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du 19 mars 2003
Groupes armés irrégulièrs
La guerre d'Irak opposa à l'origine l’Irak gouverné par le Parti Baas de Saddam Hussein à une coalition menée par les États-Unis. Débutant avec l'invasion de l'Irak en 2003 (dite « Operation Iraqi Freedom »), le président George W. Bush a officiellement déclaré son achèvement le 1er mai 2003, sous la bannière Mission accomplie. Toutefois, le conflit perdure jusqu'à aujourd'hui, l'armée américaine étant toujours une puissance occupante, tandis que les diverses parties semblent s'être engagées dans une Guerre civile de longue haleine. Cette guerre multiforme combine résistance à l'occupant, Terrorisme et lutte entre les composantes sunnites, chiites et Kurdes de la population. En mai 2008, Iraq Body Count estime que de 83 300 à 90 900 civils irakiens sont morts dans les violences, constituées essentiellement d'attentats , et au moins 250 000 civils irakiens auraient été blessés , la majorité des victimes résultant des opérations militaires offenvives engagées par l'armée américaine, épaulée par la nouvelle armée irakienne , auxquels il faut ajouter 4 060 morts (selon Globalsecurity) et 29 395 blessés dans les rangs américains (4 360 morts environ pour l'ensemble des troupes de la coalition) et plus de 36 000 blessés du côté occidental, les morts des sociétés militaires privées, et parmi les combattants irakiens (Armée irakienne et insurgés). La guerre a provoqué l’Exode d’au moins deux millions d’Irakiens, réfugiés à l’étranger depuis 2003 (principalement en Syrie et en Jordanie, mais également en Europe et aux USA). Le site National priorities estime à plus de 517 milliards de dollars le coût de la guerre.
La guerre d'Irak est la seconde guerre du XXIe siècle caractérisée par la Doctrine Bush de Guerre préventive et la deuxième concernant ce que certains appellent le nouvel Empire américain (la première étant celle contre l’Afghanistan). Elle est notamment l'occasion, pour les États-Unis et leurs alliés, de tester de nouvelles méthodes de guerre urbaine, utilisant les technologies de l'information les plus récentes, et de nouveaux concepts de combat en réseau.
Cette « guerre préventive » intervient dans la lutte contre le terrorisme que George W. Bush a initiée en réponse aux attentats du 11 septembre 2001. Cet événement a entraîné George W. Bush à considérer la sécurité du peuple américain et de ses intérêts partout dans le monde comme sa priorité. Pour cette raison, il a lancé une attaque contre l'ennemi difficile à localiser qu'est Ben Laden et son organisation Al Qaeda.
Après avoir lancé une offensive en Afghanistan, lieu où Ben Laden s'est réfugié, et suspectant des liens entre l'Iraq/Irak et Al Qaeda, George W.Bush charge Donald Rumsfeld et Tommy Franks de constituer un plan d'attaque contre l'Irak, c'est le plan d'opération 1003, qui est une « évolution » du plan de guerre de la première guerre du Golfe.
Les raisons invoquées officiellement étaient principalement :
Certains observateurs ont suggéré d'autres raisons, officieuses :
Certains suggèrent également que la guerre en Irak peut être considérée comme une guerre préventive contre la Chine dont le développement est compromis par sa faiblesse énergétique, les États-Unis voulant encercler la Chine par le contrôle de gisements pétroliers mais aussi par le biais d'évolutions démocratiques (Mongolie, Kirghizie…).
On peut donc distinguer deux sortes d'objectifs, les objectifs/enjeux officiels, énoncés lors des discours des représentants de la Maison Blanche et relaté dans la presse, où l'avis de la doctrine qui s'exprime par des objectifs/enjeux officieux.
- Objectifs humanitaires : libérer l’Irak de son dictateur Saddam Hussein, afin que l’Irak devienne un pays uni, stable et libre, appuyer la reconstruction et l’aide humanitaire, minimiser les dommages causés à l’infrastructure du pays et à la population civile, condamner Saddam Hussein pour ses crimes (violation des droits de l’homme), punir l’Irak pour les 16 résolutions des Nations unies qu’elle n’a pas respectées et le non respect du programme « pétrole contre nourriture 2». Promouvoir la démocratie et les droits de la femme dans le monde musulman.
- Objectifs militaires : écarter une menace qui pèse sur le monde, due aux capacités qu’a Saddam Hussein à mener une guerre; neutraliser les armes de destruction massive (biologique, chimique et nucléaire) ainsi que les missiles à longue portée et les autres armements, frapper des cibles militaires sélectionnées, rendre au Koweït des biens (oeuvres d’art, matériel militaire) et des prisonniers de guerre, qui ont été dérobés lors de la première guerre du Golfe.
- Objectifs anti-terroristes : détruire les poches de soutien au terrorisme situées en Irak, éliminer un allié d’Al-Qaeda qui aide et protège les terroristes, les finance, et qui procure un refuge pour divers groupes terroristes palestiniens, qui met des armes et des bases militaires à la disposition des groupes terroristes iraniens.
-Objectifs économiques : protéger les richesses pétrolières qui seront utiles pour la reconstruction du pays et aussi pour le programme « pétrole contre nourriture », arrêt de l’important marché noir.
