Le terme «
extrême gauche » est employé pour désigner les courants politiques situés à
gauche des
partis socialistes et
partis communistes traditionnels, c’est-à-dire les mouvements révolutionnaires qui militent pour l'abolition du
Capitalisme, situés à gauche des mouvements
réformistes .
Idéologie
Les courants politiques désignés d'« extrême gauche » rejettent parfois cette appellation pouvant être interprétée comme une assimilation avec l'
Extrémisme. Le terme se réfère à l'origine aux emplacements respectifs des partis dans les assemblées ; or, certains courants d’extrême gauche rejettent le parlementarisme (d'autres la formation de parti elle-même). En effet, il faut distinguer d'une part l'étymologie et le sens originel du terme extrême gauche, avec d'autre part le sens actuel d'extrême gauche.
Au sein de l'extrême gauche, on peut distinguer :
Le terme « extrême gauche » regroupe des courants très différents, aux conceptions souvent radicalement opposées : par exemple, . Pour Serge Cosseron, il existe plusieurs stratégies parmi les mouvements d’extrême gauche actuels : « Les uns ont une politique léniniste classique (renforcement du parti), et d'autres ont une politique plus "mouvementiste" tentant de s'articuler à des mouvements sociaux ». Les deux n'étant pas incompatibles.
Partis
En
France, trois organisations liées au
Trotskisme dépassent le millier de militants : la Ligue communiste révolutionnaire,
Lutte ouvrière et le Parti des travailleurs (son principal courant, le Courant communiste internationaliste, est d'origine trotskiste). Sont présents également d'autres groupes d'extrême gauche, trotskistes ou non. Il existe dans le monde des partis
maoïstes, mais en France ils ont disparu depuis la fin des
Années 1970 (n’existent aujourd’hui que des groupuscules). Leur pratique les rapproche plus de la politique des PC traditionnels que de l’extrême gauche.
Article détaillé : .En Belgique, il s'agit des partis trotskistes également : le Mouvement pour une alternative socialiste, la Ligue communiste révolutionnaire belge, la Lutte ouvrière belge - il existe également d'autres groupes d'extrême gauche, trotskistes ou non. Article détaillé : .
En Iran et en Irak, des partis se réclament du Communisme ouvrier.
Extrême gauche et partis communistes
Si dans certains pays les partis communistes sont situés à l'extrême gauche (par exemple en
Suisse), dans d'autres il s'en sont distingués. Certains partis communistes, par exemple en France ou en Italie, ont une longue pratique de la gestion municipale ou de la participation à la vie parlementaire, ce qui en fait des acteurs institutionnels de la vie politique. Néanmoins le qualificatif d'extrême gauche est parfois utilisé.
Dans les pays anglo-saxons, où les partis communistes sont très minoritaires et ne siègent pas au Parlement, le terme d'extrême gauche s'applique généralement également à eux.
Le terme d’« extrême gauche » est parfois confondu avec ceux de « gauche radicale » ou de « gauche de la gauche », qui n’en sont pas des synonymes. Ces deux derniers termes regroupent la gauche comprise entre les partis socialistes et l'extrême gauche : partis communistes et gauche alternative (dont des mouvements écologistes).
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Roland Biard, Dictionnaire de l'extrême gauche de 1945 à nos jours, Belfond, 1978.
- Jean-Christophe Brochier et Hervé Delouche, Les Nouveaux Sans-Culottes. Enquête sur l'extrême gauche, Grasset, 2000.
- Frédéric Charpier, Histoire de l'extrême gauche trotskiste. De 1929 à nos jours, Paris, Éditions 1, 2002.
- Serge Cosseron, Dictionnaire de l'extrême gauche, Larousse, 2007, 288 p.
- Christine Pina, L’Extrême gauche en Europe, La Documentation française, 2005, 160 p.
- Denis Pingaud, La Gauche de la gauche, Seuil, 2000.
- Philippe Raynaud, L’Extrême gauche plurielle. Entre démocratie radicale et révolution, Éditions Autrement, 2006, 202 p.
Liens externes