Pour les articles homonymes, voir Georges Bataille (homonymie).
Georges_Bataille |
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Pseudonyme | Lord Auch, Pierre Angélique et Louis Trente. |
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Naissance | 10 septembre 1897 à Billom |
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Décès | 8 juillet 1962 à Paris |
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Activité | Chartiste et conservateur de bibliothèque |
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Nationalité | Française |
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Genre | roman |
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Sujet | sacré et érotisme |
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Mouvement | surréaliste puis anti-surréaliste |
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Influences | Martin Heidegger, Hegel et Nietzsche |
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A influencé | Picasso, Michel Leiris, Pierre Klossowski, Michel Foucault, Philippe Sollers et Jacques Derrida |
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OEuvres principales | Histoire de l'oeil, Madame Edwarda, L'Abbé C., La Peinture préhistorique. Lascaux ou la naissance de l'art, Ma mère. |
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Éditeurs | Gallimard, "Bibliothèque de la Pléiade". |
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Georges Bataille, né le 10 septembre 1897 à Billom (Puy-de-Dôme), mort le 8 juillet 1962 à Paris, est un écrivain français. Multiforme, son oeuvre s'aventure à la fois dans les champs de la littérature, l'anthropologie, la philosophie, la sociologie et l'histoire de l'art. Érotisme et transgression sont les deux termes les plus communément attachés à son nom.
Biographie
En
1922, il obtient son diplôme de l'École des Chartes et entame une longue carrière de
Bibliothécaire, d'abord à la Bibliothèque nationale où il restera vingt ans, avant d'être nommé à la bibliothèque Inguimbertine en
1949, puis enfin à
Orléans (
1951).
L'engagement politique et antifasciste
Au début des
Années 1930, Bataille est membre du Cercle communiste démocratique fondé et dirigé par
Boris Souvarine, il écrit dans sa revue
La Critique sociale. Dans ce contexte, en marge des Ligues et du
Front populaire, Bataille fonde le mouvement
Contre-attaque qu'il dirige dans ses grandes lignes théoriques. La fracture entre lui et
André Breton est déclarée. En effet, le « pape du surréalisme » dut être dérangé par l'importance et le crédit nouvellement accordé à une ancienne victime de la politique d'ostracisme qu'il avait appliquée jusqu'alors à ses « troupes » surréalistes.
Le Collège de Sociologie
Fondateur de plusieurs revues (dont en
1946, la revue
Critique plus tard dirigée par son ami
Jean Piel) et groupes d'écrivains, il est l'auteur d'une oeuvre abondante et très diverse, publiée en partie sous pseudonyme : récits, poèmes, essais sur d'innombrables sujets. Il débat ainsi au sein du Collège de sociologie (1937-1939) avec les
ethnologues Roger Caillois,
Michel Leiris et Anatole Lewitzki. Relativement peu connu de son vivant, il exercera après sa mort une influence considérable sur des auteurs tels que
Michel Foucault,
Philippe Sollers ou
Jacques Derrida.
Le conservateur de l'Ingimbertine de Carpentras
Ce fut
1949 que Bataille reçut sa nomination de conservateur à la Bibliothèque Inguimbertine de
Carpentras. Il arriva dans la capitale du
Comtat Venaissin en compagnie de sa jeune épouse Diane et de Julie, leur petite fille. Le chartiste, qui avait fait toute sa carrière à la Bibliothèque Nationale, était en disponibilité depuis sept ans à cause d’une tuberculose. Son mariage en
1946 avec Diane Kotchoubey de Beauharnais puis la naissance, trois ans plus tard, de Julie, lui avait imposé, bon gré mal gré, de reprendre du service.
Rencontre avec René Char et Albert Camus
Arrivé sur place, Bataille invita à une rencontre mémorable ses amis
Albert Camus et
René Char, qui dirigaient la revue
Empédocle, ils arrivèrent avec leur cofondateur
Albert Béguin ainsi que
Jacques Dupin, secrétaire de rédaction de la revue, avec lequel il se lia d’amitié. Il y publiera
Comment dire ?. Cette même année, il rencontra
Francis Ponge,
André Frénaud, Georges Schéhadé et
Georges Braque.
