Jacques Louis David
Pour les articles homonymes, voir Jacques Louis David (homonymie). {{Infobox Artiste Jacques-Louis David, peintre français né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles, est considéré comme le chef de file de l’École néoclassique dont il incarne le style pictural et l'option intellectuelle (régénérer les arts en développant une peinture que les classiques Grecs et Romains, selon la propre formule de David, auraient sans hésiter pu prendre pour la leur.). Il fut l'un des artistes les plus admirés, enviés et honnis de son temps, autant pour ses engagements politiques que pour ses choix esthétiques. Par le passé, rarement un artiste a épousé à ce point les grandes causes de son temps en mêlant intimement art et politique. David vote la mort du roi Louis XVI, puis se met au service de l'empereur Napoléon Ier. Il opère une rupture avec le style galant et libertin de la peinture du XVIIIe siècle, et revendique l'héritage du classicisme de Nicolas Poussin, mais s'inspire aussi du style baroque de Rubens. Il fut un maître pour deux générations d'artistes, venus de toute l'Europe pour se former dans son atelier qui à son apogée, comptait une quarantaine d'élèves. BiographieEnfance Né à Paris, Quai de la Mégisserie, dans une famille de la petite bourgeoisie, son père, Louis-Maurice David, est marchand-mercier de fers en gros à Paris. Pour s'élever socialement, il acquiert une charge de « commis aux aydes » (équivalent de receveur fiscal) à Beaumont-en-Auge dans le Calvados. Sa mère Marie-Geneviève, née Buron, appartient à une famille de maîtres-maçons: son frère François Buron est architecte des Eaux et Forêts, son beau-frère Jacques-François Desmaisons est architecte et son second beau-frère Marc Desistaux est maître-charpentier. Elle est aussi, du côté maternel, la cousine germaine éloignée du peintre François BoucherLe jeune David est mis en pension au couvent de Picpus jusqu'au 2 décembre 1757, date à laquelle son père meurt, à l'âge de trente-cinq ans. D'après les premiers biographes du peintre, la cause du décès était un duel à l'épée. David a alors neuf ans et sa mère fait appel à son frère François Buron pour l'aider à s'occuper de l'éducation de son fils. Après l'avoir fait suivre des cours chez un répétiteur, elle le fait entrer au collège des Quatre-Nations dans la classe de rhétorique. Dès lors, elle se retire à Évreux et laisse l'entière éducation de David à la charge de son frère . Ayant remarqué ses dispositions pour le dessin, sa famille envisage d'abord de lui faire embrasser la carrière d'architecte, comme ses deux oncles. Formation En 1764 David, après avoir appris le dessin à l'académie Saint-Luc, est mis en relation par sa famille avec François Boucher, premier peintre du roi, afin d'être formé au métier de peintre. Malade et trop âgé pour enseigner (il meurt en 1770), il estime que le jeune David pourrait tirer un meilleur bénéfice de l'apprentissage des nouvelles tendances picturales que peut lui apporter Joseph-Marie Vien, artiste dont le style antiquisant n'est pas encore exempt d'inspirations galantes. En 1766, sous l'égide de Vien mais encore influencé par l'esthétique de Boucher, David commence à étudier l'art à l'Académie royale dont l'enseignement devait permettre aux élèves de concourir pour le Prix de Rome. Son parrain Michel-Jean Sedaine, secrétaire de l'Académie d'architecture et auteur de théâtre, devient son protecteur et s'occupe de parfaire son éducation intellectuelle en le faisant rencontrer quelques unes des personnalités culturelles de l'époque. C'est, peut être, lors de ces années d'apprentissage qu'il développe une tumeur dans la joue gauche consécutive à un combat à l'épée avec l'un de ses condisciples d'atelier. Dans ses autoportraits David dissimulait ce défaut physique par une ombre, mais d'autres artistes comme Jérome-Martin Langlois et François Rude montrent sans complaisance la déformation causé par le kyste. En 1769 la troisième médaille qu'il reçoit au «Prix de quartier» lui ouvre la voie vers le concours du grand prix de Rome. En 1771, il obtient le second prix avec son oeuvre, le Combat de Minerve contre Mars dans un style hérité du Rococo et d'une composition jugée faible par le jury de l'académie, le lauréat fut Joseph-Benoît Suvée. En 1772, il manque de nouveau le premier prix avec Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobée le grand prix étant décerné ex-æquo à Pierre-Charles Jombert et Gabriel Lemonnier à la suite d'un vote arrangé du jury . Après cet échec qu'il vécut comme une injustice, il résout de se laisser mourir de faim, mais après deux jours l'un des jurés Gabriel-François Doyen le convainc d'abandonner sa tentative de suicide. En 1773, c'est encore un échec avec La mort de Sénèque sujet inspiré de Tacite, le lauréat fut Pierre Peyron dont le style antique était récompensé pour sa nouveauté, la composition de David étant jugée trop théâtrale. Ne pouvant recevoir deux fois le second prix, en guise de consolation l'Académie lui décerne le prix de l' Étude des têtes et de l'expression pour son pastel intitulé La douleur. Ces échecs successifs ont une incidence sur l'opinion de David contre l'institution académique. En 1793 il s'en sert d' argument lorsqu' il fait adopter le décret pour la suppression des académies A la fin de l'année 1773, Marie-Madeleine Guimard première danseuse de l'Opéra, charge David de reprendre la décoration de son hôtel particulier transformé en théâtre privé, que Fragonard avait laissé inachevé à la suite de mésententes . Pensionnaire de l'Académie à Rome En 1774, il gagne finalement le premier Prix de Rome qui lui permet de séjourner pendant quatre ans au Palais Mancini alors résidence de l'Académie de France à Rome. L'oeuvre présentée Érasistrate découvrant la cause de la maladie d'Antiochius dans son amour pour Stratonice (École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris) est conforme au nouveau canon de la composition dramatique. Vers le 2 octobre 1775, David, accompagne son maître Joseph-Marie Vien, qui vient d'être nommé directeur de l'académie de France à Rome, et deux autres lauréats, le premier prix de sculpture en 1774, Pierre Labussière et Jean Bonvoisin second prix de peinture