Jean Bouhey est un homme politique français né le 28 octobre 1898 à
Villers-la-Faye (
Côte-d'Or) et mort à
Paris le 12 juin 1963.
Biographie
Fils de Jean-Baptiste Bouhey-Allex, ancien député SFIO, Jean Bouhey fait ses études au lycée de
Dijon, puis au lycée Louis-le-Grand à Paris, puis s'inscrit à la faculté des sciences de Dijon. Elles sont interrompues par sa mobilisation, avril 1917. Pour son comportement au front, il reçoit la croix de guerre 1914-1918. Il sort de la Première Guerre mondiale raffermi dans ses convictions socialistes, patriotes et pacifistes.
Il adhère à la SFIO, puis est élu maire de Villers-la-Faye, en 1925, puis conseiller général en 1931. Il est constamment réélu jusqu'en 1940. Secrétaire de la section de Nuits-Saint-Georges, il représente la fédération socialiste de Côte-d'Or à plusieurs congrès, notamment à celui de Lille, en février 1923. Il échoue aux élections législatives de 1928 et 1932, mais est élu en 1936.
Dans sa profession de foi publiée cette année-là, il déclare : « Nous sommes des partisans forcenés de la paix universelle », mais manifeste une position ferme face au danger nazi. Il n'en varie pas dans les années qui suivent. Il vote contre les Accords de Munich en octobre 1938 et les qualifie de « honteuse capitulation » dans La Bourgogne républicaine, journal qu'il a fondé en janvier 1937.
En septembre 1939, il est engagé volontaire, dans le 227e régime d'infanterie. Fait prisonnier en juillet 1940, il ne peut participer au vote sur les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain. Libéré en août 1941, Jean Bouhey s'engage très activement dans la Résistance. Il adhère au Comité d'action socialiste de la zone occupée, puis dirige un journal clandestin, L'Espoir. Il échappe de justesse à la Gestapo. Le 3 octobre 1943, il est nommé, par la France libre, commissaire de la République pour les régions de Bourgogne et Franche-Comté. À ce titre, il met en place les comités de libération dans chaque département, coordonne l'action des préfets et crée le maquis de l'Yonne.
En 1945, il retrouve ses mandats locaux et son mandat de député. Il préside le conseil général de Côte-d'Or de 1946 à 1947. Réélu député en 1946, 1951 et 1956, Jean Bouhey se retire de la vie politique en 1958.
Source
- Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, cédérom, éd. de l'Atelier, 1997