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François Charles Amand Fillon est un homme politique français, (RPR puis UMP) qui occupa diverses fonctions depuis 1981 : Député, Ministre, Président de conseil général et Sénateur, avant d'être nommé par Nicolas Sarkozy le 17 mai 2007 Premier ministre de la république française.
Aîné de leurs enfants, François Fillon grandit, avec ses trois frères, Pierre, Arnaud et Dominique, dans la petite ville de Cérans-Foulletourte, dans la Sarthe, où il fréquente l'école communale.
Il étudie ensuite au collège privé de Saint-Michel-des-Perrais à Parigné-le-Pôlin d'où il est exclu provisoirement pour avoir jeté une ampoule lacrymogène en plein cours. Il est inscrit ensuite au lycée Notre-Dame de Sainte-Croix au Mans d'où il est exclu pendant quelques jours pour indiscipline (pour avoir mené un rassemblement d'élèves demandant la démission d'une professeur d'anglais qu'il jugeait incompétente) avant d'être réintégré. . Il obtient en 1972 un baccalauréat de Philosophie.
Attiré par l'action, passionné de Randonnée en montagne et d'Alpinisme, il s'engage chez les scouts et à l'âge de 17 ans, demande et obtient la direction d'une équipe.
Il envisage à l'époque de devenir Journaliste et effectue pendant deux ans des stages d'été à l'AFP. Son premier stage de trois mois est effectué auprès de l'agence AFP d'Espagne où il rédige une note biographique du général Franco et une note consacrée au déraillement en juillet 1972 du train El Cuervo qui faisait 76 morts. Il réalise aussi une interview à Madrid de Danielle Darrieux et couvre les courses de Tauromachie . En 1973, c'est à Bruxelles qu'il effectue un nouveau stage d'été à l'AFP.
En 1974, admirateur du général de Gaulle, qui représente pour lui le symbole d'une France forte et grande, appelée à jouer un rôle dans le monde, il commence à affirmer ses convictions politiques. Ses parents sont d'ailleurs d'anciens militants de l'UDR.
Il poursuit des études supérieures à l'université du Maine au Mans, où il est l'élève de Christian Philip. Il y obtient une Maîtrise de Droit public en 1976. L'année suivante il obtient un diplôme d'études approfondies (DEA) en droit public de l'université René-Descartes de Paris et un DEA en sciences politiques de Sciences Po.
En 1976, il entre dans la vie politique comme assistant parlementaire de Joël Le Theule, député de la Sarthe. Il dirige la campagne électorale de ce dernier avec succès lors des élections législatives de 1978.
En 1977, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) fondé par Jacques Chirac.
En 1979, il effectue son service militaire.
Il se marie le 28 juin 1980 avec Penelope Kathryn Clarke, une galloise. Ils ont cinq enfants : Marie (1982), Charles (1984), Antoine (1985), Édouard (1989) et Arnaud (2001)..
Le 14 décembre 1980 , François Fillon est témoin du décès de Joël Le Theule. Celui-ci, victime d'un malaise cardiaque avait demandé à Fillon, son collaborateur le plus proche, de le conduire à l'hôpital. Arrivé aux urgences, Le Theule est descendu du véhicule automobile et perd connaissance quasiment dans les bras de François Fillon, rendant son dernier souffle . Les médecins tentent pendant 3 heures de réanimer Joël Le Theule à la demande insistante de François Fillon qui perd alors son mentor en politique.
Le 17 avril 1981 , en plein week-end de Pâques, Arnaud Fillon, 18 ans, le plus jeune des frères de François Fillon, se tue en accident de voiture. L'évènement qui survient moins de 6 mois après la mort de Le Theule, est traumatisant pour François Fillon, lequel dira ne plus se souvenir de rien de ce jour-là.
François Fillon devient alors un expert des questions relatives à la Défense nationale au sein de l'assemblée nationale et dès cette époque se fait le partisan d'une Armée de métier, aborde le problème du vieillissement des avions Mirage IV, les avantages de la bombe à neutrons…
Lors des élections municipales de 1983, François Fillon est élu dès le premier tour avec 68,05% des voix, maire de Sablé-sur-Sarthe.