- Objectif militaire : placer des troupes américaines et des bases en permanence sur le sol irakien pour ainsi avoir un contrôle sur le golfe Persique, montrer au monde que l’armée américaine est toujours la plus puissante et qu’elle peut agir efficacement et rapidement sans se soucier de la communauté internationale, libérer des prisonniers de guerre américains retenus en Irak. L'Iran serait, de plus, pris en "tenaille".
- Objectif économique : ce conflit permettrait également à beaucoup d’entreprises américaines proches de l’administration Bush (telles que Halliburton et Bechtel) de profiter du pétrole irakien, prendre le contrôle des puits de pétrole du 2e producteur mondial ; il s'agirait donc d'une raison motivée par les analystes de la géopolitique du pétrole. Le secteur de l'armement aurait également l'occasion "d'écouler les stocks" et de restimuler la production par une augmentation des "besoins". Beaucoup d'argent pourrait ainsi être réinjecté dans l'économie américaine, plus spécifiquement dans le secteur de l'armement et des hydrocarbures, très proches des Républicains .
- Objectif religieux et idéologique : lutter contre les extrémistes radicaux musulmans qui soutiennent le terrorisme et la « résistance ». Il faut, selon George W. Bush, rétablir par la force si nécessaire, les valeurs essentielles de la liberté dans le monde. « La liberté au monde est un don de Dieu à tous les hommes de la terre ». Pour cette raison, l’Amérique, a le devoir de libérer les peuples car elle joue le rôle de phare de la liberté dans le monde, et la responsabilité de promouvoir la liberté .
Étant donné le fait que la France, la Russie et la Chine menaçaient d'utiliser leur droit de Veto pour empêcher une approbation à l'ONU de la guerre contre l'Irak, et la forte probabilité qu'une majorité du Conseil de sécurité refuse de suivre les États-Unis et le Royaume-Uni, ces derniers ont décidé d'attaquer l'Irak sans l'aval de l'ONU. Comme après la Guerre du Kosovo, elle aussi illégale à ses débuts, en 1999, la guerre en Irak a été légalisée a posteriori et de facto par les résolutions suivant la guerre et organisant l'occupation du pays. Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies et l'ancien secrétaire général Boutros Boutros-Ghali ainsi que plusieurs gouvernements ont qualifié la guerre d'illégale.
En Novembre 2006, les forces non-américaines, représentent environ 10 % des effectifs.
Outre le Royaume-Uni, les nations ayant des forces en Irak sont - dans l'ordre décroissant des effectifs - : la Corée du Sud, l'Australie, la Pologne, la Roumanie, le Danemark, le Salvador, la Géorgie, l'Azerbaïdjan, la Bulgarie, la Lettonie, l'Albanie, la Slovaquie, la République tchèque, la Mongolie, la Lituanie, l'Arménie, la Bosnie-Herzégovine, l'Estonie, la Macédoine, le Kazakhstan et la Moldavie soit plus de 14 000 militaires.
Des nations comme le Japon ont retiré leurs forces terrestres mais contribuent à la Logistique de l'opération.
Le 19 mars 2003 à 21h37 soit quelques heures après la fin de l'ultimatum de 48h du président américain George W. Bush qui demandait au président irakien Saddam Hussein ainsi qu'à ses fils Oudaï et Qusay de quitter l'Irak, les États-Unis ont lancé des missiles sur Bagdad. L'Irak a répliqué en envoyant, à partir d'une vedette rapide de fabrication soviétique , dissimulée dans le littoral, 6 missiles "mer-mer", volant au raz des vagues et, par suite, très difficiles à intercepter mais dont le système de guidage est inopérant sur un objectif terrestre , tirées sur le Koweït, qui n'ont fait ni victimes ni dégâts, puisqu'ils ont été interceptés par les systèmes antimissiles Patriot , ou ont atteint des zones inhabitées .
La stratégie de la coalition a consisté, d'abord, en des bombardements ciblés et répétés de la capitale irakienne et autres villes importantes, visant à la fois à terroriser les Irakiens, l'espoir de la coalition étant de voir des désertions massives dans l'armée irakienne ou un soulèvement de la population irakienne, et à détruire les systèmes de défenses du pays. Les bâtiments les plus bombardés furent les Palais Présidentiels (très photogéniques pour les médias occidentaux) et les édifices du Parti Baas, ainsi que les casernements que les forces armées irakiennes avaient évacuées plusieurs semaines auparavant, et les systèmes fixes de communications irakiens utilisées en temps de paix . Les forces armées irakiennes étant bien mieux camouflées qu'en 1991 , et les forces de la Coalitions n'ayant réussi à identifier pratiquement aucun objectif militaire utile à détruire , les forces de la Coalition passèrent à l'offensive terrestre en même temps que débutaient les bombardements aériens.
Parallèlement aux bombardements aériens, 3 Divisions de l'US Army, une de l'US Marine Corps et une Division blindée de la British Army comptant 100 000 hommes de troupe et des milliers de blindés sous le commandement de l'United States Central Command stationnés au Koweït sont entrés dans le pays essentiellement par la frontière sud et ont affronté 3 des 17 "divisions" de l'Armée régulière irakienne (chaque "division" irakienne étant d'une force militaire équivalente, en combat rapproché, soit à un Régiment blindé, soit à un Régiment mécanisé, soit à un Régiment d'infanterie légère de la Coalition , les 14 autres "divisions" se trouvant en dehors des zones de combat et ne disposant pas d'une logistique leur permettant de se déplacer à plus de quelques dizaines de kilomètres de leur garnison ), 4 des 6 "divisions" de la Garde Républicaines (3 équivalentes, en combat rapproché, à un Brigade blindée de la Coalition , la quatrième à une Brigade d'infanterie motorisée de la Coalition , les 2 autres "divisions" de la Garde se trouvant en dehors du théâtre des opérations) ; les diverses milices, tels les fedayins de Saddam, essentiellement chargées d'assurer la garde statique de points sensibles, n'ont pratiquement pas eu l'occasion de combattre.