L'écriture et l'engagement de l'écrivain
Au cours de l’année
1950, ses rencontres avec René Char, son voisin de
l'Isle-sur-la-Sorgue, débouchèrent sur une estime et une amitié sincères. Peu après le lancement de la revue
Critique que dirigeait Bataille, le poète lui avait écrit : «Toute une région majeure de l’homme dépend aujourd’hui de vous ».
Les discussions entre les deux hommes incitèrent René Char à poser, en mai de cette année, dans sa revue Empédocle, cette question piège : « Y a-t-il des incompatibilités ? » Attendait-il une réponse de la part des écrivains et à des intellectuels sans préjuger du ou des sujets abordés ou, avant tout, espérait-il la contribution de Georges Bataille ? Il ne fut pas déçu.
Elle fut des plus ambitieuses en abordant le problème de l’action opposée au langage, celui du langage comme mode de l’action qui entraîne l’écrivain vers une remise en cause de sa position : « Y a-t-il des incompatibilités entre l’écriture et l’engagement ? ».
Cette analyse, à une époque où l'existentialiste de Sartre pesait de tout son poids, l'entraîna dans la dissection d’un monde en mutation et des rapports de l’intellectuel au pouvoir, questions aussi essentielles qu’intemporelles.
La fascination de la cruauté
Fasciné par le rituel de sacrifice humain de manière presque pathologique, il s'amusait dans les cafés parisiens à montrer les photographies de ces sacrifices aux personnes venant s'attabler. Cette fascination l'amena à fonder
Acéphale, une revue d'inspiration nietzschéenne mais aussi une société secrète visant à créer « la communauté de ceux qui n'ont pas de communauté ».
Ce fut en 1950, qu'il assista aux corridas de Nîmes, accueilli par André Castel, un bibliophile, grand aficionado et oenologue nîmois dont son ami Michel Leiris avait fait la connaissance en 1938. Outre Georges Bataille, le couple Leiris entraînait chez Castel Jean Dubuffet, André Masson, Jean Paulhan et Blaise Cendrars, Jean Cocteau et ses riches amies mais aussi Pablo Picasso.
Le Nîmois, que tous appellent Don Misterio, les recevait dans la cour de son laboratoire d’oenologie, parmi des toreros célèbres, des danseuses et des chanteurs de flamenco. En dépit de l’épisode Dora Maar, les relations entre Bataille et Picasso n’avaient que peu souffert. Celui-ci arrivait avec sa compagne Françoise Gillot, qui avait remplacé la célèbre photographe, et le couple Georges / Diane filait le parfait amour. De plus leur passion taurine gommait tout. L’Histoire de l’oeil, qu’il écrivit en 1926, développa le thème de ce fantasme morbido-sexuel. Considérant la corrida comme un rituel et reliant la tauromachie à son appréhension personnelle de l’univers comme confrontation de forces, Bataille intellectualisa son aficion vers un mythe mithriaque qu’il développa brillamment dans son Soleil pourri.
De Mithra au Minautore
Bataille établit un parallèle entre
Mithra dont le culte est à ce moment-là découvert et analysé par l’anthropologie – toute nouvelle science – et la corrida. Culte qui permet de retrouver l’animalité, le sexe, la transgression et le sacrifice. Dans ce texte fondamental paru dans le n°3 de
Documents, en
1930, il évoqua Mithra à propos de Picasso et de ses
Minotaures.
Le thème du Minotaure situait la naissance de l’homme à partir de l’animalité. Il existait pour Bataille un lien profond entre les deux. Pour lui, afin de retrouver son caractère sacré l’homme devait replonger dans l’animalité. L’homme se parait alors du prestige et l’innocence de la bête. Son analyse alla-elle jusqu’à influencer l’art de Picasso ? C’est possible. Puisque les historiens d’art ont identifié une iconographie mithraïque dans la Crucifixion de Picasso, tableau qui date lui aussi de 1930. Trois ans plus tard, Picasso fit la première de couverture de la revue Minotaure éditée par Bataille et lui prit au passage sa maîtresse Dora Maar, photographe surréaliste.
Du blasphème de Sade au sacré de Bataille
Ce fut en cette année 1950 que Georges Bataille publia
L’Abbé C.. Il dédicaça un exemplaire à
Pierre Klossowski, éminent spécialiste de
Sade, en ces termes : «
À Pierre, ce livre qui conserve ou exserve une affection qui compte essentiellement pour moi, Georges ».
