Foley (ou
Holey), la réligion traditionnelle
Songhaï.
La religion traditionnelle fait référence à un Panthéon d'esprits qui forme une véritable société spirituelle à l'image du panthéon des dieux grecs. Ces "esprits", les Foley, sont les fils de Sidi Koy (celui qui est invisible). Ils appartiennent à trois grandes familles: la famille de Hara Koy, le Génie de l'eau, la famille de Béné Koy, le Génie du ciel et la famille de Marou, l'esprit de la terre. A l'image des familles humaines chaque esprit a son caractère propre, son savoir-faire qui dépendent en partie de sa lignée. On fait appel à Hara Koy pour la pluie, à Béné Koy pour éviter les catastrophes naturelles et à Marou pour l'agriculture ou la chasse. Cependant, le rôle des uns et des autres se superposent dans une complexité qui n'est déchiffrable que par les seuls initiés. Les Foley utilisent le corps des initiés pour parler au groupe au cours des danses de possession. Les musiciens jouent la musique de " l’esprit", et chantent son histoire. Ils appellent tour à tour tous les membres de sa famille pour l'inciter à venir. Dans le même temps, les initiés dansent les pas symbolisant chaque membre de la famille de l'esprit.
Le culte des foley
Les cérémonies de danses de possession Le culte des foley a son
Prêtre, le zima. Qui organise les cérémonies de
Possession par la transe. Toute cérémonie se fait avec la présence d'un orchestre. L'instrument principal est le
gogué, le violon, d'où le nom de
may gogué, c'est à dire le violoniste. C'est le généalogiste des foley. Les musiciens jouent la musique de l'esprit qu'ils veulent faire venir et rappellent ses pouvoirs de la même façon que les griots chantent les rois dans les sociétés humaines. Les initiés spécialisés dans les thérapies par la danse de possession sont nommés "zima". Zima vient de
Zi ma ka qui signifie « celui qui est capable de traverser les eaux sans l'aide de moyens matériels ». On ne peut être zima sans être déjà aussi un initié. Quand l'esprit parle à travers son cheval, une langue d'initiés remplace alors la langue dendi. Le zima, maître de cérémonie ou un de ses collaborateurs la traduit pour le public. Le zima se trouve alors en position d'interprète entre le patient et l'esprit,de la même manière que le psychanalyste est un interprète entre le patient et son inconscient. On comprend donc facilement que dans cette forme de thérapie, l'inconscient collectif remplace l'inconscient individuel des thérapies occidentales, et qu'elle ne peut donc se faire qu'en groupe.
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Les Genies
Le panthéon songhai compte près de 150 divinites et esprits, qui sont reparti en sept familles:
- La famille des Tooru, les génies magistraux du panthéon, qui sont: Cirey; maître de l'éclair et de la pluie,Dongo; maître du tonnerre, Manda; le maître de la forge, Moussa; le maître des vents et de la brousse, Koda; le petit esprit de l'eau, et en fin Harakoy Dikko: la reine du fleuve, elle est la mere de tout les tooru sauf Dongo.
- La famille des gangi bi, les génies noirs d’origine étrangère
- La famille des Hawsa ganji, les génies captifs du pays hawsa
- La famille des Hargey, les génies froids, sorciers malfaisants
- La famille des Atakurma, les génies nains de la brousse
- La famille des Hawka, les génies de la force
Liens Internes
D’autre pratiques
- Gossi, Le rite verginal.
- Gorou Gondi, le sacrifice aux génies de l'eau.
Liens Externes
- Le panthéon Songhay-Zarma (M. Boubé Gado, historien, archéologue, directeur de l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH), Université Abdou Moumouni Avec la collaboration de l'Institut PANOS Afrique de l'Ouest)
Bibliographie