Des combats ont été menés pendant plusieurs jours dans les villes d'Umm Qasr et de Nassiriya, pendant près de deux semaines à Bassorah, la résistance des Irakiens, combattant exclusivement en milieu urbain, étant plus forte que ce que l'état-major de la Coalition ne l'avait escompté. En particulier, des commandos irakiens (ou des Forces spéciales irakiennes) tinrent des quartiers d'Umm Qasr pendant presqu'une semaine , et les forces de l'armée régulière irakienne (composée d'officiers de carrière en majorité sunnites et de militaires du rang, appelés pour la plupart, en majotité chiites) de Bassorah, équivalentes au total à un Régiment blindé et à un Régiment mécanisé, de la Coalition, équipées de chars moyens T-55 totalement obsolètes, de véhicules de combat d'infanterie (VCI) BMP-1 et de véhicules de transport de troupes (VTT) MT-LB, appuyés par une faible Artillerie (canons sur affut D-20 et/ou D-30) et ne disposant d'aucun appui aérien, "fixèrent" la Division blindée britannique, entièrement composée de militaires professionnels, équipée de chars de combat lourds Challenger II et de VCI Warrior, appuyée par de l'Artillerie (automoteurs AS-90 et Lance-roquettes multiples M270 ) et disposant de l'appui aérien de la Coalition, dans les faubourgs de cette ville (en utilisant intelligemment le réseau très dense de canaux - utilisés comme "fossés anti-chars" - de cette agglomération, qui rend la défense de cette ville assez facile, et rendit la manoeuvre des blindés lourds britanniques très difficile), ville ayant la particularité d'être incontounable, pendant toute la durée du déplacement des forces américaines vers Bagdad , et empêchèrent ainsi cette Division blindée britannique de participer à l'offensive sur Bagdad au coté des forces américaines, après avoir pris ou contourné Amara, Kut et Baqubah, comme cela était, selon toute probabilité, initialement prévu ; une fois leur mission accomplie, les forces irakiennes de Bassorah ne se rendirent pas, mais "s'évaporèrent" , alors qu'ils avaient certainement la possibilité de tenir encore plus longtemps... De même, une force de l'armée régulière irakienne de Nassiriya, infanterie légère du volume d'un Régiment d'infanterie de montagne de la Coalition, appuyée par quelques mortiers, ne disposant ni de blindé ni d'appui aérien, s'opposa avec succès à Nassirya, pendant près de trois jours, au franchissement à cet endroit de l'Euphrate par une Brigade de US Marine Corps disposant pourtant de moyens très supérieurs . (La Coalition avait poutant procédé à une une intense campagne d'action psychologique en direction de l'armée irakienne, promettant en particulier "la vie sauve à tout soldat irakien qui ne combattrait pas" . Au contraire de ce qui s'était passé en 1991, on peut toutefois se demander si, dans le domaine de l'action psychologique, le seul succès en 2003 n'a pas été obtenu par les irakiens : dès de début de l'offensive britannique sur Bassorah, un officier irakien, prétendat être le "Général de Corps d'Armée" commandant les forces irakiennes à Bassorah, se rendit aux Britanniques en affirmant avoir déserté, alors que, quelque jours plus tard, le vrai (jeune) Général de Corps d'Armée commandant les forces irakiennes à Bassorah accordait une interview en direct à la chaine d'information arabe Al Jazira ! Après enquête de la Coalition, le "Général de Corps d'Armée" qui s'était "rendu" après avoir "déserté" se révéla être un (vieux) capitaine... Le Commandant des opérations (Civil) de la le troisième Région militaire de l'Irak, incluant en particulier les régions de Bassorah et de Nassiriya, était Ali Hassan al-Majid, dit "Ali le chimique" ). L'infanterie mécanisée américaine, fortement blindée, avec ses chars lourds de combat Abrams, ses VCI Bradley, accompagnée d'une très puissante Artillerie (automoteurs M109 Paladin et Lance-roquettes multiples M270 ) et disposant d'une suprématie aérienne totale, ont ensuite contourné les villes dans leur marche vers Bagdad. L'objectif était d'atteindre le plus rapidement possible le point central du régime, en espérant qu'une chute de la capitale entraînerait la reddition des foyers de résistance partout ailleurs.
