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Parlé en | États-Unis |
Région | sud de l'Alaska |
Nombre de locuteurs | 0 depuis le 21 janvier 2008 (langue éteinte) |
Classification par famille |
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Eyak (Dérivée de la classification SIL) |
Statut officiel et codes de langue |
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Officielle en | — |
ISO 639-1 | — |
ISO 639-2 | nai |
ISO/DIS 639-3 | (en) eya <nowiki /> |
type : (langue morte) étendue : I (langue individuelle) |
SIL | EYA - valign=top |
Voir aussi : Langue, liste de langues, code couleur |
L'eyak était une langue na-dené parlée jusqu'à il y a peu au sud de l'Alaska, autour de la Copper River.
Cette langue a disparu le 21 janvier 2008 lorsque la dernière personne la parlant, Marie Smith-Jones, une Eyak, est morte à 89 ans. De par la disparition de ses locuteurs, l'eyak est devenu le symbole des langues en danger.
La langue la plus proche de l'eyak est l'athapascan. L'eyak, l'athabaskan et le Tlingit forment un groupe au sein des langues na-dené.
L'expansion de l'anglais au détriment des langues indigènes n'est pas la seule raison du déclin de la langue eyak. La migration vers le nord du peuple Tlingit dans les environs de Yakutat avant l'arrivée des Européens encouragea l'usage du Tlingit plutôt que celui de l'eyak le long d'une grande partie de la côte pacifique de l'Alaska. Les Eyaks étaient aussi sous la pression des ses voisins de l'ouest, les Aléoutes de la baie du Prince William (Prince William Sound), ainsi que de celle des populations de la vallée de la Copper River. Les cultures eyak et tlingit commencèrent à fusionner sur les côtes du golfe et nombre de groupes parlant l'eyak furent absorbés par des populations Tlingit de la région du golfe. Il en résultat un remplacement de l'eyak par le tlingit dans presque tous les groupes mixtes en quelques générations, comme reportée dans la tradition orale Tlingit de la région.
Michael Krauss, linguiste américain de renom, était le seul à pouvoir parler l'eyak avec Marie Smith-Jones. Son étude de cette langue a commencé lors de la rédaction de sa thèse. Il a ensuite consacré sa vie à la recherche sur les langues natives d'Alaska et plus particulièrement sur la langue eyak : en 1970, il termine et imprime l'Eyak Dictionary, qui est en parfaite concordance avec son ouvrage Eyak Texts, paru la même année. Son principal ouvrage est intitulé In Honor of Eyak : The Art of Anna Nelson Harry et est, pour ainsi dire, le seul livre accessible à tous (3 éditions, soit 1500 livres imprimés). Les autres ouvrages n'ayant jamais été commercialisés, ils sont cependant disponibles en consultation libre à l'Alaska Native Language Center de l'Université de Fairbanks, en Alaska. Un projet permettant l'apprentissage de la langue a été mis au point début 2005 sous la forme de cinq DVD : lEyak Language Project.
Liens externes