en 1775. Lors de son périple il s'enthousiasme pour les peintures de la Renaissance italienne qu'il voit à Parme, Bologne et Florence. La première année de son séjour à Rome, David suit le conseil de son maître en se consacrant essentiellement à la pratique du dessin. Il étudie attentivement les Antiques, faisant des centaines de croquis de monuments, de statues et de bas-reliefs. L'ensemble de ses études composent cinq volumineux recueils in-folio. Il réalise en 1776 un grand dessin, Les combats de Diomède (Vienne Graphische Sammlung Albertina) qui représente un de ses premiers essais dans le genre historique, essai qu'il concrétise deux ans plus tard avec Les funérailles de Patrocle (National Gallery of Ireland, Dublin) une étude de grandes dimensions peinte à l'huile, destinée à la commission de l'Académie des beaux-arts qui était chargée d'évaluer les envois des pensionnaires de Rome. Celle ci encouragea le talent de David, mais souligna des faiblesses dans le rendu de l'espace, l'obscurité générale de la scène et le traitement de la perspective. Il peint aussi plusieurs tableaux dans un style emprunté au Caravagisme: deux académies d'homme, l'une intitulé Hector (1778) et la seconde dite Patrocle (1780), inspirée du marbre, Galate mourant du musée du Capitole, un Saint Jérôme une Tête de philosophe et une copie de la Cène du Valentin. De juillet à août 1779, David se rend à Naples en compagnie du sculpteur François Marie Suzanne. Ce séjour où il visite les ruines d'Herculanum et de Pompéi est à l'origine de sa conversion au nouveau style inspiré de l'antiquité. Le peintre, plus tard, a écrit « Il me sembla qu'on venait de me faire l'opération de la cataracte je compris que je ne pouvais améliorer ma manière dont le principe était faux, et qu'il fallait divorcer avec tout ce que j'avais cru d'abord être le beau et le vrai ». Des biographies anciennes ont suggéré que l'influence de l'amateur d'antiquité Antoine Quatremère de Quincy adepte des idées de Winckelmann et Lessing, et dont il aurait fait la connaissance à Naples, n'y fut pas étrangère, mais aucune source ne confirme une rencontre entre les deux hommes à cette époque. Après ce voyage, il est sujet à une profonde crise de dépression qui dure deux mois, dont la cause n'est pas clairement définie. Selon la correspondance du peintre à cette époque, elle est due à une relation avec la femme de chambre de madame Vien, associé à une période de doute après la découverte des vestiges de Naples. Pour le sortir de cette crise de mélancolie, son maître lui fait avoir une commande pour un tableau à thème religieux commémorant l'épidémie de peste survenue à Marseille en 1720, Saint Roch intercédant auprès de la Vierge pour les malades de la peste destiné à la chapelle du Lazaret de Marseille (musée des beaux arts de Marseille). Même si l’on perçoit quelques résurgences du caravagisme, l’oeuvre témoigne d’une nouvelle manière de peindre chez David, et s’inspire directement du style de Nicolas Poussin en reprenant la composition en diagonale de l' Apparition de la vierge à saint Jacques le majeur (1629 musée du Louvre) Achevé en 1780 le tableau est présenté dans une salle du palais Mancini et produit une forte impression sur les visiteurs romains. Lors de son exposition à Paris en 1781, le philosophe Diderot est impressionné par l'expression du pestiféré au pied de Saint Roch. Agrément par l'Académie Pompeo Batoni doyen des peintres italiens et un des précurseur du néoclassicisme, tenta sans succès de le convaincre de rester à Rome mais David quitte la capitale le 17 juillet 1780 en emportant avec lui trois oeuvres, le Saint Roch, et deux toiles alors inachevées, Bélisaire demandant l'aumône et le Portrait du comte Stanislas Potocki. Stanislas Potocki est un gentilhomme et esthète polonais (il a traduit Winckelmann), que le peintre avait rencontré à Rome et qu’il représente en s’inspirant des portraits équestres d' Antoon Van Dyck Il arrive à Paris à la fin de l'année et termine son Bélisaire (musée des beaux arts de Lille) tableau de grandes dimensions destiné à l’agrément de l'artiste par l'Académie royale de peinture et de sculpture, seul moyen pour les artistes de l'époque d'obtenir ensuite le droit d'exposer au Salon de l'Académie, suite à la décision du comte d'Angiviller directeur général des Bâtiments du Roi, de limiter l'accès du Salon aux seuls artistes reconnus par l'Académie et à interdire les autres expositions publiques. C’est après avoir vu le tableau sur le même sujet peint pour le cardinal de Bernis par Pierre Peyron ancien concurrent pour le prix de Rome, que David décide de réaliser lui aussi une toile sur le général byzantin déchu. Tous les deux s’inspirent du roman de Marmontel. L’oeuvre témoigne de sa nouvelle orientation picturale et de son affirmation du style néoclassique. Reçu à l'unanimité, il peut présenter ses trois peintures au Salon de 1781, ainsi que sa grande étude des Funérailles de Patrocle, où elles sont remarquées par la critique, en particulier Diderot qui avoue sa fascination pour le Bélisaire « Tous les jours je le vois et crois toujours le voir pour la première fois ». Il épouse en 1782 Marguerite Charlotte Pécoul, de dix-sept ans plus jeune que lui. Son beau-père, Charles-Pierre Pécoul, est entrepreneur des bâtiments du Roi, et dote sa fille d'une rente de 50 000 livres, fournissant à David les moyens financiers pour installer son atelier au Louvre où il dispose aussi d’un logement. Elle lui donne quatre enfants, l'ainé Charles-Louis Jules David naît l'année suivante. Il ouvre son atelier où il reçoit des candidatures de la part de jeunes artistes désirant faire leurs apprentissages sous son enseignement. Fabre, Wicar, Girodet, Drouais, Debret sont parmi les premiers élèves de David. Après l'agrément David peint en 1783 son «Morceau de reception», La Douleur d'Andromaque (musée du Louvre), sujet qu'il choisit d'après un épisode de lIliade et dont le motif est inspiré du décor d'un sarcophage antique, La mort de Méléagre, qu'il avait copié sur ses carnets à Rome. Avec cette oeuvre David est reçu comme membre de l'Académie, et prête serment le 6 septembre 1783. Chef de file de la nouvelle école de peinture Depuis 1781, David pensait