Après seulement 19 jours de déplacement et au prix de quelques combats (depuis le départ du Koweit), l'armée américaine a bousculé facilement au sud et à l'est de Bagdad des unités de la Garde Républicaine (entièrement composée de militaires professionnels, en majorité, ou presque exclusivement, des Sunnites), principalement équipées de chars moyens T-72 de fabrication irakienne , de BMP-1 et de BMP-2, ne dépassant jamais un volume équivalent à un Escadron blindé des forces de la Coalition , unités combattant de façon isolées et apparemment très mal commandées au niveau du Commandement de la Garde Républicaine ; le Commandant des opérations (Civil) de la Région militaire centre, incluant en particulier les régions de Bagdad, de Tikrît, de Baqubah et de Kut, défendue par le Garde Républicaine, était Qoussaï Hussein , l'un des deux fils de Saddam Hussein. L'armée américaine a alors pénétré dans Bagdad, menant des attaques contre des bâtiments symboliques du gouvernement irakien, alors que le premier plan du Pentagone aurait prévu de parvenir à 80 km de la capitale après 47 jours. L'armée américaine a pris le contrôle de la capitale avec une série de raids blindés qui ont facilement réduit une faible résistance, mal organisée, de la Garde Républicaine Spéciale chargée de la protection des "Palais Présidentiels", et de divers groupes paramilitaires.
Le régime de Saddam Hussein est tombé dans les jours suivants. Les dernières poches de résistance armée n'ont alors pas tardé à tomber.
Les troupes de la coalition ont ensuite cherché les hauts responsables du gouvernement irakien (réunis symboliquement dans un jeu de cartes). Si certains ont pu être arrêtés rapidement, une partie importante des dignitaires irakiens est plusieurs mois introuvable, en particulier les deux fils de Saddam Hussein, Udaï et Qusaï (tués tous deux le 22 juillet 2003). En février 2005, sur les 55 plus hauts dignitaires de l'ancien régime, seuls 11 étaient encore en fuite.
Saddam Hussein a quant à lui été arrêté dans une cave par l'armée américaine à Tikrit dans la nuit du 13 au 14 décembre 2003, avec l'aide des Kurdes. Il fut pendu le 30 décembre 2006 au matin après avoir été jugé par le Tribunal spécial irakien (voir Irak).
Une partie importante de la presse internationale était rassemblée au plein coeur de Bagdad, dans l'hôtel Palestine, qui fut d'ailleurs l'objet de certains tirs américains. Plusieurs journalistes ont d'ailleurs été tués par les forces américaines pendant le conflit.
Par exemple, la libération médiatisée d'une militaire (Jessica Lynch) d'un hôpital irakien, où elle était soignée après sa capture lors d'une embuscade, filmée par des caméras à vision nocturne est également sujet à caution. Plusieurs témoins parlent d'une mise en scène avec tirs à blanc (voir lien en bas de page). Plusieurs Irakiens avaient indiqué aux forces de la coalition où elle se trouvait et comment la libérer. La mission de secours des forces spéciales était donc des plus classiques, car bien peu de geôliers ont répliqué. Jessica Lynch a écrit un livre qui résume les événements dont elle se rappelle, ses souffrances et toute la médiatisation que sa libération a causées. Dans son livre elle explique que bon nombre d'Américains la considéraient comme un héros de guerre. D'autres, au contraire la considèrent plus comme une sorte d'imposteur. Ces gens n'hésitent pas à remettre en cause les moyens qui ont servi à sa libération. En effet, ce sont des forces spéciales qui sont intervenues, en grand nombre et suréquipées, alors que les témoins et les sources qui avaient indiqué l'hôpital où elle était soignée avaient précisé qu’il n'y avait pas de risque majeur.
Une autre conséquence de la médiatisation, cette fois-ci néfaste pout les États-Unis, est le bruit qui a couru et qui s'est confirmé à propos des tortures dans les prisons d'Abu Ghraib. De nombreuses photos ont circulé sur ces tortures, la majorité vraies, d'autres truquées par la presse, ont permis de faire passer devant la cour martiale les soldats responsables.
La fin de l'opération de guerre conventionnelle fut savamment orchestrée lors d'un discours du président prononcé le 1er mai 2003 sur le pont d'un porte-avions nucléaire sur lequel on pouvait lire la bannière Mission accomplie ; le président américain le prononça sur un ton victorieux après avoir atterri d'un Lockheed S-3 Viking.
En 2002, les inspecteurs de l'ONU ont résumé ce qu'ils avaient trouvé en Irak, dans un rapport écrit par l'analyste Kenneth Katzman. Entre 1991 et 1994, les inspecteurs ont découvert quarante laboratoires secrets de recherche nucléaire ainsi que trois programmes clandestins d'enrichissement d'Uranium.
Hans Blix, dont la moralité n'a jamais été mise en cause par personne, le 27 janvier 2003, a affirmé dans son rapport que les inspecteurs de l'ONU avaient découvert, fin 2002, que l'Irak de Saddam Hussein produisait du Gaz VX ainsi qu'un gaz proche du Gaz moutarde, le thiodiglycol ainsi que des missiles balistiques. Certains de ces missiles Al Samud (dérivé du SA-2 Guideline) ont été détruits devant les médias quelques semaines avant l'invasion.
Le 6 octobre 2004, Charles Duelfer rend un rapport public dans lequel il affirme que le régime de Saddam Hussein ne possédait pas d'armes de destruction massive et n'en avait pas fabriqué depuis 1991, et surtout qu'il ne disposait pas non plus de la capacité d'en produire, comme les inspecteurs de l'ONU sur place en avaient acquis la certitude . Le rapport crée un Scandale international en mentionnant le nom de personnalités soupçonnées d'avoir bénéficié de fonds occultes de la part du régime de Saddam Hussein, notamment l'homme politique français Charles Pasqua.
Le 12 janvier 2005, le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, annonce la fin de la mission américaine de recherche d'armes de destruction massive en Irak, sans avoir trouvé trace d'armes prohibées.
