Pour les articles homonymes, voir
Cyclone, Ouragan et
Typhon.
En Météorologie, un cyclone tropical est un type de Cyclone (dépression) qui prend forme dans les océans de la zone intertropicale. Structurellement, un cyclone tropical est une large zone de nuages orageux en rotation autour de son centre et accompagné de forts vents. On peut les classer dans la catégorie des systèmes convectifs de méso-échelle puisqu'ils ont un diamètre inférieur à une dépression classique, dite synoptique, et que leur source d'énergie principale est le dégagement de chaleur latente causé par la condensation de vapeur d'eau en altitude dans leurs orages. On peut ainsi considérer le cyclone tropical comme une machine thermique, au sens de la Thermodynamique.
L'importance de la condensation comme source principale d'énergie différencie les cyclones tropicaux des autres phénomènes météorologiques, comme les dépressions des latitudes moyennes, qui puisent leur énergie plutôt dans les gradients de Température préexistants dans l'atmosphère. Pour conserver la source d'énergie de sa machine thermodynamique, un cyclone tropical doit demeurer au-dessus de l'eau chaude, qui lui apporte l'humidité atmosphérique nécessaire. Les forts vents et la pression atmosphérique réduite au sein du cyclone stimulent l'évaporation, ce qui entretient le phénomène.
Le dégagement de chaleur latente dans les niveaux supérieurs de la tempête élève la température à l'intérieur du cyclone de 15 à 20°C au-dessus de la température ambiante dans la Troposphère à l'extérieur du cyclone. Pour cette raison, on dit des cyclones tropicaux qu'ils sont des tempêtes à « noyau chaud ». Notons toutefois que ce noyau chaud n'est présent qu'en altitude - la zone touchée par le cyclone à la surface est habituellement plus froide de quelques degrés par rapport à la normale, en raison des nuages et de la Précipitation.
Classification et terminologie
Types
Article détaillé : . Les cyclones tropicaux sont divisés en trois groupes principaux : les dépressions tropicales, les tempêtes tropicales, et un troisième groupe dont le nom varie selon les régions.
- Une dépression tropicale est un système organisé de nuages, d'eau et d'orages avec une circulation atmosphérique définie en surface et des vents soutenus maximum de moins de 17 mètres par seconde (33 noeuds ou 38 mi/h ou 62 km/h)
- Une tempête tropicale est un système organisé de nuages, d'eau et d'orages avec une circulation définie en surface et des vents soutenus maximum entre 17 et 33 mètres par seconde (34-63 noeud ou 39-73 mi/h ou 62-119 km/h)
- Un cyclone tropical dont le vent soutenu maximum excède 33 mètres par seconde (environ 119 km/h). Le terme utilisé varie selon les régions, comme suit :
- Ouragan dans l'Atlantique Nord, l'océan Pacifique à l'est de la ligne de changement de date, et le Pacifique Sud à l'est de 160°E. L'origine du mot est contestée: dHuricán, du caraïbe pour «Dieux du mal», ou «Dieu des tempêtes» , ou encore de l'Arawak huracana signifiant «vent d'été»
- Typhon dans le Pacifique Nord à l'ouest de la ligne de changement de date. Le mot viendrait du Grec ancien tuphōn (Τυφών), un monstre de la Mythologie grecque responsable des vents chauds, et qui aurait voyagé vers l'Asie par l'Arabe (tûfân) puis récupéré par les navigateurs portugais (tufão). D'autre part, les chinois utilisent 台风 (grand vent) prononcé tai fung en cantonais
- Cyclone tropical dans le Pacifique Sud-Ouest à l'ouest de 160°E, et dans l'océan Indien.
Cette terminologie est définie par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
En d'autres endroits dans le monde, les cyclones tropicaux ont reçu les noms de Baguio aux Philippines, de Chubasco au Mexique et Taino en Haïti. Le terme Willy-willy retrouvé souvent dans la littérature comme un terme local en Australie est erroné car il désigne en fait un tourbillon de poussière,
Catégories
Article détaillé : . On utilise une échelle de 1 à 5 pour catégoriser les ouragans selon la force de leur vent, selon l'échelle de Saffir-Simpson. Un ouragan de catégorie 1 a les vents les plus faibles, alors qu'un ouragan de catégorie 5 est le plus intense. Cette classification est relative, car des cyclones de catégories inférieures peuvent tout de même causer des dommages supérieurs à ceux des catégories supérieures, selon l'endroit frappé et les dangers qu'elles provoquent. En fait, les tempêtes tropicales peuvent elles aussi causer de graves dommages et des pertes de vies, surtout en raison des inondations.
Le National Hurricane Center (le centre de prévision des cyclones tropicaux aux États-Unis) classifie les ouragans de catégorie 3 et plus comme étant des ouragans majeurs. Le Joint Typhoon Warning Center classifie les typhons dont les vents atteignent au moins 150 mi/h (241 km/h) comme étant des super typhons.