Il dirige la liste RPR dans la Sarthe lors de des élections législatives au scrutin proportionnel du 16 mars 1986 et est ainsi réélu député.
En juin 1988, il est réélu député dès le premier tour alors que, un mois plus tôt, lors de l'élection présidentielle, sa circonscription avait voté François Mitterrand à 58%. Il fait alors partie de l'aventure des rénovateurs de la droite au côté de Philippe Seguin, Michel Noir, Charles Millon, Philippe de Villiers, Bernard Bosson, Michel Barnier, Alain Carignon, François Bayrou, Étienne Pinte et Dominique Baudis.
En 1990, l'aventure sans lendemain des rénovateurs lui coûte sa place au bureau national du RPR. Lors du congrès du mouvement gaulliste durant l’hiver 1990, il suit Philippe Seguin dans son alliance avec Charles Pasqua visant à contester la présidence du RPR à Jacques Chirac et le secrétariat général à Alain Juppé. Quand Pasqua fonde l'association Demain la France, Fillon fait partie du comité d'orientation. Le but de l'alliance est alors de rénover le gaullisme. Lors du congrès du RPR, la liste Pasqua-Seguin remporte 30% des suffrages contre 70% à la liste Chirac-Juppé. Si c'est un échec relatif car personne ne pensait que la liste de Jacques Chirac serait battue, le score réalisé par la liste Pasqua-Seguin dépasse les attentes de leurs promoteurs.
En avril 1992 , âgé de 38 ans, François Fillon est élu président du conseil général de la Sarthe par 16 voix contre 14 à Roland du Luart. Il succède alors à Michel d'Aillières qui fut président du département pendant 18 ans. Il est alors l'un des plus jeunes présidents de conseil général de France et se retrouve à gérer 750 personnes et un budget de 2 milliards de francs.
Durant l'été 1992, il mène campagne au côté de Philippe Seguin contre la ratification du traité de Maastricht. À l'Assemblée nationale, il déclare vouloir « l'Europe mais debout ». Il dénonce notamment l'établissement d'une monnaie unique avant l'attribution d'institutions politiques à l'Europe ainsi que l'absence de politique économique et sociale. La victoire étriquée du Oui (51,05%) sonne encore comme une demi-victoire pour François Fillon et Philippe Seguin.
En 1995, contrairement à Seguin qui choisit de soutenir Jacques Chirac, Fillon prend position en faveur d'Edouard Balladur lors de l'élection présidentielle. En dépit de l'échec de Balladur et de la victoire de Chirac, il est avec Michel Barnier et François Bayrou l'un des rares balladuriens dans le premier gouvernement d'Alain Juppé en 1995 sous la présidence de Jacques Chirac. François Fillon devient le nouveau ministre des technologies de l'information et de la Poste puis en novembre 1995, ministre délégué à la Poste, aux télécommunications et à l'espace. Il est alors chargé de la modernisation de France Telecom, notamment de la gestion de la fin de son Monopole et de la transformation du statut de cette Entreprise publique. Bien que conspué par la gauche, il fait voter la fin du monopole de France Telecom et le principe d'ouverture de son capital. Celui-ci sera d'ailleurs réalisé par son successeur socialiste après la dissolution par Jacques Chirac de l'assemblée nationale en juin 1997.
Ce n'est qu'au deuxième tour que François Fillon est réélu député en juin 1997 avec 52,7 % des suffrages exprimés face à Stéphane Le Foll.
En 1998, Fillon est réélu président du conseil régional des Pays de la Loire. Il met alors tout son poids politique pour empêcher les alliances entre certains élus de droite avec le Front National dans les régions ou aucune majorité claire ne s'était dégagée.