faire, pour répondre à la commande des bâtiments du roi, une grande Peinture d'histoire inspirée du thème du combat des Horaces et des Curiaces et indirectement de la pièce de Pierre Corneille Horace. Mais c'est trois ans plus tard qu'il mène à bien ce projet en choisissant un épisode absent de la pièce Le Serment des Horaces (1785 musée du Louvre) qu'il reprend peut être de l'Histoire romaine de Charles Rollin, ou s'inspire d'une toile de Gavin Hamilton Le Serment de Brutus. Grâce à un financement de son beau-père, David part pour Rome en octobre 1784, accompagné de son épouse et d'un de ses élève et assistant Jean-Germain Drouais qui concours pour le grand prix de peinture. Il poursuit dans le Palazzo Costanzi la réalisation de son tableau, qu'il avait commencé à Paris. David ne s'est pas tenu à la dimension de dix pieds sur dix (trois mètres sur trois environ) imposée par les Bâtiments du Roi, mais agrandit la toile, lui donnant une largeur de dix pieds sur treize (3,30m sur 4,25m). Sa désobéissance aux instructions officielles lui vaut une réputation d'artiste rebelle et indépendant. Il prend l'initiative d'exposer sa toile à Rome, avant la présentation officielle au Salon, où elle connaît un grand retentissement dans le milieu des artistes et des archéologues. Le thème du serment que l'on retrouve dans plusieurs oeuvres comme Le serment du jeu de paume, la distribution des aigles, Léonidas aux thermopyles, fut peut être inspiré à David par les rituels de la Franc-maçonnerie. A la suite de Jacques Brengues, Luc de Nanteuil et Philippe Bordes ont avancé que le peintre aurait été franc-maçon. Ce n'est qu' en 1989 lors du colloque David contre David qu' Albert Boime a pu attester sur la base d' un document daté de 1787 de l'appartenance du peintre à la loge maçonnique de la modération comme membre affilié. Malgré son succès à Rome, et le soutien du marquis de Bièvre, il doit se contenter d'un mauvais emplacement pour sa toile au salon de 1785, qu'il impute à ses mauvaises relations avec Jean-Baptiste Pierre premier peintre du Roi et directeur de l'Académie des beaux-arts, mais qui en fait est dû au retard pris pour envoyer l'oeuvre à Paris après l'ouverture du Salon. Cela n'empêche pas le Serment des Horaces de connaître un grand succès public et critique, et de faire considérer David comme le chef de file de la nouvelle école de peintureque l'on ne nomme pas encore le Néoclassicisme. Les succès de David comme artiste établi et reconnu par ses pairs, comme portraitiste de la haute société de son temps et comme professeur, l'exposent cependant, aux jalousies de l'Académie. Le concours de 1786 pour le Prix de Rome est annulé car les artistes candidats sont tous des élèves de son atelier, et sa candidature pour le poste de directeur de l'Académie de France à Rome est refusée. Cette même année, en l'absence d'une commande officielle du roi, il satisfait à celle de Charles Michel Trudaine de la Sablière, un aristocrate libéral, seigneur du Plessis-Franc et conseiller au parlement de Paris, en peignant La Mort de Socrate (1787 Metropolitan museum of art), un tableau de demi-figure (1,29 mètre sur 1,96 mètre). Le geste de la main dirigée vers la coupe fut suggéré au peintre, selon le biographe P. A. Coupin, par son ami le poète André Chénier « Dans l’origine, David avait peint Socrate tenant déjà la coupe que lui présentait le bourreau. - Non! non! - lui dit André Chénier qui mourut également victime de l’injustice des hommes; - Socrate, tout entier aux grandes pensées qu’il exprime, doit étendre la main vers la coupe; mais il ne la saisira que lorsqu’il aura fini de parler. » Exposée au salon de 1787 l'oeuvre se trouve en concurrence avec la version que Peyron présente de la même scène, et qui était commandée par les bâtiments du roi. De fait, en choisissant sciemment le même sujet David se confronte à nouveau avec son ancien rival du prix de Rome de 1773 et prend sa revanche par le succès qu'il rencontre lors de son exposition. Il peint en 1788 Les Amours de Pâris et d'Hélène (1788 musée du Louvre) pour le comte d'Artois, futur Charles X, qu'il avait commencé deux ans auparavant. C'est la seule commande émanant directement d' un membre de la famille royale; celle d'un portrait de Louis XVI montrant la constitution au dauphin, que le roi lui demande en 1792, ne sera jamais réalisée. L'année 1788 fut troublée par la mort précoce de son élève favori Jean-Germain Drouais, des suites de la petite vérole. À l'annonce de cette nouvelle le peintre écrivit « J'ai perdu mon émulation ». Époque révolutionnaire En 1788 David fait le portrait d'Antoine-Laurent Lavoisier et de sa femme. Le chimiste Antoine Lavoisier qui est aussi fermier général et occupe à l'époque la fonction d' administrateur des poudres et salpêtres, a provoqué en août 1789 une émeute à l'arsenal de Paris pour y avoir entreposé de la poudre à canon. Suite à cet incident, l'administration des Beaux-Arts juge plus prudent de ne pas exposer le tableau au salon de 1789. C'est aussi ce qui faillit arriver pour la toile Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils. D'Angiviller craignant une comparaison entre l'intransigeance du consul Lucius Junius Brutus sacrifiant ses fils qui conspiraient contre la République romaine, et la faiblesse de Louis XVI face aux agissements du comte d'Artois contre le tiers-état, ordonna de ne pas l'exposer alors qu'il s'agissait d'une commande des bâtiments du roi. Les journaux de l'époque se saisirent de l'affaire, y voyant une censure des autorités. Peu après cette campagne de presse le tableau est exposé au Salon, mais le peintre consent d'enlever les têtes tranchées des fils de Brutus plantés sur des piques qui figuraient initialement sur la toile. Le Brutus connaît une grande popularité auprès du public allant jusqu'à influencer la mode et le mobilier. On adopte des coiffures «à la Brutus», les femmes abandonnent les perruques poudrées et l'ébéniste Jacob réalise des meuble «romains» dessinés par David . David fréquente depuis 1786 le milieu des aristocrates libéraux. Par l’intermédiaire des frères Trudaine il fait la connaissance entre autres de Chénier, Bailly et Condorcet, au salon de Mme de Genlis il rencontre Barère, Barnave et