Pour les articles homonymes, voir Jean-Baptiste Biot (homonymie).
Jean-Baptiste Biot (
Paris,
21 avril 1774 - Paris,
3 février 1862) est un
Physicien,
Astronome et
Mathématicien français, pionnier de l'utilisation de la
Lumière polarisée pour l'étude des solutions.
Biographie
Élève du Collège Louis-le-Grand, il entre tout d'abord à l'École des ponts et chaussées en janvier
1794, puis à l'École polytechnique dès sa fondation en novembre 1794. Il rejoint à nouveau l'École des ponts et chaussées en octobre
1795. Il devient ensuite professeur de mathématiques à l'école centrale du département de l'Oise en mars
1797, puis examinateur de sortie à l'École polytechnique de septembre
1799 jusqu'en
1806. Il est appelé en novembre
1801 à la chaire de physique mathématique au
Collège de France, à la suite de P. A. J. Cousin pour qui la chaire de philosophie grecque et latine avait été transformée en chaire de physique générale en 1769. Le 11 avril 1803, il est élu membre de l'Académie des sciences (section de géométrie). Deux mois plus tard, à la demande du ministre de l'Intérieur Chaptal, il se rend à L'Aigle (Orne), où une météorite était tombée le 26 avril 1803, et fait un rapport considéré comme la première preuve de l'origine non terrestre des météorites. La même année, il est élu membre de l'Académie des sciences, à l'âge de 29 ans.
Il fait en
1804 une périlleuse ascension aérostatique avec Gay-Lussac, à l'altitude de 13 000 pieds, afin d'étudier les caractéristiques magnétiques, électriques et chimiques de l'atmosphère. En
1806, il accompagne
Arago en
Espagne, pour y terminer la triangulation de la méridienne initiée par
Méchain.
Biot est surtout connu pour avoir étudié et établi avec Persoz les lois de la rotation du plan de polarisation de la lumière traversant une solution liquide. Partant de ces résultats, il utilise le saccharimètre pour déterminer la nature et la quantité de sucres présents dans une solution. Il formule également, avec Félix Savart, la loi de Biot-Savart, qui donne la valeur du Champ magnétique produit en un point de l'espace par un Courant électrique en fonction de la distance de ce point au conducteur. Biot a aussi donné son nom à la Biotite.
Il est docteur ès sciences en août 1809. Titulaire de la chaire d'astronomie de la Faculté des sciences de 1809 à 1848, il est entre 1816 et 1826 chargé de l'enseignement de physique pour l'acoustique, le magnétisme et l'optique, Gay-Lussac enseignant la chaleur, les gaz, l'hygrométrie, l'électricité et le galvanisme. Il est rappelé aux fonctions de professeur d'astronomie en mars 1826. Il est lauréat de la Médaille Rumford en 1840. Nommé astronome adjoint au Bureau des longitudes en 1806, il devient astronome titulaire en 1825. Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1841 et de l'Académie française en 1856. Il est membre étranger de la Royal Society dès 1815.
Il est doyen de la Faculté des sciences de Paris à partir de 1840, succédant à Louis Jacques Thénard. Il est mis à la retraite comme professur à la Faculté des sciences en 1849.
Son fils est l'ingénieur et sinologue Édouard Biot.
Principaux ouvrages
- Essai sur l'histoire générale des sciences pendant la Révolution française (1795-1803)
- Traité analytique des courbes et des surfaces du second degré (1802)
- Relation d'un voyage fait dans le département de l'Orne pour constater la réalité d'un météore observé à l'Aigle le 6 floréal an 11 (1803)
- Mémoire sur les affinités des corps pour la lumière, et particulièrement sur les forces réfringentes des différens gaz, par MM. Biot et Arago (1806)
- Essai de géométrie analytique, appliqué aux courbes et aux surfaces du second ordre (1805)
- Recherches sur les réfractions extraordinaires qui ont lieu près de l'horizon (1810)
- Traité élémentaire d'astronomie physique (1810)
- Recherches expérimentales et mathématiques sur les mouvemens des molécules de la lumière autour de leur centre de gravité (1814)
- Traité de physique expérimentique et mathématique (1816)
- Précis élémentaire de physique expérimentale (1817)
- Recueil d'observations géodésiques, astronomiques et physiques, exécutées par ordre du Bureau des longitudes de France en Espagne, en France, en Angleterre et en Écosse, pour déterminer la variation de la pesanteur et des degrés terrestres sur le prolongement du Méridien de Paris (1821)
- Recherches sur plusieurs points de l'astronomie égyptienne appliquées aux monumens astronomiques trouvés en Égypte (1823)
- Notions élémentaires de statique (1829)
- Mémoire sur la vraie constitution de l'atmosphère terrestre, déduite de l'expérience, avec ses applications à la mesure des hauteurs par les observations barométriques et au calcul des réfractions (1841)
- Mémoire sur le zodiaque circulaire de Dendérah (1844)
- Traité d'astronomie physique (6 volumes, 1850)
- Le Tcheou-li, ou Rites des Tcheou, traduit pour la première fois du chinois par feu Édouard Biot (1851)
- Mélanges scientifiques et littéraires (1858)
- Études sur l'astronomie indienne et sur l'astronomie chinoise (1862)
Liens externes
Source partielle
« Jean-Baptiste_Biot », dans
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
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