Le genre musical rock'n'roll est apparu vers 1950 aux États-Unis. Le rock ressemblait alors à un mélange de Jazz, de Blues et de country music, mais aussi de Bluegrass et certaines influences folk ou européennes ne sont pas à négliger. Depuis, le rock a évolué et il est maintenant devenu un style de musique puissant et très varié.
Rocking (balancer, bercer), du Jargon des chanteurs noirs de Gospel, dans le sud des États-Unis, évoquait à l'origine un état d'extase spirituel; mais par la suite, pendant les années 1940, le terme devint à double-sens, le plus évident étant le mouvement de la danse, le sous-entendu étant sexuel.
Le rock'n'roll connaît dès 1955 aux États-Unis un grand succès. Plusieurs artistes américains suivent Bill Haley : Elvis Presley ou « The King » (le "roi" du rock' n' roll), Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran, Chuck Berry, Bo Diddley, Little Richard et bien d'autres. Les précurseurs avaient été dans leur immense majorité des musiciens noirs, à tendance jazzy : Louis Jordan, Big Joe Turner, mais aussi Louis Armstrong, Duke Ellington, Sidney Bechet, et tant d'autres, oubliés, négligés, minimisés.
Le rock est lié à l'apparition de la Télévision, du Disque microsillon 33 et 45 tr/mn, de la voiture pour tous, de l'explosion économique américaine (liée à l'énergie déployée pendant la guerre, mais c'est une autre histoire!), et à l'invention de la Guitare électrique, Fender en tête.
Mais à la fin des années 1950, le rock'n'roll perd sa popularité et sa vitalité: les plus grands de l'époque « disparaissent », comme Elvis Presley, le Roi, qui part au service militaire en 1958, en Allemagne, et raccroche la scène pour signer avec Hollywood la réalisation de 33 films, de qualité très discutée, pour ne revenir qu'en 1968; le sans relief prendra sa place dans les charts.
Pourtant, loin des États-Unis, on s'apprête à prendre le relais. La révolte des jeunes européens, et en particulier des jeunes britanniques, et aussi des allemands et des français, se servira du rock. Cette révolte contre un ordre établi qu'ils rejetttent marquera le rock'n'roll, mais aussi se servira de lui, jusqu'à nos jours.
1951 - Les origines - Le rock'n'roll
Origines musicales
Le rock doit ses origines à de nombreuses musiques populaires du début du
XXe siècle aux
États-Unis, toutes, jusqu'alors, très catégorisées, limitée chacune à un public ou des interprètes très définis : le
Jazz, le
Boogie-woogie, le
rythm and blues, le
Blues, pour les « musiques de noirs » ; le
country et le
folk pour les « musiques de blancs ». La fusion de ces styles deviendra le
rock'n'roll :
Le rock emprunte les instruments du Jazz (Guitare, Contrebasse, batterie, Saxophone…), au Blues les douze mesures et la suite d'accords « I-IV-V », au country le rythme binaire avec un Tempo rapide et enfin au folk certaines ballades traditionnelles jouées au Tempo d'origine ou accélérées.
- Des innovations d'enregistrement
- 1) Le Slap de Contrebasse
L'utilisation agressive de la contrebasse, jouée en frappant les cordes, permet d'ajouter des effets de percussion dans la section rythmique; on peut entendre cet effet dans That's all right mama de Elvis Presley, dans laquelle on croit entendre des sons de percussions que l'on pourrait attribuer à une batterie; on sait aujourd'hui que Bill Black "donnait des claques" aux cordes de sa contrebasse.
- 2) Le "slapback"
Un écho court utilisé à cette époque sur les voix et les guitares. Le principe consistait à mixer, avec un magnétophone à bande, le son direct avec son retour monitor; le décalage de quelques centimètres entre la tête d'enregistrement et celle de lecture induisait quelques dixièmes de seconde de retard; l'écho à bande était né (Sam Philips des studios Sun en était un des précurseurs). Des pédales d'effets électroniques pour guitare reproduisent aujourd'hui cet écho court qui permet d'obtenir un son rockabilly des plus réalistes.
- 3) « La puissance du chant »
Les chanteurs ont un chant puissant, en dehors de toute technique classique de chant, loin des chanteurs de Jazz. On peut citer Little Richard comme exemple.
Origines sociales
Le rock'n'roll est une musique venue essentiellement du sud des
États-Unis, même si au nord, à
Chicago, la maison de disque
Chess s'y fait remarquer. Le nombre de musiques et la place qu'elles occupent dans le quotidien des américains des états du Sud y ont certainement contribué; les musiciens à la recherche de nouveauté y puiseront ce qu'ils n'appellent pas encore le rock'n'roll.
Le sud des États-Unis n'est pas une région riche à l'époque. Nombre de descendants d'esclaves y chantent encore le Blues dans la misère. La plupart des musiciens qui se feront connaitre sont d'ascendance modeste (Elvis est chauffeur de camion, par exemple).