Alexandre de Lameth futurs protagonistes de la Révolution. Deux anciens condisciples nantais rencontrés à Rome, l’architecte Mathurin Crucy et le sculpteur Jacques Lamarie, lui propose de faire une allégorie pour célébrer les événements pré-révolutionnaire qui se sont déroulés à Nantes à la fin de l’année 1788, le projet n’aboutit pas mais affirme la sympathie de David pour la cause révolutionnaire. En septembre 1789 prenant la tête avec Jean-Bernard Restout, des Académiciens dissidents un groupe fondé pour réformer l'institution des Beaux-arts, il demande la fin des privilèges de l’Académie, et notamment le droit aux artistes non agréés de pouvoir exposer au salon. En 1790, il entreprend de commémorer le Serment du jeu de paume. Ce projet inspiré au peintre par Dubois-Crancé et Barère, est la plus ambitieuse réalisation du peintre. L'oeuvre qui, une fois terminé, aurait été le plus grand tableau de David (dix mètres de large sur sept mètres de haut, un peu plus grand que le Sacre) devait représenter les 630 députés présent lors de l'événement. Le projet est d'abord proposé, par son premier secrétaire Dubois-Crancé, à la Société des amis de la constitution, premier nom du Club des Jacobins, dont David vient d'adhérer. Une souscription pour la vente d'une gravure d'après le tableau pour le financement du projet est lancée mais celle-ci ne permet pas de réunir les fonds nécessaires pour l'achèvement du tableau. En 1791 Barère proposa à l'Assemblée Constituante de prendre la suite du financement du Serment, mais malgré le succès de l'exposition du dessin au salon de 1791 le tableau ne fut jamais achevé, David abandonnant définitivement le projet en 1801. Selon les biographes les causes sont multiples, d'abord financières, la souscription est un échec, une somme de 6624 livres est réunie au lieu des 72000 livres prévues, ensuite pour des raisons politiques, l'évolution des événements fait que certaines personnalités comme Barnave, Bailly et Mirabeau sont discrédités par les patriotes pour leurs modérantisme et leurs rapprochements avec Louis XVI, et pour des raisons esthétiques, David n'étant pas satisfait de la représentation de costumes modernes dans un style antique. Tout en poursuivant son activité artistique, il entre en politique, en prenant la tête en 1790 de la Commune des arts, issue du mouvement des Académiciens dissidents. Il obtient en 1790 la fin du contrôle du Salon par l’Académie des beaux-arts et participe comme commissaire adjoint au premier « Salon de la liberté » qui ouvre le 21 aout 1791. En septembre 1790 il milite auprès de l’assemblée pour la suppression de toutes les Académies, la décision n'est entérinée par un décret soutenu par le peintre et l’abbé Grégoire que le 8 aout 1793, entre temps il fait aussi supprimer le poste de directeur de l'Académie de Rome. Le 11 juilet 1791 a lieu le transfert des cendres de Voltaire au Panthéon, des doutes subsistent quant au rôle de David dans son organisation. Il semble en fait n'avoir été qu'un conseiller et ne pas avoir pris une part active à la cérémonie. Peintre et conventionnel Dès août 1790, Charlotte David, en désaccord avec les opinions de son mari, engage leur séparation et se retire un temps dans un couvent. Le 17 juillet 1791 David fait partie des signataires de la pétition demandant la déchéance de Louis XVI réunis au Champ de Mars juste avant la fusillade, il fait à cette occasion la connaissance de Roland. En septembre de la même année il tente sans succès de se faire élire comme député à l'Assemblée législative. Son activité artistique se fait moins présente : s' il trouve le temps de faire son deuxième autoportrait dit Autoportrait aux trois collets (1791 Florence Galerie des Offices), il laisse inachevés plusieurs portraits dont ceux de Mme Pastoret et Mme Trudaine. En 1792 ses positions politiques se radicalisent : le 15 avril il organise sa première fête révolutionnaire en l'honneur des gardes suisses de Chateauvieux qui s'étaient mutinés dans la garnison de Nancy. Son soutien à cette cause provoque la rupture définitive avec ses anciennes relations libérales, notamment André Chénier et Mme de Genlis. Le 17 septembre 1792 il est élu 20e député de Paris à la Convention nationale avec 450 voix aux élections du second degré, et le soutien de Jean-Paul Marat qui le classe parmi les «excellents patriotes». Il siège avec le parti de la Montagne. Peu après le 13 octobre il est nommé au Comité d'instruction publique et à ce titre, est chargé de l'organisation des fêtes civiques et révolutionnaires, ainsi que de la Propagande. Au Comité, de 1792 à 1794, il s'occupe de l'administration des arts, qui s'ajoute à son combat contre l'Académie. Également membre de la Commission des monuments, il propose l'établissement d'un inventaire de tous les trésors nationaux et joue un rôle actif dans la réorganisation du Muséum des Arts. Il conçoit au début de l'année 1794 un programme d'embellissement de Paris et fait installer les Chevaux de Marly de Guillaume Coustou à l'entrée des Champs Élysées. Du 16 au 19 janvier 1793 (27 au 30 nivôse an I) il vote pour la mort du roi Louis XVI, ce qui provoque la procédure de divorce intentée par son épouse. Le 20 janvier le conventionnel Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau est assassiné pour avoir lui aussi voté la mort du roi. David est chargé par Barère de la cérémonie funéraire et fait exposer le corps place des Piques. Il représente ensuite le député sur son lit de mort dans un tableau exposé à la Convention, puis récupéré par le peintre en 1795, probablement détruit en 1826 par la fille du conventionnel assassiné. Il reste connu par un dessin de son élève Anatole Desvoge, et une gravure de Tardieu. À l'annonce de l'assassinat de Marat le 13 juillet 1793, la Convention, par la voix de l'orateur François Élie Guirault porte-parole de la Section du Contrat-Social, commande à David de faire pour Marat ce qu'il avait fait pour Lepeletier. Proche relation du conventionnel, David avait fait partie des derniers députés à l'avoir vu vivant la veille de l'assassinat. Il peint, avec Marat assassiné (1793), un de ses tableaux les plus célèbres et emblématiques de sa période révolutionnaire, exposant le crime dans sa