Goussaut de Thoury est né vers
1337 et mort en
1380 à
Thoury. Membre de la puissante maison de Thoury. Chevalier, puissant seigneur du
Bourbonnais, il est
seigneur de Thoury-sur-Besbre (actuellement sur la commune de Saint-Pourçain-sur-Besbre), de Thoury-sur-Allier (actuellement sur la commune de
Neuvy, de Vernuces, de
Ronnet, de Pringy, de Lochy, de Broces, de Prunay, de la Renardière, de Montagor, d'Origny, etc.
Goussot se comportait comme un grand seigneur maintenant les traditions féodales, il pratiquait la guerre privée pour régler ses différends avec des pairs. Il est ainsi responsable en 1366 d'une guerre féodale, s'unissant avec Jean dit "Arpin" de Thoury (alias : Arpin d'Origny son père) et Pierre de Troussebois et d'autres nobles des environs contre celui qui sera le dernier seigneur de Bouquetraud (Hugues de Bouquetraud). La même année, il fait prisonnier en son Château de Thoury son ennemi personnel, Renaud de La Motte (alias : de La Monte).
Maître des Eaux et Forêts du Bourbonnais et Maître d'Hôtel du duc Louis II de Bourbon, il est aussi en 1374 l'un des quatre membres fondateurs de la nouvelle Chambre des comptes de Moulins. Il fut accusé par cette même Chambre des Comptes de malversation ; en effet il avait avec l'argent de la recette des Eaux et Forêts du Bourbonnais acheté des biens dans les châtellenies de Verneuil-en-Bourbonnais et de Hérisson. Le duc Louis II lui laissa néanmoins l'usufruit des biens détournés en 1377.
Très pieux, Goussaut de Thoury est le principal fondateur de l'église et couvent des pères des Carmes de Moulins où il est enterré en 1380 avec son épouse Catherine de Baserne de Champeroux (ou Catherine de Bréchard dite "de Bressolles" ce qui est moins probable) (+ 1372). Suite à un procès-verbal en 1663, il est reconnu comme seul véritable fondateur du couvent.
Il est autorisé par le duc à acheter le 6 février 1359 le donjon de Ronnet en la châtellenie de Hérisson à Jehan, sire de Repenti, chevalier, pour la somme de 400 deniers d'or.
Voir
- Liste des seigneurs de Thoury-sur-Besbre
Sources
- Armorial de la Noblesse de France d'Aurillac (1855)
- Aveux de Belleperche (registre 410, 460 et 464)
- Château, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais de René Germain (2004)
- Archives du Bourbonnais