La
grève générale est une
Grève interprofessionnelle touchant en principe tous les travailleurs dans un
Pays. N'étant jamais complète, l'expression a ensuite signifié une grève interprofessionnelle nationale de grande ampleur, voire très étendue au seul niveau d'une région ou d'une
Ville.
Origines et mythe de la grève générale
L'expression est née en France à la fin du
XIXe siècle dans les milieux du
Syndicalisme. Théorisée, entre autres, par
Joseph Tortelier et
Aristide Briand, elle était synonyme de révolution. La cessation de toute activité productive conduisant obligatoirement à l'effondrement du capitalisme.
Georges Sorel en fit l'apologie en 1905-1906 en la présentant sous la forme d'un mythe mobilisateur censé remplacer la théorie marxiste de la catastrophe finale du capitalisme, jugée fataliste (voir ses
Réflexions sur la violence). Elle fut à ce titre au centre de la théorie du syndicalisme révolutionnaire et considérée comme le prolongement de la politique d'action directe. L'échec des grèves générales lancée par la CGT, notamment le premier mai 1906, contribua au déclin du mythe révolutionnaire qu'elle représentait. La social-démocratie n'omit pas de discuter dans ses congrès internationaux l'hypothèse de la grève générale comme substitut de la révolution politique. C'est ainsi que
Rosa Luxemburg consacra un ouvrage au sujet en
1906.
Grèves générales notables