crudité. Il s'occupe aussi des funérailles en organisant le 16 juillet une cérémonie quasi-religieuse dans l'église des Cordeliers précédée par un cortège funèbre. En octobre 1793, David annonce l'achèvement de sa toile. De novembre 1793, jusqu'à février 1795, les tableaux de Lepelletier et Marat vont sieger dans la salle des séances de la Convention. Avec La Mort du jeune Barra David fait son troisième et dernier tableau sur le thème du martyr révolutionnaire, en prenant cette fois comme exemple le cas d'un jeune tambour de treize ans Joseph Barra, tué lors de la guerre de Vendée pour avoir, selon la légende, refusé de crier « vive le roi ». Il était aussi chargé d'une célébration révolutionnaire pour sa panthéonisation, mais les évènements du 9 thermidor date de la chute de Robespierre font abandonner le projet. David avait aussi envisagé de célébrer un autre héros, le général marquis de Dampierre, dont il a fait quelques croquis préparatoires à une toile qui ne sera pas réalisé, le projet fut peut être interrompu à l'annonce de l'assassinat de Marat. A partir de la seconde moitié de l'année 1793 David occupe plusieurs postes à responsabilité politique, en juin il est nommé président du club des jacobins, le mois suivant il est secrétaire de la Convention. Il prend une part active dans la politique de la Terreur en devenant le 14 septembre 1793 membre du Comité de sûreté générale et préside la section des interrogatoires. À ce titre il contresigne environ trois-cent mandats d'arrestation, et une cinquantaine d'arrêtés traduisant les suspects devant le tribunal révolutionnaire. Il intervient entre autres dans l'arrestation de Fabre d'Églantine, ainsi que dans celle du général Alexandre de Beauharnais, et dans le cadre du procès de Marie antoinette, il participe comme témoin à l'interrogatoire du Dauphin. Il n'interviendra pas pour empêcher l'execution d'anciens amis et commanditaire comme les frères Trudaines, Lavoisier, la duchesse de Noaille pour qui il avait peint un christ en croix ou André Chenier, et Carle Vernet lui imputera la responsabilité de l'exécution de sa soeur Madame Chalgrin. Cependant il protégea Dominique Vivant Denon en lui procurant un poste de graveur, offrit un poste à Jean-Honoré Fragonard au Muséum des Arts, et aida son élève Antoine Jean Gros dont les opinions royalistes pouvaient en faire un suspect, en lui donnant les moyens de partir en Italie. En 1794 David est nommé président de la Convention, fonction qu'il occupe du 5 au 21 janvier (16 nivôse au 2 pluviôse an II). Comme ordonnateur des fêtes et cérémonies révolutionnaires, il conçoit avec l'aide de l'architecte Hubert, du menuisier Duplay, du poête Marie-Joseph Chénier frère d'André Chénier et du compositeur Méhul, la fête de la réunion du 10 aout , la translation des cendres de Marat au Panthéon, la fête de la reprise de Toulon, et l'année suivante le 8 juin il organise la cérémonie de l'Être suprême dont il conçoit les chars du cortège et les éléments de la cérémonie. Il fait aussi des caricatures de propagande, et dessine les projets de costumes pour les représentants du peuple. Pendant le Directoire Après la Chute de Robespierre, le 9 thermidor (27 juillet 1794), David est compris dans la proscription. Mais absent de la convention ce jour-là, ayant été prévenu par un ami, il échappe de justesse à l'échafaud. Dénoncé par Lecointre comme robespierriste il est mis en accusation et emprisonné à l'ancien Hôtel des Fermes générales, puis au Luxembourg. Ses étudiants se mobilisent et obtiennent sa libération le 8 nivôse an III (28 décembre 1794). Il est à nouveau emprisonné en 1795 avant d'être amnistié. Durant son emprisonnement, David ne reste pas inactif, il peint l' Autoportrait du Louvre et conçoit Les Sabines. Ce tableau est une oeuvre capitale de David, de style néo-classique, dans lequel il symbolise les rivalités fratricides des factions révolutionnaires et les vertus de la concorde. Les Sabines attira les critiques des Barbus, un groupe constitué de certains de ses élèves par Pierre-Maurice Quays qui prônait un retour au primitivisme. David dut se séparer de ces éléments perturbateurs. C'est à cette époque qu'il reprend contact avec son ex-épouse Charlotte qui lui pardonne ses actes et qui accepte de l'épouser à nouveau. Époque napoléonienne Dès les premiers succès de Bonaparte en Italie, il fut séduit car il retrouvait en lui ses héros légendaires . Vers la fin de l'an VI ( 1797), sa rencontre avec le jeune général Bonaparte achève de le convaincre et il fait son premier portrait qui demeure inachevé. Il réalisa, pour le nouveau maître de la France puis de l'Europe, plusieurs tableaux à des fins de propagande et devint le peintre officiel du Premier Empire. Sa première représentation majeure fut Bonaparte au Grand-Saint-Bernard monté sur un cheval fougueux. David dont c'était la première grande réalisation pour Bonaparte voulut en faire un tableau symbolisant le conquérant dans la ligne d'Hannibal avec le nom de Bonaparte gravé sur une pierre, en bas, à gauche du tableau. Originellement la toile fut commandée par le roi d'Espagne. Il existe quatre autres exemplaires de ce tableau qui furent exécutés par l'atelier de David. Cette oeuvre majeure reproduite en France dans tous les manuels d'histoire depuis Jules Ferry est un des rares portraits équestres de Napoléon. Le premier consul Bonaparte voulait nommer David « peintre du gouvernement » mais ce dernier refuse ce titre estimant mériter plus, et en 1804, le nouvel empereur l'investit dans la fonction de « premier peintre », fonction qu'avait occupé Charles Le Brun auprès du Roi Soleil. Ainsi à l'occasion des cérémonies du Couronnement, David reçoit commande de quatre tableaux dont il n'en exécutera que deux, « Le Sacre de Napoléon » et La Distribution des Aigles, à cause de difficultés de paiement. Il réalisa Le Sacre de Napoléon en trois ans et disposa pour ce faire d'une loge à Notre-Dame d'où il put suivre, les épisodes et les détails de la grandiose cérémonie. Il a relaté lui-même comment il opéra : « J'y dessinai l'ensemble d'après nature, et je fis séparément tous les groupes principaux. Je fis des notes pour ce que je n'eus pas le temps de dessiner, ainsi on peut croire, en voyant