En 1999, quand Seguin démissionne soudainement de la présidence du RPR peu de temps avant les élections européennes, Fillon soutient et seconde Nicolas Sarkozy, président par intérim, au côté de Roger Karoutchi, un autre séguiniste. L'échec de la liste RPR/DL aux élections européennes, arrivée derrière celle menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers, conduit le RPR à se réorganiser. Les 50 000 militants du mouvement gaulliste sont alors appelés pour la première fois à élire leur président. Bien qu'ayant d'abord apporté son soutien à Nicolas Sarkozy encore hésitant sur l'idée de concourir au poste, François Fillon décide finalement de se présenter à la présidence du parti. Sarkozy renonce finalement et Fillon se retrouve alors face à Jean-Paul Delevoye, Michèle Alliot-Marie et Patrick Devedjian. En réalisant le score honorable de 25% des suffrages exprimés, Fillon est éliminé du second tour. Il apporte son soutien à Alliot-Marie qui est élue présidente du RPR. Il reste conseiller politique du RPR jusqu'en mars 2001.
À partir de 2000, grâce à Jérôme Monod, Fillon se rapproche de Jacques Chirac avec qui les rapports avaient toujours été froids et tendus comme ceux que Chirac avait entretenu avec Joël Le Theule. Sur le plan local, pour cause de cumul des mandats, Fillon ne se représente pas aux élections municipales à Sablé en mars 2001. Il laisse à son successeur UMP, Pierre Touchard, une ville où le taux de Chômage est inférieur à 4%, des quartiers rénovés, plus de 40% de logements sociaux, une gare TGV reliant la petit cité à Paris et une centaine d'entreprises spécialisées principalement dans l'agro-alimentaire, l'électronique, la Métallurgie et la transformation de plastique. Il garde un ancrage local en devenant président de la communauté de communes de Sablé.
Nationalement, au côté de Philippe Douste-Blazy, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, Fillon participe à la mise au point du programme électoral du président de la République pour la campagne présidentielle de 2002. Pour la première fois, le député de la Sarthe lui apporte son soutien politique dès le premier tour d'une campagne présidentielle. Contre l'avis d'Alliot-Marie, d'Alain Madelin, le président de Démocratie Libérale et de François Bayrou, le président de l'UDF, Fillon se fait alors le chantre auprès de Jacques Chirac d'un grand parti unique présidentiel dont les prémices sont Alternance 2002 puis l'Union en mouvement. Il rédige le discours de politique générale de Jacques Chirac pour la première convention de l'UEM dans lequel il prône la modernisation sociale de la France et la rupture. De septembre 2001 à mai 2002, Fillon effectue 76 déplacements en tant qu'animateur de la campagne de Jacques Chirac et s'appuie sur France.9 (France Point 9), un club de réflexion rassemblant le courant républicain (ex-séguiniste) travaillant sur des thèmes comme la bonne gouvernance et l'avenir de la France.
Au début de l'année 2002, François Fillon devient l'un des premiers ministrables au côté de Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy.
Après le premier tour de l'élection présidentielle et la qualification de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen le 21 avril 2002 , l'UEM est transformé en Union pour la majorité présidentielle.
Il mène alors de front plusieurs réformes comme celles concernant les contrats jeune en entreprises pour les 16-22 ans sans qualification (en procédant à l'exonération des charges sociales pendant deux ans) ou l'harmonisation des 6 SMIC existants (dont le niveau est relevé pour 2/3 des bénéficiaires) et l'assouplissement des 35 heures (en modifiant le calcul des heures supplémentaires). Ces réformes passent sans encombres et la presse parle de "méthode Fillon". Le dialogue avec les leaders syndicaux se passe bien, notamment avec François Chérèque (CFDT) mais aussi Bernard Thibault (CGT) bien que les marges de manoeuvre de ce dernier soit plus étroit. De nouveau potentiel premier ministrable, François Fillon passe, du point de vue notamment méthodologique et pour sa discrétion, pour l'anti-Sarkozy au sein du gouvernement, représentant la fibre sociale face à la fibre libérale.
Ses grandes réformes sur les retraites ont lieu en 2003. Il passe deux ans à étudier les systèmes étrangers, notamment en compagnie de François Chérèque et de plusieurs responsables syndicaux, et multiplie les rencontres avec les associations et les experts concernés. Sa méthode est qualifiée de trop lente et trop timorée par ses adversaires au sein de l'UMP. Parallèlement, il annonce plusieurs initiatives comme le contrat initiative emploi, la création du Revenu minimum d'activité (RMA), le contrat d'insertion dans la vie sociale et un train de mesures pour favoriser l'emploi des plus de 45 ans .