La définition de vents soutenus recommandée par l'OMM est une moyenne de dix minutes. Cette définition est adoptée par la plupart des pays. Toutefois, quelques pays utilisent des définitions différentes : les États-Unis, par exemple, définissent les vents soutenus en vertu d'une moyenne d'une minute, mesurée à 10 mètres au-dessus de la surface.
Les ingrédients d'un cyclone tropical incluent une perturbation météorologique pré-existante, des mers tropicales chaudes, de l'humidité, et des vents relativement faibles en altitude. Si les conditions requises persistent suffisamment longtemps, elles peuvent se combiner pour produire les vents violents, les vagues incroyables, les pluies torrentielles, et les inondations qui sont associées à ce phénomène.
Il existe une contrepartie polaire au cyclone tropical, appelé le Cyclone polaire, dont l'extrême est la Dépression polaire.
Baptême des cyclones
Article détaillé : . Le fait de donner un prénom aux cyclones tropicaux remonte à plus de deux siècles (
XVIIIe). Cela répond à un besoin de différencier chaque événement des précédents. Ainsi les Espagnols donnaient au cyclone le nom du saint patron du jour. Les ouragans ayant frappé
Porto Rico, le
13 septembre 1876 puis
1928, s'appellent tous les deux
San Felipe. Le dernier avait frappé la veille la Guadeloupe et reste appelé le "Grand Cyclone" de
1928.
L'armée américaine, du début du XXe siècle jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, avait l'habitude d'utiliser l'alphabet phonétique des transmissions militaires avec l'année. En 1949, ce système fut officialisé dans l'Atlantique Nord. Mais au bout de trois années, en 1953, la liste répétitive fut remplacée par une autre liste utilisant, comme souvent dans l'armée, des prénoms exclusivement féminins. En 1954, la liste précédente fut reprise, mais il fut décidé de changer de liste chaque année.
Depuis 1979, suite aux critiques des mouvements féministes, les cyclones tropicaux sont baptisés avec des prénoms alternativement masculins et féminins. Un principe de cycles fut aussi établi. Basé sur 6 ans et six listes, les années paires débutent par un prénom masculin et impaires un prénom féminin. Ainsi la liste de 2000 est la même que celle de 1994 ; la liste de 2001 reprend celles de 1989 et 1995.
Mais lors de graves cyclones, les noms de ces derniers sont supprimés de la liste et remplacés afin de ne pas choquer la population en lui rappelant de trop mauvais souvenirs. Ainsi, dans la liste 2004, Matthew a remplacé le nom de Mitch. L'Ouragan Mitch tua environ 18 000 personnes dans l'Amérique Centrale en 1998. Les prénoms sont des prénoms en anglais, espagnol et français.
Les six listes prévoient 21 prénoms courants de A à W mais sans Q ni U, plutôt pauvres en prénoms. Ensuite, il est prévu d'utiliser les lettres grecques. En 2005, année de record avec 27 cyclones, la liste fut totalement utilisée jusqu'à Wilma, puis jusqu'à la lettre grecque Zeta.
Comme les cyclones tropicaux ne se limitent pas au bassin Atlantique, des listes similaires sont confectionnées pour les différents secteurs des océans Atlantique, Pacifique et Indien :
- Dans le bassin de l'Océan Atlantique, le National Hurricane Center (NHC) de Miami est officiellement chargé de nommer les cyclones.
- Le bassin de l'Océan Pacifique est divisé entre plusieurs secteurs vu son étendue. Le NHC de Miami nomme ceux de la portion Est, le NHC de Honolulu du centre-nord, le centre japonais de celui nord-ouest et le sud-ouest revient au Bureau of Meteorology (BOM) australien et aux centres météorologiques de Fidji et de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
- La dénomination dans l'océan Indien revient au BOM et au centre météorologique de l'Île Maurice selon le secteur. Cependant, dans les secteurs nord, sous-continent indien et Arabie, les cyclones ne sont pas nommés.
Lieux de formation
Presque tous les cyclones tropicaux se forment à moins de 30° de l'équateur et 87% se forment à moins de 20° de celui-ci. Comme la Force de Coriolis donne aux cyclones leur rotation initiale, ceux-ci se forment rarement à moins de 10° de l'équateur (la composante horizontale de la force de Coriolis est nulle à l'équateur) La formation d'un cyclone tropical à l'intérieur de cette limite est toutefois possible si une autre source de rotation initiale se manifeste. Ces conditions sont extrêmement rares et de telles tempêtes se forment, croit-on, moins d'une fois par siècle.
La plupart des cyclones tropicaux se forment dans une bande d'orages tropicaux qui encercle le globe terrestre, et qu'on appelle la zone de convergence intertropicale (ZCIT).
De par le monde, il se forme en moyenne 80 cyclones tropicaux par année.
