilité politique, sociale et économique en Corée du Sud ont conduit beaucoup de Sud-Coréens à émigrer à l'étranger, principalement aux États-Unis ou au Canada.
Article détaillé : .
La ville de Séoul est une des plus grandes zones métropolitaines du monde. Sa densité lui a permis de devenir l'une des villes les plus « numériques » dans l'économie globalement reliée d'aujourd'hui.
Langues
La langue coréenne est membre d'une famille linguistique plus large des langues altaïques. Le système d'écriture coréen, le
hangul, a été inventé en
1446 par le roi
Sejong le Grand pour faciliter l'éducation de ses sujets — en effet, les caractères chinois étaient jugés trop difficiles et trop longs à apprendre pour un individu moyen — par la proclamation royale de
Hunminjeongeum (
훈민정음,
訓民正音), qui signifie littéralement « les sons appropriés pour enseigner au peuple ». Il est différent de la forme chinoise de communication écrite (hanja) car il est basé sur la phonétique.
De nombreux mots fondamentaux du coréen ont été empruntés au chinois via les Hanja, et les Coréens plus âgés préfèrent toujours écrire des mots en Hanja, identiques aux sinogrammes chinois et aux Kanji japonais, car il était strictement interdit d'étudier et de parler le coréen durant la domination japonaise. Les Coréens sont le seul peuple dans le monde qui comprennent entièrement comment, quand et pourquoi leur langue écrite a été créée, par les transcriptions de la contribution innovatrice du roi Sejong.
En 2000, le gouvernement a décidé de présenter un nouveau système de romanisation, employé par le présent article. On enseigne l'Anglais comme deuxième langue dans la plupart des écoles primaires. On enseigne également au lycée durant 2 années le chinois, Japonais, Français, Allemand ou Espagnol.
Religions
Le
Christianisme (
49 % des croyants, dont
36 % de
protestants et
13 % de
catholiques) et le
Bouddhisme (
47 % des croyants) sont les deux religions dominantes de la Corée du Sud. Bien que seulement
3 % de la population se déclarent
confucianistes, la société est fortement imprégnée des valeurs et croyances
confucéennes. Le restant des Coréens pratique le
Chamanisme (culte traditionnel de l’esprit) et le
Cheondogyo (« manière divine »), une religion traditionnelle, encore populaire.
La tolérance règne. Les clochetons chrétiens hérissent les villages qui renferment chacun un sanctuaire confucéen, un temple bouddhique et un lieu de culte chamanique.
Article détaillé : .
Culture et société
Article détaillé : . Article détaillé : . Article détaillé : .La Corée du Sud partage sa culture traditionnelle avec celle de la Corée du Nord. La culture coréenne est influencée par celle de la Chine et du Japon mais est essentiellement distincte. La culture traditionnelle a été également influencée par le Bouddhisme et le Confucianisme.
Parmi les États industrialisés membres de l’OCDE, la Corée du Sud est le pays où le taux de suicides (24,7 suicides pour 100,000 personnes en 2005) est le plus élevé : le suicide est la première cause de décès entre 20 et 40 ans.
Depuis sa division en deux États séparés, les deux Corée ont développé des formes contemporaines distinctes de culture.
Voir aussi : la légende des Renardes
Les deux principaux syndicats sont la FKTU et la KCTU (voir aussi l’article détaillé syndicalisme en Corée du Sud).
Les Coréens du Sud doivent recevoir la permission de leur gouvernement pour visiter la Corée du Nord ; à défaut, ils peuvent être emprisonnés à leur retour, en application de la Loi de sécurité nationale.