le tableau, avoir assisté à la cérémonie. Chacun occupe la place qui lui convient, il est revêtu des habillements de sa dignité. On s'empressa de venir se faire peindre dans ce tableau, qui contient plus de deux cents figures… ». Cependant, le tableau n'est pas tout à fait véridique sur au moins deux points : la mère de Napoléon représentée dans la tribune la plus proche de l'autel, selon le voeu de l'empereur, n'assista pas à la cérémonie, et le pape Pie VII, représenté bénissant le mariage, n'a été en réalité que simple spectateur, restant toute la cérémonie assis dans une attitude résignée. Dans le tableau La Distribution des Aigles il dut sur ordre de l'empereur réaliser deux modifications importantes : il vida le ciel de la « Victoire qui jette des lauriers aux officiers brandissant drapeaux et étendards » et après 1809 il fit disparaître de la scène Joséphine répudiée. La première modification rendit sans objet le mouvement de tête des maréchaux regardant désormais le vide à l'emplacement où se trouvait l'allégorie. Vers la fin de l'Empire, les commandes officielles se raréfient et David achève son tableau Léonidas aux Thermopyles un épisode de l'histoire de l'Antiquité grecque qui va devenir à la mode. Ce tableau fut conçu par David vers 1800, époque où la glorification des vertus héroïques du sacrifice pour la nation était un modèle à suivre. Le Roi Léonidas à la tête de trois cents guerriers résolus, tient tête à plusieurs centaines de milliers de soldats perses, donnant aux Grecs le temps de se reprendre. Le tableau fut achevé en mai 1814, alors que Napoléon venait d'abdiquer et de s'exiler sur l'île d'Elbe. Lors des Cent-Jours, Napoléon de passage à Paris prit le temps d'aller voir le tableau. Le peintre conserva sa fidélité à l'Empereur en signant l' « Acte additionnel ». Après la Bataille de Waterloo, et le retour du roi Louis XVIII sur le trône, David, pour avoir signé l' « Acte additionnel », est définitivement proscrit du royaume de France et doit partir en exil, après la loi du 12 janvier 1816. Exil à Bruxelles Dans un premier temps, il sollicite l'asile auprès de l'Italie qui le lui refuse. La Belgique plus libérale le reçoit et il retrouve à Bruxelles d'autres anciens conventionnels : Barrère, Pierre Joseph Cambon, Merlin de Douai, Thibaudeau, Alquier et Sieyès. Il exécute de nombreux portraits pour vivre, mais ses capacités sont encore là, il n'a pas renoncé à la « grande manière » et reprend ses sujets liés à la mythologie grecque et romaine. Refusant les généreuses interventions tendant à obtenir son retour en France, il restera en Belgique jusqu'à sa mort neuf ans plus tard malgré une amnistie. Dans ce pays, il a enfin trouvé la quiétude et, presque octogénaire, il exécute sans commanditaire en 1824, un tableau de plus de trois mètres de haut, « Mars désarmé par Vénus et les Grâces ». Ce fut sa dernière grande oeuvre et David mourut l'année suivante, en 1825. OEuvreGenres et thèmes dans la peinture de DavidDe part sa formation et son parcours artistique, David est avant tout un peintre d'histoire, considéré depuis le XVIIe siècle selon la classification de Félibien comme le grand genre. Jusqu'à son exil, les oeuvres dont il accorde le plus d' importance sont des peintures d'histoire inspirées par les sujets tirées de la mythologie ( Andromaque, Mars désarmé par Vénus) ou l'histoire de l'antiquité romaine et grecque ( Brutus, Les sabines, Léonidas). Il essaye d'adapter son inspiration antique aux sujets de son temps en peignant aussi des oeuvres à sujet contemporains. Les oeuvres les plus caractéristiques sont le Serment du jeu de paume, La mort de Marat et le Le Sacre. Le deuxième genre pictural qu'il aborde est le portrait. Au début de sa carrière et ce jusqu'à la Révolution, il portraiture ses proches et relations ainsi que des notables de son entourage, ses seuls essais dans le portrait officiel concernent ses portraits de Napoléon équestre, et en costume du sacre, du portrait du pape Pie VII, et de quelques membres du régime, comme Esteve et Français de Nantes. Son style dans ce genre préfigure les portraits de Ingres. On lui connaît aussi trois autoportraits peints. Il fait deux peintures à sujet religieux, le Saint Roch intercédant la vierge, et un Christ en croix. Il ne peint pas de Nature morte, et on ne lui attribue qu' un seul Paysage peint qu'il aurait fait de la fenêtre du palais du Luxembourg en 1794 quand il fut emprisonné. DessinsL'oeuvre graphique de David se divise en deux groupes. Des dessins originaux, comme ses relevés à fonction documentaire, dont les dessins de monuments et de paysages romains qu'il réunis dans ses carnet d'étude et qui lui servent pour ses peintures, des frises d'inspiration antique, des caricatures, un célèbre dessin représentant Marie-Antoinette conduite à l'échafaud (1793 Louvre) et des projets de médailles ou de costumes. Le second groupe consiste en croquis et travaux préparatoires qui lui permettent de concevoir ses toiles. Cela va de la simple idée jetée sous forme d'esquisse jusqu'aux aux dessins travaillé et élaboré qui acheve la composition. Les techniques employées vont du fusain aux lavis, en passant par la mine de plomb et le dessin à l'encre. Liste des oeuvres Voir aussi : (À compléter, par ordre chronologique) - Marie-Françoise Buron, (1766 environ); portrait d'une de ses cousines
- François Buron (1769), Collection privée; portrait d'un de ses oncles
- Marie-Josephe Buron, (c.1769); portrait d'une de ses tantes
- Le combat de Mars et de Minerve, (1771) Musée du Louvre, Paris
- Michel-Jean de Sedaine, (c.1772), Collection privée
- Apollon et Diane attaquant Niobé et ses enfants, (1772), Collection privée
- La mort de Sénèque, (1773), Musée du Petit Palais, Paris
- Mademoiselle Guimard, (1773-4), Collection privée
- Érasistrate découvrant la cause de la maladie d'Antiochius, (1774), École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris
- Les funérailles de Patrocle, (1778), National Gallery of Ireland à Dublin
- Hector, (1778), Musée Fabre à Montpellier
- Patrocle, (1780), Musée Thomas Henry, Cherbourg
- Saint Roch intercédant auprès de la Vierge pour les malades de la peste, (achevé en 1780) Musée des Beaux-Arts de Marseille, Marseille.
