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Getúlio Dornelles Vargas, né le 19 avril 1882 à São Borja et mort le 24 août 1954 à Rio de Janeiro, fut Dictateur de la République des États-Unis du Brésil du 3 novembre 1930 au 29 octobre 1945, puis Président du 31 janvier 1951 jusqu'à son suicide le 24 août 1954.
Présentation
Vargas est né à
São Borja, dans l’État du
Rio Grande do Sul, le
19 avril,
1882, fils de Manuel do Nascimento Vargas et de Cândida Dornelles Vargas. Il est un descendant des
gaúchos, il s'engage en premier lieu dans une carrière militaire, pour ensuite se tourner vers le droit. En tant que républicain, il est élu dans le cadre de l'État du Rio Grande do Sul avant d'être élu à la chambre des représentants, devenant le chef de file de son État au Congrès. Il fut brièvement ministre des Finances sous la présidence de Washington Luís mais il démissionna pour devenir gouverneur de son État. Élu gouverneur de l’État du
Rio Grande do Sul, il mit en place un fort mouvement d'opposition contre le gouvernement central, insistant sur la fin de la corruption électorale grâce à l'adoption du suffrage universel et du vote secret.
Vargas et la révolution de 1930
Dans l'entre-deux-guerres, le
Brésil s'est industrialisé rapidement, il est décrit comme le « géant qui dort » du continent américain et une puissance mondiale potentielle. Cependant, la confédération oligarchique et décentralisée de la vieille République, dominée par les propriétaires terriens, en effet, ne montra que peu d'intérêt dans des politiques d'
Industrialisation, d'
Urbanisation, qui correspondaient aux intérêts des classes émergentes.
Le mécontentement de la Bourgeoisie, partagé par les militaires, s'accentua lors de la Grande Dépression, et mena au Coup d'État pacifique du 24 octobre 1930 qui évinça le président Washington Luís et son héritier présumé Júlio Prestes. Júlio Prestes, à ce moment-là, fut élu comme nouveau président de la République, mais l'élection fut contestée, des fraudes dénoncées, et avant que le nouveau président n'entre en fonction, un processus, qui se dit révolutionnaire, s'enclenche, rejoint par les exécutifs régionaux dans plusieurs États mécontents de la prédominance politique de l'État de São Paulo. Cet épisode fut un tournant dans l'histoire brésilienne, une révolution libérale, bourgeoise qui conteste la prééminence politique des oligarques du café de Sao Paulo. Les militaires, historiquement actifs dans la vie politique brésilienne, intronisèrent Vargas en tant que « président provisoire ». En tant que gouverneur populiste de l'État du Rio Grande do Sul et que dernier candidat à l'élection présidentielle pour l'Alliance libérale, Vargas avait été « battu » par Prestes à l'élection présidentielle du début d'année.
Vargas était un nationaliste, anti-communiste, qui a contribué au développement du capitalisme en prenant des réformes libérales, mais il fut également une menace sérieuse pour l'élite de la petite noblesse de São Paulo.
Sa présidence fut parfois une dictature à mi-mots, mais il a oeuvré comme un populiste : se fondant sur sa popularité, il modernise le Brésil, réduit les inégalités par sa politique sociale, et tente d'augmenter l'autonomie économique du pays. Son suicide de 1954 semble avoir été un dernier "coup de maître" afin de réveiller la sympathie populaire et contrer les militaires préparant un coup d’État, alliés aux conservateurs de droite autour de Carlos Lacerda.
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