Bassins principaux
Il y a sept principaux bassins de formation des cyclones tropicaux :
- L'ouest du Pacifique Nord : les cyclones tropicaux dans cette région affectent souvent la Chine et Taiwan, le Japon et les Philippines. Ils y sont appelés typhons (du chinois : 台风(taifeng)). C'est de loin le bassin le plus actif, comptant pour le tiers de tous les cyclones tropicaux dans le monde. Les agences météorologiques nationales, ainsi que le Joint Typhoon Warning Center (JTWC) ont la responsabilité d'émettre les prévisions et les avertissements dans ce bassin.
- L'est du Pacifique Nord : il s'agit de la deuxième zone la plus active au monde, et aussi la plus dense (le plus grand nombre de tempêtes dans une zone relativement réduite d'océan). Les tempêtes qui se forment dans ce bassin peuvent atteindre l'ouest du Mexique, Hawaii et très rarement la Californie. Le Central Pacific Hurricane Center est responsable des prévisions pour la partie ouest de cette zone, et le National Hurricane Center est chargé de la partie est.
Basins et Centres de l'OMM responsable |
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Basin océanique | Centre responsable |
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Atlantique Nord | National Hurricane Center (Miami) |
Pacific Nord-est | National Hurricane Center (Miami) |
Pacific Centre-nord | Central Pacific Hurricane Center (Honolulu) |
Pacific Nord-ouest | Japan Meteorological Agency (Tokyo) |
Pacific Sud et Sud-ouest | Fiji Meteorological Service (Nadi)† Meteorological Service of New Zealand Limited (Wellington) Papua New Guinea National Weather Service (Port Moresby)† Bureau of Meteorology (Darwin et Brisbane)† |
Indien Nord | India Meteorological Department (New Delhi) |
Indien Sud-ouest | Météo-France (La Réunion) |
Indien Sud-est | Bureau of Meteorology† (Perth) Meteorology and Geophysical Agency of Indonesia(Jakarta)† |
†: Indique un centre d'avertissements des cyclones tropicaux |
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- L'est du Pacifique Sud : les cyclones dans cette région affectent généralement l'Australie et l'Océanie. Ils sont suivis et prévus par l'Australie et la Nouvelle-Guinée. Ils atteignent parfois la Nouvelle-Calédonie.
- Le nord de l'océan Indien : on divise ce bassin en deux régions, le Golfe du Bengale et la Mer d'Oman. Le Golfe du Bengale domine le décompte, avec 5 à 6 fois plus de cyclones que la mer d'Arabie. Les cyclones qui se forment dans ce bassin sont historiquement les plus meurtriers. Notons particulièrement le Cyclone de Bhola de 1970, qui fit 200 000 victimes. Les pays affectés par ce bassin incluent l'Inde, le Bangladesh, le Sri Lanka, la Thaïlande, la Birmanie et le Pakistan. Chacun de ces pays émet des prévisions et des avertissements. En de rares occasions, un cyclone provenant de ce bassin peut affecter la Péninsule arabique. Comme en 1981 lorsque une tempête tropicale à touché le Détroit d'Ormuz et le sultanat d'Oman et déversé des quantités d'eau totalement inhabituelles dans cette région (65 millimètres à Mascate).
- Le sud-est de l'océan Indien : les cyclones se formant dans cette région affectent l'Australie et l'Indonésie. Ils sont suivis et prévus par ces pays. Ils touchent également les Îles Cocos et l'ile Christmas.
- Le sud-ouest de l'océan Indien : il s'agit du bassin le moins bien compris, en raison d'un manque de données historiques. Les cyclones se formant ici affectent Madagascar, le Mozambique, l'île de la Réunion, l'ile Rodrigues, l'île Maurice, les Comores (dont Mayotte), la Tanzanie et le Kenya. Les prévisions pour ces cyclones sont émises par le Centre Météorologique Régional Spécialisé de l'île de la Réunion, service de Météo-France. Les baptêmes sont par contre réalisés par le centre météorologique de l'île Maurice et par celui de Madagascar.
- L'Atlantique Nord : c'est le bassin tropical le plus étudié. Il inclut l'océan Atlantique, la Mer des Caraïbes et le Golfe du Mexique. Le nombre de cyclones tropicaux formés dans ce bassin varie grandement d'une année à l'autre, entre un seul et une vingtaine. Ils y sont appelés ouragans (de l'espagnol huracán). Les États-Unis, le Mexique, l'Amérique centrale, les Caraïbes et le Canada peuvent être affectés par ces cyclones. Les prévisions pour ces cyclones sont émis pour tous les pays de la région par le National Hurricane Center, basé à Miami (Floride) ; le Centre canadien de prévision d'ouragan, basé à Halifax (Nouvelle-Écosse) émet des prévisions et des avertissements concernant les cyclones tropicaux qui menacent le territoire et les eaux canadiennes.