En 2003, il annonce sa réforme sur les retraites, consistant à faire travailler les fonctionnaires plus longtemps, augmenter les cotisations et favoriser l'épargne individuelle. Comme attendu, elles sont mal acceptées par les fonctionnaires qui manifestent en masse le 13 mai 2003 . Fillon reprend les négociations. Partisan d'une ligne sans concession, il doit à contrecoeur lâcher du lest sur la gestion des longues carrières à l'initiative de Jean-Pierre Raffarin afin de parvenir à un accord avec 5 des 8 syndicats, dont la CFDT, le 15 mai. La CGT et FO, majoritaires dans la fonction publique et hostiles à l'accord tentent des actions pour contrer l'harmonisation entre le Secteur public et le Secteur privé. Le 25 mai, une Manifestation de grande envergure, composée notamment d'enseignants et de cheminots défile à Paris. Le soir même, Fillon déclare à la télévision qu'il ne rouvrira pas les discussions. La réforme reste incomplète cependant à son grand dam car l'inégalité demeure avec les régimes spéciaux de retraite mais son projet de loi est adopté le 24 juillet 2003 par le Parlement après avoir fait l'objet du deuxième plus long débat parlementaire (19 jours, 155 h de discussions) après celui sur la presse en 1983. Dorénavant, pour bénéficier d'une retraite à taux plein, la loi prévoit l'allongement à 40 années d'activités pour tout le monde en 2008, 41 ans en 2012 et 42 ans en 2020.
Dans un contexte général maussade pour la droite, la région Pays de Loire est ainsi considérée comme imprenable par la gauche d'autant plus que Fillon noue adroitement ses alliances avec Philippe de Villiers (MPF) en Vendée, avec Jean Arthuis (UDF) en Mayenne et Roselyne Bachelot en Maine-et-Loire.
Au soir du 1er tour le 21 mars 2004, la liste conduite par François Fillon arrive en ballotage favorable face à la liste de gauche conduite par Jacques Auxiette alors qu'au plan national, le résultat ressemble à une déroute pour la droite y compris dans ses bastions autrefois traditionnels comme l'Île-de-France, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ou la région Auvergne. Seules l'Alsace et les Pays de Loire semblent assurés de rester à droite alors que la Lorraine, la Basse-Normandie et la région Champagne-Ardenne semblent difficilement pouvoir être sauvées. Les sondages et les calculs restent tellement favorables à Fillon que son adversaire socialiste, Jacques Auxiette, reconnait ne pas croire en le basculement à gauche de la région .
Pourtant, le 28 mars 2004, contre toute attente, la région Pays de la Loire bascule à gauche par 53,27% des voix contre 47,63%. Le choc est d'autant plus rude pour François Fillon que c'est son département, la Sarthe, qui provoque son échec (la Vendée, la Mayenne et le Maine et Loire ont voté majoritairement pour sa liste alors que dans la Sarthe il ne recueille que 46,30% des suffrages). Pire pour lui, les résultats des élections cantonales dans le département de la Sarthe sont aussi favorables à la gauche (même si le département conserve sa majorité de droite). Enfin, affront final, sa propre circonscription vote pour son adversaire socialiste.
Le 28 mars au soir, sur la chaîne de Télévision TF1, il annonce lui-même sa défaite alors que les résultats ne sont pas définitifs. Les mots qu'il prononce sont très forts. il parle de « 21 avril à l'envers », formule qui lui est ensuite reprochée par Jacques Chirac et les chiraquiens, et précise également que l'« on ne peut pas réformer sans avoir le soutien du peuple ». Lors d'une conférence de presse dans la soirée, commentant les résultats nationaux, il dit espérer que « le président de la république en tirera les enseignements » . Au niveau national, seules l'Alsace et la Corse restent à droite.
Cette défaite marque un coup d'arrêt aux ambitions politiques de François Fillon qui le retire de la liste des premiers ministrables. Cependant, selon son analyse, le « 21 avril à l'envers » n'est pas un rejet de la politique sociale du gouvernement mais une impatience face aux changements trop lents à se mettre en place. Mais ce constat n'est pas celui de Jacques Chirac .
