Cyzique (en
Grec ancien Κύζικος /
Kýzikos) était une
cité grecque de
Mysie, sur la
Propontide (l'actuelle
Mer de Marmara).
Mythologie
Elle fut fondée par les Grecs d'
Ionie de la cité de
Milet en
756 av. J.-C. Selon la
tradition, néanmoins, la cité fut en fait fondée par Cyzique, fils d'
Apollon, venu de
Thessalie en compagnie de
Pélasges. Ceux-ci auraient été ensuite chassés par les
Étrurienscitation nécessaire], et ceux-ci à leur tour par les citoyens de Milet.
Histoire
Longtemps rivale de
Byzance elle fit partie de la ligue de Délos.
Alcibiade y remporta une victoire sur la flotte spartiate avec l'aide de Thrasybule et de
Théramène. Elle appartint ensuite au royaume de
Pergame avant de passer sous domination
romaine.Elle devint une puissance commerciale maritime importante. Elle était alors célèbre pour sa beauté et sa richesse.
En 75 av. J.-C., elle subit un siège de Mithridate VI, roi du Pont. En récompense de sa fidélité, Rome lui accorda l'indépendance. Elle est un ancien évêché catholique.
Malgré le déclin qui suit la destruction partielle de la ville en 543 par un séisme, et qui voit son influence régionale supplantée par la capitale de l’Opsikion, Nicée, elle conserve un rôle stratégique par sa proximité avec Constantinople. Occupée par les Arabes de l’émir Phardalas en 668, elle leur sert de base navale contre la capitale impériale jusqu’en 678. C’est peut-être pour remédier aux conséquences de cette occupation que Justinien II y installe en 690-691 des réfugiés chypriotes. La ville est brièvement tenue par l’usurpateur Artavasde en 743. La correspondance de Photius en 873-875 avec Amphilochios métropolite de la ville montre la pauvreté de l’église locale, reflet probable des difficultés générales. Un nouveau séisme en 1063 entraîne des dommages importants.
Les événements de la fin du XIe siècle ramènent la région sur le devant de la scène, et voient la ville changer de mains plusieurs fois en quelques décennies : la révolte de Nicéphore Bryennios contre Michel VII Doukas y est défaite par une flotte impériale ; les Turcs s’en emparent brièvement en 1080-1081, puis de nouveau en 1112. Villehardouin décrit la ville en 1206 comme une forteresse ruinée que les Croisés entreprennent de relever : au XIIe s. la presqu’île a cessé d’avoir un rôle stratégique au profit de Lopadion, dont les fortifications sont en meilleur état, tandis que le site côtier d’Artakè (Erdek), sur un éperon rocheux barré à l’Ouest de la ville, simple faubourg au VIe s., finit par supplanter le centre antique de Cyzique elle-même comme principal établissement à l’époque mésobyzantine.
Elle était la patrie d'origine d'Eudoxe de Cyzique, navigateur du Selon Pline l'Ancien, il aurait fait le tour de l'Afrique.
Bibliographie
- Geyer et Lefort 2003, 387-389.
- Oxford Dictionary of Byzantium, vol. 2, 1164-1165.