Le chef inspecteur de la mission ISG, Charles Duelfer, témoigne que « l'on ne peut pas écarter la possibilité que les ADM aient été transférées en Syrie. » Il cite « un nombre important de preuves crédibles ».
L'ISG affirme dans son rapport que parmi les ADM recherchées, figureraient quatre-vingt tonnes de Gaz moutarde qui ont disparu des entrepôts irakiens .
Environ 500 munitions chimiques datant d'avant 1991 mais non classés ADM ont été découvertes dans le pays ainsi que plusieurs tonnes de divers produit chimiques .
Le général George Sada, deuxième adjoint des forces aériennes irakiennes sous la présidence de Saddam Hussein, a écrit un livre, Saddam's secrets, dans lequel il explique qu'il a recueilli les témoignages de pilotes de Boeing 747 qui ont utilisé leurs avions pour transporter des ADM en Syrie, en février 2003 . Une colonne de camions a fait également le trajet, avec le matériel le moins lourd. La CIA a effectivement des images satellites montrant des colonnes de camions irakiens traversant la frontière, à la même période .
John Loftus, ancien procureur fédéral des États-Unis, a publié un rapport fin 2007 sur les collusions entre le régime bassiste et les envois d'enveloppes contaminées au bacille du charbon et la présence, selon lui, d'ADM en Irak en 2003.
Une des sources d'informations, Rafid Ahmed Alwan, ingénieur chimiste irakien, qui a fait défection en Allemagne en 1999 et a été interrogé par le BND a fourni de faux renseignements accréditant l'existence d'un programme d'armement chimique. Cela fut révélé au grand public en 2007.
Après leur victoire, les troupes de la coalition ont cherché à stabiliser la situation en Irak en installant un gouvernement militaire provisoire, l'autorité provisoire de la coalition. Néanmoins, la population est massivement hostile aux troupes de la coalition et des conflits surviennent. En outre, la majorité des villes se trouvent dans une situation difficile : pillages, affrontements, règlements de compte…
En avril 2003, l'ancien chef du Commandement central américain, le général Tommy Franks, décide de suspendre la Peine de mort en Irak.
Le 22 mai 2003, la résolution 1483 voté par le conseil de sécurité des Nations-Unis demande aux puissances occupantes de travailler à la formation d'une administration provisoire « jusqu'à ce qu'un gouvernement internationalement reconnu et représentatif puisse être établi par le peuple irakien ».
Le 23 mai 2003, l'administrateur américain en Irak, Paul Bremer, a annoncé la dissolution de l'armée irakienne et d'autres organismes de sécurité de Saddam Hussein, ce qui sera considéré par la suite comme l'une des plus graves erreurs de celui-ci. Le 31 mai 2003, les États-Unis annoncent qu'ils occuperaient militairement l'Irak plus longtemps que ce qui avait été annoncé auparavant.
Au cours du mois de juin 2003, l'armée américaine, qui subit de nombreuses attaques de la part de la rébellion civile irakienne et de groupes terroristes, lance une opération nommée Scorpion du désert, essayant de prendre le contrôle du pays.
Les États-Unis demandent à la population civile de leur livrer quelque 5 millions d'armes qui leur auraient été confiées par le régime de Saddam Hussein et les menacent d'emprisonnement dans le cas d'un refus. Seules quelques milliers d'armes leur sont livrées.
Le 17 juin 2003, un groupe jusqu'alors inconnu, les Brigades de résistance irakiennes, revendique les attaques contre l'armée d'occupation américaine. Ce groupe se déclare indépendant de l'ancien président Saddam Hussein, non islamiste, et affirme être un « groupe de jeunes Irakiens et d'Arabes qui croient en l'unité, en la liberté et en l'arabité de l'Irak ». Par la suite, de nombreux groupes de rébellion apparaissent. On pense qu'ils recrutent de nombreux partisans chez les membres des anciennes forces militaires et paramilitaires du régime baassiste, les États-Unis ayant été longs à envisager de les recruter afin de maintenir l'ordre.
Courant juillet 2003, les États-Unis demandent à plusieurs pays et à l'ONU de les aider dans le contrôle du pays par l'envoi de troupes armées, mais ces derniers refusent, ne voulant pas cautionner l'invasion jugée illégale de l'Irak.
Le 23 juillet 2003, cent jours après la fin déclarée par l'occupant, de la guerre, Amnesty International publie un article, exposant que les droits de l'homme ne sont toujours pas respectés par l'armée américaine en Irak (tortures, assassinats, détentions dans de mauvaises conditions de prisonniers, même innocentés) : voir cette page web
Le 25 juillet 2003, Moqtada al-Sadr, dignitaire chiite considéré comme influent, demande à Najaf, le retrait des forces d'occupation américaines, devant une foule de cent mille fidèles.
Le 19 août 2003, un attentat au camion piégé détruit le siège des Nations unies à Bagdad faisant 22 morts dont le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Irak, le Brésilien Sergio Vieira de Mello. Cette attaque marque le début d'un cycle de violences continue dans le pays.
Le 14 décembre 2003, Saddam Hussein, est arrêté par l'armée américaine. On le voit fatigué, avec une longue barbe. Il est transféré dans un endroit tenu secret pour des interrogatoires. Mais son arrestation, bien qu'étant un succès pour les forces des États-Unis, ne décourage pas la rébellion armée.