Fêtes et jours fériés | Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|
1er janvier | Nouvel an | 새해 | |
Janvier-février | Nouvel an lunaire | 설날 (Seollal) | Premier jour du premier mois lunaire, ainsi que les jours précédent et suivant |
1er mars | Jour du Mouvement d’Indépendance | 삼일절 (Samiljeol) | Commémore le départ d’un mouvement d’indépendance de tout le pays s’opposant à la colonisation Japonaise, le 1er mars 1919 , lors des funérailles du dernier empereur coréen, Kojong |
5 avril | Jour des arbres | 식목일 (Singmogil) | |
5 mai | Jour des enfants | 어린이날 (Eorininal) | |
Mai | Naissance de Bouddha | 부처님오신날 (Bucheonim osinnal) | Huitième jour du quatrième mois lunaire |
6 juin | Commémoration des morts pour la patrie | 현충일 (Hyeonchungil) | |
17 juillet | Jour de la Constitution | 제헌절 (Jeheonjeol) | |
15 août | Jour de l’Indépendance (libération) | 광복절 (Gwangbokjeol) | |
Septembre-Octobre | Récoltes | 추석 (Chuseok) | Quatorzième, quinzième et seizième jours du huitième mois lunaire |
3 octobre | Fête nationale | 개천절 (Gaecheonjeol) | Anniversaire de la fondation légendaire de la Corée en 2333 av. J.-C. |
25 décembre | Noël | 성탄절 (크리스마스; Christmas) | |
Patrimoine culturel et tourisme
Plusieurs sites sud-coréens sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO :
- la grotte de Seokguram et le temple du Bulguksa (deux sites religieux en montagne) ;
- le sanctuaire de Jongmyo (un sanctuaire confucéen en plein Séoul) ;
- le temple de Haeinsa et le Tripitaka Koreana (haut lieu du bouddhisme en Corée) ;
- l’ensemble du palais de Changdeokgung (le plus remarquable des cinq grands palais royaux de Séoul) ;
- la forteresse de Hwaseong (six kilomètres de remparts dans une grande ville) ;
- le site des dolmens de Gochang, Hwasun et Ganghwa (trois cimetières préhistoriques) ;
- les zones historiques de Gyeongju (des tumuli royaux et une accumulation d’édifices religieux).
Sport
Les Jeux Olympiques d'été de 1988 ont été organisés à
Séoul.
Le Baseball a été introduit en 1905, et en 1982 l’Organisation coréenne de baseball a été formée. L’équipe nationale a gagné la petite finale du Classique mondiale de baseball en 2004.
La Corée du Sud, associée au Japon, a accueilli la coupe du monde de football 2002 ; au cours de cette compétition, les résultats de l’équipe nationale ont entraîné un engouement de la population pour le Football sans précédent. En effet, la Corée du Sud a accédé en demi-finale en battant la Pologne, le Portugal, l’Italie et l’Espagne, avant d’être éliminée par l’Allemagne. Elle n’a pas renouvelé son exploit en Allemagne lors de la coupe du monde 2006, échouant au premier tour.
En 2000, 2004 et 2006 lors des cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques les deux Corées ont défilé ensemble mais étaient séparées pour les épreuves sportives. Les délégations du Nord et du Sud ont à nouveau défilé ensemble lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Turin le 12 février 2006. Il est envisagé de constituer une seule équipe nationale commune aux deux Corées aux Jeux olympiques de 2008, ainsi qu’aux Jeux asiatiques . Une rencontre entre les comités olympiques des deux Corées a eu lieu, à Lausanne, le 5 septembre 2006, dans l’objectif de constituer une seule équipe coréenne aux Jeux olympiques de Pékin. À cette occasion, "le CIO se félicite que le sport et l’idéal olympique puissent amener à la constitution d’une équipe unifiée et souhaiterait remercier les deux délégations de leur engagement et de leurs efforts pour atteindre cet objectif".
Divers
Mouvement scout international Prises électriques
- tension électrique : {{unité|220|V
- type de prise : type C
Codes
La Corée du Sud a pour codes :
- HL, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- KOR, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-3 (liste des codes pays),
- KR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- .kr, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
- ROK, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- KOR, selon la liste des codes pays du CIO,
- KOR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- KS, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
Loisirs
L’accès des Sud-Coréens à la société de consommation s’est traduit par une diversification des loisirs : alors que les promenades dans les parcs restent un des passe-temps favoris en fin de semaine, les jeunes Sud-Coréens apprécient les sorties au café ou au cinéma, tandis que le taux d’accès à Internet compte parmi les plus élevés au monde.
Outre la pratique des sports coréens traditionnels (comme le tir à l’arc ou le Taekwondo), le Football et le Baseball sont particulièrement populaires.
Médias
La presse écrite est dominée par trois
quotidiens de sensibilité conservatrice : le
Chosun Ilbo, le
Dong-A Ilbo et le
Joong-Ang Ilbo. Les autres principaux titres sont le
Hankook Ilbo, le
Chungang Ilbo, le
Hangyore Sinmun, le
Naiel Shinmun, le journal financier
Hanguk Kyeongje Sinmun et, en langue anglaise,
The Korea Herald. Trois magazines d'opinion jouent un rôle important : le
Sisajonol, le
News and People et le
Jajuminbo.
Les deux principales chaînes de télévision, publiques, sont le Korean Broadcasting System (KBS) et la Société Munhwa de Radiotélédiffusion (acronyme anglais : MBC).
Alors que la Corée du Sud est un des pays les mieux connectés au monde, le site OhmyNews est influent.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
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