Contrairement aux pratiques musicales de l'époque, les musiciens de rock seront indifféremment blancs ou noirs. Jusqu'à ce qu'
Alan Freed ait la bonne idée de faire connaitre aux blancs la musique noire nommée R'n'B, chacun écoutait le style de musique qui "convenait" à son appartenance ethnique. Le rock fera tomber ces barrières. Citons parmi les musiciens blancs: Elvis Presley,
Jerry Lee Lewis, Bill Haley… et parmi les noirs :
Fats Domino,
Chuck Berry,
Bo Diddley,
Little Richard,
Ike Turner, …
- Revendications d'une nouvelle classe sociale : les adolescents (teenagers)
Le rock doit également sa puissance au besoin d'exister des jeunes dans les années 1950, après la 2
e guerre mondiale.
Contrairement à ce que l'on pense souvent, les jeunes des USA ne sont pas si révoltés que cela à cette époque. La guerre n'a pas ravagé leur pays (n'y ayant subi aucune invasion ni bombardement, excepté celui, fort lointain puisque situé au milieu du Pacifique, de Pearl Harbor). Bill Haley avec ses Comets a déjà 30 ans lorsqu’il sort Crazy Man Crazy en 1953, Elvis Presley est chauffeur de camion lorsqu'il enregistre pour sa mère son premier disque, Jerry Lee Lewis est déjà marié à 20 ans, etc. Les paroles des chansons ne prônent rien d'autre que de l'amusement, de la joie de vivre, de dépenser sa paie hebdomadaire, de courir les filles, … bref les jeunes Américains des années 1950 respirent le bon vivre de l'American way of life.
Le rock devient l'expression de la rupture d'avec la génération précédente et n'est rien d'autre dans le fait musical, que l'apparition du be bop au cours de la décennie précédente qui avait bousculé les conventions musicales de l'époque. La comparaison s'arrête là car le be-bop était surtout un fait de musiciens de jazz, donc noirs pour la plupart, alors que le rock est plutôt le fait d'un besoin d'expression de jeunes blancs du Sud.
Le progrès technologique
- 1. Le progrès des médias
L'apparition du microsillon 45 tours/mn et 33 tours/mn, la généralisation de la radio et de la Télévision, les enregistrements multipistes vont permettre de diffuser plus largement la musique.
- 2. Le progrès des instruments (électriques)
Il doit aussi ses origines à l'évolution des techniques comme l'invention de la Guitare électrique vers 1925.
- L'évolution des guitares électriques: la principale innovation de l'époque est l'apparition de la guitare solid-body dont Fender (de Leo Fender) est le créateur, avec ses modèles Stratocaster et Telecaster, que les musiciens utiliseront pour son faible poids et son coût réduit (invention de la fabrication en grande série des guitares électriques, jusqu'alors plutôt haut de gamme). Les guitares "demi-caisse", telles les Gibson ESxx, Gretsch 61xx, Epiphone, etc … étaient utilisées par les musiciens de Jazz, mais aussi tout de même par quelques rockers et musiciens formés à l'ancienne école : Scotty Moore, Eddie Cochran, Cliff Gallup, Chuck Berry, …
- L'évolution des basses : de la contrebasse à la basse électrique: La contrebasse va être remplacée progressivement par la basse électrique créée par Fender en 1952, la "Telecaster Bass", dont l'évolution deviendra la basse électrique la plus utilisée dans l'histoire de la musique jusqu'à nos jours : la Fender "Precision Bass". Viendra quelques années plus tard (fin des années 1950) la Fender "Jazz Bass", utilisée également par des artistes aussi divers que John Paul Jones de Led Zeppelin ou Jaco Pastorius. La contrebasse reviendra à la mode dans les années 1980, lors du revival rock'n'roll appelé Rockabilly, emmené par les Stray Cats de Brian Setzer qui s'équipera côté guitare, dans son souci de rester 'roots', d'une Gretsh 6120.
Les premiers enregistrements - La naissance du rock'n'roll
La première chanson de rock à être classée dans les charts "blancs" est apparue en
1953 :
Crazy Man Crazy de
Bill Haley.
Plusieurs chansons de rock'n'roll avaient été sorties auparavant sans que les artistes n'aient conscience de créer quelque chose de nouveau, ni n'obtiennent de reconnaissances commerciales (peut être parce qu'elles étaient cantonnées dans le ghetto musical noir, le Blues), comme Fats Domino avec The Fat Man chez en 1949 (numéro 2 dans le ).
Le terme Rock 'n' roll est utilisé la première fois pour cette musique par Alan Freed. Alan Freed a été un grand acteur dans la transition des musiques « noires » dans la culture des blancs, sur la radio WJW, en 1951, il anime un programme de soirée qu'il intitule : Moondog's Rock'n'Roll Party. Rock' n' roll signifiait alors en argot noir « faire l'amour ».
Musicalement parlant, le disque Rocket 88 en 1951 de Jackie Brenston et Ike Turner est plus considéré comme la première chanson de rock'n'roll de l'histoire que le « Crazy Man Crazy » de Bill Haley, même si ce titre est la première chanson rock'n'roll à atteindre le haut des charts. Rocket 88 a d'ailleurs été enregistré dans les mythiques studios Sun Records, célèbres pour avoir enregistré That's All Right Mama, le 1er tube d'Elvis Presley en 1954, pur rock'n'roll également.
