Un
geek (terme
Anglais se prononçant
giËk] ou
dÊ’iËk] selon les locuteurs, mais c'est
giËk] qui est authentique) est un
Stéréotype décrivant une personne passionnée, voire obsédée, par un domaine précis, généralement l'
Informatique. Le type même du
geek a un profil scientifique et est féru de superhéros et de science-fiction.
Origine du terme
Selon le
Oxford American Dictionnary, l'origine du mot se trouve dans le Moyen-Haut Allemand
Geck, qui désigne un fou, un espiègle et du Flamand
Gek qui désigne quelque chose d'étrange, de ridicule, un fou de carnaval.
Dans le Nord et l'Est de la France, on trouve le mot patois "Gicque" qui désigne un fou de carnaval. En Alsace, lors des défilés de carnaval, on porte des "Shellekapp" "Gickeleshut" ou bien des "Bonnets de Gicque", avec des pointes et des clochettes. Lors des bals du Carnaval de Dunkerque, on danse des Rondes de Gicques.
Au XVIIIe S., dans l'Empire Austro-hongrois, les cirques ambulants présentaient déjà des "Gecken", des monstres de foire, personnes avec des déformations, femmes à barbe etc.. De nombreux arrêtés municipaux interdisent à ces bateleurs de pénétrer dans les villes avec leurs monstres ou les obligent à les faire coucher avec les bêtes dans les granges.
Vers la fin du 19è siècle, en Amérique du Nord, dans les foires, on a commencé à présenter des "Geeks" dans les "side-shows", ces expositions annexes aux spectacles de cirque. On y présentait souvent des "freaks" c'est à dire des monstres de foire, des personnes ayant un handicap étrange ou une déformation vraie ou fausse.
Dans ce "bestiaire", le "geek" était souvent une personne handicapée mentale (Syndrome de Down) ou bien un artiste de cirque ne pouvant plus participer aux numéros habituels. Il se tenait généralement nu, dans une cage, couvert de boue, vêtu de peaux de bêtes et rugissait et secouait les barreaux de la cage pour effrayer les visiteurs ayant payé pour le voir. On le présentait comme le "chaînon manquant", comme "l'homme sauvage" capturé en forêt. Parfois on lui faisait égorger ou décapiter des poulets avec ses dents et le geek devait faire semblant de boire leur sang.
Dans sa trilogie romanesque - The Deptford Trilogy, l'auteur Robertson Davies décrit sa rencontre avec un artiste de cirque alcoolique que l'on force a faire le "geek" dans une cage.
Aux États-unis, le terme va ensuite être appliqué aux gens décalés et bizarres, qui ne s'intègrent pas dans la société. Dans les années 1920, des auteurs comme Meyer Levin, Upton Sinclair ou Truman Capote utilisent le terme pour désigner des hommes solitaires et un peu fous que l'on peut voir rentrer chez eux, les vêtements négligés, les cheveux en désordre et absorbés dans leurs pensées.
Dans "Tennessee Waltz" de Nic Franton, le héros dit, en parlant d'Albert Einstein : "Look at this guy's hair, what a geek !" (Regarde la coiffure de ce mec, quel gicque !).
On attribue également une origine militaire au terme qui serait l'acronyme de "General Electric Engineering Knowledge" (connaissances générales en ingénierie électrique)
Le terme geek aujourd'hui
Ce n'est que vers les années 1960, avec le développement des calculatrices et des ordinateurs que le terme a commencé à s'utiliser pour parler des "forts en maths" et autres intellos en science et technologie qui - dans les lycées et les universités - ne s'intéressaient pas aux sports et aux surprise-parties comme leurs autres camarades "normaux".
"Au départ, le terme vient de l'américain freak, "monstre de foire", explique David Peyron, réalisant une thèse en sociologie sur la culture geek. Dans les lycées, c'était les intellos mis de côté. Des intellos en sciences et nouvelles technologies. Comme ils étaient isolés, ils se sont réfugiés dans des mondes imaginaires." Le terme est voisin de l’argot estudiantin polar ("polarisé").
Aujourd'hui ce terme qui désignerait plutôt un accro aux nouvelles technologies - non Péjoratif, voire flatteur - ce qui est relativement éloigné de la définition originelle. Le terme geek possède donc plusieurs définitions, mais la même étymologie.
