James Addison Baker III (né le
28 avril 1930) est un diplomate américain et un homme politique, membre du Parti républicain, ancien Secrétaire au Trésor de
Ronald Reagan entre
1985 et
1988 et ancien Secrétaire d'État de George H. W. Bush de
1989 à
1993.
Études et carrière professionnelle
James Baker est né le
28 avril 1930 à
Houston, au
Texas.
Diplômé de Princeton en 1952, il fait son service militaire dans les Marines pendant deux ans et y obtient le grade de lieutenant.
Il reprend ensuite ses études à l'école de droit de l'Université du Texas et reçoit son diplôme en 1957.
Jusqu'en 1975, il travaille au sein du cabinet juridique "Andrews & Kurth".
Carrière politique (1970-1993)
James Baker est politiquement d'abord affilié au Parti démocrate mais en
1970, il rallie le Parti républicain pour diriger sans succès la campagne de George H. W. Bush au Sénat des États-Unis.
En 1975, il devient le sous-secrétaire au Commerce dans l'administration du président Gerald Ford.
En 1978, Baker tente de se faire élire comme Attorney General de l'État du Texas mais est battu.
Au sein de l'administration de Ronald Reagan (1981-1989)
En
1980, il dirige la campagne de George H.W. Bush lors des primaires républicaines et en
1981 est nommé chef de cabinet de la Maison Blanche après la victoire de
Ronald Reagan.
Jusqu'en 1985 à ce poste, il aura une grande influence sur la politique nationale de l'administration républicaine.
En 1984, il dirige la campagne de Ronald Reagan pour sa réélection avec le plus grand succès.
En janvier 1985, Reagan le nomme Secrétaire au Trésor en remplacement de Donald Regan, lequel reprend le poste de Baker à la Maison Blanche.
En 1988, Baker prend avec succès la direction de la campagne présidentielle de George H.W. Bush.
Secrétaire d'État (1989-1992) de George H. W. Bush
En
1989, Baker devient le Secrétaire d'État du président Bush. C'est à ce poste qu'il gèrera la chute du
Mur de Berlin et l'effondrement des pays
communistes d'
Europe de l'Est, la chute de l'Union soviétique, l'invasion du
Koweït par l'
Irak de
Saddam Hussein en
1990 et la guerre du Golfe contre l'Irak en
1991.
Il est l'un des principaux initiateurs américains des négociations entre Israéliens et Palestiniens (Conférence de Madrid). Il est également l'un des inspirateurs de la réunification allemande de 1990 au côté du chancelier Helmut Kohl et du président Bush.
En 1991, il est décoré de la médaille de la liberté (Presidential Medal of Freedom).
En août 1992, il rejoint l'équipe de campagne présidentielle de Bush puis après la défaite de ce dernier face à Bill Clinton en novembre 1992, redevient brièvement le chef de cabinet de la Maison Blanche, jusqu'à l'Inauguration Day en janvier.
Carrière publique et privée depuis 1993
En mars
1997, Baker est nommé en tant qu'envoyé personnel au
Sahara occidental du secrétaire général de l'ONU.
Lors de l'élection présidentielle de 2000, il est le conseiller juridique et l'envoyé de George W. Bush en Floride pour contrer la procédure judiciaire enclenchée par Al Gore et les démocrates visant à faire recompter tous les bulletins de vote de certains comtés de Floride et renverser la victoire locale de Bush acquise par quelques centaines de voix d'avance.
En juin 2004, il démissionne de sa fonction de représentant des Nations unies au Sahara-Occidental, déçu par le peu d'efforts du gouvernement du Maroc et du Front Polisario pour parvenir à un accord de paix.
En 2004, il demeure un des principaux partenaires du cabinet juridique Baker Botts et un conseiller prestigieux du Groupe Carlyle.
Le président du Groupe d'études sur l'Iraq
En mars
2006, il est chargé par le Congrès et le président
George W. Bush de présider une commission intitulée "Groupe d'étude sur l'Irak (GEI)", composée de dix membres, républicains et démocrates, et dont le but est de redéfinir la politique à mener en
Iraq. La commission est chargée de remettre ses conclusions pour la fin de l'année 2006, lesquelles devraient osciller entre deux options, l'une préconisant une concentration des forces sur Bagdad couplée à l'ouverture de négociations politiques avec les insurgés, la
Syrie et l'
Iran et la seconde proposant une retrait graduel des troupes américaines, sans toutefois définir de calendrier. James Baker n'a pas caché dès octobre au cours d'entretiens télévisés être partisan de la première option.
Marié à Susan Garrett, le couple Baker a huit enfants.