Le journaliste américain Nick Tosches situe pour sa part la naisance du rock plus tôt encore dans son livre Héros oubliés du rock'n'roll, avec des artistes méconnus comme Cecil Gant ou The Treniers.
1954 - L'explosion médiatique
Le rock'n'roll devient un phénomène national que personne ne peut ignorer.
La télévision, la radio, le cinéma, s'emparent tous du genre pour le diffuser en masse, sans trop savoir ce qu'il deviendra.
Certains artistes connaissent immédiatement une ascension fulgurante et construisent les fondations du rock, dans le style musical mais aussi dans le "paraître". Les grandes figures de l'époque sont Elvis Presley, dit the pelvis (en anglais : "le bassin"), avec son célèbre rictus et son déhanchement provocateur qui choquera - volontairement - une grande partie de l'Amérique lors d'un show télévisé où il y interprète le célèbre Hound dog (un titre de blues de Big Mama Thornton), Bill Haley, Chuck Berry et son fameux Duck walk, Jerry Lee Lewis, dit le Killer et sa destruction de pianos, parfois par le feu, Eddie Cochran et son "Summertime blues", Little Richard et son "Womp-bomp-a-loom-op-a-womp-bam-boom!", Buddy Holly avec son look "premier de la classe", premier utilisateur de la guitare Fender stratocaster, Gene Vincent avec son cuir noir, etc.
Hollywood commence à s'intéresser au mouvement et quelques films feront date. Citons en 1955 Graine de violence (Blackboard Jungle) de Richard Brooks, qui lance la chanson "Rock around the clock" de Bill Haley, qui servira de base au film du même nom en 1956, année qui verra également sortir "The Girl can't help it" (La Blonde et moi), véritable anthologie du rock du moment ainsi que "Don't knock the rock", puis "The big beat" et "Jailhouse Rock" avec Elvis en 1957. Trois grands films, en dehors du mouvement rock'n'roll, feront date néanmoins et laisserons leur empreinte sur l'"attitude rock" : La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause) de Nicholas Ray avec James Dean et Natalie Wood en 1955, L'Équipée sauvage (The Wild One) de László Benedek avec Marlon Brando en décembre 1953 et Bagarre au King Créole (King Creole) de Michael Curtiz avec Elvis Presley en 1958.
(ou la récupération par le business "blanc")
le Rock devient un produit
Elvis Presley fut véritablement le déclencheur du
business rock-and-roll. D'abord et dès 1956 dans le
merchandising, puis dans la publicité et enfin dans le cinéma. C'est sur lui et sur son seul nom que le
business prendra forme, il deviendra le premier vrai produit commercial du
rock-and-roll et cela jusque dans les années 1960, jusqu'à ce que son image de
rocker ne soit adoucie afin qu'il devienne non plus un simple produit du
rock-and-roll, mais un produit dans la musique américaine. Il faut attendre l'arrivée des
Beatles au début des années 1960 pour que le
business rock-and-roll s'élargisse à d'autres stars et à des groupes comme les
Rolling Stones,
les Doors, les
Beach Boys.
La fin des pionniers
Vers la fin des années 1950, les grands pionniers américains arrêtent, de leur plein gré ou non, leur carrière musicale :
- Chuck Berry se retrouve en prison pour détournement de mineure.
- Jerry Lee Lewis se marie, pour la 3e fois, avec sa cousine de 13 ans, ce qui provoque un scandale au Royaume-Uni et met un frein à sa carrière pour de nombreuses années.
- Little Richard devient pasteur protestant en 1957 ce qui compromet sa carrière.
- Elvis Presley part faire son service militaire en Allemagne pour deux ans.
- Eddie Cochran, Buddy Holly et Ritchie Valens décèdent dans des accidents de transport.
- Carl Perkins et Gene Vincent se blessent gravement dans des accidents de voiture : Perkins restera trop longtemps hospitalisé pour surfer sur son jeune succès Blue suede shoes, et la hanche cassée de Vincent se cumulera au handicap de sa jambe.
- Quant à Bill Haley il a déjà plus de trente ans, son succès s'effondre...
La récupération commerciale
Le "
Colonel Parker", nouveau manager d'Elvis depuis 1956, date à laquelle il a racheté son poulain à
Sun Records, aseptise Elvis et lui donne un nouveau visage acceptable par l'américain de base. Il lui fait arrêter la scène au retour de son service militaire en
Allemagne, pour lui faire signer un contrat de dix ans avec
Hollywood pour une trentaine de films. Certains disent, à l'instar de
John Lennon, que « Elvis est mort en 1958 ».
- Pat Boone chante le rock'n'roll
- 1957 Le film MISTER (MR.) ROCK AND ROLL
- 1959 Le film GO, JOHNNY, GO!
- Ed Sullivan invente le cadrage TV above the waist, au dessus de la ceinture…
La récupération sociale
Alors que les pionniers connaissent des difficultés personnelles, le mouvement rock est récupéré par les medias et devient "présentable" à la TV, obligeant les artistes à porter costumes & cravates, et à adopter une attitude "acceptable" par l'américain moyen, mais il est aussi récupéré par tous les révoltés et
bad boys de l'époque, créant ainsi l'uniforme du rocker : le
Perfecto, les cheveux gominés, le
Blue-jeans, les santiags, etc.