Zones de formation inhabituelles
Les zones suivantes produisent très rarement des cyclones tropicaux :
- Atlantique Sud : des eaux moins chaudes, l'absence d'une zone de convergence inter-tropicale, et la présence de cisaillement vertical du vent contribuent à rendre très difficile la formation de cyclones tropicaux dans cette région. On y a toutefois observé deux cyclones tropicaux : en 1991, une faible tempête tropicale au large de l'Afrique (qui à touché l'ile de Sainte-Hélène), et le Cyclone Catarina (parfois aussi appelé Aldonça), qui frappa la côte brésilienne en 2004.
- Le centre du Pacifique Nord : le cisaillement dans cette zone limite grandement les chances de développement de cyclones tropicaux. Toutefois, cette région est souvent fréquentée par des cyclones s'étant formés dans le bassin beaucoup plus favorable de l'est du Pacifique Nord.
- La Méditerranée : des tempêtes qui semblent apparentées par leur structure à des cyclones tropicaux se produisent parfois dans le bassin méditerranéen. De telles tempêtes se sont formées en septembre 1947, septembre 1969, janvier 1982, septembre 1983 et janvier 1995. La nature tropicale de ces tempêtes demeure matière à débats.
- Grands Lacs (Amérique du Nord) : bien que très au nord, la grande superficie de ces lacs peut devenir un terrain propice au développement convectif intense quand leur température est à son maximum et que de l'air très froid d'altitude y passe en automne. Une tempête en 1996 (voir Cyclone de 1996 sur le Lac Huron) sur le Lac Huron avait des caractéristiques similaires à celles d'un cyclone tropical ou subtropical, dont un œil au centre durant un temps bref.
- Le Pacifique Sud: sans être une région à fort risque, le Pacifique sud à l'est du méridien 180 n'est pas épargné par les perturbations de ce type. Entre 1831 et 1998 au moins 30 cyclones (vent moyen égal ou supérieur à 118 km/h) et environ 22 tempêtes tropicales (90km/h<vent moyen<118km/h) ont affecté les Îles Cook et la Polynésie française dont 16 cyclones et 4 tempêtes entre 1981 et 1991. Ces nombres sont probablement sous estimés en raison de données inexistantes ou incomplètes jusqu'en 1940. Le cyclone de 1906 qui frappa l'atoll de Anaa dans les Tuamotu vida l'atoll de ses habitants (environ 500 personnes emportés par la mer). Cet inventaire ne prend pas en compte des phénomènes ayant pris naissance à l'est du 180 qui ont évolué vers l'ouest, épargnant la Polynésie française. ===Caractère saisonnier=== Sur l'ensemble du globe, la fréquence des cyclones tropicaux atteint son maximum vers la fin de l'été, alors que l'eau est la plus chaude. Chaque bassin a toutefois ses propres caractéristiques saisonnières. Dans l'Atlantique Nord, une saison des ouragans bien démarquée commence au début juin et se termine fin novembre, avec une forte poussée au début de septembre. Le nord-est du Pacifique a une période d'activité plus large mais similaire à celle de l'Atlantique. Le nord-ouest du Pacifique produit des cyclones tropicaux toute l'année, avec un minimum en février et une pointe au début de septembre. Dans le bassin du nord de l'océan Indien, les cyclones sont plus fréquents d'avril à décembre, avec des pointes en mai et en novembre. Dans l'hémisphère sud, la formation de cyclones tropicaux commence à la fin octobre et se termine en mai. Les pointes surviennent en mi-février et début mars. Voici un tableau récapitulatif qui donne les moyennes d'événements annuels : {| style="margin: auto;" border=1 cellspacing=0 cellpadding=3 class=wikitable !colspan=6| Moyennes saisonnières
Formation et développement
Article détaillé : . La formation des cyclones tropicaux est toujours un sujet de recherche scientifique intensive, et n'est pas encore complètement comprise. Cinq facteurs sont en général requis pour que la formation d'un cyclone tropical soit possible :
- La température de la mer doit dépasser 26,5 degrés Celsius jusqu'à une profondeur d'au moins 60 mètres, avec une température des eaux de surface atteignant ou dépassant 28 à 29°C. L'eau chaude est la source d'énergie des cyclones tropicaux. Lorsque ces tempêtes se déplacent sur la terre ou sur des eaux plus froides elles faiblissent rapidement.
- Les conditions doivent être favorables à la formation d'orages. La température atmosphérique doit diminuer rapidement avec l'altitude, et la Troposphère moyenne doit être relativement humide.
- Une perturbation atmosphérique pré-existante. Le mouvement vertical ascendant au sein de la perturbation aide au démarrage du cyclone tropical. Un type de perturbation atmosphérique relativement faible, sans rotation, appelé onde tropicale sert généralement de point de départ à la formation des cyclones tropicaux.
