Ferenc Fricsay (Szeged (
Hongrie), le
31 juillet 1914 -
Bâle (
Suisse) le
20 février 1963),
Chef d'orchestre hongrois, naturalisé
autrichien en
1958Biographie
Il montre très jeune de grandes aptitudes à la musique. Très tôt, il entra à l'Académie de musique Franz-Liszt de
Budapest et eut comme professeurs
Béla Bartók,
Zoltán Kodály et
Leo Weiner. Le début de sa carrière s'effectua à l'opéra de Szeged. Peu après, dès
1933, il remplace son père à la tête de l'orchestre militaire de cette même ville. À cause de la guerre, il est obligé de fuir pour Budapest où il organise des concerts dans les sous-sols de l'Opéra durant les combats fin
1944. À la fin de la guerre, il quitte la Hongrie pour
Salzbourg où il remplace au pied levé
Otto Klemperer dans
La Mort de Danton de
Gottfried von Einem, en
1947. L'année suivante, il fait des débuts remarqués en dirigant à Berlin
Don Carlos de
Verdi ; dès lors, il se lie avec l'Orchestre de la RIAS de
Berlin (la radio du secteur américain de la ville), avec lequel il travaillera jusqu'à son décès. Durant les années 1950, il voyage entre Berlin,
Munich et
Vienne où il dirige avec passion les opéras de Mozart et de Verdi, mais la maladie le contraint à ralentir le rythme des concerts et des tournées en
1958. Dès lors, il enchaîne les enregistrements avec « son » orchestre de la Radio de Berlin (RIAS). Il contribue grandement à étoffer le catalogue de Deutsche Grammophon après la guerre. En novembre
1961, peu après la construction du Mur de Berlin, il donne son dernier concert à
Londres ; peu après, il retombe malade et meurt à Bâle (Suisse) le 20 février
1963.
Répertoire
Son répertoire s'étendait des symphonies de
Haydn à la musique contemporaine de son époque :
Stravinski,
Frank Martin, Karl Amadeus Hartmann… Ses deux auteurs de prédilection étaient sans conteste Mozart et
Béla Bartók, sur lesquels il écrivit un livre,
Über Mozart und Bartok (1962). Les opéras avait également sa faveur, de
Rossini à
Verdi, sans doute pour le fil dramatique qu'ils lui permettaient de nouer. Enfin, il excellait dans le répertoire d'Europe de l'Est :
Antonín Dvořák,
Liszt, et bien entendu
Zoltán Kodály.
Musicien exceptionnel, Fricsay avait une insatiable soif du moindre détail, que cela soit à l'opéra ou dans les salles de concerts. Ses enregistrements reflètent une grande précision, notamment dans Mozart (La Flûte enchantée, etc.), Beethoven (Symphonie n° 7, etc.) et Bartók (les concertos pour piano avec le pianiste Géza Anda ou le Concerto pour orchestre par exemple).
Pour ses enregistrements d'oeuvres vocales, Fricsay aimait à s'entourer d'une équipe de chanteurs fidèles et qui présentaient tous comme point commun un très haut degré de technicité vocale et de délicatesse de l'expression au détriment cependant du volume et de la puissance d'émission : Ernst Haefliger, Maria Stader, Dietrich Fischer-Dieskau, Irmgard Seefried… Il entretenait également un dialogue étroit avec plusieurs concertistes tels que Johanna Martzy, Yehudi Menuhin, Annie Fischer, Monique Haas, ...
Précédé de : <nowiki/>-<nowiki/> | <nowiki/>Ferenc_Fricsay<nowiki/> 1948–1954 | Suivi de : <nowiki/>Ferenc Fricsay (pas de chef principal entre 1954 et 1959)<nowiki/> |
Précédé de : <nowiki/>Efrem Kurtz<nowiki/> | <nowiki/>Ferenc_Fricsay<nowiki/> 1954 | Suivi de : <nowiki/>Leopold Stokowski<nowiki/> |
Précédé de : <nowiki/>Rudolf Kempe<nowiki/> | <nowiki/>Ferenc_Fricsay<nowiki/> 1956–1958 | Suivi de : <nowiki/>Joseph Keilberth<nowiki/> |
Précédé de : <nowiki/>Ferenc Fricsay<nowiki/> | <nowiki/>Ferenc_Fricsay<nowiki/> 1959–1963 | Suivi de : <nowiki/>Lorin Maazel<nowiki/> |