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Daruma (homonymie).
Daruma (達磨 ou だるま) est le nom Japonais de Bodhidharma. Un daruma désigne aussi dans la culture japonaise une figurine à voeux.
Description et rituels associés
Ces figurines sont de forme arrondie et creuse, sans bras ni jambes. Elle ont été modelées d'après
Bodhidharma. Elles sont de couleur rouge le plus souvent, mais aussi jaunes, vertes et blanches. Le visage de la figurine est moustachu et barbu et les yeux sont vides et de couleur blanche.
Certaines figurines ont des caractères peints sur les joues expliquant le type de souhait ou désir de son propriétaire (gloire, richesse, santé, protection des siens). Le prénom du propriétaire peut être inscrit sur le menton de la figurine.
On peut se procurer les darumas près ou dans un temple bouddhiste japonais. Les prix varient de 1 000 yens pour les plus petites qui avoisinent 15 CM de hauteur, à plus de 10 000 yens pour les plus grandes d'environ 60 cm de hauteur. On possède généralement un seul daruma entamé à la fois.
On utilise de l'encre noire pour dessiner la pupille circulaire du premier OEil en se formulant mentalement le voeu. Si le souhait se réalise l'on dessine alors la seconde pupille. Jusqu'à ce que cela se produise on entrepose le daruma en hauteur dans sa maison, généralement près d'autres biens du même acabit, comme un Butsudan, sorte de boîte à prière bouddhiste.
Le voeux qui doit se réaliser, comme pour certaintes formes de Yi Jing, doit être écrit. On écrit ensuite la façon dont le voeux a été réalisé. Ceci a donc, au dela des superstitions, l'avantage d'apporter le reflexion sur la façon de réussir à accomplir ce qui est désiré.
Si la figure a été achetée dans un temple (une telle figurine porte le sceau du temple) son propriétaire peut l'y renvoyer pour qu'elle y soit brûlée. La plupart des temples refuseront de brûler des figurines qu'ils n'ont pas confectionné. Le rituel de destruction par le Feu, qui a généralement lieu à la fin de l'année, sert à indiquer aux kami que l'on n'a pas renoncé à son souhait mais que l'on cherchera d'autres moyens pour qu'il se réalise.
Polémique
À la fin des
Années 1990, plusieurs groupes de défense des droits de l'homme ont condamné l'utilisation des
daruma sans yeux comme étant une discrimination à l'égard des
aveugles.
Bien que cette accusation ne semblait pas avoir de fondement, elle fut relayée par les médias et les hommes politiques qui cessèrent de montrer des daruma borgnes. Il était d'usage que le vainqueur d'une élection dessine le second oeil d'un daruma mais depuis cette polémique cette tradition a disparu et les images d'élection antérieurs sont tout aussi auto censuré par les médias.
Voir aussi
Lien externe