- Une distance de plus de 10 degrés de l'équateur. La Force de Coriolis démarre la rotation du cyclone et contribue à son maintien. Dans les environs de l'équateur, la composante horizontale de la force de Coriolis est quasi-nulle (nulle à l'équateur), ce qui interdit le développement de cyclones.
- Absence de cisaillement vertical du vent (un changement de force ou de direction du vent avec l'altitude). Trop de cisaillement endommage ou détruit la structure verticale d'un cyclone tropical, ce qui empêche ou nuit à son développement.
À l'occasion, un cyclone tropical peut se former en dehors de ces conditions. En 2001, le Typhon Vamei s'est formé à seulement 1,5° au nord de l'équateur, à partir d'une perturbation pré-existante et des conditions atmosphériques relativement fraîches reliées à la mousson. On estime que les facteurs qui ont mené à la formation de ce typhon ne se répètent que tous les 400 ans. Il est également arrivé que des cyclones se soient développés avec des température de surface de la mer à 25 degrés Celsius ou moins (ex. Vince en 2005).
Quand un cyclone tropical de l'Atlantique atteint les latitudes moyennes et prend sa course vers l'est, il peut se ré-intensifier sous la forme d'une dépression de type barocline (aussi appelée frontale). De telles dépressions des latitudes moyennes sont parfois violentes et peuvent à l'occasion conserver des vents de force d'ouragan lorsqu'elles atteignent l'Europe.
Structure
Un cyclone tropical intense comprend les éléments suivants :
- Dépression : tous les cyclones tropicaux sont en rotation autour d'une zone de basse pression atmosphérique à la surface de la Terre. Les pressions mesurées au centre des cyclones tropicaux sont parmi les plus basses que l'on puisse mesurer au niveau de la mer.
- Une couverture nuageuse centrale dense : une zone concentrée d'orages et de bandes de pluie entourant la dépression centrale. Les cyclones tropicaux avec une couverture centrale symétrique ont tendance à être intenses et à bien se développer.
- OEil : un cyclone tropical intense développe en son centre une zone de subsidence (mouvement descendant). Les conditions dans l'oeil sont normalement calmes et sans nuages, bien que la mer puisse être extrêmement agitée. L'oeil est l'endroit le plus froid du cyclone à la surface, mais le plus chaud en altitude. Il est habituellement de forme circulaire et son diamètre varie de 8 à 200 km. Dans les cyclones de moindre intensité, la couverture nuageuse centrale dense couvre le centre du cyclone et il n'y a pas d'oeil.
- Mur de l'oeil : il s'agit d'une bande circulaire de Convection et de vents intenses sur la bordure immédiate de l'oeil. On y retrouve les conditions les plus violentes dans un cyclone tropical. Dans les cyclones les plus intenses, on observe un cycle de remplacement du mur de l'oeil, en vertu duquel des murs concentriques se forment et remplacent le mur de l'oeil. Le mécanisme à l'origine de ce phénomène est encore mal compris.
- Écoulement divergent : dans les niveaux supérieurs d'un cyclone tropical, les vents s'éloignent du centre de rotation et manifestent une rotation anticyclonique. Les vents de surface sont fortement cycloniques, mais faiblissent avec l'altitude et changent de direction de rotation près du sommet de la tempête. Ceci est une caractéristique unique des cyclones tropicaux.
Énergie
Il y a plusieurs façons de mesurer l'intensité d'un système tropical :
- La Technique de Dvorak est une façon d'estimer la pression centrale et les vents d'un cyclone à partir de son organisation sur les photos satellitaires et de la températures des sommets des nuages.
- La mesure directe par reconnaissance aérienne ;
- Les effets dévastateurs sur les zones traversées.
Le National Weather Service américain estime que l'énergie réelle d'un système tropical se situe entre 2.2 x 1012 et 1.6 x 1018 Watts, mais ce calcul utilise plusieurs approximations sur les paramètres météorologiques. Le NWS a donc développé une méthode rapide pour estimer l'énergie totale dégagée dans un tel système en tenant compte de la vitesse des vents, estimée ou notée, ainsi que la durée de vie du cyclone. L'indice dÉnergie cumulative d'un cyclone (Accumulated cyclone energy ou ACE en anglais) utilise le vent maximum soutenu comme approximation de l'énergie cinétique et le somme par période de six heures durant la durée de vie du système ainsi :
Où vmax est le vent soutenu estimé en noeuds sur chaque période de six heures.
Un sous-indice est celui du Potentiel de destruction d'ouragan , qui est le calcul de l'indice cumulatif mais seulement durant la période durant laquelle le système tropical est de niveau cyclone tropical/ouragan/typhon.
Comme l'énergie cinétique est (Masse v {max} 2 )/2, ces indices est proportionnel à l'énergie développé par le système en prenant comme hyphothèse que la masse par unité de volume des systèmes est identique mais ils ne tiennent pas compte de la masse totale de ceux-ci. Ainsi l'indice peut comparer des systèmes de dimensions semblables mais pourra sous-estimer un système ayant des vents moins violents tout en ayant un plus large diamètre.