Fin janvier 2004 en Irak, des attentats quasi quotidiens frappent toujours les forces militaires d'occupation et les civils travaillant pour eux.
Courant janvier et février 2004, les attaques aux engins piégés des points de recrutement de la police et de l'armée iraquienne se multiplient. Certains analystes pensent que des rebelles veulent ainsi empêcher toute aide aux forces d'occupation étrangère de la part de leurs concitoyens.
Le 15 février 2004, un ensemble de pays voisins de l'Irak (Syrie, Iran, Koweït, Arabie saoudite, Jordanie, Égypte et Turquie), après une réunion à Koweït, demandent solennellement, le retrait de la coalition des forces d'occupation et l'aide de l'ONU, pour rendre le pays à ses habitants. Le 8 juin 2004, après d'âpres discussions, une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU est adoptée sur les conditions du transfert de souveraineté à l'Irak, prévue le 30 juin. Le gouvernement intérimaire doit préparer des élections, prévues début 2005. La résolution stipule qu'il pourra demander le départ de la coalition, mais celle-ci peut toujours intervenir à chaque fois qu'elle l'estime nécessaire.
Le 28 juin 2004, Paul Bremer, administrateur d'occupation, transmet la souveraineté au gouvernement intérimaire irakien, deux jours avant la date prévue, afin d'éviter les attentats. Le gouvernement intérimaire obtient le contrôle économique du pétrole, mais pas celui des dix-huit milliards de dollars d'aide américaine.
Le 25 mai 2006, George W. Bush et Tony Blair reconnaissent leurs erreurs en Irak. Le président américain a notamment déclaré que ses propos avaient «envoyé de mauvais signaux», que «les choses ne se sont pas déroulées comme nous l'avions espéré» et que «la plus grosse erreur, du moins en ce qui concerne l'implication de notre pays, c'est Abou Ghraïb».
L'attaque terroriste la plus meurtrière depuis le début de la guerre survient le 14 août 2007 provoquant 572 morts et 1562 blessés.
Durant l’été 2004, les enlèvements se multiplient en Irak, créant un climat d’insécurité pour tous, ressortissants des pays membres de la coalition ou non. Les ravisseurs appartiennent à la guérilla (mouqawama, la « résistance » irakienne) menée par d’anciens baasistes des services de Saddam Hussein, des djihadistes étrangers, des islamistes et des salafistes.
Le 20 août 2004, deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, sont enlevés au sud de Bagdad par un groupe inconnu, l’Armée islamique en Irak. Une campagne internationale réclame leur libération : les représentants des musulmans de France, le comité des oulémas musulmans (sunnites) et Yasser Arafat demandent la libération des deux journalistes français. Une manifestation de soutien a lieu le 30 août à Paris. Des dizaines de personnes manifestent le 15 septembre 2004 dans les rues de la capitale irakienne pour exiger la libération des deux otages français. Les ravisseurs réclament l’abrogation de la loi sur les signes religieux à l'école qualifiée d’« injustice et d'agression contre l'islam et la liberté personnelle dans le pays de la liberté présumée ». Le groupe revendique l'assassinat de plusieurs otages, notamment celui du journaliste italien Enzo Baldoni, et a même obtenu le retrait d'Irak des troupes philippines en échange de la libération d'un camionneur. L’organisation publie un communiqué sur Internet le 14 septembre 2004, qui reproche à la France d’être l’ennemie des musulmans; d’être intervenue en Algérie au moment des élections de 1992; d’opprimer les musulmans en Afrique; de soutenir Israël; de s'opposer au voile islamique; et enfin d’avoir affamé le peuple irakien avec l’Embargo des années 1990.
Le 15 septembre 2004, l'armée américaine relâche 275 détenus de la prison d'Abou Ghraib.
Les succès de la guérilla sont visibles dans les quantités de pétrole exportées avec la baisse provisoire de la quantité de pétrole exporté, ceux ci ayant retrouvé leur niveau d'avant 2003 en 2007. En janvier 2006 est créé le Conseil consultatif des Moudjahidines en Irak réunissant plusieurs groupes à Al Queda.
En plus des opérations terrestres, l'aviation intervient ponctuellement, 285 bombes et missiles largués en 2004, 404 en 2005, 229 en 2006, 237 du 1er janvier au 15 mai 2007 .
Des experts militaires ont estimé en décembre 2007 que la situation militaire et sécuritaire est désormais maîtrisée depuis l'arrivée de renforts en cours d'année et la définition d'une nouvelle stratégie mais restent extrêmement circonspects sur l'évolution politique de l'Irak .
Aux opérations de recherches et destructions s'ajoute celles voulant s'assurer la retour à la vie civile des insurgés comme l'Opération Restore Peace III.
Cependant, la majorité des médias occidentaux utilisent aujourd'hui l'expression "guerre civile" pour désigner le conflit irakien.
Son objectif est de terroriser les populations accusées de soutenir la rébellion sunnite. Elle vise à former des milices irakiennes chiites, surnommées "death squads" (escadrons de la mort), afin d'accomplir ces missions.
La formation de ces troupes, supervisée par James Steele, responsable de la formation de composantes similaires durant la guerre civile du Salvador dans les années 1980, est fortement corrélée dans le temps avec l'apparition de cadavres sunnites menottés et tués d'une balle dans la tête.