Par ailleurs, le 26 septembre 2004, il est élu au Sénat mais laisse son siège à son suppléant Jean-Pierre Chauveau.
Obéissant aux souhaits présidentiels, Fillon met un terme à certains dossiers chauds dont il hérite comme la réforme de la recherche en cédant aux revendications des syndicats.
Il décide d'orienter son action autour de 3 priorités : l'apprentissage des fondamentaux en primaire, la lutte contre l'échec scolaire et la réussite des élèves en zones défavorisées. Il lui revient aussi de rédiger une énième et dernière version de la circulaire sur les signes religieux à l'école. Sa prudence voire sa transparence lui est encore reproché alors que le premier ministre le considère comme « le maillon faible du gouvernement » .
À la rentrée scolaire de 2004, il peut néanmoins se féliciter du respect de la circulaire sur le voile islamique et du succès rencontré par son projet d'acquisition d'ordinateurs à 1 euro par jour par les étudiants.
Son grand projet pour l'école est présenté le 18 novembre 2004 . Il déclenche une vague de mécontentement social. Ce projet prévoit l'enseignement d'une Langue vivante dès le CE2, un nouveau baccalauréat combinant contrôle continu et un nombre d'épreuves finales ramenées de 12 à 6, la suppression des travaux personnels encadrés, un brevet obligatoire pour les classes de troisième et la réhabilitation du redoublement. C'est la refonte du bac qui cristallise les mécontentements . Le texte est très vite édulcoré sous la pression de l'Élysée et un projet de loi, rejeté par le conseil supérieur de l'éducation, est présenté le 12 janvier 2005. Les manifestations se multiplient contre la réforme du bac à laquelle s'agglutinent d'autres revendications comme celles sur le Pouvoir d'achat. Les lycéens se joignent aux professeurs alors que de nombreux amendements sont entérinés par le ministre. Celui-ci est seul en première ligne et le seul soutien qu'il reçoit publiquement est celui de Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, avant que Jacques Chirac ne le fasse concrètement. Ce dernier conseille néanmoins à son ministre de lâcher du lest. Le 10 février 2004, plus de 100 000 lycéens défilent dans les rues contre la réforme du bac. Le soir même, Fillon annonce la suspension de celle-ci pour sauver le reste de son projet. Pourtant, les manifestations continuent exigeant le retrait total de toute la réforme Fillon. La loi est finalement votée puis Fillon annonce qu'il ne rouvrira pas le débat. En avril, face aux casseurs et aux blocages de lycées de plus en plus nombreux, il envoie les CRS dans les établissements scolaires et déclare « À chaque blocage de lycée, il y aura déblocage ». Le mouvement perd rapidement alors en intensité. François Fillon semble avoir gagné la partie quand survient, le 22 avril 2005, la décision du conseil constitutionnel censurant sur la forme deux articles clés de sa loi, celui définissant les missions de l'école et celui approuvant les orientations et objectifs. Les deux articles sont par la suite rédigés sous forme de décrets.
Une fois l'épreuve de sa réforme passée, François Fillon participe à la campagne référendaire sur le Traité constitutionnel européen qu'il approuve parce que, selon lui, il vient combler les lacunes du traité de Maastricht. Cependant, au soir du 29 mai 2005, le "non" l'emporte par 64,87% des suffrages. Nul prophète en son pays, la Sarthe de François Fillon a également voté "non" à 57% en dépit de la campagne du ministre pour le "oui".
Le 30 mai, Jean-Pierre Raffarin démissionne de son poste de premier ministre. Le chef de l'état procède à de nombreuses consultations mais n'invite pas Fillon, autrefois premier ministrable. Le chef de l'état opte pour Dominique de Villepin pour succéder à Raffarin et demande à Sarkozy de revenir au gouvernement tout en restant président de l'UMP.