Dans les faits, il y a un parallèle à faire entre l’Abbé C. de Bataille et le Dialogue entre un prêtre et un moribond de Sade. Chez les deux auteurs le thème central reste la transgression du sacré, du divin. Si pour Sade le Dialogue est l’une de ses affirmations les plus irréductibles de son athéisme, dans l’ABC de Bataille, il y a la certitude que Dieu est mort (l’idée de Dieu, précise Bernard Noël) parce que nous savons bien que tout ce qui s’engage dans le temps est condamné à périr. Sade résume son Dialogue en cette formule éclair : « Le prédicant devint un homme corrompu par la nature pour ne pas avoir su expliquer ce qu’était la nature corrompue », et pour Bataille, la chute de l’Abbé C. se résume ainsi : « Étant prêtre, il lui fut aisé de devenir le monstre qu’il était. Même il n’eut pas d’autre issue. ». Mais que l’on ne s’y trompe pas, alors que pour Sade profaner les reliques, les images de saints, l’hostie, le crucifix, ne devait pas plus importer aux yeux du philosophe que la dégradation d’une statue païenne, pour Bataille, le sacré reste immanence. Lors de ces fonctions de conservateur de l’Inguimbertine, il réunit d’ailleurs une importante collection d’ex-voto, en particulier ceux de saint Gens.
Pour Sade transgresser le sacré revient à cultiver le blasphème, car, explique-t-il dans La Philosophie dans le boudoir : «Il est essentiel de prononcer des mots forts ou sales, dans l’ivresse du plaisir, et ceux du blasphème servent bien l’imagination. Il n’y faut rien épargner ; il faut orner ces mots du plus grand luxe d’expressions ; il faut qu’ils scandalisent le plus possible ; car il est très doux de scandaliser : il existe là un petit triomphe pour l’orgueil qui n’est nullement à dédaigner ».
Bataille reste résolument étranger à ce type de jubilation même si sa notion de sacré n’est pas celle des religions. Car, comme l’explique Christian Limousin, là où le chrétien définit le sacré comme un rapport homogénéisant au divin, Bataille entend crachat, excrément, rupture de l’identité. S’il détourne les mots, ouvre des concepts, il disjoint le sacré de la substance transcendante. Il explique dans L’expérience intérieure : «J’entends par expérience intérieure ce que d’habitude on nomme expérience mystique : les états d’extase, de ravissement, au moins d’émotion méditée » et quand, en 1947, Méthode de méditation recherche une définition de l’opération souveraine, «la moins inexacte image » lui semble être «l’extase des saints ». Si pour lui le sacré reste à la fois fascinant et repoussant, c’est qu’il est l’espace où la violence peut et doit se déchaîner.
Une littérature de transgression
Bataille eut un talent interdisciplinaire étonnant - il puisa dans des influences diverses et avait l'habitude d'utiliser divers modes de discours pour façonner son oeuvre. Son roman
L'Histoire de l'oeil, par exemple, publié sous le pseudonyme « Lord Auch », fut critiqué initialement comme de la pure pornographie, mais l'interprétation de ce travail a graduellement mûri, révélant alors une profondeur philosophique et émotive considérable ; une caractéristique d'autres auteurs qui ont été classés dans la catégorie de la « littérature de
Transgression ». Le langage figuré du roman repose ici sur une série de métaphores qui se rapportent à leur tour aux constructions philosophiques développées dans son travail : l'oeil, l'oeuf, le soleil, la terre, le testicule. Bien que le récit soit peut-être dans sa structure le plus "classique" des récits de Bataille, reposant dans un
crescendo menant à une scène finale opérant une synthèse transgressive et poétique de l'ensemble des obsessions rencontrées dans le roman, cette première oeuvre marque déjà le génie de l'auteur pour les mises en scènes érotiques, et affirme son style.
