Les
Gardes-Françaises étaient une
unité d'
Infanterie de la France d'
Ancien Régime, partie de la maison militaire du roi.
Ancien régime
Selon
Brantôme, les Gardes-françaises furent créés en
1563 pour assurer la garde du roi
Charles IX. Leur nom vient de ce qu'ils étaient français, à la différence des autres unités de la garde royale (la garde suisse notamment). Les gardes-françaises furent progressivement structurés en
Régiment. Il s'agissait d'un corps d'élite, rattaché à la
maison militaire du roi. Il assuraient conjointement avec les gardes suisses la garde de l'extérieur des palais royal. Les gardes-françaises avaient le pas sur toutes les autres unités d'infanterie, y compris leurs vieux rivaux les gardes suisses.
Le recrutement des gardes était ouvert aux meilleurs éléments des régiments d'infanterie. Il s'agissait donc en majorité d'un recrutement non aristocratique, ce qui faisait que les soldats et les bas-officiers (nos actuels sous-officiers) n'avaient aucune chance de devenir officiers. Le recrutement des officiers se faisait plutôt dans des corps privilégiés, notamment les mousquetaires. C'est le cas, par exemple, de D'Artagnan. Les officiers aux gardes-françaises jouissaient du privilège de comittimus, qui leur permettait de transmettre leurs procès directement au Parlement de Paris.
Le régiment, composé à l'origine de 500 hommes en 10 compagnies, s'accrut au fur à mesure du temps pour atteindre le chiffre de 9600 hommes et 32 compagnies sous Louis XIV. Louis XV ramena l'effectif à 4100 hommes. En raison des privilèges accordés aux garde-françaises, il y a peu de raison pour supposer qu'il était atteint par la Désertion, mal endémique des armées modernes. Une partie des compagnies était stationnée à Paris pour assurer l'ordre public dans la capitale. Le régiment noua ainsi des liens forts avec la population parisienne, dont étaient d'ailleurs issus nombre de gardes
Combats
Les Gardes-Françaises entrent à Paris le
12 mai 1588, pour appuyer le roi face au duc de Guise, ce qui provoque la Journée des Barricades.
Révolution
Le
12 juillet 1789, les Gardes-Françaises se battirent aux côtés de la foule contre le régiment Royal-Allemand qui avait chargé la foule. Le
14 juillet 1789, sur six compagnies que comptaient les Gardes-Françaises, cinq se joignirent à la foule et prirent part à la
Prise de la Bastille. La garde nationale nouvellement créée fut composée en grande partie d'anciens soldats issus des Gardes-Françaises. Parmi le colonel Galiot Mandat de Grancey, colonel des Gardes-Françaises, qui succéda à La Fayette en 1792. Ce régiment fut dissout le
1er septembre 1789, .
Membres éminents
- Charles de Batz de Castelmore d'Artagnan, le célèbre d'Artagnan, lieutenant, puis capitaine aux Gardes.
- Porthos y entre de même en qualité de cadet
- M. de Tréville s'y engage comme cadet-gentilhomme
- Lazare Hoche intègre le régiment à 17 ans comme simple Fusilier
- Armand Louis de Gontaut-Biron y entre quelques mois avant son quatorzième anniversaire
- Louis Antoine de Gontaut-Biron
- Abraham de Fabert d'Esternay, promu au grade de capitaine
- Henri de Maleyssye y commence sa carrière militaire comme lieutenant
- Comte de Sanois
- Bernard-René Jordan de Launay
- Nicolas de Catinat
- Louis Auguste Victor de Ghaisne, comte de Bourmont, Maréchal de France, y commence sa carrière militaire, à 15 ans, avec le grade d'enseigne.
- Nicolas-Jérôme Herlaut devient Trésorier Général des Gardes-Françaises et des Gardes suisses (France) .
- Galiot Mandat de Grancey, colonel des Gardes-Françaises, succède à La Fayette en 1792
Les batailles
Notes et références
Voir aussi
- Régiments français d'Ancien Régime
Sources
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1987 (ISBN 270282076X)