Les propos de Fillon font mouche dans la classe politique peu habitué à ces emportements de quelqu'un perçu comme « gentil », pondéré voire en retrait. C'est le discours de la rupture définitive avec Jacques Chirac. Une entrevue houleuse a lieu avec Dominique de Villepin. Fillon conteste plus la forme que le fond de son éviction. Il se sent injustement puni, Bouc émissaire des manifestations massives contre ses réformes de retraite et sur l'école mais aussi pour son rapprochement politique avec Nicolas Sarkozy .
Il retourne alors sur ses terres à Sablé et se fait élire de nouveau sénateur le 18 septembre 2005 . Conseiller politique du président de l'UMP, il se réfugie aussi un temps dans l'écriture et publie ses réflexions et ses idées dans un ouvrage intitulé La France peut supporter la vérité à l'automne 2006. Parallèlement, il participe durant 2 ans à la mise au point du programme de l'UMP en vue de l'élection présidentielle de 2007, participant à de nombreuses conventions thématiques. Au côté notamment d'Emmanuelle Mignon, il va travailler sur le programme de l'UMP qui sera présenté lors de l'élection présidentielle. Sur les deux cents propositions émises par les groupes de réflexion qu'il coordonne, 30 d'entre elles sont retenues et constituent la colonne vertébrale du projet de l'UMP . Bien qu'il n'apparaisse pas dans l'organigramme officiel de campagne de Nicolas Sarkozy, Fillon devient l'un de ses collaborateurs principaux au côté de Claude Guéant le directeur de la campagne présidentielle et David Martinon, le chef de cabinet du candidat à la présidence de la république française.
En septembre 2006, sans consulter Nicolas Sarkozy, François Fillon commence à s'impliquer concrètement dans les médias et annonce qu'en cas de victoire de ce dernier, les régimes spéciaux de retraites seront réformés dès le début de la législature. Si ces propos provoquent un tollé dans la classe politique et chez les syndicats, ils sont approuvés par Nicolas Sarkozy et par l'opinion publique.
Le 17 mai 2007, à 9h50, un communiqué de l'Elysée où vient d'emménager le nouveau président, annonce la nomination de François Fillon au poste de Premier ministre. Il a 53 ans et est le 19e premier ministre de la Ve République. Les sondages réalisés par l'institut CSA-Cisco indiquent que 54% des Français sont satisfaits de ce choix.
La passation des pouvoirs avec le Premier ministre sortant Dominique de Villepin a lieu le 18 mai. Fillon organise son cabinet et nomme l'ancien préfet de Vendée et son ancien directeur de cabinet aux affaires sociales, Jean-Paul Faugère, comme directeur de cabinet à Matignon. Sa première journée est médiatiquement marquée par le jogging qu'il effectue à 12h45 avec le président de la République au Bois de Boulogne marquant l'arrivée d'un style nouveau et plus décontracté à l’Élysée et à Matignon.
Pour la formation du gouvernement, il pousse les nominations de Roselyne Bachelot, de Laurent Wauquiez et de Roger Karoutchi. Le gouvernement est marqué par une ouverture politique vers des personnalités non UMP, voire de gauche comme Eric Besson et Bernard Kouchner. Enfin, le premier gouvernement Fillon est marqué par la parité puisque sur 15 ministres, il y a 8 hommes et 7 femmes.
À peine 48h après sa nomination, François Fillon revient à Sablé où il se recueille devant la tombe de Joël Le Theule à qui il rend hommage avant de lancer la campagne des élections législatives.
Il est élu député dès le premier tour de la 4e circonscription de la Sarthe le 10 juin 2007 avec 53,40% des voix. Il s'implique à fond dans la campagne distribuant au passage ses coups de griffe sur un ton polémique et ironique qui lui était inconnu. Ainsi, quand il évoque le style présidentiel de Jacques Chirac, il parle de celui qui ne s'exprimait que le 14 juillet. Ses mots sont plus rudes pour la gauche quand il déclare « du parti de la rose, ne reste que les épines, les luttes de clans, les règlements de compte et les couteaux tirés. Pour prétendre rassembler un pays, encore faut-il rassembler son parti ». Cependant, ses déclarations, entre les deux tours de l'élection, qui suivent celles de Jean-Louis Borloo sur l'ouverture du chantier de la TVA sociale, voire de sa progression de 5 points afin de financer la protection sociale, coûtent quelques sièges de députés à l'UMP qui décroche néanmoins 320 sièges contre 204 socialistes, radicaux et citoyens.