D'autres romans célèbres incluent Ma mère et Le bleu du ciel. Le bleu du ciel avec ses tendances nécrophiles et politiques, ses nuances autobiographiques ou testimoniales, et ses moments philosophiques chamboulent L'histoire de l'oeil, fournissant un traitement beaucoup plus sombre et morne de la réalité historique contemporaine. Ma mère est un roman publié à titre posthume en 1966. Il fut plutôt faussement considéré comme inachevé. En réalité, Bataille n'a pas fini le recopiage du manuscrit final, mais a accolé deux manuscrits l'un après l'autre (le manuscrit "vert" et le manuscrit "jaune") de sorte que le texte posséde un dénouement et une fin acceptables, offrant une cohérence permettant le commentaire littéraire. Ma mère est un récit sur l'inititation aux vices d'un fils par sa mère. Loin d'être simplement un roman provoquant (avec le suggestion évidente de l'inceste), il représente plutôt une synthèse des préoccupations de Bataille durant l'ensemble de son oeuvre alliée à la totale maturité de son style littéraire. La genèse de Ma mère tout comme son analyse mériterait un article à part.
Le fondateur de l'athéologie
Bataille était également un philosophe (bien qu'il ait renoncé à ce titre), mais pour beaucoup, comme
Sartre, ses prétentions philosophiques se bornent à un mysticisme athée. Pendant la deuxième guerre mondiale, influencé par
Heidegger, Hegel, et
Nietzsche, il écrit
La Somme athéologique (le titre se réfère à la
Somme théologique de
Thomas d'Aquin) qui comporte ses travaux
L'Expérience intérieure,
Le Coupable et
Sur Nietzsche. Après la guerre il compose
La Part maudite, et fonde l'influente revue
Critique. Sa conception très particulière de la « souveraineté » (qui peut être considérée comme anti-souveraine) a été discutée par
Jacques Derrida,
Giorgio Agamben,
Jean-Luc Nancy et d'autres.
L'érotisme face à la mort
Bataille jeta ainsi les bases de son oeuvre érotique, de son érotisme qui est une : «ouverture entre les ouvertures pour accéder tant soit peu au vide insaisissable de la mort », a commenté Michel Leiris. L’érotisme de Sade ne lui ressemble en rien. Pierre Klossowski, l’a analysé en ces termes : «La persévérance du Divin Marquis, toute sa vie durant, à n’étudier que les formes perverses de la nature humaine prouve qu’une seule chose lui importait : la nécessité de rendre à l’homme tout le mal qu’il est capable de rendre ».
Pour le Divin, la seule attitude face à la mort reste la recherche d’une ultime volupté. C’est du moins les phrases qu’il met dans la bouche du moribond expliquant à son confesseur : «Renonce à l’idée d’un autre monde, il n’y en a pas, mais ne renonce pas au plaisir d’être heureux… Mon ami, la volupté fut toujours le plus cher de mes biens, le l’ai encensé toute ma vie, et j’ai voulu la terminer dans ses bras ».
Quant à Bataille, qui toute sa vie s’était «dépensé jusqu’à toucher la mort à force de beuveries, de nuits blanches et de coucheries », il était tout à fait hostile à cet ultime type de libertinage. Pour lui la réduction de l’être humain à un corps source de plaisir physique refoulait, à l’instar du christianisme, la dimension spirituelle de l’érotisme. Lui qui avait perdu la foi, en 1920, après la lecture du Rire de Henri Bergson, lui qui avait écrit le Rire de Nietzsche, lui dont le rire fêlé passait pour sarcastique, face à la camarde il privilégia avec une ironie noire un dernier éclat de rire, ce rire, disait-il, qui précipite «l’agonie de Dieu dans la nuit noire », persuadé qu’il était que «dans le rire infini la forme divine fond comme du sucre dans l’eau ». Alors que le maître de Lacoste n’envisageait d’attendre sa fin que dans les délices du stupre, le conservateur de l’Inguimbertine se posait la question : «Qui pourrait supprimer la mort ? Je mets le feu au bois, les flammes du rire y pétillent ».
Méprisé par Breton, détesté par Sartre
Georges Bataille estimant que le surréalisme, sous la houlette d’
André Breton, restait bien trop hégélien et trahissait le réel «
dans son immédiateté pour un surréel rêvé sur la base d’une élévation d’esprit » avait fondé en
1929 une revue anti-surréaliste,
Documents, à laquelle contribuèrent des peintres, des écrivains, des historiens d’art et des ethnologues en quête des «traces d’un refoulé sur lequel se sont édifiées la culture et la rationalité occidentales ». Parmi les collaborateurs de
Documents on relève les noms des plus grands artistes, poètes et intellectuels de l’époque, dont
Juan Miró,
Picasso,
Giacometti,
Arp et
André Masson, ainsi que des écrivains comme Michel Leiris et
Robert Desnos et des photographes comme Jacques-André Boiffard et Karl Blossfelt.
