Jacques Nikonoff, né le
27 janvier 1952 à
Suresnes (
Hauts-de-Seine), administrateur civil à la Caisse des dépôts, président fondateur du mouvement « Un travail pour chacun » (UTC), membre fondateur de la
Fondation Marc-Bloch et de l'association ATTAC. Il réside à
Enghien-les-Bains.
Parcours
Jacques Nikonoff a débuté sa carrière professionnelle comme ouvrier spécialisé dans l’industrie chez Norton à
La Courneuve en Seine Saint-Denis. Après dix années passées dans son entreprise où il exerça des responsabilités de délégué syndical CGT, il traversa une période de chômage de plusieurs mois qu’il mit à profit pour engager des études.
La réussite de l’examen spécial d’entrée à l’université pour les non-bacheliers lui permit d’entreprendre des études de sciences de l’éducation à l’université de Paris VIII, puis une spécialisation de formation de formateur au Conservatoire national des arts et métiers.
Il poursuivit ses études à l’Institut d'études politiques de Paris puis à l’École nationale d'administration, qu’il intégra en 1984. Précisons qu'il a intégré l'ENA via la troisième voie aujourd'hui supprimée et remplacée par le troisième concours. Sorti à la Caisse des dépôts, il y est administrateur civil et a été son représentant aux États-Unis et Attaché financier pour le Trésor pendant plusieurs années.
Il a été directeur de séminaire en économie à l’École nationale d'administration et a été pendant 20 mois adhérent du PCF et membre de son Collège exécutif (de mars 2000 à octobre 2001, date à laquelle il quitte le PCF). Il est professeur associé à l'Institut d'études européennes de l'université de Paris VIII.
Controverses avec ATTAC
Membre de son conseil scientifique, il est élu président d’ATTAC France en décembre
2002.
Réélu le 18 juin 2006 à la présidence d'ATTAC France après une assemblée générale houleuse, il a fait l'objet de vives critiques au sein de l'association, ses opposants dénonçant certaines opacités du scrutin, l'accusant de fraudes et, de manière plus générale, son autoritarisme en tant que président.
Le 25 août 2006, un rapport de l'économiste René Passet met à jour la « manipulation » du scrutin qui l'avait élu trois mois plus tôt. Une plainte contre X a été déposée ce jour pour fraude électorale. Il a été contraint de démissionner avant la tenue de nouvelles élections
Contributions au débat sur les retraites et l'emploi
Il est spécialiste de l'emploi et de la question des
retraites, avec des positions très orientées en faveur du système par répartition et violemment opposées aux
Fonds de pension.
Dans une tribune polémique du Monde daté du 23-24 mai 2005, il prône un nouveau mode de construction européenne, rejetant la structure actuelle dans ses évolutions récentes (ainsi que son approfondissement tel que proposé par le projet de Constitution européenne), et estimant que seuls le couple franco-allemand et le Benelux, « moteur de l'Union », disposent d'une réelle volonté de construction européenne. Il affirme que le Royaume-Uni est principalement atlantiste, laisse entendre que la Grèce, l'Espagne et le Portugal soutiennent l'Union européenne par intérêt économique et critique les dix nouveaux pays adhérents pour leur pro-américanisme.
OEuvres
- Existe-t-il des réservoirs d’emplois ?, Corlet, (1996)
- Chômage - nous accusons !, sous la direction de, Arléa, (1998)
- La Comédie des fonds de pension, Arléa, (1999)
- Pour une économie humaine, ouvrage collectif, Mille et une nuits, (2001)
- Vivent les impôts, sous la direction de, Mille et une nuit, (2005)
- Constitution européenne : ils se sont dit oui, ouvrage collectif, Mille et une nuit, (2005)
- Cette Constitution qui piège l'Europe, ouvrage collectif, Mille et une nuit, (2005)
Notes
Liens externes
Articles connexes
- ATTAC
- Liste des économistes célèbres