Les premiers jours de François Fillon sont difficiles face à l'omniprésence et la suractivité du président de la république. Pourtant cette discrétion de Fillon est conforme à chacune de ses entrées en fonction. Par ailleurs, il est partisan de la présidentialisation de la 5è république et évoquait déjà en 2000 la suppression du poste de premier ministre . Les journaux cependant s'interrogent et demandent « à quoi sert Fillon » ou encore « qui gouverne ». Ses déplacements à Bruxelles au sommet du parti populaire européen passent inaperçues dans les médias tout comme ses rencontres avec José Manuel Durão Barroso, Hans-Gert Pöttering et Jean-Claude Juncker alors que Nicolas Sarkozy monte en première ligne sur les dossiers brulants comme Airbus ou la relance de la politique européenne. Fillon doit aussi supporter les déclarations intempestives des conseillers de l'Elysée comme Henri Guaino ou Claude Guéant qui n'hésitent pas à contredire des ministres. Ainsi, la veille du discours de politique générale du premier ministre à l'Assemblée nationale le 3 juillet 2007, Claude Guéant dévoile dans une interview à La Tribune des pans entiers de la déclaration que François Fillon doit effectuer. Dans ce discours, Fillon annonce notamment sa volonté de moderniser les institutions et se porte garant de la rupture sarkozienne. Il obtient la confiance de 321 députés contre 224.
Plusieurs différends surgissent durant l'été 2007 entre François Fillon et l'équipe élyséenne. Il est ainsi désavoué quand il envisage l'extension du Service minimum à tous les services publics y compris l'éducation nationale. Il renâcle publiquement quand il est qualifié de « collaborateur » par Nicolas Sarkozy lors d'un déjeuner de celui-ci avec la presse quotidienne régionale le 21 août 2007. Enfin, il contrarie le président en annonçant que la réforme des régimes spéciaux est prête et n'attend plus que le feu vert de l’Élysée. La pacification des relations toujours franches entre les deux hommes reprend cependant rapidement. Le 21 septembre 2007 , il déclare que la France est en « état de faillite » ; Henri Guaino estimera le terme inadapté. Le 15 janvier 2008 , il fait au cours de sa séance de voeux aux journalistes une allusion à la précédente conférence de presse de Nicolas Sarkozy et décider de répondre aux questions qu'il va « se poser -même. ».
En Février 2008, il demande à la radio une punition plus sévère contre un élève ayant traité son enseignant de « connard »
Le 18 mai 2007 : Formation de son premier gouvernement : sur proposition du nouveau Premier ministre, le président de la République, par le décret du 18 mai 2007 relatif à la composition du gouvernement fixe les périmètres des ministères et désigne les nouveaux ministres.
François Fillon est Premier ministre de la République française depuis le 17 mai 2007, au cours de 2 gouvernements successifs :
Souvent qualifié de « gaulliste social » ,, François Fillon forme un premier gouvernement resserré, composé de 15 ministres, qui s'efforce de respecter la parité entre ministres (8 hommes et 7 femmes), mais pas entre secrétaires d'État. C'est un gouvernement placé sous le signe de l'ouverture, avec l'arrivée, parmi l'ensemble des ministres et des secrétaires d'État, de deux socialistes, d'un centriste et de deux personnalités « de gauche »). Cette ouverture envers des individualités de l'opposition n'est d'ailleurs pas une première, puisque Michel Rocard, en 1988, avait tenté une opération similaire, mais uniquement avec des centristes. Le second gouvernement Fillon confirme ces choix mais avec une équipe élargie.
Les premières mesures du Gouvernement semblent indiquer une diminution du rôle même de Premier ministre, Nicolas Sarkozy semblant vouloir prendre en main directement les dossiers avec les ministres.
Le 15 septembre 2007, il assiste à la béatification du père Basile-Antoine Moreau au Mans.
François Fillon a été décoré de la Grand croix de l'ordre national du mérite par Nicolas Sarkozy, le 21 novembre 2007 ; respectant la tradition issue de VGE.
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