- Les Bads Boys
- traduits par Hollywood dans La Fureur de vivre, L’Équipée sauvage…
- Gene Vincent, JL Lewis, Vince Taylor, Eddie Cochran, …
- Les "présentables"
Bill Haley, Pat Boone, Buddy Holly, Elvis, etc.
Les artistes noirs sont définitivement oubliés, même s'ils ont encore un certain public et une certaine aura, et se (re)tourneront vers le
rhythm'n'blues, qui n'est pas encore celui de
Wilson Pickett ou d'
Aretha Franklin.
1958 - La propagation du rock en Europe
Le rock n'est pas contestataire dès le début. Il n'est pas utilisé dans ce sens par les artistes. La véritable contestation vient des jeunes Britanniques, qui ne veulent jouer que de la musique noire américaine (pour le
beat, et non pour leurs propres revendications sociales, ne sachant d'ailleurs pas la couleur de peau de la totalité des artistes qui les inspirent, comme le dira Keith Richards :« on ne savait pas si Chuck Berry était noir ou blanc avant de voir la pochette des disques »). L'attitude des jeunes rockers britanniques sera ancrée dans le refus de leur société vieillissante et dans l'expression de leurs réelles difficultés économiques dues aux ravages des bombardements nazis et des efforts de guerre considérables. La notoriété grandissante des artistes sera utilisée par certains d'entre eux à des fins politiques pour faire passer des messages: arrêt de la guerre du Vietnam, refus du capitalisme, changement de société…
La préhistoire
1) L'après guerre.
La guerre a laissé l'Europe à feu et à sang. Londres est en partie détruite, la quasi totalité des grandes villes allemandes également ainsi que tout le nord et l'est de la France. Malgré les efforts de reconstruction, la misère est là. Les stigmates sont importantes, l'envie d'effacer toute cette horreur l'est encore plus et fera des enfants du Baby boom de 1945 une jeunesse de révoltés.
2) L'implantation américaine en Allemagne.
À la suite de la guerre, les militaires alliés, et en particulier américains, s'installent en masse en Allemagne pour de nombreuses années. Ils viennent avec leur mode de vie et en particulier leur musique. Dans les années 1950, il s'agira du rock'n'roll.
3) Les liens privilégiés du Royaume-Uni avec les États-Unis.
La langue, les racines familiales, la coopération de la Seconde Guerre mondiale, font que le Royaume-Uni connaîtra très tôt le rock'n'roll. Les jeunes (ceux qui le peuvent) commandent des disques aux USA, les artistes américains entreprennent des tournées; le rock'n'roll se répand très rapidement.
4) Une certaine contestation des jeunes.
Les jeunes Européens de l'après-guerre ont envie d'oublier les ravages de la guerre, leurs proches décédés, la misère, et le conservatisme ambiant, très rigides, au Royaume-Uni.
1) Le
Skifflele skiffle est un style de rock "mou", qui, s'il suffira à la fin des années 1950, ne contentera plus les jeunes au début des années60.
2)Le Jazz
Le Jazz occupe une bonne place dans la musique de l'époque; le milieu musical est très conservateur, les musiciens de jazz sont méprisants à l'égard des jeunes.
3)Le besoin d'énergie
Le rock britannique se distingue en 3 branches principales:
1) La pop avec les Beatles et leurs harmonies vocales
2) Le rock (rhythm and blues / rock 'n' roll) avec The Rolling Stones
3) Le blues avec The Yardbirds, qui comprennent encore à cette époque Eric Clapton, et John Mayall et les 'Bluesbreakers' (dont fera partie Eric Clapton après les Yardbirds, avant de partir fonder Cream)
En France
L'évolution du matériel
- Les amplificateurs Vox AC30 et Marshall JTM45, puis JCM800, et Fender Bassman, Twin Reverb, etc.
- Les guitares et basses :
- La Gibson Les Paul, ou les avantages du double bobinage
- La Fender Stratocaster, ou l'avantage d'une grande palette de sons et d'un instrument léger.
Ces cinq marques d'instruments et d'amplis seront la base de tout le reste du matériel, à quelques exceptions près.
Le progrès des medias
- Naissance de la Cassette audio en 1963. La cassette de Philips va favoriser la diffusion en masse de la musique, et du rock en particulier. Elle servira de base, plus d'une décennie après sa naissance, à la miniaturisation des enregistreurs 4 pistes portables, qui permettra l'émergence d'artistes tels que Bruce Springsteen, qui enregistra les bases de son album "Nebraska" seul sur un Tascam PortaStudio.