- Portrait du comte Stanislas Potocki, (1780), Muzeum Narodowe à Varsovie
- Bélisaire demandant l'aumône, (1781), Palais des Beaux-Arts de Lille
- Cruxifiction, (1782), Église de Saint Vincent à Mâcon
- Jacques-François Desmaisons, (1782), Albright-Knox art gallery, Buffalo, portrait d'un de ses oncles
- La douleur d'Andromaque, (1783), Musée du Louvre, Paris
- Docteur Alphonse Leroy, (1783), Musée Fabre, Montpellier
- Le Serment des Horaces, (1784), Musée du Louvre à Paris
- La Mort de Socrate, (1787), Metropolitan Museum of Art, New York
- Les amours de Paris et Helene, (1788), Musée du Louvre à Paris
- Portrait d'Antoine-Laurent Lavoisier et de sa femme, (1788), Metropolitan Museum of Art, New York
- Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils, (1789), Musée du Louvre à Paris
- Comtesse de Sorcy, (1790), Neue Pinakothek, Munich
- Marquise d'Orvilliers, (1790), Musée du Louvre à Paris
- Le Serment du jeu de paume, (1791) resté inachevé, au château de Versailles (sur rendez-vous)
- Autoportrait aux trois collets (1791), Galerie des Offices, Florence
- Madame Adélaide Pastoret, (1791-2), The Art Institute, Chicago
- Portrait de Madame Marie-Louise Trudaine (1791-1792), inachevé
- Les derniers moments de Michel Lepeletier, (1793)
- La Mort de Marat, (1793), Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
- La Mort du jeune Bara, (1794), Musée Calvet, Avignon
- Autoportrait, (1794), Musée du Louvre à Paris
- Vue des Jardin du Luxembourg, (1794), Musée du Louvre à Paris
- Portrait d'Émilie Sériziat et son fils, (1795), Musée du Louvre à Paris
- Jacobus Blauw, (1795), National Gallery, Londres
- Gaspar Mayer, (1795), Musée du Louvre à Paris
- Portrait de Pierre Sériziat, (1795), Musée du Louvre à Paris
- Portrait inachevé de Bonaparte, (1798), Musée du Louvre à Paris
- Les Sabines, (1799), Musée du Louvre à Paris
- Portrait de Madame Raymond de Verninac, (1799), Musée du Louvre à Paris
- Madame Récamier, (1800), Musée du Louvre, Paris
- Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard, (1800-1803), 5 versions Château de Malmaison, Musée national du Château de Versailles, Château de Charlottenburg à Berlin, Musée du Belvedère à Vienne
- Cooper Penrose, (1802), Tinken Museum of Art à San Diego
- Suzanne Le Pelletier de Saint-Fargeau, (1804), J. Paul Getty Museum à Los Angeles
- Le Sacre de Napoléon, ((1805-1807)), Musée du Louvre à Paris
- Portrait du pape Pie VII, (1805), Musée du Louvre à Paris
- Portrait en pied de S. M. l'Empereur, revêtu de ses habits impériaux, esquisse, (1808), Cassel.
- Sappho et Phaon, (1809), Musée de l'Hermitage, Saint-Petersbourg
- La Distribution des Aigles, (1810), Musée national du Château de Versailles, Versailles
- Napoléon dans son cabinet de travail, (1812), 2 versions National Gallery of Art, Washington, Musée National du Château de Versailles, Versailles
- Portrait des époux Mongez, (1812), Musée du Louvre à Paris
- Marguerite-Charlotte David, (1813), National Gallery of Art à Washington
- Apelles et Campaspe, c.(1813), non terminé, Musée des Beaux-Arts à Lille
- Léonidas aux Thermopyles, (1814), Musée du Louvre à Paris
- Portait du Général Étienne-Maurice Gérard, (1816), Metropolitan Museum of Art à New York
- Portrait de Jean-Pierre Delahaye, (1816), (62 x 49 cm), vendu aux enchères en juin 2006 par les héritiers Delahaye.
- Comtesse Vilain XIIII et sa fille, (1816), National Gallery à Londres
- Portrait de Sieyès, (1817), Fogg Art Museum, Cambridge, Massachusetts
- Cupidon et Psyché, (1817), Cleveland Museum of Art, Cleveland
- Les adieux de Télémaque et d'Eucharis, (1818), J.Paul Getty Museum, Los Angeles
- La colère d'Achille, (1819), Kimbell Art Museum, Fort Worth
- Charlotte et Zénaide Bonaparte, (1821), J. Paul Getty Museum, Los Angeles
- Réplique du sacre de Napoléon, (1822), Musée national du Château de Versailles, Versailles
- Mars désarmé par Vénus et les grâces, (1824), Musées Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles
- Juliette de Villeneuve, (1824), Musée du Louvre, Paris
- Portrait de Claude-Marie Meunier, (73 x 59,5 cm), resté dans la famille du peintre puis vendu aux enchères (pour 2 700 000 €) en décembre 2006
Élèves principaux Article détaillé : . Parmi ses élèves, il faut nommer : Notes et référencesVoir aussiBibliographieSources - Daniel et Guy Wildenstein, Document complémentaires au catalogue de l’oeuvre de Louis David, Fondation Wildenstein, Paris, 1973.
Réunion d'archives et de documents de première main - René Verbraeken, Jacques-Louis David jugé par ses contemporains, éd. Léonce Laget (Paris) 1973
Recueil des critiques contemporaines, et des jugements de la postérité. Importante bibliographie Références historiques - Pierre-Jean-Baptiste Chaussard, Le Pausanias français, Notice historique et inédite sur M. Louis Davis. F. Buisson, Paris 1806. http://books.google.fr/books?id=HJxCAAAAIAAJ&printsec=titlepage texte intégral
Première biographie publiée sur le peintre de son vivant à l'occasion du Salon de 1806, elle s'achève en 1806. - Anonyme, Notice sur la vie et les ouvrages de M. J.-L. David éd. Dondey-Dupré père et fils 1824
Source biographique reprise par A. Mahul (annuaire nécrologique de 1825), A. Th., et P. A. Coupin. - A Th., Vie de David, Imprimerie de J. Tastu Paris 1826. http://books.google.fr/books?id=2l0GAAAAQAAJ&printsec=frontcover texte intégral