Selon le journaliste Paul Moreira, les États-Unis auraient ainsi contribué à déclencher la guerre civile.
L'arrestation de Saddam Hussein par l'armée des États-Unis, aurait cependant, pour certains observateurs sur place, permis à une plus large part de la population de ne pas avoir peur de représailles et de rentrer dans les rangs de la guérilla qui se disent persécutés . Sa "capture" et certaines photographies prises à cette occasion semblent avoir été extrêmement mal perçues par la majorité des Sunnites irakiens .
D'après Robert Fisk [#], en octobre 2005, l'armée américaine a complètement perdu le contrôle de la situation. Des "rebelles" en armes se promènent dans Bagdad au grand jour à 200 mètres de la zone verte.
En octobre 2006, l'Organisation de la conférence islamique (OCI) rédige le « document de La Mecque ». Signé par des dignitaires irakiens chiites et sunnites, le texte lance un appel à la fin des violences interconfessionnelles, à la libération de tous les otages et à la préservation de l'unité de l'Irak.
À ces chiffres, il serait bon de ne pas négliger le nombre de « mercenaires », de travailleurs, diplomates et civils étrangers morts en Irak, le chiffre des victimes dépasse les 1 000 morts et près de 13 000 blessés.
Cela en fait la guerre la plus meurtrière pour les États-Unis depuis la Guerre du Viêt Nam. En moyenne depuis mars 2003, 2,35 soldats américains perdent la vie chaque jour sur le terrain irakien (à titre de comparaison : 20 par jour durant la guerre du Viêt Nam, 10 par jour dans les rangs de l'armée française durant la Guerre d'Algérie).
Le bilan annuel se décompose ainsi :
En mi-2006, 135 000 hommes soit 17 brigades dont 6 de la garde nationale des États-Unis sont déployés, seuls 50 000 sont réellement opérationnels dans l'ensemble de l'Iraq, le reste s'occupant de la Logistique. Ces effectifs sont renforcés par environ 70 000 contractuels privés , pour lesquels aucun compte officiel des pertes n’est tenu.
Selon le magazine raids, en mai 2006, on dénombrait dans les forces armées des États-Unis :
Le même magazine raids, dans son numéro de Janvier 2008, aborde la question des conséquences psychiques et psychologiques de ces engagements sur les soldats concernés et notamment les réservistes.
Il s'agit d'une étude relative aux soldats américains engagés dans le conflit irakien entre 2005 et 2006. Elle a été publiée par "The Journal of the American Medical Association" et porte sur 88 235 soldats dont la moitié de réservistes.
"Le but de cette étude était de comparer leur état mental avant leur départ, avec celui dont ils témoignent six mois après leur retour. Pour 20% des professionnels et 42% des réservistes un suivi psychologique s'impose."
Selon l'étude d'une manière plus générale les réservistes sont deux fois plus nombreux à manifester des troubles de stress post-traumatique dans leur ménage ou leur activité professionnelles.
Aux États-Unis, 25% des sans abris sont d'anciens militaires.
L'étude souligne que beaucoup de vétérans sont laissés à eux mêmes une fois rendus à la vie civile, il n'y a pas de véritable politique de suivi et d'assistance.
L'Armée irakienne et les forces de l'ordre, en mars 2007, auraient 20 000 soldats et policiers tués .
Il n'existe pas de décompte précis des morts civiles et seules des estimations sont disponibles, basées selon différentes méthodes. En octobre 2006, la revue médicale The Lancet estime le nombre de décès irakiens imputables à la guerre à 655 000 . Comparant les taux de mortalité dans les foyers de 1982 individus en 2006 (certificats de décès à l'appui) à des chiffres officiels de 2003, l'étude montre que la mortalité aurait doublé pendant la guerre, passant de 5,5 à 13,3 pour mille ; cette étude est néanmoins fortement critiquée par de nombreuses associations et organisations internationales, y compris par l'Iraq Body Count. L'une des critiques porte sur la sur-représentation des grands axes de circulation dans leur échantillonage. L' Iraq Body Count Project ne compte que les morts civils repertoriés officiellement et dénombre entre 80 000 et 90 000 décès début 2008. Une autre estimation basée sur un échantilonage plus important montre que le chiffre avoisinerait les 150 000 décès entre Mars 2003 et Juin 2006.. L'institut de sondage britannique opinion research business a estimé à plus de 1 000 000 le nombre de victimes irakiennes entre mars 2003 et Août 2007
Selon les estimations de l'ONU en avril 2006, presque 2,5 millions d'Irakiens (soit un irakien sur huit) ont fui leur pays en raison des violences. 1 million ont trouvé refuge en Syrie, 75 000 en Jordanie et 150 000 en Égypte et 500 aux États-Unis. De plus, selon le HCR, 1,8 million d'Irakiens ont été déplacés à l'intérieur du territoire. Près du quart des Irakiens ont donc été obligés d'abandonner leurs domiciles depuis le début de la guerre.. Depuis septembre 2007, on assiste a un retour de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés
De nombreuses associations américaines, pour la plupart hostiles à la guerre, suivent de près l'évolution des surcoûts liés à la guerre. Leurs estimations tournent autour de 500 milliards de dollars et intègrent aussi des frais indirects (pensions, indemnités...) [#]
Dans son discours [#] devant la Chambre des Représentants des États-Unis le sénateur honoraire du Massachusetts, James P. Mc Govern, estime le coût de la guerre à 246 millions de dollars par jour (soit 2847$ par seconde). Il rappelle que les dépenses directes (qui ne représentent pas l'ensemble des coûts) se sont montées à :
Il identifie deux scénarios pour l'avenir :
Linda Bilmes et Joseph Eugene Stiglitz (« Prix Nobel » d'économie en 2001), deux chercheurs de Harvard et Columbia, ont réactualisé une étude sur les coûts du conflit de 2 267 milliards de $
Les coûts budgétaires (en dollars) qu'ils identifient se décomposent ainsi :
Les coûts économiques se décomposent selon les auteurs de la façon suivante :
En début 2008, dans un livre intitulé The Three Trillion Dollar War : The True Cost of the Iraq Conflict. Ils identifient désormais un coût global de 3 000 milliards de dollars . Le coût des opérations a déjà dépassé celui des douze ans de la guerre du Vietnam, et représente le double du coût de la Guerre de Corée.