Développement du rock aux États-Unis
Le rock'n'roll américain a cessé d'être, il est remplacé depuis longtemps par une soupe indigeste. Il renait de ses cendres avec quelques artistes:
Les Beach Boys, groupe d'apparence naïve, dont l'image de marque est fondée sur l'apologie du "fun" et ses origines californiennes, doté d'une qualité d'harmonies vocales hors du commun, qualité qu'ils sauront développer et rendre de plus en plus complexe et adulte à la faveur de l'épanouissement artistique de leur leader, Brian Wilson, jusqu'au sommet inachevé "smile", jumeau concurrent mort-né du Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles en 1967. En 1963 Bob Dylan sort Blowin' in the Wind sur son 2e album The Freewheelin' Bob Dylan et invente la protest song moderne. En 1965 sur son célèbre album Highway 61 Revisited il sort Like A Rolling Stone que Jimi Hendrix reprendra quelques mois plus tard, un hit de plus de six minutes ! une première.
1966-68 le tournant
Au Royaume-Uni
Le
Blues boom de 1963 donne naissance à un
power blues, plus musclé, s'éloignant des racines afro-américaines pour se forger une identité propre; les (futurs) maîtres du genre reprendront les classiques du blues pour créer ce style nouveau; du vieux noir américain solitaire on passe à un groupe de très jeunes Britanniques, tout aussi déterminés à hurler leur mal de vivre. Citons quelques fondateurs :
Jeff Beck &
Rod Stewart avec
You Shook Me,
Led Zeppelin avec
I can't quit you babe et
How many more times,
Jimi Hendrix avec
Red House,
Hear my train coming,
Voodoo chile,
Cream avec
Crossroad et
Sponfull,
Alvin Lee avec son
Ten Years After qui chante
I woke up this morning, etc.
Les
Rolling stones avec
Jumping Jack Flash, les
Faces,
Free avec
All right now, les
The Who avec
My generation…
les
Beatles avec "Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band", Pink Floyd avec "The Piper at the Gates of Dawn", les Rolling Stones avec "Their Satanic Majesties Request". La scène underground de Londres, ou le groupe
Pink Floyd atteint ses lettres de noblesse de 1965 à 1967 avec Syd Barett. C'est une véritable micro-société avant-gardiste a l'instar de la
Factory d'
Andy Warhol a New York, au sein de laquelle s'organisent des concerts mélangeant sons et lumières et où circulent librement les drogues hallucinogènes.
Le 25 juin 1967 les
Beatles chantent "All You Need Is Love" à la télévision en direct dans 26 pays. Il s'agit de la première émission TV en mondovision. La BBC (British Broadcasting Corporation) a demandé aux
Beatles d'écrire un titre pour cette 1
re diffusion.
John Lennon signe ainsi une de ses premières manifestations politico-sociales.
Aux États-Unis
- Le flower power
(Grateful Dead, Jefferson Airplane, Janis Joplin, …)
- The Doors, le "cas" Creedence Clearwater Revival
Le 1
er janvier 1967 sort le premier album du Velvet Underground, avec
Nico, sous la houlette de
Andy Warhol, qui dessinera la (maintenant célèbre) pochette, une banane. C'est un rock urbain, loin du Royaume-Uni et de la Californie, créé par
Lou Reed et
John Cale. C'est un des albums mythiques du rock'n'roll.
ou comment l'Amérique redécouvre sa propre musique, passée à la moulinette britannique
En France
Société
Les prémices du hard-rock
Led Zeppelin avec Communication Breakdown et Whole lotta love, Deep Purple avec Speed King, Black Sabbath avec Paranoid…
Status Quo sera leader d'un style à lui tout seul, en étant le quasi-unique détenteur de l'appellation
Boogie, un blues-rock en shuffle (très appuyé) sur 12 mesures, tendance très 'Chicago'; un genre de Blues très syncopé et énergique. On se souvient de
Caroline,
Roll over lay down,
Down Down, etc. Notons que des groupes comme
Canned Heat en avaient déjà fait leur spécialité dans les années 1960 ("On the road again"), inspirés d'un
John Lee Hooker et de son "Boogie Chillen", bien avant Status Quo.
Les prémices du rock progressif (Yes, Genesis, King Crimson…)
La période progressive connu un essor considérable durant la guerre du Vietnam. Beaucoup de matériel progressif fut issu de l'Angleterre et des États-Unis dans les débuts du mouvement. Le progressif est devenu un «second niveau» à la musique hippie. Cependant, au lieu de concentrer les efforts dans les textes contestataires, l'élément principal se situait largement dans le jeu instrumental. Les morceaux rocks purement instrumentaux se sont beaucoup popularisés durant cette période, et les compositeurs ont commencé à mettre les strictes structures de l'écriture musicale de côté pour se laisser aller à des dérives instrumentales surprenantes. On peut ressentir dans le son du progressif une grande influence jazz, avec l'utilisation du saxophone par exemple. Le mouvement s'est par la suite beaucoup développé et à vu naître un style parallèle nommé «psychédélique». Les groupes comme Pink Floyd avec Syd Barrett en tête à l'époque ont poussé le progressif à un autre niveau.
Le come back d'Elvis Presley
En
1968 le contrat d'exclusivité d'Elvis Presley avec Hollywood prend fin, il peut à nouveau faire de la scène. Le 3 décembre de cette même année, il fera son retour lors d'un méga show TV, habillé de cuir noir, sur une petite scène intimiste entouré de spectateurs : Le
68 come back special.
