Coureur des bois
Un coureur des bois ou coureur de bois était, comme le voyageur, directement impliqué dans la Traite des fourrures avec les Amérindiens. Il opérait durant le XVIIe siècle en Amérique du Nord coloniale, mais, à l'opposé du voyageur, il ne possédait pas de permis de traite émis par le roi de France. HistoriqueDurant le XVIIe siècle, le commerce de la fourrure était très libéral pour la Nouvelle-France. La compétition était féroce et beaucoup de colons s'aventuraient hors des territoires colonisés autour de Montréal vers l'Ouest et le Nord pour établir des liens amicaux avec les Amérindiens pour faire commerce. Les coureurs des bois n'étaient pas perçus très favorablement par les autorités de Montréal et les officiels royaux. Ils n'appréciaient pas les personnes quittant les zones de développement de l'Agriculture pour chercher fortune dans le négoce. Les autorités françaises préféraient que le transport des fourrures soit géré par les Amérindiens, plutôt que par des commerçants indépendants et non régulés qui rapportaient tant de fourrures que le marché était saturé. Le trafic de fourrures sapait aussi le rôle de Montréal comme point central du commerce de la fourrure – où les négociants échangeaient les peaux de castor contre des biens de commerce, tels vêtements, armes à feu et pots en cuivre pour la cuisine. Certains de ces négociants clandestins posaient aussi des problèmes en échangeant de l'alcool contre des fourrures. Quelques ordonnances royales et édits furent officialisés afin de réguler la course des bois. Entre 1674 et 1690 environ, il était formellement interdit de commercer dans les bois sous peine d'amende pour une première offense et de condamnation aux galères pour une seconde offense. En 1696, puis à partir de 1729 jusqu’à la fin du régime français, un système de congé de traite fut instauré dans le but de réduire le nombre de coureurs des bois engagés dans la traite, mais aussi pour en tenir un registre officiel. Toutefois, ces congés de traite étaient vendus par le gouvernement colonial et achetés en bloc par les marchands, commerçants et membres de la classe dirigeante ayant des intérêts dans la traite des pelleteries, qui les redistribuaient parmi leurs « collaborateurs » sans les tenir au registre. Cette légitimation créa la seconde génération de coureurs des bois : les voyageurs. Parmi les coureurs des bois connus, citons : Étienne Brûlé, Louis Joliet, Médard des Groseilliers, Pierre-Esprit Radisson, Jean Nicolet, Guillaume Couture-Lacavalier, Jacques de Noyon, Jean Cadieux et La Vérendrye. Dans la littérature - Un album de bande dessinée Les Tuniques bleues de Cauvin et Lambil, tome 26, L'Or du Québec, donne une vision humoristique du coureur des bois, sous les traits d'un traqueur asthmatique doté d'un sens de l'orientation proche de celui de la poule…
Voir aussi - Voyageur
- Histoire du commerce de la fourrure au Québec
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