Dans le graphique à droite, on peut voir la variation de l'indice d'énergie cumulative pour les systèmes dans l'Atlantique nord en noir et la moyenne annuelle de cette énergie par système en brun. On remarque la très grande variabilité de ces valeurs annuellement mais que la moyenne par système suit la même tendance que le total annuel. Ce dernier était particulièrement élevé au début des Années 1950, puis est passé par un creux de 1970 à 1990, et semble en train de remonter depuis ce temps.
Observation et prévision
Observations
Les cyclones tropicaux intenses posent un problème particulier quant à leur observation. Comme il s'agit d'un phénomène océanique dangereux, on dispose rarement d'instruments sur le site même du cyclone, sauf lorsque celui-ci passe sur une île ou une zone côtière, ou un navire infortuné se trouve pris dans la tempête. Même dans ces cas, la prise de mesures en temps réel n'est possible qu'en périphérie du cyclone, où les conditions sont moins catastrophiques.
La prise de mesures au sein même du cyclone est toutefois possible par avion. Des avions spécialement équipés, généralement de gros quadrimoteurs turbopropulsés, peuvent voler dans le cyclone, prendre des mesures directement ou à distance, et y lancer des sondes.
On peut aussi imager la tempête par radar météorologique, lorsque relativement près des côtes, donnant des informations sur la structure et l'intensité des précipitations. Les satellites géostationnaires et circumpolaires peuvent obtenir des informations en Lumière visible et en Infrarouge partout au-dessus du globe. On en tire l'épaisseur des nuages, leur température, leur organisation et la position du système ainsi que la température de surface de la mer. Certains nouveaux satellites à orbite basse sont même équipés de radars.
Prévisions
Article détaillé : . Les systèmes tropicaux se situent à la limite inférieure de l'échelle synoptique. Comme les systèmes des latitudes moyennes, ils dépendent donc de la position des crêtes barométriques, anticyclones et des creux environnants mais la structure verticale des vents et le potentiel de convection y est également critique, comme pour les systèmes de Méso-échelle. Les prévisionnistes tropicaux considèrent encore que le meilleur indicateur instantané du déplacement de ces systèmes est encore le vent moyen dans la troposphère où se trouve le cyclone et la trajectoire lissée notée antérieurement. Dans le cas d'un environnement avec beaucoup de cisaillement, l'utilisation du vent moyen de basse altitude, comme celui de 700 hPa à environ 3 000 mètres, est cependant meilleur.
Pour une prévision à plus long terme, des modèles de prévision numérique du temps ont été développés spécialement pour les systèmes tropicaux. En effet, la combinaison d'une circulation en général assez faible dans les Tropiques et une grande dépendance de la convection sur les cyclones tropicaux nécessite une analyse et un traitement à très fine résolution qui n'est pas présente dans les modèles normaux. De plus, ceux-ci incorporent des paramètres des équations primitives atmosphériques qui sont souvent négligés à plus large échelle. L'utilisation des données d'observations par les satellites météorologiques et les chasseurs d'ouragans sont injectées dans ces modèles pour accroître la précision. On voit à droite un graphique de l'évolution de l'erreur sur la position de la trajectoire depuis les Années 1970, en milles marins, dans le bassin le l'Atlantique nord sur les prévision du National Hurricane Center. On remarque qu'à toutes les périodes de prévision, l'amélioration est très importante. Pour ce qui est de l'intensité des systèmes, l'amélioration a été moindre à cause de la complexité de la micro-physique des systèmes tropicaux et des interactions entre les échelles méso et synoptques.
Effets
Le relâchement de chaleur dans un cyclone tropical mature peut excéder 2x1019 watts. Cela équivaut à détonner une bombe thermonucléaire de 10 mégatonnes toutes les 20 minutes. Les cyclones tropicaux au grand large causent de grosses vagues, de la pluie forte, et des vents violents. Ceci dérange les routes de navigation et coule parfois des navires. Toutefois, les effets les plus dévastateurs des cyclones tropicaux se produisent quand ils frappent la côte et entrent dans les terres. Dans ce cas, un cyclone tropical peut causer des dommages de 4 façons :
- Vents violents : des vents de force d'ouragan peuvent endommager ou détruire des véhicules, des bâtiments, des ponts, etc. Les vents forts peuvent aussi transformer des débris en projectiles, ce qui rend l'environnement extérieur encore plus dangereux.
- Onde de tempête : les tempêtes de vent, y compris les cyclones tropicaux, peuvent causer une montée du niveau de la mer et des inondations dans les zones côtières.
- Pluie forte : les orages et les fortes pluies provoquent la formation de torrents, lavant les routes et provoquant des glissements de terrain. Fin novembre 2004, l'un de ces épisodes pluvieux a touché le nord des Philippines et fait quelque 500 morts et disparus.