Scotty Moore, son premier guitariste, en fera partie. Elvis restera enfermé dans son style, et aux États-Unis, avec plus de 600 concerts à
Las Vegas, mais ses fans sont toujours là.
Le cas zappa
1969-70 : La fin d'une époque
Le rock politique
ou la récupération sociale du rock Woodstock, le
Concert for Bengladesh de
George Harrison, … Les événements politiques de l'époque (le Vietnam, le Bengladesh, le Biafra, etc.), liés à leur pouvoir médiatique incitent les artistes à se mobiliser pour dénoncer les injustices.
Altamont ou la fin du mouvement hippies
Le film
Gimme Shelter, sur la violence des
Hell's Angels et l'assassinat d'un spectateur lors d'un concert des
Rolling Stones à
Altamont en
Californie aux
États-Unis le 6 décembre 1969, montre bien les limites du
flower power et du rêve américain californien.
La mort des idoles
Brian Jones,
Jimi Hendrix,
Janis Joplin,
Jim Morrison,
Kurt Cobain,...
La séparation des Beatles
Le groupe mythique, tant par son succès commercial que par son indéniable apport artistique, se sépare en 1970. Les désaccords perpétuels, tant artistiques que financiers, auront bientôt raison du groupe. Cette séparation est un traumatisme, ajouté aux autres de la même année, et marqueront la fin d'une époque.
L'évolution du matériel
- L'apparition des retours de scènes
- La systématisation des sonos
- La domination des amplis Marshall 3 Corps
Les années 70 : l'éclatement des genres
Lorsqu'Elvis Presley apparaît en 1973 dans son costume blanc étincelant à col napoléonien lors de son méga concert historique d’Hawaï, Aloha from Hawaii retransmis en direct par satellite dans le monde entier, il est clair qu'il n'a plus rien à voir avec une star du rock and roll, il est devenu un artiste universel aux chansons universelles. Il représente la méga star américaine, un produit américain vendu dans le monde entier. Même s'il chante encore quelques anciens titres rock and roll comme That's all right Mama, Hound Dog, Jailhouse rock, Elvis excelle dans des chansons symphoniques, An American Trylogie, Bridge over troubled water, America the Beautiful, Kentucky Rain, My Way, I'll Remember You, It's now Or Never et Unchained Melody et il va peu à peu délaisser le rock and roll sur scène au profit de chansons plus internationales. De grands courants se dégagent clairement, tout en étant classés "rock" : le hard rock, le rock progressif, le rock fusion
La prédominance britannique
- le pop-rock, ou simplement "rock"
Rolling Stones, ex-Beatles,
Faces,
Jeff Beck,
The Who…
Le Hard Rock est l'évolution logique du rock des années 60, un son plus dur, lourd et agressif mais qui conserve ses influences blues. Apparu vers 1968 avec Led Zeppelin, Deep Purple et Black Sabbath.
Deep Purple avec
Smoke on the Water,
Led Zeppelin,
Black Sabbath,
Whitesnake,
Rainbow Définition : Le Glam rock était un genre dominé par les effets de scène. Paillettes, chaussures à semelle compensée énorme, maquillages. Les groupes glam rock affichaient ouvertement un look androgyne, voir homosexuel. Le glam rock connaîtra son heure de gloire dans les années 70 avant d'être réduit en pièce par les punks. Les chansons également étaient de nature mélodramatique - batterie dominante, accords simples répétés.
David Bowie, Slade
T-Rex de
Marc Bolan,
Gary Glitter…)
David Bowie est celui qui, commençant dans le Glam rock, va beaucoup plus loin dans la sophistication musicale et théâtrale.
Le rock progressif se caractérisait surtout par des prétentions artistiques. Dans un monde où on considérait souvent le rock uniquement en tant que divertissement - des chansons simples d'amourette, durant trois minutes, le rock progressif cherchait autre chose. Il s'inspire souvent musicalement de certains éléments de la musique classique. Il produit très souvent des morceaux de dix ou quinze minutes, et pas de trois minutes. Il ne se limite pas à des mélodies faciles à danser.
Genesis,
Yes,
King Crimson, Emerson, Lake & Palmer,
Pink Floyd (Après Meddle 1971)…
- le rock fusion (ou le jazz-rock)
18 février 1969 -
Miles Davis sort l'album « In a Silent Way » qui peut être considéré comme la naissance du Jazz Rock. Son inspiration vient probablement du travail de
Jimi Hendrix avec son album
Electric Ladyland. Miles et Hendrix se voyaient régulièrement et avaient probablement un projet commun.
Jeff Beck avec Blow by blow et Wired
- 1973 - Naissance du groupe Queen avec son album du même nom.
le rock américain
Le tournant de 77
La fin des années 1970 voit l'essor des musiques électroniques, mais aussi le renouveau du rock américain, jusqu'alors dominé par le rock britannique, laminé à son tour par la vague punk, qui met fin aux dinosaures britanniques (Led Zep, Deep Purple…). Dès 77, le jeune
Eddie Van Halen donne naissance à une nouvelle école, comme avait su le faire
Jimi Hendrix une décennie plus tôt. Le rock américain renaît, même s'il reste très marqué 'radio' (Foreigner, Van Halen, Toto, etc.). Elvis décède cette année-là, symbole de la fin d'une ère.