L'identitée de l'auteur est disputée, publiée anonymement sous les initiales A. Th., la police royaliste pensait que c'était Adolphe Thiers qui avait écrit une critique sur le peintre en 1822, mais actuellement cette attribution est généralement écartée. Les anciennes bibliographies l'attribue à un Thomé neveu du conventionnel Thibaudeau, prénommé par erreur Antoine, c'est en fait Aimé Thomé qui plus tard ajouta « de Gamond » à son patronyme. Lui même affirmait en être l'auteur et aurait perçu des droits d'auteur, cependant selon les historiens modernes comme Antoine Schnapper, l'attribution est contestable du fait du jeune age de l'auteur à l'époque (né en 1807 il avait dix-huit ans lors de la publication), et qu'il donne des détails précis sur la période révolutionnaire du peintre qui ferait attribuer l'ouvrage à Antoine Claire Thibaudeau ancien conventionnel régicide et ami de David et, comme lui en exil à Bruxelles. Un exemplaire de l'ouvrage conservé à la bibliothèque de l'Institut porte en marge du titre la mention manuscrite de « Thibaudeau ». D'autres sources l'attribue à son fils Adolphe Thibaudeau, journaliste et propriétaire d'une importante collection de dessin. - Pierre-Alexandre Coupin, Essai sur J.L.David Peintre d'histoire, Ancien membre de l'Institut, Officier de la Légion-d'Honneur, ed Renouard 1827 Paris, consulter sur Wikisource
- Alexandre Lenoir, David souvenirs historiques Institut historique, 1837
- Miette de Villars, Mémoires de David : peintre et député à la convention, Paris, 1850. http://books.google.fr/books?id=wl0GAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=editions:0z1-4Tz kKZRtroW texte intégral
Rédigé à partir du témoignage d'un élève de David, source considérée par Schnapper comme douteuse et ayant égaré plusieurs historiens - Étienne-Jean Delécluze, Louis David, son école et son temps, éd. Didier Paris, 1855 réédition Macula 1983 (ISBN 2865890090) http://books.google.fr/books?id=omIGAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=editions:0dDju56sKSxCSmMm texte intégral [détail édition]
Delécluze fut élève de David et s'appuya sur ses souvenirs et des témoignages de premières main pour rédiger cette biographie de David et son école. Malgré son ancienneté et certaines imprécisions, cet ouvrage est encore considéré comme une référence - Jacques-Louis Jules David, Le peintre Louis David (1748-1825). Souvenirs et documents inédits, éd. Victor Havard (1880-1882) 2 volumes
Ouvrage en deux volumes rédigé par le petit-fils du peintre. Le premier volume est constitué de documents rares et inédits à l'époque (extrait de lettres et articles) le second volume est un recueil de reproductions gravées des oeuvres de David par l'auteur - Charles Saunier Louis David, biographie critique éd Henri Laurens Paris, non daté (1903)
Monographies - Louis Hautecoeur, Louis David, éd. La Table Ronde, Paris, 1954
- Anita Brookner, Jacques-Louis David, Chatto & Windus 1980
- Antoine Schnapper, David témoin de son temps, éd. Office du Livre, Fribourg, 1980 (ISBN 2850470007) [détail édition]
- Luc de Nanteuil, David, éd. Cercle d'Art (collection les grands peintres) 1987 (ISBN 2-7022-0203-9)
- Régis Michel et Marie-Catherine Sahut, David, l'art et le politique éd. Gallimard-Découvertes et Réunion des Musées nationaux, Paris 1988 (ISBN 2-07-053068-X)
- Philippe Bordes, David, éd. Hazan, Paris 1988 (ISBN 2-85025-173-9)
- Jean-Jacques Lévêque La vie et l'oeuvre de Jacques-Louis David éd. Acr Paris 1989 (ISBN 2-86770-036-1)
- Gilles Néret, David, la terreur et la vertu éd. Mengès, Paris 1989 (ISBN 2-85620-297-9)
- Bernard Noël David, éd. Flammarion, Paris 1989 (ISBN 2-0801-1542-1)
- Sophie Monneret, David et le néoclassicisme, éd. Terrail, Paris 1998 (ISBN 2879391865)
- Simon Lee, David, éd. Phaidon, Paris 2002 (ISBN 0714891053)
CataloguesCatalogue raisonné - Pierre Rosenberg, Louis-Antoine Prat, Jacques-Louis David 1748-1825. Catalogue raisonné des dessins, 2 volumes, éd. Leonardo Arte, Milan (2002)
Exposition - Antoine Schnapper, Arlette Sérullaz Jacques-Louis David 1748-1825, catalogue de l'exposition rétrospective Louvre-Versailles, éd. Réunion des Musées nationaux, Paris (1989) (ISBN 2711823261)
- Nicolas Sainte Fare Garnot, Jacques-Louis David 1748-1825, catalogue de l'exposition du musée Jacquemart-André (octobre 2005-janvier 2006) éd. Chaudun Paris 2005
Études - David contre David, actes du colloque au Louvre du 6-10 décembre 1989, éd. R. Michel, Paris (1993)
- Laura Malvone, L'Évènement politique en peinture. À propos du Marat de David in Mélanges de l'École française de Rome. Italie et Méditerranée 106, 1 (1994)
- Thomas Crow, Emulation. Making artists for Revolutionary France, ed. Yale University Press, New Haven London (1995) - Trad. française chez Gallimard (1997)
- E. Lajer-Burcharth, Necklines. The art of Jacques-Louis David after the Terror, éd. Yale University Press, New Haven London (1999)
- Dorothy Johnson, Jacques-Louis David. New Perspectives, Newark (2006)
Essais - Michel Thévoz, Le théâtre du crime. Essai sur la peinture de David, éd. de Minuit, Paris (1989)
- Alain Jouffroy, Aimer David, éd. Terrain Vague, Paris (1989)
Ouvrages généraux - Raymond Escholier, La peinture française XIXe siècle, de David à Géricault, éd. Librairie Floury Paris (1941)
- Lionello Venturi, Peintres modernes, éd. Albin Michel Paris (1941)
- Pierre Cabanne, L'Art du XVIIIe siècle éd. Somogy Paris (1987) (ISBN 2-85056-183-5)
- Pierre Cabanne, L'Art du XIXe siècle éd. Somogy Paris (1989) (ISBN 2-85056-189-4)
- Mchael Levey, Du Rococo à la Révolution, Thames & Hudson Paris (1989) (ISBN 2878110056).
- Hugh Honour, Le Néo-classicisme, éd. Livre de poche collection référence, Paris (1998) (ISBN 2253904503)
ArticlesRomans - Anatole France, Les dieux ont soif, éd. P., Calmann-Lévy (1912) Consulter sur Wikisource
Le héros du roman, le peintre Évariste Gamelin est un élève de David - Katherine Neville, Le Huit, trad. par Evelyne Jouve, Pocket (1988)
- Henri Troyat, La femme de David, éd. Flammarion, Paris (1990)
La vie de David vue à travers le regard de son épouse Charlotte - Jean-Luc Seigle, Le sacre de l'enfant mort, éd. Plon, Paris (2004)
- Laban Carrick Hill, A Brush With Napoleon, éd. Watson-Guptill Publications (2007)
Notes de la bibliographieFilmographieFilm historique - Andrzej Wajda, Danton France-Pologne (1982). Présente David sous l'angle de son engagement révolutionnaire. Le rôle est incarné par l'artiste-peintre polonais Franciszek Starowieyski.
Documentaire - Leslie Megahey, Jacques-Louis David (Portraits de peintres).BBC/RM ARTS (Grande-Bretagne), 1988, (Version française UGC).
Articles connexes Liens externes
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