« Rencontres Geek »
Il est difficile de fixer la limite entre une rencontre que l'on peut qualifier de
Geek ou une simple rencontre d'amateurs. Là encore, seule l'idée qu'en retiennent les participants peut faire la différence. Par généralisation, les manifestations qualifiées de rencontres
Geeks traitent des thèmes technologiques, SF ou associés. Cependant, le
Geek se démarque souvent par une utilisation intense d'acronymes, et la transformation de produits en blagues personnifiées (typiquement, un mauvais produit informatique servira de référence à tout échec, quel que soit le domaine, ex : Windows Millenium), le tout uniquement compréhensible par le groupe auquel il appartient.
- Sans entrer dans le détail, les rencontres du Logiciel libre, qu'elles soient locales ou générales sont acceptées comme des rassemblements de Geeks.
- Les rencontres de jeux multi-joueurs de toutes sortes, de démonstrations de jeux, de présentations ou de ventes de nouveaux jeux informatiques.
- Plus généralement les rencontres à forte présence informatique, que ce soit de l'installation, de la programmation, etc.
- Les rassemblements de jeux de rôles grandeur nature ou apparentés à de la medieval fantasy.
- À noter l'apparition récente de l'expression Gok, qui désigne les gothiques geeks. (Voir Mouvement gothique)
Le « Syndrome Geek »
Le
9 décembre 2001 , un article signé Steve Silberman dans
Wired :
The Geek Syndrome a annoncé une très forte fréquence d'
Autisme et de
Syndrome d'Asperger parmi les enfants des
informaticiens de la
Silicon Valley (USA). L’expression est restée, surtout pour les personnes atteintes du
Syndrome d'Asperger.
Le geek dans la fiction
Bandes dessinées
Webcomics
Films
- American Pie 6 , de Steve Rash (2007)
- SuperGrave, de Greg Mottola (2007)
- Die Hard 4 : Retour en enfer, film d'action de Len Wizeman (2007) : Kevin Smith joue le rôle d'un hacker de renom.
- Hot Fuzz, d'Edgar Wright (2007)
- Geekus, documentaire de Tapus (2007)
- Clerks 2 de Kevin Smith (2006)
- 40 ans, toujours puceau de Judd Apatow (2005)
- Napoleon Dynamite de Jared Hess (2004)
- Benjamin Gates 1 et 2 de Jon Turteltaub(2004 et 2008): le personnage de Riley Poole, interprété par Justin Bartha est un vrai geek.
-
Fusion de Jon Amiel (2003), le « rat » est un vrai geek - Shaun of the Dead, d'Edgar Wright (2003)
- Ocean's Eleven, Ocean's Twelve et Ocean's Thirteen: le personnage de Livigston Dell, interprété par Eddie Jemison est un vrai geek.
-
Avalon de Mamoru Oshii (2001) - Antitrust de Peter Howitt (2001)
- Jay & Bob contre-attaquent de Kevin Smith (2001)
- Cybertraque (Takedown) de Joe Chappelle (2000)
- Pirates of Silicon Valley (1999)
- Traque sur Internet (The Net) avec Sandra Bullock (1995)
- Hackers de Iain Softley (1995)
- Les Glandeurs de Kevin Smith (1995)
- Clerks de Kevin Smith (1994)
- Luther the Geek de Carlton J. (1990)
- WarGames de John Badham (1983)
- Tron de Steven Lisberger (1983)
- et évidemment Matrix I, II et III, véritable héroïsation du geek.
- On peut aussi citer la trilogie Retour vers le futur, où Doc est une sorte de geek à sa manière.
- The Lone Gunmen, les 3 scientifiques/hackers dans X-Files
- Wayne's World et Wayne's World 2
- Star Wars de Georges Lucas (1977)
Romans
Télévision
Notes et références de l'article
..
Voir aussi
Articles connexes
- Nolife
- Nerd
- Otaku
- Geek Code
- Hacker (sécurité informatique)
- Pirate informatique
- Freaks, la monstrueuse parade
- Dépendance à Internet
- Dépendance au jeu vidéo (ou Nolife, littéralement « pas de vie » ou « sans-vie »)
Liens et documents externes