En France
Ce groupe va marquer les années 1977 à 1985 par ses riffs dynamiques et sa rythmique énergique. Avec des titres entraînants : "Un Autre Monde", "La Bombe Humaine" ou "Ça C'est Vraiment Toi". Les paroles évoqueront surtout le mal-être adolescent (écoutez "Cendrillon") et une certaine révolte contre la génération précédente; quant à la musique elle est un rock assez classique de bonne facture, d'inspiration "stonienne" de la grande époque.
- Naissance du groupe Trust.
Le hard-rock héritier des grands maîtres britanniques du guitariste
'Nono' associé aux paroles tranchantes de "Bernie" Bonvoisin en feront LE groupe rock français de l'époque par excellence.
Starshooter de
Kent,
Bijou,
Strychnine,
Jacques Higelin,
Dinky Toys, Dogs,
Little Bob Story, Marquis de Sade,
Métal Urbain,
OTH,
Shakin' Street, etc.
Le punk rock
L'économie britannique est au plus mal, le chômage, surtout chez les jeunes, s'avère être élevé. Dans les milieux populaires, on peste contre le parti conservateur qui, à leurs yeux, ne se scoucie pas de leurs problèmes. . La jeunesse désabusée se révolte violemment, se perçant les joues avec des épingles à nourrice, s'opposant fortement aux
Teddies encore virulents et aux
hippies aux cheveux longs.
Le Hard-Rock et le rock progressif ne réussissent pas à séduire tous les jeunes de l'époque: avec des morceaux pouvant durer jusqu'à 20mn, une jeunesse impatiente ne tient pas et finit par inventer un nouveau style: un rock rapide, puissant, au son souvent gras. Les chansons sont simples et courtes et la musique est irrévérencieuse, spontanée et violente. Les paroles témoignent d'un profond désespoir teintées d'ironie et d'un très fort contenu politico-social
On se souvient des Clash, des Sex Pistols…
La New Wave
Elle est surtout un fait européen, représentée par des groupes phares :
Alphaville,
New Order,
Kraftwerk,
Depeche Mode,
Erasure,
Gary Numan,
Eurythmics, Orchestral Manoeuvres in the Dark,
Tears for Fears etc. mais on trouve quelques pionniers américains dans ce style comme
Devo,
Talking Heads entre autres. Dans une certaine mesure, on peut tout à fait considérer certains groupes français tels qu'
Indochine,
Gold,
Niagara ou
Les Avions comme relevant de la New Wave.
---La mort de Led Zeppelin
Après avoir sorti leur 7e album, Presence, Led Zeppelin subit un dur coup. Robert Plant, l'homme de front du groupe, perd son fils et Jimmy Page, le guitariste, tombe dans l'enfer de la drogue dure. C'est sans parler du batteur, John Bonham, qui a un penchant pour l'alcool. Le groupe prend une pause le temps que tout le monde se ressaisisse. Ils sortent un autre album, In Through the Out Door, qui marquera le début le la fin pour un des titans de Blues-rock.
La nouvelle vague européenne
De nouveaux arrivant imposent un style plus personnel et éloigné des racines blues des "grands frère":
Iron Maiden,
Scorpions,
Motörhead…à l'exception des australiens d'
ACDC qui perpétuent la tradition blues-rock.
L'éveil des Américains (Van Halen…)
L'arrivée du disco
Les années 80
L'évolution du matériel
- Les synthés modernes (DX7…)
- Les boîtes à rythme
- Le vibrato Floyd Rose
- Utilisation plus poussée des effets (Chorus, Flanger, Phaser, les reverbs reviennent en force…)
Influence du disco
Les
Rolling Stones, jusque là connu pour être "Le plus grand groupe de rock'n'roll du monde" sortent paradoxalement
Miss you et
Emotional Rescue, de vrais tubes disco,
Kiss, les cracheurs de sang et de feu cartonne dans les clubs avec
I was made for lovin you…
La musique électronique
La domination américaine
Les Américains dominent le marché du rock et exporte leur culture, après tout fondatrice du rock : le
Blues, le
rock'n'roll, le rock FM, le heavy metal, etc.
Le rock FM
Le terme rock FM désigne une nouvelle tendance musicale apparue au début des années
1980 avec des groupes comme
Toto,
Van Halen, avec l'album
1984, et plusieurs autres groupes. Le son très particulier est marqué par des guitares généralement peu saturées et des
synthétiseurs. La vague des power-ballades est intimement liée avec ce genre musical.
Heavy metal
Van Halen d'avant l'album
1984,
Montrose,
Sammy Hagar…
Sammy Hagar, dans son album Standing Hampton, sorti en 1981 chante Heavy Metal. Le terme est déjà populaire, la musique va le devenir. Le heavy metal sera surtout américain, par opposition au déjà vieux hard rock, britannique ayant des influences de blues.