- Tornades : les orages imbriqués dans le cyclone donnent souvent naissance à des tornades. Bien que ces tornades soient normalement moins intenses que celles d'origine non-tropicale, elles peuvent encore provoquer d'importants dommages. Elles se produisent surtout à la bordure externe du système après son entrée sur terre, là où le cisaillement des vents est important à cause de la friction,,,.
Les effets secondaires d'un cyclone tropical sont souvent aussi destructeurs :
- Épidémies : le milieu humide et chaud dans les jours qui suivent le passage du cyclone, avec en plus la destruction de l'infrastructure sanitaire, rend possible des épidémies qui peuvent mettre des vies en danger longtemps après le passage du cyclone.
- Pannes de courant : les cyclones tropicaux font souvent de lourds dommages aux installations électriques, privant de courant des dizaines de milliers de personnes, coupant les communications et nuisant aux secours.
- Problèmes de transport : les cyclones tropicaux détruisent souvent des ponts, viaducs, et routes. Ceci complique le transport de vivres, de médicaments et de matériel de secours vers les zones qui en ont besoin.
Paradoxalement, ou apparemment, le passage meurtrier et destructeur d’un cyclone tropical peut avoir des effets positifs sur l’économie des régions touchées, et du pays en général, ou plutôt sur son PIB. Par exemple, en octobre 2004, après une saison cyclonique particulièrement intense dans l'Atlantique, 71 000 emplois ont été créés dans le bâtiment pour réparer les dégâts subis, notamment en Floride.
Cyclones notables
Article détaillé : . Il n' y a guère de données écrites antérieures au
XIXe siècle sur le continent américain concernant spécifiquement des données météorologiques. En extrême-orient, les données sont beaucoup plus anciennes et complètes et il existe, par exemple, un registre des typhons sur les
Philippines qui se sont produits entre
1348 et
1934.
Il existe cependant des méthodes scientifiques permettant d'identifier et de dater des événements anciens, constituant une paléotempestologie, terme créé en 1996. Ce sont en particulier l'étude des sédiments des lacs côtiers montrant la présence de sable marin, la relative pauvreté en Oxygène 18, un isotope lourd, qu'on peut retrouver dans les cernes des arbres ou dans les concrétions des grottes.
Cyclones historiques
Océan Atlantique
Article détaillé : . Ouragans les plus coûteux Relatif aux dommages matériels |
Rang | Ouragan | Saison | Coût ($US de 2005) |
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1 | Katrina | 2005 | 81,2 milliards |
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2 | Andrew | 1992 | 44,9 milliards |
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3 | Wilma | 2005 | 20,6 milliards |
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4 | Charley | 2004 | 15,4 milliards |
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5 | Ivan | 2004 | 14,6 milliards |
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Ouragans ayant causés le plus de morts |
Rang | Ouragan | Saison | Morts |
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1 | Grand ouragan | 1780 | 22 000 |
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2 | Mitch | 1998 | 11 000 - 18 000 |
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3 | Ouragan de Galveston | 1900 | 8 000 - 12 000 |
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4 | Fifi | 1974 | 8 000 - 10 000 |
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5 | République dominicaine | 1930 | 2 000 - 8 000 |
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6 | Flora | 1963 | 7 186 - 8 000 |
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7 | "Pointe-a-Pitre" | 1776 | 6 000+ |
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8 | Ouragan de Terre-Neuve | 1775 | 4 000 - 4 163 |
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9 | Ouragan d'Okeechobee | 1928 | 4 075+ |
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10 | Ouragan San Ciriaco | 1899 | 3 433+ |
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Quelques autres ouragans célèbres :
Océan Pacifique
Océan Indien
Extrêmes mondiaux
Intensité
Dimensions
- Typhon Tip, en octobre 1979, est le cyclone tropicale de plus grand diamètre, 2 170 km ;
- Cyclone Tracy ,en décembre 1974, est le plus petit avec seulement 96 km.
Ces diamètres représentent la distance intérieure au système où les vents atteignent au moins la force de coup de vents (62 km/h)
Ondes de tempête
Les cylones tropicaux causent des
ondes de tempête qui déferlent sur les côtes. Celles-ci dépendent de la force du vent, le diamètre de la tempête. Plus les vents sont forts, plus la poussée sur l’océan est grande mais des vents plus faibles peuvent être compensés par un plus grand diamètre autour du système où on les retrouvent. De plus, le contour du fond marin le long de la côte va les amplifier, en particulier une rapide remontée du fond. Les trois ondes les plus hautes jamais rapportées sont :
- L’Ouragan Katrina de 2005, le plus large ouragan de catégorie 5, a eu la plus haute onde de tempête des ouragans de l’Atlantique avec 8,5 mètres ;
- L’Ouragan Camille de 1969, a eu des vents aussi fort que Katrina mais un diamètre plus petit. Il détient le second rang avec 7,2 mètres;
- Le cyclone Mahina, de 1899, est en général reconnu comme celui ayant produit la plus haute onde de tempête mondialement consignée, 14,5 mètres. Il est cependant possible que de plus importantes aient déferlé avant les prises de mesure modernes.
