Pour les articles homonymes, voir Dion Cassius (homonymie).
Cassius Dion, en
Latin Cassius Dio Cocceianus (
Nicée,
Bithynie, v.
155-id., après
235) était un historien
romain d'expression
grecque.
Biographie
Issu d'un grande famille
sénatoriale, il était fils de Cassius Apronianus (consul en
191) et descendait par sa mère de
Dion de Pruse.
Il occupa les plus hauts emplois, fut sénateur sous Commode, Préteur sous Pertinax, consul sous Sévère Alexandre (229), gouverneur en Asie Mineure et en Afrique. Il renonça aux affaires vers 235 et se retira à Nicée pour s'y livrer à l'étude.
OEuvre
Parmi les ouvrages attribués à Dion Cassius trois ne sont probablement pas de lui :
1° Une histoire du règne de Trajan, citée par la Souda : Reimar la regarde comme un écrit de Dion Chrysostome, aïeul maternel de notre historien, contemporain et ami de cet empereur.
2° Un livre intitulé Persica, mentionné par la Souda, mais qui parait être l'ouvrage de Dinon, souvent cité comme historien de la Perse.
3° Un autre, ayant pour titre Getica : il en est question dans Jornandès, Suidas et Fréculphe. Philostrate l'attribue à Dion Chrysostome.
Les cinq suivants lui appartiennent :
1° Une biographie du philosophe Arrien citée par Suidas, qui ne nous est pas parvenue.
2° Un récit de ses voyages, Enodia, dont le même lexicographe fait mention, mais également perdu.
3° Un écrit sur les prodiges et sur les songes qui annoncèrent l'avènement de Septime Sévère à l'empire : il est perdu.
4° L'histoire de Commode : elle fut insérée plus tard dans l'histoire générale de Rome. Nous n'avons que l'abrégé de Xiphilin.
5° L'histoire générale de Rome depuis les temps primitifs jusqu'au règne d'Alexandre Sévère. Elle se composait de 80 livres : le temps nous en a ravi plusieurs. La partie la plus complète est celle qui commence au livre XXXVII et finit au LIX inclus. Il ne reste que des fragments des 36 premiers livres : pour les livres LXI à LXXX, nous n'avons que l'abrégé de Xiphilin et quelques fragments.
Jacopo Morelli a retrouvé quelques fragments des livres LVC et LVI (Bassano, 1798).
Publications
En
1542, Claude Deroziers traduit la traduction italienne donnée par Nicolas Leonicene:
Dion historien grec des faicts et gestes insignes des Romains..., premièrement traduit de grec en italien, par Messire Nicolas Leonicene,... et depuis, de italien en vulgaire francois, Paris, pour Arnoul et Charles les Angelier.
Publications anciennes
- En 1490, Georges Merula traduit les pages qui concernent les règnes de Nerva, de Trajan et d'Hadrien (Scriptores Historiae Augustae Latini)
Les meilleures éditions de Dion Cassius, pour le Dictionnaire Bouillet, sont celles :
- de Robert Estienne, Paris, 1548, in-folio ;
- de Hermann Samuel Reimarus, grec-latin, Hambourg, 1750-1752, 2 volumes in-folio ;
- de Friedrich Wilhelm Sturz, Leipzig, 1825-1843, 9 volumes in-8 (avec de nouveaux fragments) ;
- de Immanuel Bekker, Leipzig, 1849, 2 volumes in-8.
Il a été traduit :
Éditions depuis la fin du XIXe siècle
Aujourd'hui encore la base des travaux sur Dion reste l'édition critique complète qu'en donna en 1898 U.P. Boissevain. C'est en grande partie à partir de ce texte que fut réalisée l'édition et la traduction anglaise dans la collection Loeb, par E. Cary.
Source partielle
« Dion_Cassius », dans
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)Voir aussi
Liens internes
Références
Liens externes