Sammy chantait dans le trop méconnu mais précurseur du mouvement metal, le groupe Montrose, qui dès 1973, avec l'album Rock The Nation, en établi les bases.
Van Halen seront les révolutionnaires, créant un style nouveau, puissant et inimitable, ouvrant la voie à toute une génération de guitaristes virtuose, adepte du vibrato, du jeu à très haute vitesse, et du tapping (qui consiste à frapper les cordes avec les doigts de la main droite, accélérant ainsi notablement le jeu et créant également un son nouveau et très reconnaissable).
Le retour du Blues
Le retour du rock n' roll
Les prémices du gothique (Ozzy Osbourne…)
Les prémices du neo-metal
Le
8 décembre 1980, John Lennon est abattu de cinq balles de revolver par
Mark David Chapman, venu spécialement d'Hawaï pour abattre son idole qui revenait enfin sur le devant de la scène grâce à un album intitulé Double Fantasy après une longue retraite à New York. Lennon décédé, la légende des Beatles est désormais gravée en lettres d'or, portée par les ailes de celui que Paul McCartney appellera plus tard Martin Luther Lennon, référence évidente à Martin Luther King et au martyr qu'il fut fait de lui. Les Beatles sont transcendés et reconnus de tous, après cette longue traversée du désert que furent les années 1970 où les groupes émergeant de la scène rock tentaient de brûler les idoles britanniques, grands frères à la réputation trop dure à assumer.
Le Live Aid
Bob Geldof organise le "Live Aid" pour envoyer de la nourriture en
ÉthiopieLe progrès technologique
Le CD-Audio a été introduit sur le marché en 1982
En
1987, le monde est pris au dépourvu. Les fans de
rock ne savent plus à qui s'identifier.
Led Zeppelin n'est plus depuis longtemps,
AC/DC bat de l'aile(même si tout se rétablira),
Aerosmith est rendu bien trop gros,
Kiss s'englue dans son virage commercial et ses disques hard FM. La scène Rock est en panne de légendes, et s'offrirait volontiers quelque chose de nouveau mais qui ferait vivre aux Rockers un retour aux sources. C'est alors qu'un groupe de jeune musiciens,
Guns N' Roses lance son premier album. Les membres du groupe, vivant dans une débauche constante et dit-on «survivant avec l'argent qu'ils volaient aux groupies qui voulaient bien coucher avec eux» enregistrèrent un album qui leur paraissait bien ordinaire mais qui finalement devint un classique du rock moderne : Appetite for Destruction. Dès sa sortie, l'album est un succès. Sans doute grâce à ces fans en quête de renouveau. Les morceaux comme
Sweet Child O' Mine ou
Welcome To The Jungle placèrent le groupe sur la carte pour un bon moment. Le plaisir durera jusqu'en
1994 (cette année là,
Kurt Cobain du groupe Nirvna se suicide), l'année de la séparation du groupe original, seul le chanteur Axl Rose restera et engagera continuellement de nouveaux musiciens. Mais d'autres groupes, au nord, à
Seattle, prennent déjà le relais.
Les années 90 : retour aux sources
Pendant que le metal poursuit son évolution, qu'apparaît le
Nu metal, avec
KoЯn,
Sepultura et
Slipknot, le rock pur et dur renaît de ses cendres…
À la fin des
Années 1980, dans la région de
Seattle (État de
Washington, au nord-ouest des
États-Unis), se forme un courant musical mêlant les influences du heavy metal et du
punk autour de groupes comme
Mudhoney,
Soundgarden,
Alice in Chains,
Pearl Jam ou
Nirvana, qui demeure le plus connu des groupes dits
grunge. C'est avec leur album Nevermind, en 1991, que Nirvana lance involontairement la mode
grunge, ne créant pas le mouvement mais le popularisant, au niveau international, à une vitesse remarquable.
Cependant, il ne faut pas croire que le grunge se limite à Nirvana : de nombreux groupes de la région de Seattle, peu connus, peuvent eux aussi prétendre à ce qualificatif, que le plus souvent on réserve à cette région. Musicalement, on peut toutefois rapprocher des groupes comme Seether ou Déportivo du grunge de par leur son « sale ». Le grunge est aussi à rapprocher de tous les groupes dits "hard-fi", au son crasseux et saturé, qui sont apparus depuis.
Au début des années 90, les grands du Hard Rock sont de retour en force. Après un longue période de déclin discographique,
AC/DC nous jettes en plein visage son fabuleux "Razor's Edge", avec le hit "Thunderstruck". L'année suivante,
AC/DC enregistre un excellent album live. On assiste aussi à des reformations temporaires de
Led Zeppelin, qui lance un album live et quelques best-of. En 1993,
Aerosmith enregistre "
Get a Grip", son album le mieux vendu de tous.
Kiss en surprend plusieurs en 1992 avec le fabuleux "Revenge" et l'année suivante avec son "Alive III". En 1996, c'est la folie furieuse: le Kiss original se reforme avec costumes de la tournée de 1977 et, bien-sûr, le maquillage. Les tournées qui s'en suivent sont gigantesques.
Queen et Kiss
Notes et références de l'article
Liens Externes
http://www.histoiredurock.0rg.fr