Dans son numéro du 25 décembre 2006/1er janvier 2007 le magazine Time estime à 502 milliards de dollars les dépenses des USA dans la guerre contre le terrorisme.
En Juin 2005, l'opinion publique américaine semble être en désaccord avec la politique des États-Unis en Irak : d'après une enquête publiée le 27 juin 2005 par ABC/Washington Post, une majorité d'Américains désapprouvent la gestion de la situation en Irak. Plus d'un Américain sur deux pense que George W. Bush a « intentionnellement trompé » l'opinion américaine sur les raisons d'engager cette guerre.
Le 24 septembre 2005, 100 à 300 000 manifestants s'étaient rassemblés à Washington D.C. pour protester contre l'engagement américain en Irak. Dans ce contexte difficile (Ouragan Katrina) pour George W. Bush, un sondage Gallup montrait que 63 % des Américains voulaient le retour des soldats dans leur pays.
Un mois plus tard, le Wall Street Journal révèle les résultats d'un sondage encore plus défavorable à l'intervention américaine : 53 % des Américains pensent que la guerre en Irak était « une erreur », contre seulement 34 % qui estiment qu'elle était justifiée.
Un nouveau sondage commandé par CNN au début du mois d'août 2006 montre que les partisans de la guerre sont très minoritaires : 36% approuvent encore le conflit en Irak alors que 60% le rejettent.
Le 10 janvier 2007, lors d'une allocution télévisée, le président annonce que 21 500 militaires supplémentaires seront envoyés en Irak pour permettre un retour à la paix plus rapide. Cette décision se heurte à un congrès et une opinion publique hostile et majoritairement sceptique à cette démarche . Cela remettrait les effectifs américains au niveau de décembre 2005 au moment des élections législatives dans ce pays.
Le 27 janvier 2007, une nouvelle manifestation est organisée par le collectif Unis pour la paix et la justice contre la guerre et l'envoi de renforts armés en Irak ; elle réunit plusieurs milliers d'Américains dans la capitale. À l'occasion du quatrième anniversaire de la guerre en Irak, plus de 50 000 personnes ont manifesté le 17 mars 2007 à Washington DC contre le maintien des troupes américaines ; ils ont défilé à l'appel d'Answer (Act Now to Stop War and End Racism) de la Maison Blanche au Pentagone.
Le 28 mars 2007, le Sénat américain vote le retrait des troupes américaines d'Irak d'ici le mois de mars 2008.
Le 26 avril, la loi est définitivement adoptée par le sénat américain pour un retrait des troupes à partir du mois d'Octobre en contre partie d'une rallonge budgétaire de 124 milliards de dollars.
Le 2 mai 2007 (soit 4 ans jour pour jour après la déclaration annonçant la fin des « principales opérations de combat »), le président George W. Bush annonce comme prévu dans une allocution télévisée qu'il oppose son véto à la loi votée par la majorité démocrate quelque jours auparavant estimant que « proposer un calendrier pour un retrait est proposer une date pour un échec et [que] cela serait irresponsable ».
Le retrait des troupes d'Irak est alors soutenu par 56 % des Américains selon un sondage NBC/Wall Street Journal publié le 26 avril 2007 (seuls 37 % soutiennent le président Bush sur ce point). Le sondage indique également que 55 % des Américains ne croient plus à la victoire en Irak (contre 36 % qui y croient et 9 % qui ne se prononcent pas). On pourra y lire encore que près de la moitié des sondés trouvent que la situation en Irak a empiré ces trois derniers mois (37 % estiment qu'elle est stable et 12 % pensent qu'elle s'améliore).
Dans son éditorial du 8 juillet 2007, le New York Times affirmait : « Il est temps pour les États-Unis de quitter l'Irak, sans plus de délai qu'il n'en faut au Pentagone pour organiser un retrait méthodique. » Ainsi, l'un des journaux les plus influents du pays appelait au retrait des forces américaines d'Irak.
Le 27 octobre 2007 de nouvelles manifestations pacifistes sont organisées dans les principales villes américaines (New York, Los Angeles, Chicago, Philadelphie, San Francisco, Boston, Seattle, etc.). 10 000 à 30 000 personnes se sont rassemblées rien qu'à San Francisco.
En mars 2008, un nouveau sondage montre une montée de l'opposition de l'opinion publique américaine : d'après un sondage effectué pour CBS, 64% des sondés pensent que la guerre n'en valait pas la peine.
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