Dans son Second manifeste du surréalisme, Breton montra l'exaspération qu'il éprouvait à son égard. Bataille y est présenté comme un malade atteint de « déficit conscient à forme généralisatrice », un « psychasténique » qui se meut avec délectation dans un univers « souillé, sénile, rance, sordide, égrillard, gâteux ».
Sartre le prit pour cible quinze ans plus tard dans un article au titre ironique, « Un nouveau mystique », qui fait suite à la parution du premier ouvrage signé du nom de Bataille, L'Expérience intérieure. Il est successivement qualifié de « passionné », de « paranoïaque » et de « fou ». Le philosphe lui suggérait un traitement à la fin de l'article : « Le reste est affaire de la psychanalyse ».
Notes
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Bibliographie
Principaux ouvrages
- Histoire de l'oeil, 1928 (sous le pseudonyme de Lord Auch).
- Madame Edwarda, 1937 (sous le pseudonyme de Pierre Angélique).
- L'Expérience intérieure, 1943.
- Le Petit (sous le pseudonyme de Louis Trente), 1943.
- Le Coupable, 1943.
- La Part maudite, 1949.
- L'Abbé C., 1950.
- La Peinture préhistorique. Lascaux ou la naissance de l'art, 1955.
- Le Bleu du ciel, 1957 (écrit en 1935).
- L'Érotisme, 1957.
- La Littérature et le Mal, 1957.
- Les Larmes d'Éros, 1961 (où est notamment évoqué le supplice du Lingchi ou "cent morceaux"; les informations sur l'origine des photographies, et le degré d'authenticité de leur interprétation sont sujets à caution cf. [#]
- L'Impossible, 1962 (première parution en 1947 sous le titre La haine de la poésie)
- Ma mère, 1966 (posthume et inachevé).
- OEuvres complètes. Paris, Gallimard, XII volumes, 1970-1988.
- Romans et récits. Préface de Denis Hollier. Édition publiée sous la direction de Jean-François Louette. Gallimard, "Bibliothèque de la Pléiade", 2004.
Revues
[image] Bataille a joué un rôle majeur (et occupé une place croissante) au sein des revues suivantes :
- Documents, (1929-1931) où il possède suffisamment d'influence pour parfois déplacer le cadre de la simple revue d'arts et de curiosités, et ainsi critiquer André Breton et le surréalisme.
- Acéphale, (1936-1939) dont on ne peut dire qu'elle a été diffusée à grande échelle, issue d'une idée collective avec André Masson. Le dernier numéro paraît plus d'un an après le quatrième, et il est rédigé par le seul Bataille, dans un format différent.
- Critique, fondée par Georges Bataille en 1946 aux éditions du Chêne, elle se développe après sa reprise en 1949 par les éditions de Minuit.
Études
Etudes biographiques
- Michel Surya, Georges Bataille, la mort à l'oeuvre, Séguier/Gallimard, Paris, 1987/1992
- Bernd Mattheus, Georges Bataille. Eine Thanatographie (3 vol.), Matthes & Seitz Verlag, Munich, 1984-1995?
Divers
- Denis Hollier, La Prise de la concorde (suivi de Les dimanches de la vie), Gallimard, Paris, 1974/1993
- Denis Hollier, Le Collège de Sociologie, 1937-1939, Gallimard, 1979 et Folio essais, 1995
- Koichiro Hamano, Georges Bataille: La perte, le don et l'écriture", EUD,Dijon, 2004
- Robert Sasso, Georges Bataille : le système du non-savoir, une ontologie du jeu, Minuit, Paris, 1978
- Élisabeth Bosch, L'Abbé C., de Georges Bataille : Les Structures masquées du double, Amsterdam, 1983.
- Francis Marmande, Georges Bataille politique, Presses Universitaires de Lyon, 1984
- François Warin, Nietzsche et Bataille. La parodie à l'infini, PUF, Paris, 1994
- (de) Stephan Moebius, Die Zauberlehrlinge. Soziologiegeschichte des Collège de Sociologie, Konstanz 2006
Voir aussi
Liens internes
Liens externes