Cressensac est une
commune française, située dans le département du
Lot et la
région Midi-Pyrénées.
Géographie
Situation
Située sur le bord nord du plateau du
Causse du Lot, la commune est traversée du nord au sud par la
N20. Les collines alentours sont couvertes de
chênes truffiers. Cultures de
Tabac. C'est le premier village du lot. Il se situe à une vingtaine de kilomètres de
Brive-la-Gaillarde.
Origine du nom
Beaucoup de commune Lot ont un nom finissant par
ac. Il s’agit d’un nom de famille
gallo-romaine en
–us ou
–ius et la terminaison
–ac (de
–acos) pour désigner la possession de ces gens. Cressensac signifierait donc domaine de Cresens ou Crescentius.
Histoire
Préhistoire
Plusieurs monuments
mégalithiques jalonnent la commune :
dolmens,
Tumulus et
Menhir. Ils témoignent d’une présence humaine sur la commune au
Néolithique.
La période antique
La région était occupée par le
peuple gaulois, les
Cadurques. Le peuple cadurque occupait l’actuel
Quercy (le département du Lot et le Nord du département du
Tarn-et-Garonne).
Lors de la conquête de la Gaule par Jules César, une des dernières batailles contre les romains eut lieu à Uxellodunum (commune de Vayrac – 22 km de Cressensac). Le chef cadurque, Lucterius, en 51 av. J.-C., tenta de résister aux Romains. Sa résistance se termine par la prise de l’Oppidum, réputé imprenable, d’Uxellodunum.
Du Moyen Âge à la révolution
La région passe sous le contrôle des
Wisigoth (dès 472 ap. J.-C. très probablement avec la prise de
Turenne). Elle fut ensuite prise par les francs lorsque ceux-ci battent les Wisigoth à la
Bataille de Vouillé (507).
Suite à l’effritement du pouvoir mérovingien, la région est dirigée par les ducs d’Aquitaine : Boggis (meurt en 688), Eudes (meurt en 735), Hatton et Hunald (meurt en 746) et Waïffre (meurt en 768). Après de nombreux conflit avec Pépin le Bref, les ducs d’Aquitaine doivent céder leur domaine aux Carolingiens. Au IXe siècle Cressensac fait partie de la vicomté de Turenne. Son histoire est liée à cette vicomté. Cette dernière se trouve à cheval entre les départements du lot, de la Dordogne et de la Corrèze. Les vicomtes ont profité de la faiblesse du pouvoir central pour s’arroger de fort pourvoir (justice et de battre Monnaie notamment). Cette vicomté sera quasiment indépendante jusqu’en 1738. Une des caractéristiques de ce domaine fut la faiblesse du prélèvement fiscal. Les habitants ne payaient pas la gabelle, ils ne devaient pas loger les soldats du roi, ils ne payaient pas le taille mais un don volontaire au vicomte, ne payaient pas la capitation.
En 1738, le vicomte de Turenne (et duc de Bouillon), endetté, vend la vicomté pour le prix de 4.200.000 livres. À partir de cette date, la paroisse et la communauté de Cressensac seront soumis aux lois du royaume, payeront les impôts, fourniront les soldats et miliciens et logeront les troupes. Cela occasionnera des troubles qui obligeront la maréchaussée de Souillac à intervenir. Des jeunes partiront chercher fortune ailleurs y compris en Amérique.
De la paroisse à la commune
La paroisse de Cressensac nait probablement à la fin du XI
e siècle – début du XII
e siècle. Son territoire fut prélevé sur deux autres
paroisses voisines,
Gignac et
Sarrazac. La création est probablement du à un reprise de donation jadis faite à une abbaye.
A la fin XIVe siècle, début du XVe naît la communauté rurale, l’origine de l’administration civile de la paroisse rurale dans la Vicomté. À cette époque de guerre (Guerre de Cent Ans), la Vicomté a besoin de tous ses hommes pour résister aux anglais. En contrepartie d’un « gage » (impôt), les habitants des paroisses y gagnent des « libertés et privilèges ». Les paroissiens étaient représentés par les syndics.