Actualités
Saison cyclonique 2004
Article détaillé : . - Le 18 septembre 2004, la tempête tropicale Jeanne ravage Haïti et fait plus de 3000 morts.
- Le 10 octobre 2004, le typhon Ma-on s'éloigne de Tokyo au Japon : une dizaine de morts dénombrés. On a mesuré des vents de 140 Km/heure et des précipitations importantes. Ce cyclone était le vingt-deuxième de l'aire Asie-Pacifique et le neuvième à frapper directement le Japon depuis juin 2004. La semaine précédente, le typhon Meari, avait fait 22 morts et six disparus.
- En 2004, le typhon Rananim a fait 164 morts et 1 800 blessés en Chine. On a estimé les pertes économiques à 18 milliards d'euros.
- La saison des cyclones de juin à octobre 2004 a été une des plus meurtrières depuis plusieurs années : 23 cyclones ont été dénombrés dans la zone Asie-Pacifique. Le bilan humain des 10 cyclones ayant frappé le Japon est de 102 morts. Le bilan matériel au Japon est aussi important: au moins 155 milliards de yens (1,4 milliard de dollars) de dégâts. Les typhons les plus violents au Japon au XXe siècle ont dévasté Muroto en 1934 (3 000 morts) et dans la Baie d'Ise en 1959 (5 000 morts).
Saison cyclonique 2005
Article détaillé : .- En Juillet 2005, l'Ouragan Dennis provoque plus de 50 morts et de nombreux dégâts à Cuba. Avec des vents de 300 km/h, il est passé à la catégorie 4 de l'échelle de Saffir-Simpson qui compte 5 niveaux. Le caractère précoce de cet ouragan a été souligné. Au moins 1,5 million de personnes ont été évacuées par les autorités cubaines. Il toucha également fortement la péninsule du Yucatan au Mexique.
- Le 18 juillet 2005 le typhon Haitang a fait quatre morts sur l'île de Taïwan.
- Le 29 août 2005, l'Ouragan Katrina après avoir fait 7 morts le 25 août en Floride a touché les côtes de Louisiane, inondant 80% de la Nouvelle-Orléans et ravageant la ville de Biloxi. Les vents auraient atteint 280 km/h en rafale. Les victimes pourraient se compter par milliers et les dégâts en milliards de dollars.
- 4-8 septembre : le typhon Nabi provoque la mort et la disparition de 32 personnes en Corée du Sud et au Japon. D'après la police japonaise, 143 personnes sont blessées, et près de 10 000 maisons sont inondées. Les vents avaient atteint 144 Km par heure. Nabi est le 14e typhon de la saison dans cette région d'Asie-Pacifique.
- Le 10 septembre : le typhon Khanun passe au large de Taiwan.
- Le 24 septembre : l'Ouragan Rita touche terre au Texas et provoque indirectement par l'élévation du niveau de la mer, la rupture d'une Digue entraînant une nouvelle inondation de la Nouvelle-Orléans.
- En octobre 2005, l'Ouragan Stan, classé catégorie 1, a fait 196 morts au Mexique et en Amérique centrale à cause des inondations catastrophiques et des glissements de terrain.
- Fin octobre 2005 : l'Ouragan Wilma, né dans la Mer des Caraïbes, provoque d'importantes inondations dans la péninsule du Yucatan, en Haïti et Jamaïque avant de traverser la Floride.
- Fin décembre 2005 : l'ouragan Epsilon et la tempête tropicale Zeta, sont les tempêtes finales dans le saison cyclonique Atlantique Nord de 2005.
Autres saisons cycloniques
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Voir aussi
Liens internes
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Liens externes
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Bibliographie
- Les cyclones sèment la tempête chez les scientifiques, article du Courrier International (pages 48-49, édition du 12 au 18 janvier 2006): débat sur le réchauffement climatique et ses conséquences sur une possible augmentation du nombre de cyclones.
- Le résultat de recherches publié dans le magazine scientifique Nature du 4 août 2005, par Kerry Emanuel («Aggravation de l'effet destructeur des cyclones tropicaux sur les 30 dernières années»), suggère que l'augmentation des températures des eaux de surface des océans, consécutive au réchauffement global, entraînera des cyclones plus violents. D'après les analyses menées par le Professeur Kerry Emanuel, climatologue, du Massachusetts Institute of Technology, les grandes tempêtes dans l'Atlantique et le Pacifique ont augmenté en intensité d'environ 50% depuis les années 1970. Cette tendance est étroitement liée à l'élévation de la température moyenne de la surface des océans.
Notes et références