L'
hybridation de l’ADN est une technique de
Génie génétique. C’est une technique particulière d’hybridation moléculaire qui permet de déterminer la ressemblance entre les séquences de deux brins d’ADN que l’on veut comparer.
Elle est employée par exemple sur l’ADN d’un gène homologue (cytochrome b, etc.) ou sur l’ADN mitochondrial prélevé chez des individus, d’au moins trois espèces, dont on veut connaître le degré de parenté.
Principes
Les deux chaînes d’une molécule d’ADN sont complémentaires selon la règle de
Chargaff, des liaisons de faible énergie (
Liaison hydrogène) s’établissant entre leurs
bases azotées.
Dénaturation de l'ADN
Article détaillé : .Dans un premier temps, il faut dénaturer les différentes molécules d’ADN. Un chauffage entre 50°C et 80°C provoque la rupture des liaisons hydrogène et donc la séparation des deux chaînes complémentaires.
Formation d’un hétéroduplex
Ensuite deux brins monocaténaires issus de 2 ADN différents sont mis en contact, en présence d’
enzymes spécifiques (
ADN polymérase). La molécule bicaténaire obtenue (hétéroduplex) possède une plus ou moins grande proportion de bases complémentaires qui établissent, entre elles, de nouvelles liaisons hydrogène.
Dénaturation des hétéroduplex
Dans un dernier temps, les différents hétéroduplex sont chauffés. La température à laquelle 50 % des liaisons hydrogène sont rompues est mesurée et comparée à celle de la molécule naturelle (ADN
témoin). Il y a proportionnalité entre l'écart entre ces deux températures et le nombre des liaisons établies lors de l’hybridation.
Plus la température de dénaturation est élevée (proche de celle de la molécule d’ADN témoin), plus la similarité entre bases complémentaires est grande et donc les espèces proches.
Il peut s'agir d'appariement de sondes, d'amorces en PCR dans un Thermocycleur.
Applications
Cette technique permet de déterminer le lien de parenté entre des espèces (
Phylogénie) ; par exemple :
Voir aussi
Articles connexes