En 1789, la paroisse devient une commune, ses limites restent les mêmes. En 1846, une partie de la commune de Sarrazac est rattachée à Cressensac. Vingt et une familles sont rattachées à Cressensac. Cela s’explique par le fait que ces familles venaient à l’Eglise de Cressensac, pour les baptèmes et les enterrements notamment, du fait du plus grand éloignement de l’église de Sarrazac.
Fait marquant
Le 29 juin 1477, la terre tremble, la rivière de l’Orup, qui serpentait à la place de l'actuelle Combe de Vignon, devient une rivière souterraine. La rivière resurgit aujourd'hui à l'OEil de la Doux.
Administration
Les maires de Cressensac de 1789 à 2008 | Date | Maire | 1er Adjoint |
---|
1789 | Jean-Hugue Barre-Lafon | |
1790 | Jean-Hugue Barre-Lafon | Etienne Auriel (1971) Pierre Mongalvy (1793) Ambroise Certain (1794) |
1800 | Pierre Crozat de Lynoire | Pierre Mongalvy |
1808 | Arnaud de Lamberterie | François Tournier |
1815 | François Lacoste | |
1815 | Arnaud de Lamberterie | Pierre Jarrige |
1816 | Antoine de Castre de Tersac | François Jarrige |
1830 | Arnaud de Lamberterie | Jean Gay |
1831 | Arnaud de Lamberterie | François Jarrige |
1841 | François Jarrige | Jean Gay |
1846 | Jean-Baptiste Barre | Jean Gay |
1848 | Louis Tournier | Jecques Planiol |
1852 | Auguste de Mazerat | Jean-Baptiste Barre |
1855 | Pierre-Louis-François de Lamberterie | Jean-Baptiste Barre |
1871 | Antoine Jarrige | |
1871 | Pierre-Louis-François de Lamberterie | Jean-Baptiste Barre |
1876 | Jean-Baptiste Delpech | |
1878 | Pierre Jarrige | Marc Simon |
1878 | Jacques Sourzat | Jean Fouillade |
1884 | Jacques Sourzat | Marc Simon Jean Arnal |
1895 | Jean Arnal | Pierre Dalle Pierre Delmon |
1898 | Jean Poulzagues | |
1900 | Jacques Sourzat | Jean Paterne |
1906 | Joseph Chazal | Jean Paterne |
1908 | Gervais Cerou | Etienne Malvergne Antoine Lagarde |
1929 | Maurice Simon | Jacques Pouzalgues |
1947 | Henri Delbos | Jean Chazal |
1958 | Raoul Duverger | François Meyssignac |
1971 | Roger Sol | Gaston Lacombe |
1977 | Jean Lagorse | Ludovic Castanet |
1983 | Roger Sol | Bernard Vergne |
1989 | Roger Teyssandier | Jean-Michel Teindas |
1995 | Jean-Pierre Sourzat | Georges Boutot |
2001 | Daniel Perez | Maurice Lamothe |
2008 | Guy Louradour | Jacques Lacoste |
Démographie
La population est de 647 habitants en 2006 (recensement INSEE)
[#][image]
Évolution démographique(Source : INSEE)1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 |
---|
567 | 596 | 620 | 639 | 570 | 570 | 647 |
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
Lieux et monuments
- Château de Chausseneige : XIIIe siècle reconstruit à l'époque de Viollet-le-Duc. Propriété privée.
Personnalités liées à la commune
- Familles Doublin et Soulier (Vaurès, La Rochette)
- Famille Delbos ( Peyrelevade), ancien maire Henri Delbos,
Vie Locale
- Pendant le deuxième week end d'Aout, et ce depuis 3 ans, se Fête l'agneau du Quercy. Pendant 2 jours, le samedi et le dimanche, plusieurs artisans agrémentent de leur arts les allées de la fête. Le samedi soir, sous un Chapiteau, un repas est organisé par le comité des fêtes. Bien évidemment cabecou, Agneau grillé, melon sont de la partie.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références